Critique N°18 : Go-Toubun No Hanayome (intégralité du manga)

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Oui, Go-Toubun no Hanayome c’est fini…. La saison 2 est attendue pour octobre, le manga bat des records de ventes avec plus de 10 millions de ventes en 13 tomes, les deux premiers tomes sont sortis en France il y a environ un mois (voir ma critique en cliquant ici) mais Negi Haruba a décidé de mettre fin à son manga, donc compilé en 14 volumes. Donc en ce mercredi, après avoir analysé les 2 premiers tomes en VF, je vous propose donc de revenir sur l’intégralité de ce chef-d’oeuvre (oui chef-d’oeuvre) à travers une critique très complète de ce manga qui en à peine quelques mois aura réussi à totalement changer ma vision de tout un pan de l’industrie du manga.

Encore une fois, il sera question de spoiler. Je vais juger l’intégralité du manga, et donc bien évidemment son scénario. Néanmoins, je ferai attention d’encadrer la grosse révélation du manga (l’identité de la mariée) entre des balises spoiler.

Donc, comme vous avez pu le lire lors de la critique de la saison 1, sortie en novembre dernier, Go-Toubun est un manga de romance/harem dans un cadre scolaire, qui met en scène les Quintuplées Nakano, qui se retrouvent avec Futaro Uesugi en tant que tuteur. Si au début elles le rejettent, elles finiront par l’accepter, puis par l’aimer… Alors dans la première partie de la critique, je vais tâcher de ne pas spoiler dans mon analyse du scénario (vous aurez juste le nom des arcs et des images hors contextes), mais dans la deuxième, on va y aller directement. Sur ce, allons-y !


Des dessins qui méritent de finir dans un musée

Je vais être direct : en maintenant 10 ans de contact avec le monde du manga, je n’ai jamais vu un auteur autant assurer autant au niveau du développement de ses personnages et de la gestion du rythme de son scénario en à peine plus de 120 chapitres.

Pour comparer, One Piece au chapitre 122 était en plein milieu du combat contre Mr. 3 lors de l’arc Little Garden, Fullmetal Alchemist était en plein arc de la forteresse de Briggs et Naruto était en plein combat des Hokage lors de l’arc de l’Invasion de Konoha. Et là Go-Toubun débarque et arrive à développer 6 personnages principaux et à se conclure en 122 chapitres…. Et il fait ça à la perfection.

Ainsi, en comptant les petits interludes, Go-Toubun no Hanayome compte 17 arcs, allant du plus petit où Yotsuba rend un service à Raiha aux flashbacks les plus importants ou l’arc des oeufs brouillés. Et Haruba rend la lecture très fluide ! Je ne peux pas en dire plus de peur de spoiler sans faire attention, mais déjà que la lecture en scans est très agréable, alors en tomes reliée, c’est forcément parfait.

Bon, qui doûte encore que Haruba dessine méga bien ?

Côté univers et décor présentés tout au long du manga, on en dénombre une dizaine d’important (comprenez par là qu’ils apparaissent plus de 10 chapitres),la plupart servant uniquement pour un arc, comme la station de ski ou l’auberge de l’arc des œufs Brouillés.

Et même si on peut avoir l’impression d’avoir des lieux qui reviennent trop souvent (comme le lycée, mais c’est normal, il s’agit d’un manga avec un cadre scolaire), il n’y a pas deux lieux « principaux » qui se ressemble (à part peut-être la maison des Uesugi et le 2ème appartement des Nakano, mais c’est normal puisqu’ils sont voisin). L’univers de la série est à la fois plus que classique au niveau des lieux qu’utilise Haruba (une boulangerie, une auberge typiquement japonaise, un lycée,….) mais des lieux qui sont tous sublimés par le talent qu’à Haruba au dessin.

Résultat, quand on mélange les décors tous uniques et les attitudes des personnages jamais les mêmes entre chaque arc, on obtient une alchimie très intéressante qui rend chaque arc plus qu’unique (mention spéciale à l’arc des œufs brouillés, au nom moisi mais qui est parfait de bout en bout). Au final, cela rend la lecture très agréable, puisqu’en découvrant la série, lorsqu’un arc se termine, on ne sait pas du tout ce que va donner le suivant, et c’est vraiment une très bonne idée !!

Le scénario peut donc être séparé en 2, voire 3 parties (je penche plus pour la seconde solution pour ma part). On compte ainsi ce que les fans appellent sur le wiki officiel « la Saga de la Deuxième Année » commencée au chapitre 1 par l’arrivée des Nakano dans le lycée de Futaro et achevée au chapitre 68 avec la fin de l’arc des Oeufs Brouillés, la « Saga de la Troisième Année », qui commence au chapitre 69, avec l’arrivée de Futaro et des quintuplées en terminale pour s’achever au chapitre 114 afin de laisser place à l’arc final, avec la conclusion autour de la révélation de la mariée, du futur de Futaro et des quintuplées, pour s’achever à la fin du chapitre 122.


Un auteur qui maîtrise son oeuvre jusqu’à la fin

Soit un très bon schéma narratif, qui est d’ailleurs très bien exprimé sur les couvertures du manga.

Les couvertures des volumes 1 à 6 nous présentent les quintuplées sous leur apparence lycéenne, ainsi qu’avec leur lien actuel avec Futaro :

  • le tome 1 nous montre les quintuplées en parfaite harmonie, avant l’arrivée de Futaro.
  • Le tome 2 montre Ichika qui accepte Futaro, mais qui le considère plus comme un ami que comme un tuteur.
  • Le tome 3 nous montre Nino et son rejet de Futaro. Cependant le dégradé de couleur sur ses cheveux nous laisse augurer un changement.
  • Le tome 4 illustre Miku, qui est extrêmement introvertie, mais qui aime Futaro et le tolère.
  • Le tome 5 c’est Yotsuba, soit l’électron libre du groupe.
  • Et le tome 6 c’est Itsuki, qui souhaite étudier mais qui a une relation d’amour-haine avec Futaro suite à sa remarque déplacée du chapitre 1.

Passons maintenant aux couvertures des tomes 7 à 11 (je ne montrerai pas la couverture du tome 13 car elle peut légèrement spoiler. L’article se conclura par la couverture du tome 14, soit le dernier du manga).

Les couvertures 7 à 12 nous montre donc les quintuplées puis Futaro en tenue de mariage, indiquant donc le fait qu’ils couvrent la seconde partie du manga. Je tient à préciser que je parlerais absolument pas du pourquoi les quintuplées sont ainsi sur les couvertures, ce serait du spoil (oui, totalement)

  • Sur le tome 7, Ichika est hésitante
  • sur le 8 Nino est confiante
  • sur le 9 Miku est étonnée
  • sur le 10 Yotsuba semble être perturbée
  • sur le 11 Itsuki est perdue, confuse.
  • Mais j’aimerais attirer votre attention sur les mains des quintuplées. Tome 7, Itsuka (aînée) : mise en avant du pouce. Tome 8, Nino (cadette) : mise en avant de l’index. Tome 9, Miku (troisième soeur) : mise en avant du majeur. Tome 10, Yotsuba (quatrième soeur) : mise en avant de l’annulaire et tome 11, Itsuki (benjamine) : mise en avant de l’auriculaire.
  • Et tome 12, Futaro (futur marié) : paume de la main gauche, celle avec les doigts mis en avant sur les quintuplées, totalement ouverte. Du génie, tout simplement.

Bon, je vais devoir arrêter là pour la partie hors spoiler. Chères personnes qui n’ont donc pas encore lu Go-Toubun, je vous laisse donc ici. Merci de parler de l’article autour de vous, et pourquoi pas vous abonner au blog, ça me ferait très plaisir !

BALISE SPOILER ATTENTION !!!

Bon, on est entre nous, on va pouvoir causer tranquillement du scénario. Cependant je parlerais ici du scénario du chapitre 1 à la fin du chapitre 112, soit juste avant la révélation de l’identité de la mariée. Alors que penser du scénario intégral de Go-Toubun no Hanayome ?…. Pour ma part j’ai adoré de bout en bout. L’arc des Sept aux revoir, l’arc des œufs brouillés, la guerre des sœurs et le dernier festival. J’ai adoré et aimé Go-Toubun de bout en bout, voilà. Je chérirai ce manga pour toujours et à jamais.


Un scénario prenant et haletant

Alors oui, vous vous attendiez peut-être à une analyse plus poussée de ma part, mais pour tout vous dire, je n’ai pas relu Go-Toubun no Hanyome avant d’écrire ces lignes. J’écris même ces lignes en avance, on est le 27 décembre à l’heure où je vous parle. Je sais que je ne relirais pas Go-Toubun avant d’écrire la critique en intégralité. Je le sais parce que c’est mon choix. Ma première lecture m’a tellement transcendé que je souhaite revivre cette aventure avec les tomes reliés entre mes mains.

J’imagine que certains d’entre vous vont grogner, imaginant que j’analyserai l’intégralité de l’oeuvre, en tout cas son scénario. Mais qu’est-ce que je peux dire, à part que j’ai adoré le manga ? Je vais être clair : Go-Toubun no Hanayome est l’un de mes mangas favoris. Le manga a réussi a changer intégralement ma vision de tout un pan de l’industrie, le manga de romance.

Ce genre que je prenais avant de haut, est désormais un genre que je vais m’apprêter de découvrir. Mon expérience avec le manga est encore jeune, donc oui, je peux affirmer haut et fort que Go-Toubun no Hanayome a changé ma vision du manga.

GoToubunScrambled

L’arc des oeufs brouillés, où les quintuplées se déguisent toutes en Itsuki, et qui sert de parfaite conclusion à la première partie de la série. L’arc des sept aux revoirs, où Futaro va énormément prendre sur lui afin de faire évoluer sa relation avec chacune des filles et enfin commencer une relation sereine avec Nino (ce qui conduira à la désormais légendaire scène de la moto), l’arc de la guerre des soeurs, qui annoncent les prémices de la fin du manga où les relations des quintuplées s’effritent peu à peu, mais surtout l’arc final.

L’arc du dernier festival, il faut qu’on en parle. Beaucoup considèrent que la qualité du manga a commencée à baisser. Mais pour moi, il s’agit de la suite logique des choses et surtout de l’apothéose de ce manga d’exception. On revoit le parcours de chaque quintuplée, ses difficultés, ses objectifs actuels, son futur et bien évidemment sa relation avec Futaro. Ichika, Nino, Miku, Yotsuba et Itsuki.

Puis gros plan sur Futaro, avec ses amis (parce que oui, Futaro s’est fait 2 potes), qui arrive à se motiver à se déclarer à la quintuplée de son coeur. Et il s’en va (j’ai même pas parlé du père biologique des quintuplées et de Maruo tellement j’ai de choses à dire, mon dieu…). Et on va en parler dans la dernière partie de la critique (oui, au cas où, je met la révélation de la mariée entre balises spoiler dans la balises spoiler, comme ça c’est sécurisé !!). Mais avant de passer au gros morceau, intéressons-nous une dernière fois au reste du cast du manga

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Parce que Go-Toubun no Hanayome, ce n’est pas que Futaro Uesugi et les quintuplées Nakano. Le reste des personnages n’est pas…. en reste !!! (désolé) Alors par qui on commence ? Raiha Uesugi, la soeur de Futaro ? Le grand-père des quintuplées ? Non, on va commencer par Maruo Nakano, père adoptif des quintuplées et accessoirement l’un des meilleurs personnages du manga.

On va être clair, c’est lui qui joue le rôle d’antagoniste, et la transition entre Nino et lui en tant qu’ « antagonistes » (c’est un peu le rôle qu’avait Nino jusqu’à l’arc des 7 aux revoirs). Maruo c’est vraiment la figure de l’antagoniste majeur dans Go-Toubun no Hanayome. C’est lui qui impose Takeda en nouveau tuteur parce que Futaro a baissé au classement national, c’est lui qui impose les conditions de réussite aux examens à Futaro, et au final il apparaît dans les chapitres 121 et 122 apaisé, discutant tranquillement avec Futaro et étant géné parce qu’il l’appelle « père »…

Bon, la critique commence à être très longue, je vous propose de passer à la révélation de la mariée.


Une conclusion qui sublime le manga

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C’est la révélation que tout le monde attendait: l’identité de la femme de Futarou, laquelle des quintuplées Nakano allait s’appeler Uesugi à partir de maintenant ? Et au final chapitre 113, la révélation est toute proche, les 5 Nakano vont chacune dans une pièce du lycée, et Futarou rejoindra l’heureuse élue. Puis case où on voit Nino dans les bras de Miku en train de pleurer, case qui a éliminé une bonne partie de la fanbase. Puis l’infirmerie, Futarou entre et gros plan sur le visage de…. Yotsuba.

Si les 4/5 de la fanbase étaient en feu sur Internet, surtout que l’information de Yotsuba en tant que mariée a été confirmée par la suite (et que les rêves de ceux qui n’aimaient pas Yotsuba ont été enterrés 6 pieds sous terre avec le chapitre 119) , il faut se demander en quoi ce choix est tout de même logique:

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Mais au final, après réflexion et deuil de voir Miku et Nino perdre, je me suis posé et j’ai réfléchi sur « Pourquoi c’est Yotsuba ? ». Et en fait, c’est plus que logique. Hormis le fait que Yotsuba soit en réalité la Nakano que Futarou a rencontrée à Kyoto, 5 ans avant le début de l’histoire (révélation qui avantageait grandement Yotsuba dans la « course »), Yotsuba est la seule Nakano qui a, dès le début, acceptée Futarou en tant que tuteur: Miku sera la 2ème, suite à leur « duel » de connaissance générale, Ichika le 3ème, suite au festival et au feu d’artifice, Itsuki la 4ème, juste avant les examens finaux et Nino la 5ème, suite à l’arc des « 7 aux revoirs ».

Et le pire, c’est que Negi Haruba a caché quelque easter-eggs à droite à gauche tout a droite tout au long du manga.. Je n’en dirais pas plus, mais Yotsuba est un choix plus que logique. Et je vous dis ça, alors que j’ai soutenu Miku et Nino pendant toute ma lecture. Yotsuba est la seule Nakano, qui dès le début du manga et même tout le long, ait soutenu Futarou. Yotsuba est d’ailleurs la Nakano qui a eu le moins de « problèmes » tout au long du manga. En soit, l’idée d’avoir Yotsuba en tant que mariée est donc totalement justifiée.

Ça ne pouvait pas être Ichika, qui a soutenue Futaro au début avant d’essayer de se l’accaparer, ça ne pouvait pas être Nino, qui a tentée de nuire à Futaro, ça ne pouvait pas être Miku, qui a soutenue Futaro sauf au début et ça ne pouvait pas être Itsuki qui…. qui n’a rien fait en fait. Le seul choix logique était Yotsuba, qui depuis le chapitre 1 a acceptée la présence de Futaro, a tentée de s’améliorer, qui a même refusée son amour, pensant qu’il y avait bien mieux.

Ça ne pouvait être que Yotsuba, parce qu’elle a été la première des quintuplées a avoir un signe distinctif suite à sa rencontre avec Futaro il y a 5 ans, signe dont elle n’a plus besoin parce que quelqu’un peut la reconnaître.

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Notation:

Personnages: 19/20

Scénario: 17,5/20

Ambiance et Univers: 18,5/20

Dessin: 20/20

Plaisir de Lecture: 20/20

Total: 95/100 = 19/20

Je voudrais chercher, trouver des défauts à Go-Toubun no Hanayome….mais je n’y arrive pas. Tout est si bien écrit, dessiné, mené, rythmé, amené, mis en scène… On en croirait presque que les Nakano sont juste devant nous. Haruba a tout accompli à la perfection, à tel point que une fois fini, on ressent un grand vide. Je n’aurais qu’une seule chose à dire. Merci Negi Haruba pour ton chef-d’oeuvre qui est envoûtant, merci de nous avoir livrer un manga que je chérirai à jamais…. Merci pour avoir écrit et dessiné Go-Toubun no Hanayome. Votre manga restera à jamais dans vos coeur, et bonne chance à vous pour vos projets futurs.

Cependant je ne lui met pas une note parfaite, puisque la perfection objective n’existe pas, et que les derniers chapitres étaient pour moi un peu en déça. Mais malgré tout, Go-Toubun no Hanayome restera dans mon coeur à jamais.

Merci Ichika

Merci Nino

Merci Miku

Merci Yotsuba

Merci Itsuki

Merci Futaro

Merci Negi Haruba-sensei

tome 14 go toubun

Critique N°17 : The Quintessential Quintuplets, tomes 1 et 2

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Croyez-moi, vous n’avez pas fini d’entendre parler de The Quintessential Quintuplets, manga de Negi Haruba, qui a enfin fait ses grands débuts en France sous la bannière de Pika Edition. Ainsi, après avoir critiqué la saison 1 et quelques heures avant la grosse critique sur l’intégralité du manga, laissez-moi vous dire pourquoi vous devez acheter les deux premiers tomes de cette love comedy en VF.

Mais avant de commencer, j’aimerais vous parler un peu. Cette article marque le début de quelque chose que je ne pensais jamais possible sur CulturChronicles. Pika Edition m’a gentiment envoyé les deux tomes en intégralité dans une version digitale, qui est bien plus pratique pour illustrer que de prendre des photos avec une luminosité inégale.

Alors, je tiens à les remercier d’avoir accepté malgré le fait que mon blog soit encore un David parmi les milliers de Goliath que comptent le monde de la critique de manga. Merci à vous ! Dernière chose avant de commencer, vous pourrez retrouver en fin d’article le lien vers les critique de certains de mes confrères dont j’apprécie le travail. Bon, assez tergiversé, c’est parti !


Une traduction française au poil

Terrible désillusion

The Quintessential Quintuplets est donc une love comedy dont les deux premiers tomes sont disponibles depuis le 5 février chez Pika Edition. On y suit l’histoire de Futarô Uesugi, qui se retrouve tuteur de 5 quintuplées en échec scolaires, qui refusent toutes de suivre ses cours. Cependant, il doit absolument mener à bien sa mission de les aider à réussir le lycée pour couvrir ses dettes….


Un manga excellent

Je vais me répéter (j’en ai déjà parlé dans ma critique de la saison 1, qui traitait forcément du contenu des 2 premiers tomes), mais The Quintessential Quintuplets est une vraie réussite à tous les niveaux, que ce soit scénario, dessin, développement de ses personnages, ou même au niveau de l’univers, très enrichi pour un manga au cadre scolaire.

Et ces 2 premiers tomes donnent le ton : on arrive au bout de la lecture à comprendre l’intégralité des personnages principaux, alors qu’il y en a tout de même 6 ! Pourquoi Nino rejette Futarô, pourquoi Miku est aussi introvertie, pourquoi Ichika ne laisse rien paraître… Le seul personnage qui n’est pas mis directement sous le feu des projecteurs afin d’être développé, Futarô, l’est tout de même au fur et à mesure de la lecture du manga puisqu’on suit l’histoire de son point de vue.

Côté dessin, encore une fois non seulement c’est magnifique, surtout pour des premiers tomes sachant que le dessin est très souvent le facteur qui évolue le plus dans un manga. Là non seulement Negi Haruba commence en mettant la barre très haut, mais on se demande vers où il pourrait aller vu à quel point le dessin est excellent et maîtrisé, et pour ça il ne fat pas aller bien loin, regardez juste la planche ci-dessus : la luminosité est juste parfaite.

On devine très facilement que Ichika est face à une lumière de l’après-midi qui commence à décroître , que Nino et Itsuki sont éclairées par des néons et que Yotsuba est devant un ciel d’après-midi, Haruba gère vraiment la lumière à la perfection et ce n’est pas son seul point fort au niveau du dessin (il n’a même aucun point faible pour vous dire…). Il manie à la perfection ses personnages et arrive à leur donner des poses dynamiques, en plus d’un design aux petits oignons.

L’idée d’avoir 5 quintuplées ayant chacune une longueur de cheveux et des accessoires spécifiques afin de les reconnaître est vraiment excellente (surtout que Haruba joue sur leur ressemblance en changeant leurs coiffures, on imagine un grand nombre de quiproquo à l’avenir). Mais là où l’auteur assure vraiment, c’est la gestion des corps en mouvement.

Alors oui, il y a un petit côté ecchi assez léger, mais ça ne gène en rien la lecture, puisque contrairement à We Never Learn, où là ça devient tout de même assez gênant par moment (surtout que généralement Yuiga le remarque et accentue encore la chose), là Futarô s’en fiche totalement et au final ça sert juste à accentuer la beauté des héroïnes (bien qu’il y a le passage obligé de l’héroïne qui sort de la douche, sauf que même là ça fait avancer le scénario et ce n’est pas que pour le fan-service) c’est dingue de parvenir à même utiliser ces scènes pour encore améliorer la qualité de son manga !!

Côté scénario, les deux premiers tomes gèrent à la perfection leur rythme, tout en nous présentant complètement les personnages principaux : si au bout de deux tomes, mon affection va clairement au personnage de Miku, troisième quintuplée qui a tout un chapitre dédiée à son acceptation progressive de Futarô, les quatres autres Nakano sont tout autant réussies.

Si on imagine que Nino, deuxième soeur, jouera à l’avenir le rôle d’une simili-antagoniste et qu’un arc sera dédié au personnage d’Itsuki, cinquième soeur, sur son lien avec Futarô, les premières et quatrièmes soeur, Ichika et Yotsuba, ne sont pas en reste puisque malgré le fait qu’elles aient déjà accepté Futarô, elles sont encore pleines de mystères.

Sans oublier Futarô et le cliffhanger de la fin du deuxième tome qui annonce quelque chose de bien plus grand…. Je peux le dire (pour avoir lu l’intégralité du manga, d’ailleurs petit rappel, critique de son intégralité cet après-midi), les tomes 1 et 2 de The Quintessential Quintuplets commencent un manga grandiose. Un univers basique mais qui fait ce qu’il doit faire (on reste dans un manga au cadre scolaire pour rappel), à savoir servir le scénario

La lecture ressort donc comme étant très fluide, le tout étant sublimé par une traduction de qualité de la part de l’éditeur. On sent que Pika Edition a pris au sérieux le potentiel du manga et nous livre une traduction qui est très bonne. Il n’y a pas de tentative de franciser le manga, tout est plus accessible pour le lecteur occasionnel (remplacement de « ça doit bien coûter un million de yens » par « ça doit coûter une blinde ».

Alors oui, ça colle un peu moins au personnage de Futarô, mais je salue tout de même l’intention, en plus ça correspond à peu près au vocabulaire en vogue en France actuellement. On peut également penser au téléphone de Miku avec l’armoirie des Takeda, transposé ici en « Blason des Takeda », avec traduction des Kanji sur l’armoirie).

Quelque chose que j’ai également beaucoup apprécié, c’est l’utilisation de différentes polices d’écriture dans les bulle. Alors oui, c’est plus que courant aujourd’hui, mais les polices d’écritures sont tout de même assez recherchées (suffit de voir la police d’écriture de la bulle de Nino où elle présente son plat à Futarô, c’est ci-dessus. Bon, passons à la note, mais avant, aux liens des critiques de mes confrères dont j’apprécie le plus le travail

Avant de conclure, je joint comme promis les différentes critiques de certains confrères :

Notation:

Personnages: 17/20

Scénario: 16/20

Ambiance et Univers: 15,5/20

Dessins: 20/20

Plaisir de Lecture: 19/20

Total : 87,5/100 = 17,5/20

Les deux premiers tomes de The Quintessential Quintuplets remplissent leur mission haut la main : fidéliser le lecteur et donner envie de lire la suite. Une lecture plus qu’agréable, un cliffhanger qui promet une suite de haut niveau, le tout sublimé par une traduction VF aux petits oignons, The Quintessential Quintuplets apparaît comme le must-have de ce début d’année !!