Analytique N°23 : Scantrad et #WeLoveManga

Bonjour à tous. Le Scantrad. Un sujet… compliqué à évoquer. Je m’y étais risqué en février, avec au final plus de retours négatifs que positifs. Cependant, en vu de l’actualité avec le mouvement #WeLoveManga et tout ce qu’il provoque, j’estime qu’il est nécessaire que je replonge dans ce sujet, même si je risque de ne pas plaire à tout le monde.

Une dernière petite précision avant de commencer : j’ai un avis bien tranché sur la question. Cet avis n’engage QUE MOI. Je suis bien évidemment ouvert à la discussion sur ce point, ou même sur l’article en général. N’hésitez pas à laisser un commentaire sur ce point ou à me mentionner sur Twitter, je vous répondrai avec grand plaisir. Assez tergiversé, passons à l’article en lui-même.


Scantrad, Scanupload… Présentation globale

Ultra Jump- JoJolion CM (Yasuho ver.) - YouTube

Avant de réellement s’intéresser au débat soulevé par l’émergence de #WeLoveManga, j’estime qu’il est important de revenir sur la définition d’un scan à proprement parler. Un scan comme on l’entend pour un manga, c’est l’upload d’un chapitre d’un manga sur Internet, chapitre rendu disponible gratuitement et à volonté. Pour ce qui est de la traduction, il s’agit soit d’une traduction faite par des fans, soit directement le tome qui est scanné.

Je pense que c’est évident pour pas mal de gens, mais je le répète. LIRE EN SCAN EST UNE ACTIVITÉ ILLÉGALE. Il s’agit du vol de propriété intellectuelle. Les personnes qui publient les chapitres de cette façon n’en ont pas les droits. Généralement, les teams de scantrad s’occupent de se mettre à jour sur la publication japonaise, afin de ne pas avoir à attendre la version reliée française. Ces teams suppriment généralement les chapitres des mangas parus en France au format tome. Pour prendre l’exemple de Scantrad France, cette team ne laisse que les 3 derniers chapitres des mangas dont au moins un tome est sorti en France. Ainsi sur ce site vous ne trouverez que les chapitre 983, 984 et 985 de One Piece, car le manga est publié. Cependant, vous trouverez l’intégralité des chapitres de Blue Lock, car le manga n’est pas encore publié en France, mais les chapitres seront supprimés dès que le manga sera publié.

Lecteur De Mangas Japonnais En Ligne | Japscan.com

J’aimerais revenir sur un autre type de scan, que je préfère appeler le « Scanupload ». Contrairement aux teams de « Scantrad », qui traduisent directement les chapitres sortis au Japon, les « teams » de « Scanupload » mettent en ligne des mangas déjà sortis en France, parfois en intégralité et depuis très longtemps. CE genre de pratique est bien plus problématique que le scantrad. Alors attention, je ne dis pas que le scantrad ne pose pas problème aux éditeurs, et c’est probablement l’une des raisons qui fait qu’on n’a pas vraiment d’alternative légale en France. Mais ce sera le sujet de la dernière partie de cette article. Intéressons nous maintenant au mouvement #WeLoveManga.


#WeLoveManga

WeLoveManga : soutenir l'offre légale | Les News Akata

#WeLoveManga est un mouvement lancé le 16 juillet 2020 par Manga.io sur Twitter. Le mouvement avait pour but de sensibiliser le public autour de la lecture illégale de manga en ligne. Et…. C’est un peu parti dans tout les sens. Si au départ c’était juste des tweets explicatifs et des photos de collection, j’ai fait les 2 d’ailleurs. Mais ce mouvement a surtout ranimé un certain débat : en quoi les scans nuisent aux éditeurs ?

En soit, c’est surtout le scanupload qui nuit aux éditeurs au court terme. Forcément, certaines personnes ne vont pas s’embêter à acheter un tome à 7 euros l’unité quand tout est disponible sur Internet… De même, j’en ai aussi vu déclarer qu’elle n’ont pas le budget, ou qu’un tome en France est plus cher qu’au Japon… Bon, je ne vais pas revenir sur le « je n’ai pas le budget ». Je ne vous demande pas d’acheter l’intégralité des mangas sortis sur le marché français, personne ne le peut je pense. Simplement soutenez les éditeurs à votre échelle ! Pour vous dire, je tourne environ autour d’un tome par mois au bas mot, je ne suis pas non plus un gros acheteur.

Pour ce qui est du prix des tomes français, il faut savoir que c’est comme ça depuis très longtemps. Un tome était vendu environ 38 francs en 1997, ce qui donne 7,77 euros en convertissant et en prenant en compte l’inflation. Cette différence de prix s’explique surtout par les dépenses que demandent l’adaptation en France et la communication à faire autour du titre, frais qui sont absents au Japon. Pas de traduction à faire et la communication se limite très souvent à mettre le titre dans le même magazine qu’un manga très connu comme One Piece ou Kingdom.

En France il faut déjà traduire le titre en français, ce qui nécessite parfois plusieurs adaptations assez majeures. Il faut aussi communiquer autour de celui-ci afin qu’il soit rentable pour l’éditeur. Sans communication on se retrouve avec des désastres industriels, comme la première édition de Demon Slayer, « Les Rôdeurs de la Nuit », qui atteignait difficilement les 500 ventes par volume. Donc oui, payer 3 euros de plus par rapport au Japon, ce n’est pas la mort non plus ! Cependant le scantrad n’entraîne pas forcément que du négatif…


Nuance de gris

Je pense que je ne vous apprends rien en vous disant que rien n’est noir ou blanc, mais que tout est une nuance de gris. C’est une philosophie de vie claire et nette qui s’applique bien évidemment dans ce cas en particulier. Les scans, en particulier le scantrad, n’amènent pas que du négatif. Et de mêmes, les éditeurs ne sont pas que des victimes innocentes. Ils ont eux aussi leur part de responsabilité dans cette histoire.

Le manga Les Rôdeurs de la nuit (Kimetsu no Yaiba) de retour chez ...

Tout d’abord, parlons de la popularité d’une oeuvre. Qu’on le veuille ou non, une traduction en scan altère forcément la popularité d’un manga, très souvent de manière positive. Il existe de nombreux exemples. Blue Lock, traduit par Scantrad France, qui a déjà réussi à se forger une solide base de fans francophones, alors que le titre n’a jamais été abordé publiquement par un éditeur. Demon Slayer, qui a bénéficié du soutien de ses fans francophones pendant près d’un an alors que Panini Manga avait totalement lâché la publication du manga. Et enfin Kingdom, manga qui a longtemps subsisté en France par le biais des scans, avant que Meian n’obtienne les droits pour la série avec une formule qui convenait à la Shueisha. Il est difficile de donner tord aux scans sur ce point.

Une traduction en scan d’un manga non licencié prépare le terrain pour l’éditeur qui s’occupera de la parution française. Ou à l’inverse, cela permet de montrer assez facilement qu’une solide communauté est présente derrière ce titre (les hashtags des chapitres de One Piece en tendance Twitter chaque vendredi).

ONE PIECE celebrates 23 years on Weekly Shonen Jump with a cover ...

Le point majeur qui selon moi fait la popularité des scans, c’est bien évidemment le fait de pouvoir suivre la publication japonaise et de pouvoir découvrir des mangas sans prendre le risque de « gaspiller » son budget. Comprenez par-là le fait d’acheter à l’aveugle un tome pour au final être déçu et ne pas continuer la série. L’altération de la popularité dérive de cela. Aujourd’hui, suivre la publication française uniquement est devenu vraiment très long et éprouvant, surtout vu le retard par rapport au Japon, qui est de 6 mois environ dans le cas le plus idéal. Les scans viennent ainsi combler ce retard. C’est à ce jour la seule solution optimale pour ce cas, mais on y reviendra après.

L’autre point, celui de découvrir des mangas « sans risque de gaspillage » est intrinsèquement lié à la condition gratuite des scans. Pour le coup, ce point peut être autant lié au scanupload, en lisant des mangas licenciés gratuitement, qu’au scantrad, en lisant gratuitement des mangas non licenciés. Pour le premier, la pratique est bien évidemment illégale, acheter les tomes reste et restera le seul moyen de soutenir les auteurs. Mais plutôt que d’accuser les teams de scans de tout les maux du monde, pourquoi ne pas chercher une solution, un équivalent légal ? Car si le scanupload est dans son esprit, totalement illégal, on peut tenter d’imaginer des solutions pour « légaliser » le scantrad.


Quelles sont les solutions possibles ?

Tout d’abord, faisons un petit bilan des offres numériques proposées par les éditeurs.

Did anyone else cry during multiple parts of Fullmetal Alchemist ...
  • Les volumes en numériques : « solution » la plus répandue aujourd’hui, il s’agit simplement de rendre disponible les volumes en version numérique. Cette solution répond certes au problèmes de place qui peut être causé à long terme, mais elle ne répond en rien aux problèmes majeurs qui ont causés « l’ascension » du scan : la gratuité de ce dernier et le faible écart avec la publication japonaise. Il s’agit donc en l’état plus d’une offre pour tenter de « contrer » le scanupload. En plus de ça, la différence avec le format physique n’est que de 2 euros environ, donc à ce prix-là autant privilégier un tome pour une lecture bien plus agréable.
  • La traduction direct des chapitres : c’est la solution qui ressemble le plus au marché du scan d’aujourd’hui. Les éditeurs traduisent en version numérique les derniers chapitres des mangas de leur catalogue, et ils le proposent à l’achat, pour des prix allant de 50 centimes à 1 euro. Cependant cette offre a plusieurs problèmes. Le plus direct étant le prix. Pour un chapitre ça peut paraître peu, mais un lecteur qui suit une dizaine de séries par semaine, ça peut monter très vite. Cette offre est en plus de ça très peu utilisée en France, et donc il y a très peu de communication autour de cela.
  • Un format à la Netflix : il s’agit d’une offre similaire à ce que propose Mangas.io, qui est à l’origine du #WeLoveManga pour rappel. Payer une somme aux alentours de 7-8 euros par mois pour avoir accès à un catalogue avec des mangas disponibles dans leur intégralité. Il s’agit sans doute du format avec le plus d’avenir, mais le problème de Mangas.io réside actuellement dans son catalogue. Il est vraiment restreint, et si il va sûrement évoluer à l’avenir, l’idée d’avoir une plateforme légale va demander de négocier avec les éditeurs afin de récupérer les droits. Je vois plus cette offre comme une pseudo solution, mais sur le long terme, voire le très long terme. Elle sera sûrement très convaincante un jour, avec un catalogue bien fourni, mais en l’état, ce n’est absolument pas le cas.

Les solutions sont donc à l’heure actuelle très limitée. En enlevant la 3ème option, on peut même constater que les éditeurs ne font absolument rien pour faire évoluer les choses, et se contentent juste d’attaquer les teams de traduction en espérant sûrement qu’ils arrêtent d’eux-mêmes. Sauf qu’une solution légale, qui semble quasiment parfaite, existe déjà.

TopAppli Manga Plus by Shueisha : lire des mangas avant tout le ...

MangaPLUS est la réponse de la Shueisha au marché du scanupload et du scantrad. Proposer une plateforme 100% gratuite, avec les 3 premiers et les 3 derniers chapitres de leurs mangas. Si cette solution paraît idéale, elle a cependant un gros défaut pour nous. MangaPLUS ne propose des traduction qu’en anglais et en espagnol. Une traduction française arrivera peut-être un jour, mais force est de constater que ça posera plus de problèmes. Et ce à cause d’un seul point. Si pour le marché anglais et espagnol la Shueisha dispose d’un partenaire publiant chacun de leurs manga, pour la France, leur catalogue est distillé entre chaque maison d’édition. Pour prendre le catalogue actuel du Jump, si la Shueisha veut faire une version française de MangaPLUS, cela demande d’aller négocier chez :

  • Glénat pour One Piece et Dr.STONE
  • Ki-oon pour My Hero Academia, Jujutsu Kaisen et Act-Age
  • Kazé pour Haikyû!!, We Never Learn, Black Clover et Chainsaw-Man

Et je n’inclus même pas les potentielles nouveautés déjà acquises par un éditeur, et surtout les anciens titres qui sortent sur MangaPLUS comme Dragon Ball, Naruto, Blue Exorcist ou encore Reborn. Bref, c’est possible, mais actuellement on ne peut que fantasmer sur ça et revenir à notre triste réalité où le bilan est clair et net :

Les éditeurs ne font rien pour aller dans le sens des fans qui demandent à suivre la parution japonaise

Ou plus simplement :

L’offre numérique en France est bien trop limitée

Les habitudes de consommation ont énormément évoluées depuis l’arrivée des mangas en France au début des années 90. La culture du « tout-gratuit » s’est énormément développée. On peut prendre en exemple le marché de la musique, avec Spotify ou Deezer. Rester sur une offre proposant uniquement des versions physiques, certes très qualitatives, mais ayant un certain retard sur la parution japonaise, ralentit plus qu’autre chose l’évolution du manga en France.

Et j’espère que le mouvement #WeLoveManga fera bouger ça. Viser les personnes réellement coupables, à savoir les sites de scanupload frauduleux qui se font de l’argent avec les pubs de leurs sites, comme JapScan, et arrêter d’attaquer uniquement les teams de scantrad. Elles ont certes leur part de responsabilité dans cette histoire, en utilisant notamment des œuvres qui ne leurs appartiennent pas. Mais j’espère que les éditeurs vont aussi relativiser et qu’ils remarqueront que ce marché potentiel existe. Et peut-être qu’on pourra enfin lire les derniers chapitres de nos mangas favoris en toute légalité.

Analytique N°18 : Le chapitre 205 de Demon Slayer, une mauvaise conclusion ?

Bonjour et bienvenue dans le dernier article dédié à Demon Slayer avant un bon moment je pense. Vous le savez, le manga a pris fin il y a maintenant une semaine, et le chapitre 205 a provoqué beaucoup de réactions. Certains l’ont apprécié, certains l’ont détesté, beaucoup n’ont pas compris l’intérêt de ce chapitre.

Cet article aura donc comme but d’expliquer ce qu’est le chapitre 205 de Demon Slayer pour moi et de vous expliquer pourquoi je le considère comme une excellente conclusion.

Chapter 205 | Kimetsu no Yaiba Wikia | Fandom

Le chapitre 205 marque une rupture par rapport au précédent. Comme annoncé à la fin du 204, le scénario fait un énorme bond en avant. On quitte l’ère Taisho et le premier quart du XXème siècle pour se retrouver à notre époque, autour de l’an 2020.

Ainsi, tout les personnages que la série nous avait présenté sont morts pendant cette ellipse, et on suit les descendants de ceux qui ont pus créer une descendance. Ainsi Kanao s’est marié à Tanjiro et leur lignée a prospéré. Sumihiko Kamado et Kanata Kamado sont leur arrières petits-fils et les premiers personnages que l’on découvre. Zenitsu s’est uni à Nezuko et ils ont également fondés une famille. Yoshiteru Agatsuma et Toko Agatsuma sont leurs arrières petits-enfants. Inosuke a, par la force d’un destin incroyable, réussi à se marier avec Aoi. Aoba Hashibira est leur descendant.

Oui, dit comme ça on dirait une grosse fanfiction comme celles où les personnages de One Piece allaient au lycée. Mais je pense qu’il faut aller un peu plus loin que ça…

Voici la page sur la version traduite de Scantrad. Intéressons-nous à la traduction des caractères en couleurs : « Le futur qu’ils ont gagné a enfin porté ses fruits ». Le titre du chapitre est quand à lui « Les vies qui resplendissent à travers les âges ». On peut déjà en tirer une petite conclusion.

Chaque protagoniste de la série s’est réincarné. Encore une fois, ça fait très fanfiction, je vous l’accorde. Peut-être que Gotoge avait simplement envie de faire un chapitre dans une ambiance school life ? C’est possible, mais en cherchant, il est possible de trouver une symbolique à chacune des réincarnations des personnages. Voyons ça dans l’ordre d’apparition de chaque personnage :

Sumihiko Kamado (Tanjiro Kamado) :

En plus de porter le nom de celui qui a perpétué la mémoire de Yoriichi, il s’agit de la réincarnation du héros de la série. Cependant, contrairement à son arrière-grand-père, Sumihiko semble être moins sérieux et bien plus enclin à défier l’ordre. Il est possible de voir cela comme la vie parfaite de Tanjiro : une vie où il n’aurait pas eu à aider toutes les personnes et où il aurait pu vivre au jour le jour. On peut aussi interpréter ça comme étant l’insouciance de Tanjiro, qu’il a perdu bien trop tôt, suite à la mort de son père…

Kanata Kamado (Kanao Tsuyuri)

Kanao s’est réincarnée en tant que frère de Sumihiko Kamado. Ici, la signification est bien plus directe, surtout si on s’intéresse au passé de Kanao : elle a été vendue par ses parents. Etant traumatisée par cet événement, elle s’est forgée une carapace, n’agissant plus par elle-même et ne laissant plus transparaître ses émotions. Kanata n’a rien connu de tout ça, et semble même être à l’exact opposé de son arrière grand-mère. Il a une petite amie (Toko) et est bien plus direct avec les autres, comme ce qu’il montre lorsqu’il parle de Yoshiteru ou de son frère Sumihiko. Kanata est maître de lui-même et semble vouloir aider les autres à se comporter de la bonne façon, là où son ancêtre était prise au piège.

Yoshiteru Agatsuma (Zenitsu Agatsuma)

Pour le coup, il s’agit d’une des réincarnations avec laquelle j’ai le plus de mal concernant son sens. Yoshiteru semble être juste un Zenitsu sans aucun changement. En soit, Zenitsu n’avait pas réellement de but. Il souhaite vivre une vie simple sans aucun soucis. Et c’est ce que peut faire Yoshiteru vu que les démons n’existent plus. Yoshiteru vit tellement une vie sans soucis que ses notes à l’école sont, d’après sa soeur « abominables ». Le fait qu’il vit une vie sans problèmes contrairement à son ancêtre s’illustre par ses cheveux noirs, couleur identique à celle de Zenitsu avant qu’il ne commence son apprentissage du Souffle de la Foudre.

Toko Agatsuma (Nezuko Kamado)

Encore une fois, la situation de Toko est similaire à celle de Tanjiro. Le problème est cependant que Nezuko n’est pas vraiment développée durant l’oeuvre… On peut juste se baser sur ce qu’on découvre de Nezuko au début lorsqu’elle est humaine : elle est dans la même situation que Tanjiro, avec une innocence partie bien trop tôt et des responsabilités trop lourdes pour elle.

Ces 4 personnages sont les personnages principaux du chapitres. La plupart des autres personnages ne sont pas nommés, j’indiquerai juste de qui ils sont les réincarnations

Tenma Uzui (Tengen Uzui)

Je… n’ai rien trouvé concernant la réincarnation d’Uzui. C’est un gymnaste professionnel, et je pense qu’il s’agit de la profession où les talents de shinobi d’Uzui servent le plus, notamment l’agilité qu’on attribue aux shinobi. Après, je n’ai pas grand chose de plus à dire sur lui…

Aoba Hashibira (Inosuke Hashibira)

La réincarnation d’Inosuke est intéressante dans le sens où elle ne reprend pas le caractère de l’original. Aoba est bien plus calme que son ancêtre. Il est difficile de parler de vie idéale d’Inosuke, vu que justement, on ne sait absolument rien sur ce qu’il souhaite faire. On l’imagine vivre en montagne à se prendre pour un dieu… C’est justement ce que souhaite faire Aoba, lorsqu’on le voit à la fin du chapitre. Aoba a d’ailleurs découvert le lyocoris bleu, et a donc sans le savoir accompli le rêve de Muzan. Cocasse… Ce personnage ressort comme étant l’un des plus intéressants et l’un des plus mélancoliques, ce qui colle au fait qu’Inosuke aurait très probablement détesté vivre en milieu urbain.

Réincarnations de Muichiro et Yuichiro Tokito

J’ai au début cru qu’il s’agissait des réincarnations de Yoriichi et de Michikatsu Tsugikuni. Mais les symbole de nuage sur la couette d’un bébé, semblable à ceux présents sur les tuniques de Muichiro qu’il portait enfant. Pour eux, je pense que tout tourne autour de la volonté de Muichiro d’avoir une vie tranquille avec sa famille. Le fait que ce soit des bébés peut être basé sur le fait que Muichiro soit le plus jeune pourfendeur et que donc, il apparaisse comme étant le plus jeune.

Réincarnations de Shinobu et Kanae Kocho

Déjà, je tiens à remarquer que leur uniforme ressemble énormément à l’uniforme de l’académie Shûchiin de Kaguya-Sama Love is War. Et déjà c’est un bon point, puisque Kaguya-Sama c’est bien. En plus, y’a la réincarnation de la meilleure waifu du Demon Slayer et puis… Plus sérieusement, leur apparition tourne autour d’un seul thème : la vie paisible qu’avaient les Shinobu et Kanae originales. La vie paisible qu’elles avaient quand elles étaient enfants. Une vie paisible qui a été brisée lorsque leurs parents sont morts tués par des démons, pour être remplacée par une vie remplie de peur et de crainte envers les démons. On peut d’ailleurs interpréter le départ de l’âme de Shinobu au paradis lorsque Doma meurt (et que Shinobu retrouve l’âme du reste de sa famille) comme le début de cette réincarnation. Gotoge fait d’ailleurs référence à l’une des premières descriptions de Shinobu par Tanjiro, qui se basait donc sur son odeur, avec ce que dit Yoshiteru « comme elles sentent bon »

Réincarnation de Gyomei Himejima

Le plus puissant des pourfendeurs, celui qui a dédié sa vie à la protection des autres malgré sa cécité est devenu un maître de maternelle… Pour le coup, tout se base sur ce que faisait Himejima avant de devenir pourfendeur : il s’occupait d’orphelins dans un temple et selon ses dires « J’aurais souhaité vivre comme ça toute ma vie ». Ainsi, son désir s’est réalisé et il protège à nouveau des enfants, dans un cadre plus adapté à l’époque d’aujourd’hui.

Réincarnations d’Iguro Obanai et de Mitsuri Kanroji

Là c’est assez simple, puisque c’est directement expliqué dans le manga. Iguro et Mitsuri se sont réincarnés afin de pouvoir vivre leur amour sans craindre de mourir. Ils ont construit une vie ensemble. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la réincarnation de Mitsuri semble avoir un appétit aussi gargantuesques que l’original

Réincarnations de Jigoro Kuwajima et de Sakonji Urokodaki

Les 2 maîtres vivent ensemble, comme de vieux amis… Encore une fois, je n’aurai pas grand-chose de plus à dire sur eux que « ils vivent paisiblement ». Il faut dire que ces personnages ont été relativement peu développés durant l’oeuvre, hormis en tant que motivation (je pense notamment à Zenitsu). Néanmoins, je tiens à remarquer que même si Urokodaki n’a plus son masque sous cette vie, on ne voit pas son visage. Gotoge a réussie à faire perpétuer ce petit mystère jusqu’au bout !

Kiriya Ubuyashiki

Contrairement aux autres personnages, Kiriya est encore vivant. Il est devenu l’homme le plus vieux de toute l’histoire du Japon. Mais pourquoi ? Je pense que cela peut s’expliquer par la malédiction qui touchait la famille Ubuyashiki et qui les empêchaient de vivre au-delà de 30 ans. Le fait que Kiriya vive aussi vieux, au moins 3 fois plus que prévu, symbolise la libération du clan Ubuyashiki…

Réincarnations de Genya et Sanemi Shinazugawa

La signification de leur réincarnation est assez simple : la protection. Sanemi souhaitait protéger des personnes et par dessus tout son petit frère Genya. Genya souhaitait obtenir de la reconnaissance de la part de son frère, il s’est donc mis à protéger des gens en devenant pourfendeur de démons. C’est ce qu’on retrouve dans leur réincarnation qui sont policiers. Sanemi étant l’un des seuls personnages qui a survécu au combat contre Muzan, il a probablement eu une descendance, bien qu’on ne sache pas si ces 2 policiers sont les descendants de Sanemi, bien que j’aime me dire qu’ils le sont.

Réincarnations de Giyuu Tomioka, Sabito et Makomo

Ces réincarnations tournent autour d’une seule chose : la rédemption de Giyuu et l’abandon de ses regrets lors de l’arc de l’Entraînement des Piliers. Sabito et Giyuu se sont rencontrés lors de la sélection finale et se sont vite liés d’amitié. Sabito a pris la protection de Giyuu et de tout les autres candidats, mais il sera tué par le démon aux bras. Seul lui mourra cette année. On peut interpréter cette réincarnation par l’envie de Giyuu de voir Sabito grandir avec lui. Concernant Makomo, étant devenu une amie de Sabito lorsqu’ils étaient morts, on peut se dire qu’elle l’a suivie dans leur nouvelle vie.

Tojuro Rengoku (Kyojuro Rengoku)

Forcément, Rengoku devait être réincarné, c’était une évidence. Dans cette 2ème vie, Tojuro apparaît aussi enjoué que Kyojuro, tout en étant aussi passionné que lui (il dit s’être entraîné toute la nuit). Ici, je pense que tout part d’un souhait de Tanjiro de mieux connaître Rengoku, leurs réincarnations sont donc des amis proches qui ont l’air d’avoir grandis ensemble. Tojuro a également une relation visiblement assez profonde avec son père, ce que Kyojuro a recherché suite à la mort de sa mère, mais qu’il n’a jamais trouvé.


Que veut dire le chapitre 205 ?

Avant de conclure, intéressons-nous rapidement à la signification globale du chapitre 205. Pourquoi avoir réincarné les personnages ?

On peut penser qu’il s’agit d’une simple envie de Gotoge, voire même d’une préparation de sa prochaine oeuvre, mais c’est un peu plus profond que ça.

Durant tout le manga, les personnages imaginaient leur vie dans un monde sans démon. Iguro et Mitsuri en sont l’exemple le plus évident. Ce chapitre nous montre ce fameux monde sans démons, que les personnages ont réussis à créer grâce à leur force et à de nombreux sacrifices… De même, une ellipse de quasiment 100 ans était nécessaire.

Elle était nécessaire afin que chaque personnage meure, hormis Ubuyashiki pour qui la survie a une valeur symbolique, et Yushiro puisqu’il est un démon. Je n’ai d’ailleurs pas parlé de Yushiro car il n’y avait pas grand chose à dire dessus, hormis qu’il honore la mémoire de Tamayo, comme Tanjiro lui a demandé.

Le chapitre 205 de Demon Slayer est donc une conclusion logique. Ce n’est pas un Gaiden déguisé, ce n’est pas un chapitre uniquement pour le fanservice. Il est là afin de conclure l’oeuvre d’une manière originale et inattendue.

Demon Slayer : comment l'anime phénomène a-t-il failli s'appeler ...

Top M’en 5 N°11 : 5 Raisons de lire Blue Lock

Issu du Weekly Shônen Magazine, Blue Lock est un manga de football à l’incroyable potentiel. Tension, drame, battle royale avec un zeste de nekketsu… Tout s’assemble afin de donner un incroyable manga, que vous devez impérativement lire. Laissez-moi vous dire pourquoi dans ce nouvel article!

Avant de commencer, sachez que j’ai également réalisé une critique dédié aux 3 premiers tomes du manga, soit la quasi-intégralité du premier arc

5- Le côté Battle Royale

Blue Lock Vol. 5

Blue Lock est un manga de sport, mais il penche également du côté du Battle Royale, genre qui a le vent en poupe ces derniers temps. Et honnêtement, c’est une foutue bonne idée. Savoir que seul une personne restera, se dire qu’à tout moment notre personnage favori peut dégager…

Cette idée rajoute vraiment de la tension à chaque affrontement, car ils ne jouent pas seulement pour la victoire, mais aussi pour leur place dans l’histoire du football japonais. Résultat, on est bien plus impliqué dans chaque match.

4- Le scénario

Blue Lock #5 - Vol. 5 (Issue)

Oui, dans ma critique, je disais que le scénario était le point noir du manga, à être trop basique. Cependant, j’avais à l’époque lu uniquement le premier arc, car le 2ème élève énormément le niveau de ce côté. Fini les équipes de 11, on se retrouve avec un casting beaucoup plus réduit. Et c’est sans parler du dernier match du 1er arc, qui est lui aussi juste excellent.

Scan Blue Lock 10 VF Lecture En Ligne - Lelscan-VF.com

Le scénario change du tout au tout à partir du 4ème tome, et ce n’est vraiment pas pour me déplaire.

3- Les personnages

Blue Lock tome 3 – Parlons Manga

Dernière pièce de ce puzzle qualitatif, les personnages, qui complètent la Triforce de Blue Lock : Battle Royale/ Scénario/ Personnages. Chaque personnage de Blue Lock est unique, chaque personnage de Blue Lock est passionnant à suivre.

Yoichi Isagi | Blue Lock Wiki | Fandom

Que ce soit les membre de l’équipe Z, ou même leurs adversaires, tous nous apparaissent comme étant à la fois humains dans leur désir de survie, mais aussi comme étant égoïste en écrasant les rêves des vaincus. Chapeau les artistes !

2- L’univers, osé pour un manga de football

Scan Blue Lock 5 VF

Blue Lock tente beaucoup de choses au niveau de son univers. En effet, il abandonne l’univers scolaire pourtant très commun à de nombreux mangas de sport pour se tourner vers un univers bien plus futuriste, et vraiment très rafraîchissant pour un manga de son genre.

Le manga joue aussi sur le fait que rien n’est précisé quand au cadre spatial. Que ce soit avec la mention de joueurs de foot comme Lionel Messi ou Christiano Ronaldo, ou avec l’idée que tout commence avec la Coupe du Monde 2018, on est un peu perdu là-dedans et ce n’est pas du tout un défaut.

Scan Blue Lock 1 VF - Lecture En Ligne Mangas

Et c’est une véritable force que possède Blue Lock de ce côté. On est tut aussi perdu que les personnages qui découvrent peu à peu cet institut, donc l’effet de surprise est bien plus présent (je pense notamment au twist à la fin du 1er arc). Avec son univers, Blue Lock tente et réussit énormément de nouvelles choses. Mais ce n’est pas son plus gros point fort…

1- Le dessin, épuré et brutal

Blue Lock - Raw - Read Blue Lock - Raw Manga Online Free and High ...

Les dessins de Blue Lock sont juste sublimes, je n’ai rien d’autre à dire dessus. On remarque très clairement une alternance entre les décors de l’institut, droits et froids, et les personnages, qui ont des traits bien plus obliques.

Les dessins sont dynamiques, et on ressent chaque impact. Chaque but est un véritable concentré d’adrénaline. Sans parler des visages des personnages pendant les actions qui donnent l’impression d’être fous sans parler des effets d’éclairs noirs quand Bachira parle de son « monstre » (comme illustré ci-dessus). C’est vraiment la grande force de Blue Lock.

Analytique N°13 : Le Scantrad, bienfait dangereux ou arnaque idéale ?

Bonjour à tous et bienvenue dans une Analytique qui va être très importante. Si vous me suivez, c’est que je suppose que vous avez un contact avec le monde du manga et sa communauté. Et vous êtes sans doute au courant que depuis plusieurs années, le format numérique se développe énormément et c’est normal, il faut vivre avec son temps et c’est plus pratique de transporter un téléphone où on peut lire par exemple sur MangaPLUS qu’un tome de One Piece.

Mais il existe un format numérique, souvent le préféré des fans, qui fait grincer les dents des éditeurs : le scantrad, plus communément appelés scanlation et le fansub.


Une solution illégale qui prend trop d’ampleur

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Pages couleur du chapitre 146 de My Hero Academia.
Les images de l’article vont être hors contexte, je vous préviens

Alors, on va être directs : quand je parle de scantrad, je ne parle pas que de la Team Scantrad, mais de toutes les personnes qui traduisent des mangas qu’ils soient publiés dans le Jump, le Shônen Magazine, le Bessatsu… Pour le fansub c’est la même chose, je vais traiter du sujet dans son intégralité. Et je vais être explicite sur un autre point :

LE SCANLATION ET LE FANSUB SONT DES ACTIVITÉS ILLÉGALES

Avant de vraiment vous parler de ce qui m’intéresse, faisons une petite histoire très très rapide du scanlation et du fansub. Concernant le scanlation, c’est un phénomène qui est né au Japon. Les fans japonais de telle ou telle oeuvre la scannaient pour l’envoyer à des amis ou parfois la traduisaient pour la rendre disponible sur Internet et donc au plus grand nombres.

Pour le fansub, c’est un peu pareil sauf que c’est là non pas du scannage de manga, mais du sous-titrage d’épisodes d’animes. Si pour les animes ça existe et c’est connu depuis très longtemps, pour le scanlation, c’est connu depuis un bon bout de temps également, et ça a commencé à influencer les ventes depuis quelques années, que ce soit les ventes françaises ou les ventes japonaises. Mais trève de bavardages et passons au thème de l’article.

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Oui, j’ai insisté dessus : le scanlation et le fansub sont des activités illégales. Mais là où le fansub tend de plus en plus à disparaître, avec l’apparition des plateformes de visionnage en ligne, avec en tête de liste ADN, Crunchyroll et Wakanim, le scanlation reste très présent, malgré l’apparition d’alternatives légales pour essayer de contrer cela, notamment avec l’application MangaPLUS de Shueisha, qui propose des chapitres du Weekly Shônen Jump…. en anglais et en espagnol.

Ces choix, qui peuvent être discutables sur certains points, restent malgré tout plus que cohérents, ces langues étant 2 des 3 langues les plus parlées au monde. Mais on peut se demander : pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de version française de MangaPLUS ? Alors qu’on est le 2ème pays le plus consommateur de manga ? C’est quand même stupide, surtout quand on voit l’ampleur qu’à prit le marché du manga en digital (légal ou non) chez nous…

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Mais certains vont me demander : en quoi le scanlation est-il illégal ? Pour expliquer ça, il n’y a pas besoin d’aller très loin, il suffit juste de réfléchir au système du scanlation. Le site MangaRock, qui était l’un des plus gros site de manga digital, a expliqué ça avec une petite BD que je ne publierai pas car je n’ai pas envie que l’article fasse 3 hectomètres de long. Je vais donc expliquer ça sous forme de liste assez claire :

  1. Un mangaka écrit son histoire et est publié dans un magazine
  2. Un fan achète le volume relié (ou avec l’apparition de MangaPLUS pour le Jump, les planches sont prises là bas) et il le scanne et le publie sur Internet
  3. Une traduction est faite, que ce soit par l’acheteur ou quelqu’un d’autre (peut importe la langue, mais les 1ères traductions sont généralement en anglais ou dans des langues plus ou moins similaires au japonais)
  4. Puis de fil en aiguille, de nombreuses traductions apparaissent dans pas mal de langues.
  5. Et de nombreux sites proposent donc la lecture GRATUITEMENT

Et j’insiste bien sur le « gratuitement ». Parce que déjà c’est de la violation de droit d’auteur, puisqu’il n’y a eu aucun accord entre la maison d’édition, l’auteur et les 400 milliards de sites qui proposent la traduction. Mais il y a également un autre problème : le scanlation, on va dire scantrad à partir de maintenant, ne permet en rien à l’auteur de gagner sa vie, puisque le tout est proposé gratuitement.

Et c’est là qu’est le problème, car on imagine sans aucun soucis que pour ce qui est des sites comme MangaPLUS, directement géré par la maison d’édition, on imagine sans mal que la paye peut être adaptée en fonction du succès des chapitres, mais pour les sites amateurs qui sont souvent les plus utilisés, ça pose directement plus de problèmes…. Et ça pose encore plus de problèmes quand on sait à quel point l’industrie du manga est en baisse depuis quelques années, et ça ne va pas aller en s’arrangeant.


Des solutions compliquées à imaginer

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« Mais dans ce cas, pourquoi on ne propose pas un site de scantrad payant, afin de régler les problèmes de droits d’auteurs ? ». Cette idée semble miraculeuse sur le papier, mais seulement sur le papier, parce que dans la réalité, elle est à brûler vive pour inutilité. Déjà, le budget. Acheter des droits d’auteur à long terme, c’est cher.

Et quand je dis cher, je veux dire que si vous voulez passer à la caisse, vous avez intérêt à posséder l’intégralité du PIB du Mali et du Sénégal, et même là vous finirez dans la rue. Alors on ne connaît pas le prix exact du droit d’auteur d’un manga, parce qu’il y a énormément de facteurs qui rentrent en jeu, la popularité du manga, ses ventes, ses produits dérivés, si l’auteur est connu…

Mais pour vous donner une indication, Masamune Sakaki, un animateur 3D, a déclaré en 2016 qu’un anime de 13 épisodes coûtait en moyenne 250 millions de yens, soit 1,8 millions d’euros. En faisant un petit produit en croix, on trouve un prix moyen par épisode de 140 000 euros….. pour 1 épisode. Alors vous ne comprendrez peut-être pas pourquoi je bascule sur le prix d’une saison d’anime, alors qu’on parlait de manga juste avant.

Et bien je pense que ça illustre parfaitement ce que je voulais dire par rapport aux prix des droits d’auteurs liés aux goodies, etc. La licence de One Piece, celle de JoJo’s Bizarre Adventure ou celle de Dragon Ball doit coûter bien plus que celle de Samurai 8.

Et ce n’est pas au niveau d’un particulier, mettez-vous ça en tête. Et puis l’idée d’un abonnement pour le scantrad pourrait fonctionner, mais le public est désormais habitué à la gratuité…. Et enlevez un nectar délicieux à quelqu’un, il va tout faire pour le retrouver… La gratuité est partout sur les sites de scantrad, tout le monde (y compris moi) hurleraient au scandale si ça devenait payant.


Mais malgré tout…

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Mais je pense qu’il est temps de faire une pause. Vous me voyez cracher sur le scantrad, j’imagine déjà les gens me dénoncer en tant que ennemi public…. Mais le scantrad a également ses bienfaits :

Déjà, la gratuité est certes un point noir du scantrad par l’absence de soutien à l’auteur, mais c’est aussi une qualité, car cela permet à des personnes qui n’ont pas forcément les moyens de souscrire un abonnement à ADN, Crunchyroll ou Wakanim et qui n’ont pas les moyens d’acheter les tomes reliés d’accéder à leurs mangas préférés.

Et c’est sûrement l’un des facteurs qui a permis à la communauté manga d’autant se développer. L’autre bienfait majeur est bien évidemment la découverte de nouveaux mangas. Et je vous parlerai juste de mon expérience. En 2019, j’ai découvert JoJo’s Bizarre Adventure, Kimetsu no Yaiba : Demon Slayer, Go-Toubun no Hanayome, We Never Learn et Chainsaw-Man via le scantrad. C’est un excellent moyen d’enrichir sa culture manga et de peut-être, trouver des perles rares.

Mais cela soulève également un autre problème : One Piece, My Hero Academia, Demon Slayer…. Ce sont très souvent les plus grands hits qui sont traduits sur les sites de scantrad, et très peu les petits mangas avec énormément de potentiel. Et c’est plus que dommage, car cela permettrait de faire découvrir au plus grand nombre des mangas très intéressants, mais trop peu connus.

Et puis surtout, faire ces traductions de mangas peu connus ferait grandir leur communauté de fan, et derrière, de plus ou moins faciliter leur possible traduction officielle en français, en faisant notamment la demande aux éditeurs via les réseaux sociaux.

Il ne faut pas aller bien loin pour trouver des exemples, de nombreux mangas ne sont pas traduits en scantrad, faute d’un gros succès, comme par exemple We Never Learn dans le Jump. Et c’est dommage, car ces mangas finissent noyés sous les mastodontes, et le marché finit alors bouché… Comme actuellement.

Et puis au final, il existe bien un moyen de soutenir les auteurs en lisant en scantrad : acheter les tomes reliés à leur sortie en France. ça paraît débile, mais c’est bien le cas. Surtout que ça permet aux éditeurs de voir que leurs mangas marchent bien et donc, peut-être d’espérer la sortie de votre chouchou en France qui sait ? On ne sait jamais, et reste que à l’heure actuelle, c’est le meilleur moyen de procéder.

Je vous remercie d’avoir lu jusqu’au bout cette Analytique. Si vous appréciez mon travail, je vous invite à aimer cet article en appuyant sur l’étoile et à vous abonner via WordPress au blog. Merci à vous et bonne journée