Bonjour à tous et bienvenue dans le dernier épisode de L’Histoire de Nintendo. Après avoir vécu pendant 5 mois l’intégralité de L’Histoire de Nintendo, de l’année 1889 à la crise sanitaire liée au COVID-19, je vous propose un épisode bilan, de ce qui a été ma première expérience en tant que chroniqueur sur un site de ce genre. Encore une fois, merci à vous de m’avoir lu tout au long de cette chronique !
Cet épisode bilan sera en 2 parties. Tout d’abord, je ferai un résumé de l’histoire de Nintendo sous forme de liste, avec les dates et les événements que je juge important. Puis je m’intéresserai rapidement au futur de Nintendo, avant de conclure.
Bien évidemment, si vous souhaitez avoir plus de détails concernant tel ou tel événement, je vous invite à aller lire les 9 épisodes de la chronique. Je vais ici simplement résumer les événement sans rentrer dans les détails.
1889 : Fondation de Nintendo Koppaï par Fusajiro Yamauchi.
1929 : Sekiryo Yamauchi devient le 2ème PDG de Nintendo Koppaï.
1933 : La société change de nom pour devenir Yamauchi Nintendo & Co.
1949 : Hiroshi Yamauchi devient le 3ème PDG de Yamauchi Nintendo & Co.
1962 : Yamauchi Nintendo & Co. devient Nintendo Co. Ltd.
1965 : Gunpei Yokoi entre chez Nintendo.
1969 : L’Ultra Hand, premier jouet de Nintendo, sort.
1980 : Création et lancement des Game and Watch.
1982 : Fondation de Nintendo of America.
1983 : Sortie de la Famicom.
1985 : Sortie de la Famicom aux USA, sous le nom de Nintendo Entertainment System (NES). Sortie de Super Mario Bros.
1986 : Sortie de The Legend of Zelda.
1989 : Sortie du Game Boy, 1ère réelle console portable de la firme.
1990 : Sortie de la Super Famicom. Création de Nintendo of Europe.
1992 : Sortie de la SNES.
1993 : Création de nombreuses filiales européennes, comme Nintendo France ou Nintendo of Netherlands.
1995 : Sortie du Virtual Boy, premier gros échec de Nintendo.
1996 : Sortie de la Nintendo 64 et de Pokémon Aka et Midori au Japon.
1997 : Mort de Gunpei Yokoi
2001 : Sortie du Game Boy Advance, successeur du Game Boy. Sortie de la GameCube au Japon est aux USA en fin d’année.
2002 : Hiroshi Yamauchi démissionne. Satoru Iwata devient le 4ème PDG de Nintendo. Minoru Arakawa démissionne de son poste de PDG de Nintendo of America. Rareware est rachetée par Microsoft
2003 : Sortie du Game Boy Advance SP.
2004 : Sortie de la Nintendo DS au Japon et aux Etats-Unis.
2006 : Sortie de la Wii.
2011 : Sortie de la Nintendo 3DS.
2012 : Sortie de la Wii U
2015 : Mort de Satoru Iwata, 4ème PDG de Nintendo. Tatsumi Kimishima devient le 5ème PDG de l’entreprise le 14 septembre
2017 : Sortie de la Nintendo Switch.
2018 : Shuntaro Furukawa devient le 6ème PDG de l’entreprise.
2019 : Reggie Fils-Aimé quitte son poste de président de Nintendo of America.
130 années plus que chargées d’histoire. Nintendo a vécu de nombreuses choses. Une petite entreprise familiale qui fabriquait des hanafuda, qui a par la suite grandie, pour essayer de s’exporter. Le 3ème président aura diversifié les activités de la firme, qui aura finie par devenir l’une des sociétés leaders du marché du jeu vidéo. Cependant, si on connaît l’histoire de Nintendo, pouvons-nous essayer d’imaginer son futur.
C’est le dernier épisode, alors je m’autorise un petit aparté sur ce qui me plaît le plus : les théories sur le futur. Que fera Nintendo après la Switch, qui devrait être là jusqu’à 2024 environ ? Une Switch 2 ? Ou pourquoi pas, un retour dans la course à la puissance ?
Honnêtement, je ne pense pas que Nintendo retournera dans la course à la puissance. En 2024, la Wii aura 18 ans, 18 ans qui auront plus été marqués par des succès que par des échecs… Donc pourquoi s’arrêter ? Surtout que cette stratégie (utiliser des composants datés), vient de Gunpei Yokoi, et ça aura sauvé Nintendo plus d’une fois. Les 4 consoles portables historiques de la firme se basent sur ce concept, et au final elles auront toutes été leader de ce marché.
Pour ce qui est de l’après Switch, je pense que Nintendo va continuer avec les consoles hybrides. La Switch est un immense succès et je ne vois pas ce qui empêcherait Nintendo de continuer sur cette voie. Cependant, j’espère que l’échec de la Wii U est encore dans les esprits des têtes pensantes de la firme… En espérant que la Switch Alpha ne voit pas le jour ! J’estime également que le format des « consoles 1.5 » comme la Playstation 4 Pro ou la Xbox One X va arriver chez Nintendo, tôt ou tard. Si on a déjà eu l’inverse, avec la Nintendo Switch Lite, qui est une entré de gamme, une « Nintendo Switch Pro » risque aussi d’arriver. Cela permettrait d’avoir une console plus proche des standards techniques d’aujourd’hui. Avec l’arrivée de la Playstation 5 et de la Xbox Series X en fin d’année, Nintendo va devoir réagir pour ne pas avoir plus d’une génération de retard sur ce point. Une Nintendo Switch Pro/Nintendo Switch + ou peu importe son nom pour 2021, c’est possible !
Concernant les licences, c’est bien plus compliqué. Nintendo est connu pour ses innovations légendaires comme avec le système de lock inventé avec The Legend of Zelda : Ocarina of Time ou la magnifique transition à la 3D de Mario. Depuis peu, Nintendo a commencé à renouveler son catalogue, comme avec ARMS ou Astral Chain, 2 jeux dont j’espère voir une suite d’ici peu. Les licences légendaires de la firme continueront à vivre, c’est sur et certain ! Mario, Pikachu, Link et Kirby continueront à nous faire rêver, nous et les générations futures.
Après, ce n’est qu’une supposition, et seul le futur pourra apporter une réponse à nos questions ! Nintendo reste maître de sa destinée et de son futur, mais nous sommes aux premières loges du spectacle qui se déroulera dans plusieurs années.
Et qui sait, peut-être que cette rubrique reviendra lorsque suffisamment d’eau aura coulé sous les ponts afin d’avoir suffisamment de choses à dire pour un 11ème épisode !
Merci à vous de m’avoir suivi pendant ces 5 mois. Cette rubrique touche aujourd’hui à sa fin, en tout cas pour l’instant. Peut-être qu’elle reviendra à l’avenir, mais pour l’instant elle rentre dans un profond sommeil. Encore une fois, merci à vous de m’avoir suivi et à bientôt au bar de la taverne !
Bonjour à tous et bienvenue dans le 9ème et avant-dernier épisode de L’Histoire de Nintendo ! Au programme de cet avant-dernier épisode, le début de vie de la Nintendo Switch, des premières rumeurs jusqu’à aujourd’hui !
Retournons un instant début 2015. Le 17 mars 2015 lors d’une conférence de presse, Satoru Iwata annonce que la succession de la Wii U est en marche. Nom de code : Nintendo NX. Un nom de projet bien plus vague que les précédents, et qui rappelle les noms initiaux de la Nintendo 64 (Project Reality) et de la Wii (Revolution). Iwata abordera une dernière fois le sujet en juin 2015, lorsqu’une rumeur qui disait que la console tournerait sous Android prenait de l’ampleur. Le PDG de Nintendo démentira cette déclaration.
La console aurait été présenté à des studios de développement et des éditeurs tiers. lors de l’E3 2015, premier E3 où on sentait que la Wii U était du passé et que Nintendo préparait la suite.
C’est à la fin de l’année 2015 que les chose commencent à s’accélérer. Le kit de développement de la Nintendo NX est proposé aux éditeurs. Il coûte 416 dollars, ce qui est bien moins cher que les 2 500 dollars du kit de développement de la PS4. Certains membres des studios qui auraient reçus le kit déclarent que la console serait une console hybride, qui disposerait d’une mablette, comme la Wii U et son Gamepad.
Cependant, là où le Gamepad fonctionnait de paire avec la Wii U, la mablette de la NX serait capable de tourner sans la console…
C’est à partir de là que les rumeurs iront bon train pendant plus d’un an. Il y aura eu de tout :
Des rumeurs annonçant que la NX serait plus puissante que la PS4 et la Xbox One
La NX serait une console de base portable, mais capable de se connecter à une TV pour devenir de salon et être plus puissante
La NX serait une console de salon Nintendo à cartouche, 20 ans après la sortie de la N64, dernière console à avoir ce système
La NX ferait tourner les jeux mobiles Nintendo
Et bien d’autres rumeurs….
L’histoire de la Nintendo NX va s’accélérer à partir d’avril 2016. Nintendo annonce à cette période la sortie de la console pour mars 2017, en même temps que le report de The Legend of Zelda Wii U, qui sera donc le dernier jeu de la Wii U et le premier jeu de la Nintendo NX. Selon plusieurs sites, la console aurait dû sortir en novembre 2016, mais des divergences et des conflits internes auraient entraînés un report.
E3 2016. Après un E3 2014 qui était de loin le meilleur E3 de la Wii U et un E3 2015 qui levait le voile sur l’existence de la NX, Nintendo est…. absent. Pas de Nintendo Direct, juste un trailer, de ce qui était à l’époque le jeu Nintendo le plus attendu de l’histoire.
14 juin 2016. Nintendo dévoile le premier vrai trailer de The Legend of Zelda Wii U, 2 ans après le teaser de l’E3 2014. Le jeu a bien changé depuis l’extrait de gameplay diffusé au Video Games Awards 2014. Le jeu s’oriente bien plus autour de la survie et semble être un open world, retournant aux bases de la série, le premier Zelda étant déjà un open world en 1986. Le jeu obtiendra surtout son nom définitif. The Legend of Zelda : Breath of the Wild.
Le jeu sera la star de l’E3 2016 côté Nintendo. Le stand de la firme lui est grandement consacré, ainsi qu’une bonne partie du Nintendo Treehouse, le stream de la société. Aucune autre info sur la Nintendo NX ne sera dévoilé, tandis qu’à côté la Wii U est déjà enterrée et que la 3DS semble tranquillement s’en aller.
Le 20 septembre 2016, Tsunekazu Ishihara, PDG de The Pokémon Compagny, déclare qu’avec la Nintendo NX, Nintendo tente de redéfinir les termes « consoles de salon » et « consoles portables ». La théorie selon quoi la NX est une console hybride est donc plus ou moins validée.
La date du 20 octobre 2016 est aujourd’hui marquée dans l’histoire. C’est à cette date que Nintendo révélera le nom final et le design de la Nintendo NX. Elle deviendra la Nintendo Switch, console hybride se présentant comme une tablette avec 2 manettes clipsables sur le côté. Elle peut être connectée à une TV via un dock en plastique.
Plusieurs jeux sont également révélés lors de cette présentation de 3 minutes. The Legend of Zelda : Breath of the Wild, un Mario Kart, un portage de Skyrim, ou encore un nouveau Splatoon. Les réactions du public sont dans l’ensemble très positives, la déconvenue de la Wii U semble être de l’histoire ancienne, même si rien n’est encore joué.
Une semaine après la présentation, Tatsumi Kimishima, nouveau président de Nintendo, annonce que la console et son catalogue seront présentés plus en détails le 13 janvier 2017. La date de sortie, le prix ainsi que plusieurs jeux seront dévoilés. Un mois avant, le 13 décembre 2016, Nintendo France annonce que la présentation aura lieu à 5H du matin chez nous.
13 janvier 2017, 4H59 et 54 secondes. La planète jeu vidéo retient son souffle, l’avenir est en marche une fois de plus. 5. 4. 3. 2. 1. C’est parti.
Nintendo dévoilera d’abord plusieurs jeux. Le Mario 3D aperçu en octobre obtient un titre : Super Mario Odyssey, qui renouera avec la formule 64/Sunshine. D’autres titres, comme Xenoblade Chronicles 2, ARMS ou 1-2-Switch sont également dévoilés. La conférence se conclura sur un nouveau trailer de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, qui obtient une date de sortie : le 3 mars 2017, date de sortie de la Nintendo Switch.
Du 13 au 15 janvier 2017, un événement seront organisés à travers le monde, dont au Grand Palais de Paris. Des tickets seront vendus pour venir essayer la console, un mois et demi avant sa sortie. Le prix de base, annoncé à 349 euros en France, baissera jusqu’à atteindre 299 euros.
Nintendo ne lésinera pas sur la communication, souhaitant revenir au sommet du marché après la catastrophe Wii U. On peut par exemple citer un spot de 30 secondes diffusé pendant le Super Bowl LI, à la 4ème mi-temps. Pour l’anecdote, ce spot aurait coûté environ 5 millions de dollars.
La date fatidique du 3 mars 2017 arrive finalement. La console sort finalement, l’avenir de Nintendo est en jeu.
Fin mars 2017, Nintendo annonce avoir écoulé 2,74 millions de Nintendo Switch, dépassant les prévisions de Nintendo, qui étaient de 2 millions de ventes. Fin juin, c’est 2 millions supplémentaires qui seront écoulés en 3 mois, pour un total de 4 millions de copies vendues.
La Switch semble très bien partir, battant plusieurs records de ventes, notamment en France, avec 105 000 ventes en 3 jours, un record. 80 000 exemplaires sont vendus sur la même période au Royaume-Uni, le double de ce qu’avait fait la Wii U sur la même période.
La console ne s’arrêtera pas là. Fin décembre 2017, après le premier Noël de la Switch, Nintendo annonce avoir écoulé environ 14,86 millions de console. En 9 mois, la Switch a dépassée la Wii U. C’est au final 17,79 millions de Switch qui seront vendues un peu plus d’un an (3 mars 2017 – 31 mars 2018), et ce chiffre augmentera encore et encore, pour atteindre 55,77 millions au 31 mars 2020. La Switch se vend plus vite que la Wii et la PS4.
Nintendo est revenu dans la course. La firme a opté pour un calendrier de sortie très resserré sur la seconde moitié de l’année 2017, ce qui a payé. Si l’année 2019 suivra ce schéma, ce n’a pas été le cas de l’année 2018, et cela semble être encore pire en 2020.
Si le catalogue de la console n’est pas encore complet, du fait qu’elle n’a pas finie sa vie, on peut déjà en tirer plusieurs jeux forts. Nintendo a décidé de ressortir pas mal d’exclusivités Wii U sur Nintendo Switch. On peut donc citer The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Mario Kart 8 Deluxe ou encore Hyrule Warriors : Definitive Edition, 3 jeux prévus au début sur Wii U sortis ensuite sur Switch (Breath of the Wild est sorti en même temps sur les 2 machines).
Mais la console possède également beaucoup d’exclusivités. Si je ne devais en retenir que 3, je penserais directement à ces 3 jeux :
Super Smash Bros. Ultimate, le meilleur jeu de la série, avec un contenu gargantuesque.
Fire Emblem : Three Houses, qui a réussi à me réconcilier avec une licence qui m’avait grandement déçu.
Xenoblade Chronicles 2, pour son histoire et son monde
Je citerais quand même Octopath Traveler, même si il est aussi sorti sur PC depuis.
Cette période est également marquée par la mort de la 3DS, qui nous quittera après quasiment 10 ans de bons et loyaux services, les sorties s’arrêtant en 2019.
La période Nintendo Switch marque également l’ascension et la naissance de plusieurs nouvelles licences Nintendo. Splatoon réussira à transformer l’essai avec son 2ème opus, qui surpasse en tout point le premier, même si il souffre du syndrome de la suite 1.5. On retiendra surtout Animal Crossing de ce côté, certes car c’est encore gravé dans l’actualité, mais aussi car l’opus Switch, Animal Crossing : New Horizons, est devenu le jeu Nintendo avec le meilleur démarrage de l’histoire, avec 13,41 millions d’exemplaires vendus en à peine 6 semaines. La crise sanitaire liée au COVID-19 a certes aidée le jeu à se vendre, ça reste une incroyable performance malgré tout.
La Switch voit également naître des nouvelles licences. Encore une fois, on retiendra surtout ARMS, qui a déjà un personnage dans Super Smash Bros. ou Astral Chain, succès commercial comme critique, avec déjà des idées de suites. Mais la Nintendo Switch a également vu naître des licences qui ne résisteront probablement pas au temps, comme Daemon X Machina, avec de très bonnes idées mais qui souffre d’un manque flagrant de finition, ou le tristement célèbre Nintendo Labo. Et qui sait ce que la firme nous réserve dans l’avenir ? Encore une fois, il faudra attendre quelques temps avant de se faire une idée concrète.
Nintendo est une entreprise qui aura traversée 3 siècles. Des cartes Hanafuda à la Nintendo Switch, du petit bâtiment de Kyoto aux multiples sièges répartis dans le monde, de Fusajiro Yamauchi à Satoru Iwata, de 1889 à 2020, cette chronique est désormais terminée. Enfin, pas tout à fait. L’épisode 10, qui sera le dernier, sortira le week-end du 11 juillet. Dans celui-ci, vous trouverez un récapitulatif des événements lié à Nintendo, ainsi qu’une projection sur l’avenir de la firme. Soyez-là, et sur ce, je vous dis à bientôt !
Bonjour à tous et bienvenue dans le 8ème épisode de L’Histoire de Nintendo ! Au programme de cet épisode, l’un des plus gros échecs de Nintendo, la WiiU et la console portable de Nintendo qui s’est la moins bien vendue, la Nintendo 3DS.
Fin de l’année 2009. La Nintendo DS a alors 5 ans, et des rumeurs sur sa successeur commencent à se faire de plus en plus persistante. Afin de noyer le poisson, Nintendo lance la Nintendo DSi, version améliorée de la Nintendo DS.
Malgré tout, Nintendo annoncera le 23 mars 2010 qu’une console qui remplacera la Nintendo DS est bien en préparation.
La console sera révélée au grand public lors de l’E3 2010, qui se déroula du 14 au 17 juin 2010. Elle obtient son nom définitif, la Nintendo 3DS.
Plus tard lors du mois de juin, le site IGN déclare que la 3DS a une puissance de traitement qui surpasse de loin celle de la Wii et qu’elle peut virtuellement atteindre le rendu graphique de la PS3.
Les premières reviews de la console sont dithyrambiques. Design, ergonomie de jeu, puissance, catalogue de lancement, la 3DS semble déjà convaincre.
Mais ce qui sera d’autant plus retenu est la feature majeure de la console, la 3D auto-stéréoscopique, sans lunettes. Malgré tout, plusieurs journalistes se montrent inquiets par rapport à l’utilisation de cette fonctionnalité par les enfants.
En soit, la seule véritable critique liée à l’annonce de la 3DS concerne le calendrier, car ayant eu lieu une semaine avant le lancement de la Nintendo DSi XL.
Du côté des jeux dévoilés à cet E3, on retiendra Kid Icarus : Uprising, Mario Kart 7, Animal Crossing : New Leaf (qui s’appelait Animal Crossing 3DS à l’époque) et The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D. Le prix et la date de sortie de la console ne sont pas révélés, mais Nintendo annonce qu’ils le seront le 29 septembre 2010.
La console coûtera finalement 220 euros pour une sortie européenne et américaine programmé à mars 2011 (26 février 2011 pour le Japon).
Mais revenons un instant sur la Wii. Bien qu’elle ait été un succès planétaire, avec plus de 100 millions d’exemplaires, elle a échoué sur un point : convaincre le public des « hardcore gamers », les plus gros joueurs de jeu vidéo.
Cet « échec » peut s’expliquer par l’ergonomie peu pratique de la Wiimote, plus proche d’une télécommande de télévision que d’une manette. On peut également penser au fait que la Wii était peu connectée à Internet par rapport à la PS3 et la Xbox360 et que beaucoup de jeux privilégiaient le motion gaming, comme The Legend of Zelda : Skyward Sword.
Donc, la 7ème génération de console est certes un incroyable succès pour la firme, mais son public fidèle l’a en partie abandonnée. Nintendo décide donc de préparer une nouvelle console qui aura pour lourde tâche de fidéliser le public acquis avec la Wii tout en ramenant les fans hardcore de Nintendo partis après la Gamecube.
Prénommée « Project Café » ou « Wii 2 » par certains sites spécialisés, la console sera le sujet de nombreuses rumeurs. Parmi elles, certaines annoncent qu’elle sera bien plus puissante que la PS3 et que la Xbox360, au point de rivaliser avec les hypothétiques prochaines machines de Sony et Microsoft. D’autres rumeurs annoncent que la console se basera sur un gameplay asymétrique, à deux écrans.
Nintendo mettra fin à ces rumeurs le 25 avril 2011 en annonçant que la console serait dévoilée à l’E3 2011, qui se tiendra du 7 au 9 juin 2011. La planète jeu vidéo retient son souffle, l’aube de la 8ème génération de consoles est arrivée, et c’est Nintendo qui lancera l’offensive…
La console est finalement révélée et… C’est une immense déception pour la majorité du public. Elle se nomme « Wii U », possède bien un système de gameplay asymétrique, mais elle est à peine plus puissante qu’une PS3…. L’autre problème majeur est que Nintendo a bien plus mis l’accent sur le GamePad, la manette à écran, que sur la console, et le nom porte à confusion.
Ainsi, la presse spécialisé est confuse : S’agit-il d’une nouvelle console ou simplement d’un accessoire pour la Wii ?
Et si la presse spécialisée a eu du mal à comprendre, vous devinez facilement que le grand public n’a jamais suivi… Suite à l’annonce, la bourse de Nintendo chute pour atteindre son niveau le plus bas depuis 5 ans.
La firme annonce que plus de détails seront révélés sur la console début 2012. En attendant, la 3DS est sortie et elle rencontre déjà des difficultés à se vendre…
Le prix de la nouvelle console portable est trop élevé. Afin de palier à ce problème, qui freine énormément les ventes de la consoles, Nintendo annonce le 28 juillet 2011 que le prix de la console va baisser, d’environ 40%. Cette baisse, historique pour une console Nintendo aussi jeune, sera effective à partir de mi-août 2011 (le 12 août en France).
Pour que les personnes qui ont déjà acheté la machine ne se sentent pas trahis, Nintendo lance le Programme Ambassadeur 3DS : jusqu’à mi-août 2011 (avant la baisse de prix), 10 jeux NES et 10 jeux GBA sont offerts aux acheteurs de Nintendo 3DS.
En parlant de ça, intéressons-nous à la ludothèque de la machine. La console possède un total de 622 jeux en format physique, sans compter les quelques titres exclusifs au Nintendo eShop et la rétrocomptabilité avec la Nintendo DS.
Du côté des exclusivités Nintendo, on retrouve bien évidemment les licences emblématiques de la firme : Mario, qui remballe avec Super Mario 3D Land mais surtout avec l’excellent Mario Kart 7. La saga Zelda revient avec A Link Between Worlds ainsi que les remakes de Ocarina of Time et Majora’s Mask.
Du côté de Pokémon, les version X et Y sortiront fin 2013, suivies par Rubis Oméga/Saphir Alpha en 2014, Soleil et Lune en 2016 et finalement Ultra Soleil et Ultra Lune en 2017.
2 jeux Kirby sortiront sur la machine, Kirby Triple Deluxe et Kirby Planet Robobot, auxquels j’ai énormément joué.
Je tenais également à faire une mention honorable à Mario & Luigi : Dream Team Bros, sans doute l’épisode de la série auquel j’ai le plus joué. La 3DS possède un immense catalogue…
Revenons à la Wii U, dont l’histoire s’annonce être de plus en plus compliquée.
Fin janvier 2012, Nintendo annonce que la Wii U sortira bien à la fin de l’année et en profite pour officialiser la présence de contenu téléchargeable sur sa nouvelle console, ainsi que la présence d’un navigateur Internet plus performant et ergonomique que ceux présents sur DSi et 3DS.
En juin de la même année, la société dévoile le design final du Gamepad et annonce que les Wiimotes pourront être utilisés avec la Wii U. Si il s’agit d’un plus toujours agréable, cela provoquera encore plus de confusion vis-à-vis du grand public.
La console sortira entre mi novembre 2012 et début décembre 2012 partout dans le monde. Elle fera un démarrage catastrophique, avec uniquement 3,5 millions de copies vendues de décembre 2012 à mars 2013.
La console ne remontera pas la pente et continuera de se vendre de plus en plus mal. C’est simple : la Wii U n’arrivera jamais à atteindre les estimations de ventes de Nintendo sur une année fiscale. 5,5 millions de ventes estimées sur l’année fiscale 2012, seuls 2,8 millions de Wii U seront vendues..
9 millions de ventes estimées sur l’année fiscale 2013, la Wii U n’en vendra que 2,8 millions…
Lors de l’année fiscale 2014, la Wii U réussira presque à atteindre le score estimé, à 200 000 ventes près. Nintendo avait estimé 3,6 millions de ventes, 3,4 millions de Wii U se sont vendues.
L’échec de la Wii U est surtout dû à la stratégie commerciale de Nintendo complètement ratée. La firme a voulue insister sur le côté « héritière de la Wii », mais au final, la console est passée pour une V2 de la Wii. Il n’était pas rare de voir des parents acheter des jeux Wii U, pensant que leur enfant pourra y jouer sur leur Wii.
Nintendo se sera également raté sur le catalogue de sortie, trop espacé, avec parfois plusieurs mois sans sortie majeure…
C’est dommage, parce que la console possède un excellent catalogue. Pikmin 3, qui marque le retour de la licence, Super Smash Bros. for Wii U, un bien meilleur jeu que Brawl, Mario Kart 8, l’opus le plus complet de la licence…
Je retiendrai pour ma part Xenoblade Chronicles X, énorme coup de foudre que je n’ai jamais pu finir. J’attends de pied ferme un portage sur Switch ! N’hésitez pas à me dire vos jeux préférés sur 3DS et Wii U !
L’année 2015 restera dans l’histoire de la firme. C’est en juillet 2015 que la Wii U atteint enfin le score de 10 millions d’unités vendues, soit 2 ans et demi après sa sortie. Un score très mauvais.
Mais surtout, c’est le 11 juillet 2015 que Satoru Iwata, PDG de Nintendo, meurt à cause d’une tumeur bilaire. L’intégralité des sociétés liées au jeu vidéo lui rendent hommage.
Les fans déposent des goodies Nintendo devant le siège social de la société ou devant le Nintendo World Store.
Le 4ème président de la société Nintendo restera dans les mémoires comme un homme aimant par dessus tout le jeu vidéo, tout en étant très proche de ses employés, au point de diviser son salaire par 4 entre 2009 et 2014, à cause du mauvais lancement de la 3DS et du manque de succès de la WiiU. Il est l’homme qui a relancé Nintendo, en inventant la Nintendo DS et la Wii.
La dernière innovation d’Iwata en dehors des consoles fut le lancement des Nintendo Direct en 2011. Il s’agit de petites vidéos d’une dizaine de minutes au début (aujourd’hui, en moyenne 20-25 minutes), centrées sur l’actualité de l’écosystème Nintendo.
Ce format prendra petit de plus en plus d’ampleur, au point où en 2013, Nintendo arrête les conférences à l’E3 pour privilégier le format Nintendo Direct.
Depuis, un Nintendo Direct sera diffusé à chaque E3, à l’exception de l’E3 2016, à cause d’une période de transition entre la WiiU et la prochaine console, et l’E3 2020, à cause de problèmes d’organisations liés à la crise du COVID-19. L’E3 2020 est certes annulé, mais la plupart des éditeurs et constructeurs organisent des vidéos du style Nintendo Direct à côté.
Cependant, malgré des innovations qui font mouche (Nintendo Direct), et une console portable qui remontera bien vite la pente, bien qu’étant la portable Nintendo la moins vendue, la firme a de plus en plus de mal…
Ainsi, seuls 4 gros jeux Nintendo sortiront en 2016 sur WiiU. Il s’agit de Paper Mario Color Splash, Star Fox Zero; The Legend of Zelda : Twlight Princess HD et Tokyo Mirage Session #FE. Cependant, il ne s’agit pas non plus de jeux incroyables…. Le vent est en train de tourner.
L’E3 2016. Nintendo ne diffuse aucun Nintendo Direct. Seul un trailer sera montré : celui du prochain Zelda, révélé en 2014. Il gagne ici son titre définitif, passant de Zelda Wii U à The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Mais ce qui sera remarqué, c’est que la sortie du jeu est programmée pour 2017, sur Wii U et….. Nintendo NX.
La seconde moitié de 2016 marquera pour la Wii U la fin d’une très lente agonie. Mais on retiendra surtout la date du 20 octobre 2016. C’est à cette date que Nintendo lève le voile sur sa prochaine console. Au revoir la Nintendo NX, voici la Nintendo Switch.
La dernière bataille de Nintendo à l’heure actuelle, de 2017 à nos jours… La Nintendo Switch sera-elle un succès retentissant qui signera le début d’un 3ème âge d’or pour la firme, après la période NES/Super NES et la période Wii ? Ou est-ce que la firme s’enfoncera encore plus bas, marquant la fin des consoles Nintendo ?
Pour trouver réponse à ces questions, réponse que vous connaissez très probablement, il faudra attendre le 28 juin 2020, date du 9ème et de l’avant-dernier épisode de L’Histoire de Nintendo !
Bonjour à tous et bienvenue dans l’épisode 6 de L’Histoire de Nintendo. On arrive aux années 2000, et j’espère que vous êtes prêts à vivre les 20 années qui nous séparent d’aujourd’hui, au fur et à mesure des 4 épisodes restants ! N’hésitez pas à me dire quels sont vos plus grands souvenirs liés à la Gamecube, car c’est le sujet de cet épisode !
On s’était arrêté à la toute fin des années 90. Nintendo se prépare à vivre un grand tournant. La société souhaite retrouver la première place sur le marché des consoles de salon. Sauf que Sony ne compte pas s’arrêter là, et prépare déjà la suite. Sega aussi souhaite tenter le tout pour le tout, avec une dernière console. La future bataille s’annonce plus féroce que jamais…
Ainsi, afin de se préparer de ne pas répéter les erreurs de la 64, avec une sortie trop tardive, la Gamecube est en chantier dès 1998 au minimum. J’en parlais dans l’épisode 5, mais on entend pour la première fois parler de la future console quand Retro Studios signe un contrat d’exclusivité avec Nintendo. Retro Studios commence ainsi le développement de 4 exclusivités pour la prochaine Nintendo, connue alors sous le nom de Dolphin.
C’est à l’E3 1999 que l’existence de la console sera révélée au public sous son nom de Project Dolphin par Howard Lincoln. Il annonce une sortie mondiale pour fin 2000, et que son design final sera révélé durant l’été 2000.
La console sera dévoilée sous son nom et design définitif lors de l’avant-dernière édition du Nintendo Space World, en 2000. Le nom de « Gamecube » devient alors universel, et quelques démos sont montrés, avec en tête la démo photo réaliste de The Legend of Zelda ou Super Mario 128, prototype d’un jeu Mario, dont les idées seront reprises pour Pikmin et Super Mario Galaxy.
Lors du même Space World, Nintendo annonce une sortie japonaise pour juillet 2001 et pour octobre 2001 aux Etats-Unis. Mais le spectre des retards semble encore planer au-dessus de Nintendo, puisque la console sortira finalement au Japon le…. 14 septembre 2001.
Forcément, sortir une console 3 jours après un événement historique, ça aide pas. Le lancement initial de la Gamecube au Japon sera un échec. Seul 3 jeux sortent en même temps que la machins : Luigi’s Mansion, Waverace Blue Storm et Super Monkey Ball, soit pas de quoi agiter les foules non plus…
Au final, Nintendo organisera une ressortie de sa machine le 21 novembre 2001, avec notamment Super Smash Bros. Melee en tête d’affiche. La console sortira le 18 novembre 2001 aux Etats-Unis et le 3 mai 2002 en Europe.
Mais la Gamecube sera un échec, un échec encore plus grand que celui de la Nintendo 64. La console se sera vendue à 21,74 millions d’exemplaires entre 2001 et 2007, date d’arrêt de sa production.
Pourquoi un tel échec ? Pourquoi la Gamecube s’est-elle inclinée face à ses concurrentes ? La console de Nintendo est avant-dernière sur la 6ème génération de consoles, devant la Dreamcast de Sega (10,60 millions), mais derrière la Xbox de Microsoft (24,65 millions) et la PS2 de Sony (plus de 155 millions)…
Un échec de cette ampleur peut s’expliquer tout d’abord par la politique commerciale de Nintendo vis-à-vis de la Gamecube. Contrairement à ses concurrentes, la Gamecube était présentée comme étant une simple console de jeu, là où les 3 autres machines étaient présentées comme des « boîtes multimédia » (le succès de la PS2 est dû, en partie, à son lecteur DVD intégré).
La Gamecube a également pas eu de chance, étant en concurrence directe avec la console la plus vendue de tout les temps, la PS2, qui a d’ailleurs planté le dernier clou dans le cercueil de Sega… Cependant, la 4ème console de salon de Nintendo reste une console mythique pour beaucoup, surtout grâce à son catalogue. Revenons sur quelques jeux incroyables de la machine.
Super Smash Bros. Melee, le jeu le plus vendu de la console, qui lança l’esport de la licence Super Smash Bros., qui était LE jeu à sortir lors des soirées entre amis. Super Mario Sunshine, une évolution en tout point par rapport à Super Mario 64. The Legend of Zelda : The Wind Waker, qui avait malheureusement divisé à l’époque malgré sa qualité. Metroid Prime, qui marque enfin le retour de Samus, en 3D en plus de cela. Starfox Adventures, le dernier jeu de Rare chez Nintendo… Au final, 644 jeux seront sortis sur Nintendo Gamecube, et je suis sûr que nombre d’entre eux vous ont marqués ! N’hésitez pas à me dire lesquels !
Si du côté des consoles de salon, la première moitié de la décennie est assez terne pour Nintendo, du côté des consoles portables, tout est au beau fixe. Le Game Boy prend sa retraite quand sort en 2001 le Game Boy Advance.
Pour l’anecdote, son design si particulier a été imaginé par un designer français du nom de Gwénaël Nicolas, alors de passage au Japon et totalement étranger au monde du jeu vidéo. C’est lui qui donnera au GBA son design si particulier. La console sera naturellement un succès, Nintendo étant seul sur ce marché depuis bientôt près de 10 ans.
Au final, 81 millions de Game Boy Advance seront écoulés pendant sa vie, d’environ 7 ans. La console est légèrement plus puissante que la Mega Drive et la Super Nintendo, malgré le fait qu’elle possède un processeur 32-bits. Le Game Boy Advance aura 2 dérivées, plus facilement transportables.
On retrouve tout d’abord le Game Boy Advance SP, sorti en 2003, muni d’un clapet permettant de protéger l’écran et qui ressemble aujourd’hui à une bébé DS. Possédant plus d’autonomie que la version originale (18H contre 15H), elle est très légèrement plus lourde (3g de plus), et possède un écran rétro-éclairé.
Il y a également le Game Boy Micro, sorti en 2005, qui prend la direction inverse. Ainsi la console est bien plus petite et légère. Son écran fait 2 pouces contrairement à celui des 2 autres versions, qui font 40,8 mm par 61,2 mm. Elle est quasiment 2 fois moins lourde également (83g contre 140 pour la GBA et 143 pour la GBA SP).
Ces 2 autres versions possèdent exactement le même catalogue que la version de base. Le catalogue de la console est d’ailleurs gargantuesque, avec plus de 1800 jeux au compteur.
On retrouve parmi eux les licences Nintendo mythiques, avec Pokémon, Metroid et Zelda en tête d’affiche, avec Metroid Fusion, The Legend of Zelda : The Minish Cap et la 3ème génération de Pokémon, Pokémon Rubis et Saphir. Aucun jeu de plate-forme Super Mario sera exclusif à la console, ce qui est étonnant.
Mais la machine accueillera surtout des portages de jeux NES et SNES, jouables pour la première fois sur une console portable. On retrouve par exemple Super Mario World. La gamme NES Classic a été lancée afin de fêter les 20 ans de la NES, en 2004, avec 12 jeux NES portés sur GBA.
Afin d’essayer d’amener une partie du public de sa console portable vers sa console de salon, Nintendo lancera un câble permettant de relier la Gamecube et le Game Boy Advance, avec quelques jeux, comme The Legend of Zelda : Four Swords Adventure, qui utilisent cette fonctionnalité afin de proposer du gameplay asymétrique près de 10 ans avant la WiiU. Mais cela ne sauvera pas la Gamecube…
L’année 2002 marque également quelques changements importants pour Nintendo :
Tout d’abord, Hiroshi Yamauchi quitte son poste de PDG de Nintendo, 52 ans après avoir succédé à son grand-père, et désigne Satoru Iwata comme étant le 4ème président de Nintendo. Cela marque un tournant dans l’histoire de la société. Son départ et surtout la nomination d’Iwata marque la fin d’une époque qui aura duré 113 ans, la période Yamauchi.
Fin mai 2002, soit à peu près à la même période que le départ de Yamauchi, Minoru Arakawa quitte son poste de directeur de Nintendo of America, poste qu’il occupait depuis la création de cette filiale, 20 ans auparavant.
Enfin, sans doute le départ qui a fait le plus de dégâts à travers le monde. En 2002, Nintendo revend les parts qu’elle possédait dans Rareware (environ 49% du capital) à Microsoft, pour une somme de 377 millions de dollars. Les jeux que préparaient le studio pour la Gamecube sont annulés, avec parmi eux Banjo-Threeie, Donkey Kong Racing et Perfect Dark Zero.
Ce rachat marque la fin d’environ 10 ans d’aventure, mais aussi le départ de Banjo-Kazooie, Conker et Perfect Dark chez Microsoft. Nintendo, déçu des dernières productions de Rare et voyant que les têtes pensantes du studio partaient une à une, à revendu le studio à Microsoft pour financer le Fund Q.
Le Fund Q était le dernier projet mis en place par Yamauchi. Il s’agissait d’une aide financière à distribuer aux petits studios en échange d’exclusivités pour la Gamecube. Au final, le Fund Q aura peu servi, et on le retient pour avoir permis un retour de Final Fantasy sur console Nintendo, avec Final Fantasy : Crystal Chronicles.
La première moitié de la décennie 2000 aura été très contrastée pour Nintendo. Entre une Gamecube encore moins bien vendue que la 64 et une console portable leader d’un marché sans concurrence, Nintendo a hâte de renouer avec le succès que la firme connaissait 10 ans auparavant.
La suite est en chantier, avec une console qui ne sera plus à la pointe de la technologie, mais qui misera plus sur l’innovation et une révolution du gameplay. La Revolution est en marche, et ce sera l’histoire de l’épisode 7, qui sortira le 31 mai 2020 !
Merci à vous d’avoir lu ce 6ème épisode de L’Histoire de Nintendo. La fin de la saison 1 s’approche de plus en plus et j’ai hâte de vous montrer les 3 derniers épisodes ! Sur ce, à demain pour parler de Spy x Family, et à bientôt !
Bonjour à tous et bienvenue dans ce 3ème épisode de L’Histoire de Nintendo ! Après s’être intéressé à la genèse de la société puis à sa transition vers le milieu du jeu et du jeu vidéo, je vous propose aujourd’hui de (re)vivre les années 80, qui marqueront pour Nintendo une incroyable ascension !
On s’était arrêté au lancement de Donkey Kong, qui faisait suite à l’échec de Radar Scope, et à l’importation des bornes en Amérique. Je vous propose donc de reprendre à ce moment-là. Donkey Kong est alors un immense succès en Amérique, à tel point que Minoru Arakawa, directeur de Nintendo of America, doit alors lancer la fabrication de composants pour les bornes à Redmond, car les bornes n’arrivent pas assez vite et Nintendo of America se retrouve submergé pas la demande.
Le succès de Donkey Kong est tel qu’en juin 1982, un total de 60 000 bornes avaient été vendus, soit une recette d’environ 180 millions de dollars. Nintendo a enfin réussi à s’imposer sur le marché américain, avec un hit qui à l’époque, était l’un des plus gros succès de la courte histoire du jeu vidéo.
Cependant, Nintendo le sait, la licence Donkey Kong doit s’imposer dans le temps, et pour ça, il faut avant tout passer par les produits dérivés. C’est ainsi qu’on retrouve la licence Donkey Kong sur des pyjamas, des céréales, des jouets…. Mais aussi en dessin animé.
Ainsi en 1983, le studio Ruby-Spears réalise le premier dessin animé Donkey Kong, qui fera 2 saisons et qui sera diffusé sur CBS. C’est la première apparition de Mario dans un dessin animé, 6 ans avant la diffusion du célèbre dessin animé Super Mario Bros.. La survie de la licence passera également par des adaptations du jeu d’arcade sur les console de l’époque. Donkey Kong ayant été un immense succès, les fabricants de l’époque étaient tous très intéressés par une adaptation de Donkey Kong sur leur plateforme.
Ce sera finalement Coleco qui obtiendra les droits pour adapter Donkey Kong en jeu sur console de salon et en jeu de cartes, au détriment de Taito et d’Atari. Yamauchi a d’ailleurs choisi Coleco car selon lui, « il s’agissait de la société la plus ambitieuse ». Coleco sortira donc une version console de Donkey Kong fournie avec sa console, jeu Donkey Kong qui sera d’ailleurs le plus vendu de la machine.
Coleco sortira par la suite également des versions pour l’Atari 2600 et l’Intellivision également en 1982, tandis qu’au Japon, Shigeru Miyamoto, l’un des pères de Donkey Kong, sortira une version Game&Watch de son titre. Au final, en à peine 2 ans, le titre sera sorti sur 5 supports (Arcade, ColecoVision, Atari 2600, Intellivision et Game&Watch). Cependant les portages de Donkey Kong ne se sont pas arrêtés là, puisque Miyamoto prépare également une version pour le prochain gros projet de Nintendo, une certaine Famicom…
Suite au succès de Donkey Kong, Nintendo commence à travailler sur une console de jeux vidéos aux cartouches interchangeables, ce qui, pour rappel, n’était pas le cas pour les Color TV Games où un nombre prédéfini de jeu était installé dès le départ. Le projet est lancé dès 1981 sous le nom de Young Computer. Hiroshi Yamauchi voulait à tout prix que cette console devienne un grand succès. Ainsi, il demanda à ses équipes de faire en sorte que la console domine le marché d’un point de vue technique pendant au moins 3 ans, mais aussi que la machine soit vendue à moins de 10 000 yens (environ 85 euros).
Cependant, associer les deux demandes de Yamauchi a été impossible et si la console est à sa sortie la plus puissante du marché, elle sera vendue au prix de 14 800 yens (environ 126 euros), bien qu’elle soit tout de même la moins chère du marché. La console doit d’ailleurs son design avec ses bandes rouges au simple fait que le plastique rouge était le moins cher à l’époque.
La console, qui aura pris le nom de « Famicom » (abréviation de Family Computer, ordinateur familial dans la langue de Molière) sort donc 15 juillet 1983 au Japon. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’a pas directement été un succès, certains acheteurs s’étant plains de problèmes de ralentissements.
Nintendo rééditera alors rapidement la machine avec une nouvelle carte mère, et le succès arriva.. 500 000 exemplaires de la Famicom seront vendus en deux mois, elle deviendra même la console la mieux vendue au Japon fin 1984. À la fin des années 80, un foyer japonais sur trois possède une Famicom, c’est dire à quel point la console à bien marché… Devant un tel succès, Nintendo commence à réfléchir à l’exportation de sa machine aux USA, mais ce sera plus compliqué que prévu…
Cependant aux Etats-Unis, le marché du jeu vidéo était dans un très mauvais état. Je ne vais pas rentrer dans les détails, ça reste une chronique dédiée à Nintendo avant tout, mais au début des années 80, Atari dominait le marché avec son Atari 2600.
Cependant, de plus en plus de jeux faits à la va-vite sortait sur la plateforme afin de produire un maximum d’argent. S’en suivit naturellement un ras-le-bol des consommateurs, et une chute des ventes de tout ce qui touchait au jeu vidéo, jeux, consoles, aucune société n’a été épargnée. Ce krach du jeu vidéo allait surtout causer du tord à Nintendo si ils décidaient d’exporter la machine aux USA. Nintendo a tout d’abord essayé de s’associer avec Atari pour distribuer la console en dehors du Japon.
Atari était au départ intéressé, mais refusera car le développement de leur nouvelle console, l’Atari 7800 avait démarré. Nintendo, désormais obligé d’exporter seul sa machine, a donc essayé de minimiser le côté « jeu-vidéo » de la machine, en lui donnant un aspect plus sérieux, et plus adapté au marché occidental, afin de ne pas voir la machine avoir de très mauvaises ventes à cause du krach de 1983. Au CES de 1984, Nintendo présente donc le « Nintendo Advanced Video System », prototype qui sera abandonné. La Nintendo Entertainment System telle qu’on la connaît sera révélée lors du CES de 1985. La console sortira finalement à la fin 1985 d’abord à New York, avec 18 jeux à son lancement.
Afin de minimiser le côté jeu vidéo, étant donné que le krach de 1983 était toujours dans les esprit, la console était livré avec un accessoire, bien plus connu aujourd’hui à travers la série des Super Smash Bros. : R.O.B. (pour Robot Operating Buddy). Ce petit robot en plastique pouvait appuyer sur les boutons de la manette grâce à un mécanisme utilisant des toupies, qui se déplace grâce à des actions qu’entre le joueur avec sa manette et que la console transmet au robot en utilisant de l’optoélectronique. Cette technologie était utilisé par Nintendo déjà 13 ans auparavant avec les Laser Clay Shooting System !
Comme quoi, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! Si R.O.B. était là pour assurer une certaine survie sur le marché américain, en montrant aux parents que non, ce n’est pas du jeu vidéo, mais un simple système de divertissement (le titre complet de la console peut d’ailleurs être traduit par « Système de divertissement Nintendo »), c’est bien un jeu qui va propulser la NES, et ce jeu, vous le connaissez tous, peut importe votre âge et votre rapport au jeu vidéo…
Suite du jeu d’arcade Mario Bros., qui était lui-même une suite spirituelle de Donkey Kong en reprenant le personnage de Mario, Super Mario Bros. est un jeu de plateforme à scrolling horizontal qui a révolutionné le jeu vidéo et qui a donné les codes du jeu de plateforme que l’on connaît. Sans Super Mario Bros., le jeu vidéo ne ressemblerait pas à ce qu’on connaît aujourd’hui ! Super Mario Bros. a propulsé Mario au rang de mascotte de Nintendo, il est l’un des premiers jeux vidéos à posséder une musique composée par un compositeur, il est l’un des jeux les plus vendus de tous les temps et surtout, il a propulsé la NES…
Car si la Famicom est sortie 2 ans avant Super Mario Bros., ce qui n’a pas empêché le jeu de connaître là-bas un immense succès, s’étant écoulé à 6,8 millions de ventes au Japon, le jeu est l’un des titres de lancements de la NES occidentale que l’on connaît. Le jeu sera le fer de lance de la machine de Nintendo, que ce soit aux Etats-Unis, où la NES est sortie en 1985, où en Europe et en Australie, où elle sortira entre 1986 et 1987.
Ce décalage s’explique par le fait que Nintendo avait scindé pour sa distribution ces territoires en deux zones, A et B. La zone A, qui comprenait la majorité des pays européens (RFA, France, Espagne, Belgique…) a vue la NES arriver en 1986. La zone B qui était composée du Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Italie qui a vue arriver la NES en 1987. Au niveau européen, la NES est sortie à peu près en même temps que la Master System de SEGA, ce qui explique que ce soit la seule zone géographique où les 2 consoles ont à peu près fait jeu égal.
Mais cela n’empêchera pas la NES de devenir un immense succès planétaire, en faisant oublier le krach de 1983 et Atari. Ainsi, on estime que la NES s’est écoulée à plus de 60 millions d’exemplaires et que Nintendo contrôlait environ 90% du marché du jeu vidéo à la fin des années 80.
Mais si la NES a réussi à autant marquer les joueurs, c’est bien grâce à ses jeux et ses licences, aujourd’hui légendaires, qui sont nées sur la machine : Super Mario Bros. sorti en 1985, The Legend of Zelda sorti en 1986, Metroid sorti en 1986 et Kid Icarus sorti en 1987 pour ne parler que des licences qui appartiennent à Nintendo, sinon je pourrais vous parler de Mega Man, de Castlevania, de Final Fantasy, de Dragon Quest, ou alors des suites avec Mega Man II, Super Mario Bros. 2 & 3, The Legend of Zelda II : Adventure of Link…
La NES incarne le début du jeu vidéo moderne, le jeu vidéo que l’on connaît aujourd’hui, et qu’on prend plaisir à parcourir, avec ces licences nées sur cette machine, il y a de cela maintenant plus de 30 ans.
Nous voilà en 1989. Les années 80 touchent à leur terme, et la NES commence à se faire vieillissante… Les concurrents commencent à travailler sur des consoles nouvelles génération, des consoles 16-bits qui feront passer la génération des 8-bits pour des ancêtres, génération dont fait partie la NES. Nintendo s’y attellera également, et la NES pourra alors profiter d’une retraite bien méritée, pour laisser entrer dans l’arène des consoles sa petite sœur, qui livrera l’une des batailles les plus célèbres de l’histoire du jeu vidéo, mais ça, ce sera pour le prochain épisode…
En parallèle, Nintendo sort une autre console, qui n’est pas dédiée au jeu salon comme la NES, mais qui est bien plus petite et transportable : il s’agit de la (ou le) Game Boy. Sorti(e) le 21 avril 1989, il s’agit d’une console de 4ème génération possédant une puissance comparable à la NES, mais qui a un prix de vente plus bas grâce à son écran monochrome (idée que Yokoi a eu après avoir vu son écran de télévision portatif se coupe en plein milieu d’un match de baseball, les piles s’étant usées en 2H à cause de rétroéclairage). Mais l’histoire de cette console, ce sera pour le prochain épisode…
Bonjour à tous et bienvenue dans cette Analytique, qui fait logiquement suite à celle d’il y a deux semaines. On continue donc l’histoire de Nintendo dans cette 16ème Analytique! Pour rappel, cette chronique sort en simultané sur le site Nintendo-Master, où je travaille également.
On s’était quitté à la fin des années 60, Gunpei Yokoi entre alors chez Nintendo et qu’il avait commercialisé ses premières créations, avec beaucoup de succès. Je vous propose donc de revenir en 1969. Gunpei Yokoi, qui compte déjà quelque succès à son actif, avec notamment l’Ultra Hand (1966), qui pour rappel s’était écoulé à plus d’un million d’exemplaires !
Ainsi, en 1969 est crée le département Games de Nintendo, dirigé par Yokoi. Ainsi, au début des années 1970, Nintendo va s’intéresse de plus en plus au marché du jouet, qui connaît une véritable explosion. Et Hiroshi, soucieux de l’avenir de la société familiale, va décider de se jeter à corps perdu dans la bataille.
Ainsi Nintendo va commencer à s’investir de plus en plus dans le domaine du jouet, mais aussi dans le domaine naissant… du jeu vidéo. Ainsi, en 1970, le Beam Gun sort au Japon. Il s’agit d’un petit pistolet qui utilise une technologie très semblable au NES Zapper que l’on connaît tous : la cible émet de la lumière, et le Beam Gun réagit à cette lumière, on appelle ça de l’optoélectronique, et cette technologie sera s’ailleurs reprise non seulement par les très nombreux pistolets optiques pour consoles, le NES Zapper sur NES ou le SuperScope de la SNES, mais aussi par R.O.B., accessoire de la NES plus connu à travers Super Smash. Bros aujourd’hui.
Mais ça on en reparlera en temps et en heure. Mais la commercialisation du Beam Gun marque un tournant dans l’industrie du jouet japonais, car pour la première fois, de l’électronique est présent dans un jeu. Et Nintendo va continuer sur cette voie. Les pistolets dans le type du Beam Gun, nommés les Kousenjuu au Japon, vont pendant un temps devenir l’occupation principale de la firme, notamment grâce à la mise en vente de nouvelles cibles (c’était un peu comme des DLC d’époque… Oui, en 1970).
On peut également citer la commercialisation en 1971 d’une imprimante, nommée NCM Copillus, imprimante qui sera d’ailleurs un succès, avec plus de 100 000 ventes. Nintendo va progressivement commencer à délaisser de plus en plus le domaine du jouet pour l’électronique et plus tard, le jeu vidéo…
1972. Magnavox sort un produit qui ne paye pas de mine, mais qui marquera le début du jeu vidéo tel qu’on le connaît : l’Odyssey, la première vraie console de jeu vidéo. Et Nintendo n’est pas totalement étranger au succès de cette console. Car Magnavox, voyant que l’Odyssey marche bien aux Etats-Unis, décide de la sortir au Japon. Et ce sera Nintendo qui s’occupera de distribuer dans l’archipel nippon. L’Odyssey sortira en 1974 au Japon, et nous n’avons pas de chiffres de ventes (mais pour info, l’Odyssey s’est écoulé à un total de 350 000 unités) concernant le Japon. Grâce à Magnavox, Nintendo va mettre un pied dans le monde du jeu vidéo, pied qui ne quittera jamais ce domaine.
En 1973, Nintendo lance le Laser Clay Shooting System, un autre pistolet utilisant l’optoélectronique, qui sera encore une fois un succès. Cependant, la technologie du jouet est plus chère que celle qu’utilisait le Beam Gun, le jouet aura donc une durée de vie assez courte, mais Nintendo continuera à distribuer des pistolet optoélectronique.
Par exemple, en 1974, Nintendo commercialise une borne d’arcade nommée Wild Gunman, qui utilise cette technologie. C’est à ce moment-là que Nintendo va vraiment commencer à produire et commercialiser borne d’arcades et jeux vidéos, le marché étant en pleine expansion. Ainsi, en 1975, un an après avoir commencé à distribuer l’Odyssey, Nintendo lance EVR Race. La borne d’arcade apparaît comme étant un jeu de pari, où une course de chevaux se déroulait sur la borne et où les joueurs (qui pouvaient jouer jusqu’à 6 en même temps) devaient parier sur le cheval qui arriverait en premier.
Et malheureusement, la borne est bien plus connue aujourd’hui pour les problèmes qu’elle a rencontrée que pour son concept et son succès. Car EVR Race était un jeu assez compliqué, et donc les bornes rencontraient un grand nombre de pannes… En 1975, Hiroshi Yamauchi commence à développer avec ses équipes un système qui permettrait à une machine lisant des jeux vidéos de se connecter à une télévision. C’est là que seront réalisés les premiers plans qui amèneront à la création des Color TV Games à partir de 1977, mais surtout à la naissance de la Famicom en 1983.
Ainsi, en 1977, Nintendo lance ses Color TV Games, reconnues comme étant les 1ères véritables consoles de la firme. La première Color TV Games sera la Color TV Games 6. Pour la petite histoire, Nintendo souhaitait construire sa console entièrement seul, mais vu le prix de fabrication assez élevé, ce sera finalement le conglomérat Mitsubishi qui fournira les composants de la machine à Nintendo. La Color TV Games possède donc 6 variantes du jeu d’arcade mondialement connu Pong (d’où le 6 derrière son nom).
Les joueurs déplaçaient leur « personnages » grâce aux molettes présentes sur la machine, ce qui est peu pratique, il faut le reconnaître (sans compter que ces molettes sont assez fragiles). La Color TV Games 6 sera un gros succès commercial, notamment grâce à son prix, qui était très bas pour une console de jeux vidéos à l’époque. Une console se vendait alors environ 20 000 yens (167,5 euros), mais la Color TV Games 6 était vendue au prix de 9 800 yens (82 euros) ce qui forcément, aide au succès.
Nintendo sortira d’autres versions des Color TV Games, comme la Color TV Games 15 (1977), qui contient 15 variantes de Pong au lieu de 6 ou la Color TV Game Racing 112 (1978), qui propose 112 variantes d’un jeu de course. Le succès des Color TV Games est tel que en comptant l’intégralité de la gamme, Nintendo occupe près de 70% du marché du jeu vidéo japonais, les autres sociétés se partagent les 30% restants. La gamme des Color TV Games s’arrêtera en 1980, pour laisser la place à des petites consoles portables bien plus connues…
En 1980, Nintendo lance les Game and Watch, considérées aujourd’hui comme les premières consoles portables de l’Histoire. C’est encore une fois Gunpei Yokoi qui est derrière le produit. L’idée de ce produit lui est venue en tête lors d’un voyage en train où son voisin jouait avec sa calculatrice. Il a donc eu l’idée de créer des petits jeux que les adultes pourraient emporter et utiliser en toute discrétion dans les transport.
L’idée fut accepté et en 1980 sort donc Ball, le premier Game and Watch, où on contrôle un petit personnage qui doit jongler avec des balles. L’écran est constitué de cristaux liquides et les personnages ont des poses prédéfinies, la console allume les cristaux liquides à certains endroits. Les Game and Watch seront très vite un énorme succès, avec aujourd’hui plus de 40 millions de ventes.
En 1976, un autre génie créatif va débarquer chez Nintendo, 11 ans après Yokoi. Shigeru Miyamoto, jeune homme de 24 ans diplômé de l’université des Beaux-Arts de Kanazawa, entre chez Nintendo après un entretien avec Yamauchi (entretien obtenu grâce à un ami de son père). Il intègre alors le département planning de Nintendo, où il ne sont alors que 2… Dès son arrivée, Miyamoto va s’occuper du design de jouets pour la firme McDonald mais aussi des cartes et des jeux de sociétés.
Ses premiers contacts avec le jeu vidéo au sein de Nintendo se feront au travers du design de certaines Color TV Games, de bornes d’arcades et de la conception d’éléments dans le jeu Space Fever.
Le premier gros succès de Miyamoto au sein de Nintendo se basera sur un échec de Yamauchi. En 1980, Nintendo essaye de s’importer massivement aux Etats-Unis, notamment en essayant de vendre des bornes d’arcade au pays de l’Oncle Sam. Mais chaque tentative se soldera par un échec cuisant, échec qui sera culminant lorsqu’en 1981, la firme met au point un shoot em’ up, nommé Radar Scope, qui sera exporté massivement aux USA, afin d’essayer de grignoter un peu le marché américain du jeu vidéo, qui connaît alors une croissance incroyable.
Cependant, Radar Scope sera un énorme échec commercial, et Nintendo se retrouve alors avec plus de 2 000 bornes non vendues sur les bras…. Yamauchi charge alors Gunpei Yokoi de trouver une solution, solution qui sera de transformer les bornes de Radar Scope en nouveau jeu. Yokoi prendra avec lui Miyamoto pour travailler sur le projet, Miyamoto qui souhaitait créer, comme Yokoi il y a de ça une dizaine d’année. Etant donné que Nintendo essayait d’acquérir les droits de la bande dessinée Popeye, Miyamoto et Yokoi ont donc conçu un jeu basé sur cette licence.
Le concept est alors simple : Popeye devait esquiver des tonneaux envoyés par Brutus afin de sauver sa petite amie Olive. Le concept était simple et le jeu en cours de développement lorsque Miyamoto apprit que Yamauchi n’avait pas réussi à obtenir les droits de Popeye. En catastrophe, il dut alors imaginer un tout autre univers, qui sera celui de Mario et de Donkey Kong : un petit charpentier qui esquive les tonneaux et obstacles que lui envoie un gorille afin de sauver Pauline, une demoiselle enlevée par le gorille.
Cependant, si Donkey Kong a directement eu le nom qu’on lui connaît aujourd’hui, ce n’est pas le cas de Mario et de Pauline, qui s’appelaient à l’époque Jumpman et Lady (et attention, c’est bien Pauline et non Peach).
Donkey Kong représente une belle petite révolution du jeu vidéo. Pour la première fois, on voit apparaître des cinématiques, qui font avancer l’histoire directement en animant les personnages, et non plus avec du texte. Le jeu est également l’un des créateurs du genre du jeu de plateformes, avec Space Panic d’Universal.
Une fois le jeu achevé, Yamauchi enverra le jeu à Nintendo of America, dirigé par Minoru Arakawa, son beau-fils, qui le commercialisera, tout d’abord dans un bar à Seattle, dans l’Etat de Washington. Les gérants, peu enthousiastes au début, commandèrent plus de bornes lorsqu’ils ont vus que le jeu était très populaire. Arakawa commença alors à vendre des bornes Donkey Kong dans tout le pays…
Donkey Kong était lancé et le succès incroyable de la borne semblait lancer quelque chose de bien plus grand… Cependant il s’agit de l’histoire de dans deux semaines, à bientôt pour l’épisode 3 de l’Histoire de Nintendo !
Bonjour à tous et bienvenue dans une nouvelle rubrique dédiée à l’histoire de Nintendo, à savoir la société qui m’a fait découvrir le jeu vidéo. Mais cette série d’articles mensuels me permettra aussi de faire le lien avec le site d’actualité Nintendo-Master, sur lequel je travaille depuis quasiment 4 mois. Avant de commencer, vous devez savoir que cette rubrique sera bi-mensuelle, donc avec 1 épisode toute les 2 semaines. Sur ce, c’est parti ! Allons vivre l’histoire de Nintendo !
Nintendo, Nintendo, Nintendo…. Si vous lisez cet article, c’est soit que comme moi, vous avez grandi avec le constructeur japonais, ou que vous êtes tombé amoureux de ses licences et de son approche très particulière du jeu vidéo. Mais là où Nintendo est aujourd’hui connu pour être l’un des acteurs historiques et principaux du jeu vidéo, il n’en a pas été toujours ainsi et la société est bien plus vieille que ce que vous pensez.
Ainsi, Nintendo voit le jour en 1889. La société est créée exactement le 23 septembre 1889, à Kyoto, sous le nom de Nintendo Koppaï. Au début, ce n’est qu’une toute petite entreprise artisanale, qui crée et commercialise des cartes, les hanafudas. Les hanafudas, qu’on peut traduire par « Cartes fleurs » sont des cartes à jouer très populaire au Japon, qui sont nées au XVIème siècle après que les portugais aient importés les cartes au Japon.
Et donc, Fusajiro Yamauchi fonde Nintendo Koppaï en 1889, dans le but de commercialiser des hanafudas. Au départ, l’entreprise est si petite qu’il doit dessiner les cartes lui-même. Puis le succès arriva, et Yamauchi embauche des assistants afin de produire plus de cartes et satisfaire la demande croissante…
En 1902, les hanafudas de Nintendo Koppaï sont très populaires et Fusajiro Yamauchi décide alors de commercialiser les premières cartes occidentales made in Nintendo (les cartes que nous connaissons, avec les trèfles, les piques, les rois, les as….). Ce sera encore une fois un succès, puisque cela conduira à la commercialisation des cartes à l’étranger, en 1907. Nintendo Koppaï devient alors un acteur majeur du marché du jeu de cartes au Japon, et cela le restera jusqu’au départ à la retraite de Fusajiro Yamauchi en 1929, à l’âge de 69 ou 70 ans, étant donné que la date exacte n’est pas connue.
C’est donc Sekiryo Kaneda qui reprend le flambeau à la tête de la société. Pour la petite anecdote, Fusajiro a eu une fille, dont Sekiryo était le mari. Ainsi, au vu de l’absence d’un véritable « héritier », Fusajiro a accepté de transmettre son poste à son gendre à une seule condition : qu’il prenne le nom « Yamauchi ». Il accepta, et Sekiryo Yamauchi devient le deuxième président de la société Nintendo Koppaï (dont le nom fait allusion à la phrase « Laissons la chance au ciel »).
Sous Sekiryo, la firme se développe énormément, avec notamment la création d’une filiale, Marufuku Co. Ltd, en 1947, qui s’occupe d’exporter les hanafudas à l’étranger. Nintendo Koppaï change également de nom en 1933, pour devenir Yamauchi Nintendo & Co., changement de nom qui est surtout dû à l’incroyable développement de la société.
Cependant, en 1949, Sekiryo meurt d’une attaque cérébrale. L’époux de sa fille a quitté le domicile familial et c’est donc Hiroshi Yamauchi, jeune étudiant en droit âgé de 22 ans, qui doit donc reprendre les rênes de la société et devenir le 3ème président de Yamauchi Nintendo & Co., ce qu’il accepte à condition d’être le seul membre de la famille Yamauchi dans la boîte.
Cependant, lors de sa prise de fonction, Hiroshi n’est qu’un simple étudiant sans aucune expérience, et il doit alors faire face à des mouvements de grève, avec en tête de files les cadres les plus expérimentés de la société, qu’il congédie. Sous Hiroshi, Nintendo va poursuivre son ascension jusqu’au sommet du marché du jeu de cartes. Ainsi, la société changera à nouveau de nom en 1951 pour devenir Nintendo Playing Card Co. Ltd.
Mais Hiroshi va surtout diversifier les activités de Nintendo. Si aujourd’hui, on retient uniquement l’entrée de Nintendo dans le marché du jeu vidéo lors des années 70, ce que nous traiterons lors du prochain épisode, sous Hiroshi, ça allait bien plus loin : marché des portions de riz, gérante de compagnies de taxis, et même….. propriétaire d’une chaîne de Love Hôtel, oui, de Love Hôtel. Mais ces tentatives seront surtout de vibrants échecs pour Hiroshi Yamauchi, En parallèle, Hiroshi Yamauchi continue de grimper les échelons du marché du jeu de cartes, avant de se rendre compte qu’il est en fait assez limité….
Ainsi si en 1953 les ventes de cartes Nintendo explosent, Hiroshi prend conscience qu’il serait peut-être temps pour Nintendo d’un peu plus diversifier ses activités, car sans ça, il arrivera forcément un jour où Nintendo sera dos au mur. Pour la petite histoire, il s’est rendu compte de cela en se rendant aux Etats-Unis afin de dialoguer avec la United States Playing Card Company, le plus grand fabricant de cartes au monde. Hiroshi a ensuite découvert que la plus grande entreprise de cartes à jouer n’utilisait qu’un petit bureau, ce qu’il l’a convaincu du potentiel de sa société d’être non seulement un géant du jeu de cartes, mais un géant tout court !
Mais pour assurer que cette transformation se passe à merveille, il a tout de même acheter la licence des personnages Disney en 1959 afin de booster les ventes, accord qui propulsera Nintendo au niveau international, là où avant c’était surtout une entreprise très japonaise.
Le vent du changement commencera à souffler dans les locaux de la firme dans les années 1960. En 1962, Nintendo entre donc en bourse sous le nom de Nintendo Co Ltd. Mais c’est surtout l’arrivée d’un certain Gunpei Yokoi en 1965 qui va débuter la réelle transition. Gunpei Yokoi est un jeune homme âgé de 24 ans au moment de son entrée chez l’entreprise d’Hiroshi. C’est un mauvais élève, qui a étudié l’électronique, et qui s’occupe de la maintenance des machines chez Nintendo.
Son emploi lui prend donc relativement peu de temps, et il occupe son temps libre à bricoler un petit gadget qui permet d’attraper des objets éloignés. Yamauchi le surprend en flagrant délit, et là où Yokoi croyait devoir dire adieu à son poste, Yamauchi lui dira alors : « Comme Nintendo est un fabricant de jeux, fais-en donc un jeu ! »
Gunpei améliorera et transformera alors son prototype, qui sera commercialisé sous le nom de « Ultra Hand », qui sera commercialisé en 1966, au prix de 600 yens, soit quasiment 5 euros tout pile. Le produit sera un immense succès, avec plus d’un million de ventes !
Yokoi créera 2 autres jeux durant les années 60 : L’Ultra Machine, qui lance des balles de ping-pong, et qui pouvait sûrement être « combinée » avec l’Ultra Hand, en devant attraper les balles avec la pince; et aussi le Love Tester, jeu qui prétendait pouvoir « deviner » l’intensité de l’amour entre 2 personnes.
À la fin des années 60, Nintendo est donc un acteur majeur du jeu de cartes japonais, avec un chiffre d’affaires de 3,42 milliards de yens, mais Nintendo est désormais un petit nouveau qui fait du bruit dans le marché du jouet. Comment la société Nintendo va-t-elle vivre les années 70 marquées par le choc pétrolier, mais aussi par l’ascension du jeu vidéo ? Ça, c’est une autre histoire, que je vous conterais dans 2 semaines….
Bonjour à tous et bienvenue dans ce premier article de la semaine, dédié à Animal Crossing, licence qui reviendra sur le devant de la scène avec son prochain opus à la fin du mois. Mais surtout cet article marque les débuts d’une personne qui va m’aider à la rédaction, au rythme d’environ un article par mois, j’ai nommé nxcchan, ou nacchan, c’est comme avec moi, problème de pseudo ! Merci de l’accueillir bien fort, bonne lecture et à demain pour une critique !
Bonjour ici nxcchan ou plutôt Nacchan (le pseudo étant déjà pris). Les présentations sont un peu déroutantes quand on débarque comme une petite fleur alors je vais faire bref: j’aime les mangas et animes, particulièrement tout ce qui est slice of life et drama, et moi enfant jouait beaucoup aux jeux vidéo, aujourd’hui je suis plutôt jeux de rythme. C’est la première fois que j’écris un article qui sera lu par le public, n’étant pas une grande rédactrice le stress est un peu présent mais j’espère quand-même qu’il vous plaira !
5- Vos villes resteront safe en multijoueur
Non, tu ne couperas pas cet arbre
Je pense qu’il est déjà arrivé à plusieurs d’entre nous, en mode multijoueur, d’avoir des « amis » qui détruisaient nos villes en abattant des arbres ou en creusant des trous pour détruire les fleurs hybrides et les buissons, ce qui n’est pas vraiment marrant quand on a consacré des heures à embellir notre ville (et je pense surtout à la rose bleue qui est super compliquée à avoir, des mois et des mois et toujours pas de rose bleue)… Les pelles et les haches seront donc interdites sur les îles des autres sauf sur celles des meilleurs amis
4- La récupération de votre sauvegarde
On ne risque rien !
Le pire pour un joueur est sûrement de perdre sa partie si on fait une mauvaise manip ou si on a un petit frère ou une petite soeur qui supprimerait notre partie sans qu’on ne le sache… Mais il sera possible (un peu plus tard après la sortie du jeu) de récupérer une copie de vos données depuis le serveur, bien heureusement.
3- L’aménagement de A à Z
On peut mettre des meubles à l’extérieur !!
Notre villageois est un vrai Robinson sur son île déserte, il n’y a quasiment rien au début. Quand les habitants viendront emménager sur l’île, il sera enfin possible de choisir où placer leurs tentes pour ne pas se retrouver avec des pâtés de maison ou des maisons placées n’importe où ! (Une pensée pour une de mes habitantes qui est seule dans la partie haute de ma ville) Les bâtiments tels que le musée, les boutiques ne sont pas disponibles dès le début donc il faudra aussi les construire. On part vraiment de zéro et ça nous plonge vraiment dedans. On est complètement libre de modifier l’île comme on veut
2- Les graphismes
Les cerisiers magnifiques du printemps…
On connaît Animal Crossing pour avoir un graphisme plutôt minimaliste et mignon comme dans New Leaf, mais pour New Horizons, ils nous ont fourni des détails qui ne rendent le jeu que plus agréable à regarder. La qualité et le réalisme est largement amélioré, rendant le tout plus lumineux et plus vivant, et ne parlons pas du musée qui est absolument magnifique. Ca donne vraiment envie d’y vivre (et d’y prendre des jolies photos du coup)
1- Le terraforming (ou personnalisation des terrains)
C’est Minecraft version Nintendo en fait
Alors ça c’est sûrement un des trucs qui va nous faire rester des heures et des heures dans le jeu. Quand je dis qu’on peut modifier notre ville de A à Z c’est qu’en plus de rajouter des ponts, des lampadaires et autres projets comme dans New Leaf, c’est qu’on peut la modeler comme on veut lorsqu’on obtient le permis pour, que ça soit rajouter des bouts de terre ou les casser pour faire des cascades, des falaises, des rivières… (et on peut même sauter par dessus les petites rivières) Et plus besoin des motifs pour créer des chemins, on peut le faire aussi avec le permis. Bon évidemment, il faut les clochettes pour ça, n’oublions pas Tom Nook. Mais ça donne une infinité de possibilités et une loongue durée de vie au jeu et ça c’est quand-même incroyable !
Bonjour à tous et bienvenue dans cette Analytique qui aura mis son temps à pointer le bout de son titre. Comme ce que j’ai annoncé sur Twitter à plusieurs reprises, cet article est écrit en collaboration avec deux camarades, Izuku et Guyoon. Izuku possède son site, qui est d’une excellente qualité, que vous pouvez retrouver en cliquant ici et Guyoon est testeur chez Nintendo Master, site où je travaille également, trouvable en cliquant ici. Sur ce, c’est parti pour cette Analytique très, très longue.
La Nintendo Switch a-t-elle sa place dans votre salon ?
Console portable ou console de salon, la Nintendo Switch a su envahir les foyers. Êtes-vous le suivant ?
La Switch spéciale Animal Crossing
La Nintendo Switch est indubitablement la console du moment. Sortie le 3 mars 2017, elle comptabilise désormais plus de 52 millions d’unités vendues. C’est exceptionnel. Pourtant loin des caractéristiques techniques que proposent les concurrents, la Switch est avant tout un concept original. Et ça plait ! Nous vous proposons donc de parler de la Switch à travers des débats où nous exposerons nos points de vue.
Une console hybride pour le plaisir de tous
Ce concept, c’est une console hybride. Une console portable qui peut se jouer dans le salon. Car, ce n’est pas l’inverse, la Nintendo Switch est avant tout une console portable. La preuve en est, le constructeur a sorti la Nintendo Switch Lite en septembre 2019, un dérivé de la console qui ne peut se jouer qu’en mode portable. Et dans ce cas, la Nintendo Switch est particulièrement incroyable. Jamais une console portable n’avait vu naître de si beaux jeux. Nous avions pourtant bon espoir il y a presque 10 ans, avec la sortie de la PS Vita. Mais son échec cuisant n’a fait que décourager les constructeurs. Jusqu’à maintenant ! Car Nintendo semble avoir trouvé la formule magique que Sony n’a jamais réussi à concocter. La raison de ce succès pourrait pourtant vous paraître évidente aujourd’hui. L’immédiateté du changement entre le mode portable et salon est assurément l’un des facteurs du succès de la Nintendo Switch par rapport à la PlayStation 4 et sa PS Vita.
Savant mélange entre la Wii U et la 3DS, la Switch propose ainsi une console unique pour les joueurs voulant profiter d’une même expérience à la maison ou à l’extérieur.
Premièrement, nous avons la console elle-même. La Nintendo Switch possède un écran tactile LCD de 6,2 pouces, d’une définition de 1280×720 pixels. Ce qui représente une résolution de 237 PPP. En langage « normal », ça signifie que l’écran est parfait pour jouer dans de bonnes conditions en mode portable. Mais une fois dans son dock connecté au téléviseur, la Nintendo Switch permet une expérience de jeu encore meilleure, presque identique aux autres consoles de salon. Le jeu est directement projeté sur votre écran, et la partie peut continuer. Cela permettra également d’obtenir quelques améliorations graphique ou de framerate (grossièrement, de fluidité) dans votre jeu, pour plus de confort. Pour plus de praticité, il est possible de jouer la Switch Pro Controller, une manette équivalente à celle de la Xbox (vendue séparément).
Vous l’aurez compris, les fonctions hybrides de la Nintendo Switch font de la console un appareil unique en son genre, qui ne peut pas être confondu avec ce que propose la concurrence. Console portable et de salon à la fois, la Nintendo Switch permet de passer d’un mode à l’autre en un éclair, tout en continuant sa partie. Mais finalement, est-ce que la console plaît vraiment aux fans ? Les fonctions hybride de la Nintendo Switch sont-elles vraiment un avantage ? La Nintendo Switch a t-elle vraiment sa place dans votre salon ? La réponse dans un débat de folie !
Débat 1 : Que penses-tu de la fonction hybride de la Nintendo Switch ? Tu es plutôt le mode portable, console ou les deux ? Pourquoi ?
L’avis d’Izuku :
La Nintendo Switch est une console atypique, et c’est tant mieux. Les PS4 et Xbox One font déjà parfaitement le travail, inutile d’avoir une autre console avec les mêmes fonctionnalités et les mêmes jeux. Son côté hybride lui apporte une certaine originalité, et surtout un confort d’utilisation inégalé. Aucune autre console ne propose de continuer sa partie sur un petit écran, qui permet de jouer n’importe où. Cependant, la puissance de la console n’est pas suffisante pour avoir des jeux aux graphismes très élevés, il est donc parfois mieux de se contenter du petit écran.
Même si le mode « docké » permet une certaine amélioration des jeux, notamment au niveau de la définition, l’affichage sur grand écran peut faire apparaître de nombreux défauts qui ne sont pas visibles sur le petit écran de la Switch. Mais, il faut avouer que jouer à un Zelda : Breath of the Wild sur grand écran, affalé dans le canapé, est aussi une expérience à vivre. Ainsi, pour moi, la console a bien entendu sa place dans votre salon, mais pas que. Elle a sa place partout, dans n’importe quelle pièce de la maison. Mais aussi à l’extérieur grâce à son bel écran lumineux. Dans tous les cas, chacun y trouvera son compte, c’est surtout ça la magie de la Nintendo Switch.
L’avis d’Amano :
Pour ma part, j’utilise majoritairement le mode portable de la console. Pour une raison toute simple : je préfère faire des sessions courtes et avancer à mon rythme, plutôt que de faire de grosses sessions. Toutefois, il m’arrive de faire de grosses sessions en mode portable de temps en temps. La Nintendo Switch réussit son pari de console hybride à la perfection en permettant de changer de mode de jeu en quelques secondes. Et c’est juste incroyable ! En résumé j’utilise la Switch majoritairement en portable, et dès que quelqu’un veut jouer avec moi, que ce soit un pote ou un membre de ma famille, on bascule en docké, et ça marche à la perfection !
L’avis de Guyoon :
Je pense être le cœur de cible de la Switch. Papa trentenaire avec un enfant de 8 ans. Ainsi, le côté hybride de la Switch est pour moi le point le plus important pour le choix d’une console. J’ai même revendu ma PlayStation 4 par manque de temps de jeu. Nous jouons en famille aux jeux Nintendo sur la TV. Mon fils joue à des jeux plus enfantins comme Kirby en nomade (en vrai il adore aussi Super Mario Maker 2). Pour ma part, je joue en mode portable quand madame regarde la TV et quand elle va se coucher, je bascule en docké. J’apprécie aussi de pouvoir emporter ma console quand je voyage. Jouer à la Switch dans l’avion, quel kiffe !
Débat 2 : Que penses-tu des caractéristiques techniques de la Nintendo Switch en général ?
L’avis d’Izuku :
Il faut tout d’abord prendre en compte que la Nintendo Switch est avant tout une console portable, que l’on peut brancher sur le téléviseur. Ce qui signifie que tous les composants de la console sont dans un petit appareil que l’on tient dans nos mains. Cela ne laisse donc pas la possibilité de mettre des composants puissants susceptibles de trop chauffer ou de drainer trop rapidement la batterie. Dans ces conditions, les caractéristiques techniques de Nintendo Switch sont plutôt honorables. L’écran de 6,2 pouces possède une définition de 1280×720 pixels, ce qui est très largement suffisant pour cette taille.
L’écran est lumineux et permet de jouer agréablement à l’extérieur. On remarquera avec amusement que la taille de l’écran de la Switch correspond parfaitement à celle du GamePad, la manette de la Wii U. Malheureusement, de l’autre côté, la puce Tegra X1 qui équipe la console ne permet pas des miracles. Cependant, difficile de faire mieux dans ce gabarit sans provoquer une chauffe excessive.
La balle est désormais dans le camp des fabricants de processeurs, notamment Nvidia, qui doivent proposer des composants « mobile » plus performants pour une prochaine itinérance. Le regret sera surtout du côté des joueurs préférant jouer sur le téléviseur. Puisque sur grand écran, les performances sont loin d’être suffisante. Le dock ne permet pas une réelle amélioration des jeux. J’aurais aimé une puce graphique pour améliorer le confort, mais cela aurait comme répercussion d’augmenter considérablement le prix.
L’avis d’Amano :
Il est clair que depuis les semi-échecs de la Nintendo 64 et de la GameCube, Nintendo a changé de cap en abandonnant la course à la puissance. Ce que l’on peut voir avec la Wii qui n’était finalement qu’une GameCube avec le motion gaming en plus. Et la Switch poursuit ce même chemin. On peut être déçu du fait que Nintendo sorte une console moins puissante qu’une PS4 classique en 2017.
Mais la Switch n’a pas besoin d’une grosse puissance graphique, étant donné qu’elle est une console hybride, et qu’elle doit donc pouvoir être jouée en mode portable ou en mode salon. Vu que l’intégralité des composants est dans la console portable (en soi, le dock n’est qu’un bout de plastique), elle ne devait pas être trop lourde. Après, l’argument du prix rentre en compte. Proposer une console plus puissante aurait fatalement fait augmenter le prix, et Nintendo tient à proposer ses consoles à des prix pas trop élevés au début.
Par exemple, la Nintendo Switch est sortie à 300€. Pour moi, la console n’a pas besoin d’avoir une puissance phénoménale. Et elle s’en sort très bien, en étant une console hybride à la puissance plus qu’honorable.
L’avis de Guyoon :
Afin de ne pas répéter ce qui a été dit, je vais seulement mentionner que le compromis puissance / autonomie / dimension semble assez correct. Je trouve par contre dommage que la Nintendo Switch incorpore des fonctionnalités qui gonflent le prix conseillé alors que les développeurs s’en servent très peu. La caméra infrarouge et la compatibilité NFC sont assez inutiles. Les vibrations HD peuvent vraiment apporter quelque chose à l’expérience de jeu, mais peu de studios s’en servent de façon vraiment convaincante.
Un catalogue de jeux impressionnant
Les jeux indépendants et une partie des éditeurs tiers soutiennent la Switch. Mais Nintendo enrichit également énormément le catalogue de sa machine, avec plusieurs grosses exclusivités par an, qui sortent généralement en fin d’année, comme Super Smash Bros. Ultimate, Pokémon Épée et Bouclier ou encore Super Mario Odyssey. La console possède également un énorme catalogue de jeux indépendants, comme Hollow Knight
La Switch profite d’un gros catalogue de jeux. La plupart des grosses licences sont disponibles. Mario, Pokémon, Zelda, Donkey Kong, etc… et les éditeurs tiers soutiennent également la console. Fin 2019, nous avons vu l’arrivé de The Witcher 3 sur la Nintendo Switch, un portage qui prouvait bien que la console en a dans le ventre.
La console voit également débarquer beaucoup de jeux indépendants, ce qui peut plaire aux joueurs. Les indépendants ont le vent en poupe sur Switch grâce à son aspect nomade parfaite pour ces jeux. En effet, les plus gros succès de ces jeux dématérialisés sont souvent des jeux en 2D où on ne gère pas la caméra et n’utilise pas le stick droit de la console. La prise en main en devient agréable en nomade parcequ’on connait tous les soucis de prise en main pour accéder au stick droit avec son pouce.
Débat 3 : Que penses-tu du catalogue de jeux de la Nintendo Switch ? Quels sont les jeux que tu préfères ?
L’avis d’Izuku :
Le catalogue de jeux est l’élément le plus important pour une console. Et Nintendo est plutôt connu pour avoir des licences très populaires. Même si on n’est pas joueur, on connaît forcément Mario, Zelda ou Pokémon. Le catalogue est donc composé de jeux Nintendo, mais aussi des autres éditeurs. On y retrouve des noms intéressants, comme The Witcher, Assassin’s Creed ou Final Fantasy. Malheureusement, la puissance de la Nintendo Switch ne permet pas d’avoir des jeux très récents.
Elle se contente essentiellement de portage de vieux jeux, qui ont pour beaucoup déjà été faits sur d’autres supports. On y trouve également une grande quantité de jeux indépendants, qui profitent probablement du petit écran de la console, puisque ce type de jeu s’y prête bien. Alors que penser du catalogue de la Nintendo Switch ? Difficile d’y répondre puisque d’un côté nous avons Nintendo qui fait des efforts, comme avec le magnifique Zelda : Breath of the Wild.
Et de l’autre, on a la déception d’acheter une console pour des jeux qui datent de plusieurs années ou des petits jeux indépendants. On voit bien que les éditeurs se concentrent sur les jeux des consoles concurrentes et que, pour eux, la Switch n’est que secondaire. Au final, la Nintendo Switch est une console parfaite pour l’utiliser occasionnellement. Mais si on est un gros joueur, on préférera certainement s’équiper d’une PS4 ou Xbox One pour jouer à des jeux plus récents. Cependant, si vous êtes un amoureux des licences Nintendo, la Switch sera votre paradis !
La réponse de Guyoon :
Je ne suis pas d’accord. D’accord, les éditeurs tiers portent beaucoup d’anciens jeux, mais tout le monde n’a pas joué à tout. Personnellement, j’avais déjà fait les Darksiders, mais j’ai pu m’essayer à la licence Saints Row. Il est à noter aussi que ces portages sont le plus souvent complets avec tous les DLC. Je suis sur que même toi il y a des jeux que tu n’as pas pu faire à l’époque, comme Skyrim par exemple.
L’avis d’Amano :
Forcément, une console ne s’achète pas uniquement pour son concept, mais surtout pour son catalogue. Et si on pouvait avoir peur au vu des jeux présents lors du lancement de la machine, il faut dire qu’on a été très vite rassuré. La Switch est la seule console Nintendo à avoir dans son catalogue les licences The Elder Scrolls et The Witcher, soit deux jeux de rôle qui ont marqué la dernière décennie, ce qui montre que les éditeurs tiers sont de moins en moins frileux à porter leurs titres sur la machine. Personnellement, je trouve qu’en ce qui concerne les jeux, la Switch s’en sort très très bien.
Certes, certaines pratiques peuvent paraître assez douteuses, comme le « recyclage » du catalogue Wii U, mais la Switch a su s’entourer d’un catalogue de jeu solide en seulement trois ans. Que ce soit The Legend of Zelda : Breath of the Wild, qui est entré dans l’histoire. Super Mario Odyssey, qui retourne à l’ancienne formule des Marios 3D. Ou Fire Emblem : Three Houses, qui marque le retour de la licence sur console de salon, la console a vraiment des jeux qui sont pour beaucoup les meilleurs de leurs licences respectives. Mais la Switch a également vu naître quelques nouvelles licences, politique que Nintendo a adoptée suite au succès de Splatoon.
Ainsi, en trois ans, c’est pas moins de 4 nouvelles licences qui ont vu le jour. ARMS, jeu de combat très sympathique. DaemonXMachina, jeu de mécha que je n’ai pas du tout aimé. Nintendo Labo, ou comment allier cartons Amazons et attractions de la Cité des Sciences. Et surtout Astral Chain, jeu d’action très accrocheur et excellent que je vous conseille ! Mais la Nintendo Switch a également un statut de nouvel Eldorado des jeux indés.
De nombreux jeux indépendants ont fait le voyage jusqu’à l’hybride, avec généralement un succès à la clé, et c’est une excellente chose ! Sinon concernant mes jeux favoris sur la machine, j’en citerai quatre : Super Smash Bros Ultimate, aboutissement de la série de jeux de combats. Fire Emblem : Three Houses, qui m’a réconcilié avec la série. Breath of the Wild, véritable révolution de la série des Zelda. Et Hollow Knight, le meilleur metroidvania et jeu indépendant auquel j’ai joué ces dernières années. Chapeau Nintendo !
L’avis de Guyoon :
De nouvelles licences, des jeux Nintendo performant, mais aussi beaucoup de remake composent la ludothèque de la Switch. Les éditeurs tiers sont présents, mais la plupart portent des jeux de l’ère PS3/Xbox360 vieux d’une dizaine d’années. Capcom est le plus performant dans ce domaine avec la réédition de la trilogie Phoenix Wright, Okami, Dragon Dogma, les six premiers Resident Evil et les trois Devil May Cry. Bref, que des vieilleries alors que la Switch peut faire tourner des jeux bien plus ambitieux et actuels !
Un Street Fighter 4 ou 5 et un Resident Evil 2 Remake seraient des options viables sur la console de Nintendo. Square Enix est un peu plus tempéré. Même s’il a porté un bon nombre de jeux estampillé Final Fantasy, il a tout de même apporté un jeu qui a fait son petit effet : Octopath Traveler. Je ne comprends pas ce qu’attend Square Enix pour porter les deux premiers Tomb Raider « reboot » sur la Nintendo Switch. Commercialement parlant, faire rimer Tomb Raider et nomade devrait être un argument de poids.
C’est d’ailleurs l’argument principal qui, à chaque portage, peut faire pencher la balance vers la Switch. Parmi les éditeurs tiers, seul Bethesda semble réellement jouer le jeu avec la console de Nintendo. Avec l’aide de Panic Button et Virtuos, deux sociétés désormais spécialisées dans les éditions Switch, Bethesda a porté Doom, Wolfenstein 2 et Youngblood, Skyrim, Warframe et bientôt Doom Eternal. Ces jeux sont de gros AAA et certains d’entre eux sont des performances d’optimisations sur une console à peine plus puissante d’une PS3 et qui tient dans une tablette !
Débat 4 : Selon toi, que manque t-il comme jeux à la Switch pour devenir vraiment incontournable ?
L’avis d’Izuku :
Pour moi, il manque surtout une prise de risque. Les jeux Nintendo sont exactement ce qu’on attend d’eux. Certes, ils ne déçoivent pas. Mais il serait tout aussi intéressant d’arrêter de suivre toujours le même schéma et de nous offrir des expériences inédites.
Il serait également bien que les éditeurs tiers commencent à voir la Switch comme une console à part, et pas comme un nouveau moyen de monétiser des jeux vieux d’une décennie. Malheureusement, la console a eu un succès phénoménal, ce qui pourrait encourager Nintendo et les autres éditeurs à continuer sur cette lancée. La Nintendo Switch a déjà tout ce qu’il faut pour être incontournable, il ne lui manque qu’à allumer la mèche pour faire tout péter ! J’attends tout de même des nouvelles d’un prochain Zelda : Breath of the Wild, d’un Metroid Prime et pourquoi pas, enfin, d’un vrai MMORPG Pokémon. Nintendo, fait nous rêver !
La réponse de Guyoon :
Je suis assez d’accord avec ce que dit Izuku. Sur la Nintendo 64, Nintendo avait sorti Goldeneye 64. Sur la Gamecube, ce fut Eternal Darkness qui créa la surprise. Sur la Wii, Disaster Day of Crisis dénotait dans le catalogue Nintendo. Aujourd’hui avec la Nintendo Switch, hormis avec Platinum Games, Nintendo ne s’est pas tenté à créer ou éditer un jeu plus adulte. J’aimerai tant que Nintendo mette son savoir-faire dans ce genre de titre pour diversifier son propre catalogue. Une suite à Disaster Day of Crisis où on survivrait à d’incroyables catastrophes tout en sauvant des gens irait dans le côté non-violent de Nintendo tout en garantissant un univers plus adulte. Seule la licence Zelda apporte ça, il serait temps que Nintendo change.
L’avis d’Amano :
C’est difficile à dire. Pour ma part, je considère que la Switch est déjà une console incontournable, rien qu’au niveau de ses nombreux jeux excellents. Elle aura marqué l’histoire avec le grand retour de Nintendo dans les consoles de salon, après une Wii U catastrophique. La Nintendo Switch possède tout type de jeux, mais vraiment de tout.
Elle a des FPS et des TPS avec, par exemple, le reboot de Doom et Fortnite. C’est dire ! Sans compter que de plus en plus de jeux tiers sautent le pas et atterrissent dans le Nintendo eShop. Certaines rumeurs parlent de XCOM 2 par exemple. En soit, je pense que mes attentes se situent surtout au niveau des jeux annoncés il y a déjà quelques années, comme Metroid Prime 4 et Bayonetta 3. Annoncés en 2017, ils n’ont plus donnés de nouvelles depuis…
Ensuite, il y a les licences qui ont bercées mon enfance et dont j’espère le retour sur Switch, comme la série de spins-offs RPG Mario & Luigi et le jeu Okami, dont une suite serait en développement selon des bruits de couloir. Cependant, j’aimerais, comme Guyoon et Izuku, que les licences Nintendo sortent de leur zone de confort, après tout, ça a propulsé Zelda, alors pourquoi pas essayer avec d’autres ? En près de 30 ans d’existence, il n’y a eu aucun gros jeu Kirby en 3D, alors pourquoi pas ? Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres….
La Switch est une excellente console oui, mais elle n’a pas encore cette étincelle de génie que je retrouvai sur Wii avec Super Mario Galaxy ou sur GameCube avec Metroid Prime et Zelda : Wind Waker. C’est ça qui manque à la Switch pour moi, des exclues qui révolutionnent leurs styles de jeu, ce qui est un grand classique chez Nintendo, en tout cas, ça l’était chez le Nintendo d’Iwata… En bilan, la Switch deviendra incontournable, rien que pour l’incroyable diversité de genre de jeux qu’il y a dans son catalogue.
Mais, pour moi, il lui manque encore quelque chose, une étincelle de génie made in Nintendo qui était présente chez ses prédécesseurs, un jeu qui va à l’encontre du reste, comme Goldeneye 64, Conker’s Bad Fur Day ou Eternal Darkness. Peut-être que le temps change, qu’en voulant se lisser, Nintendo a perdu ses jeux un peu plus adultes et que il faut tourner la page, mais c’est très compliqué….
La Nintendo Switch Lite à la rescousse
Cette itération est venue prendre le marché de la Nintendo 3DS. En théorie oui, en pratique, pas sûr. Les enfants jouent aussi à la version de base parce que les parents aiment le fait d’avoir 2 consoles en 1, salon et portable. À mon avis, la Switch Lite a été achetée par des parents qui avaient un budget serré pour Noël ou par de jeunes adultes qui désiraient découvrir les jeux de la machine en portable en gardant chaudement leur PlayStation 4 ou Xbox One sous la télévision. Il est surtout impossible de nier le fait que Nintendo a très habilement joué sur ce coup-là.
Depuis la sortie du Game Boy, Nintendo domine de très loin le marché des consoles portables, avec des consoles qui se sont toutes vendues à plus de 70 millions. Cependant, avec l’apparition des smartphones qui remplacent peu à peu dans le cœur du grand public les consoles portables, et avec l’échec monumental de la Wii U, il était logique de penser que Nintendo unirait ses deux produits habituels sous une seule et même bannière.
Et si la Switch avait commencé (et bien entamée) ce changement, la Switch Lite vient enfoncer le clou. Un produit moins cher (195 euros sur Amazon là où la classique est à 292,90) et bien plus facile à transporter (la Lite fait globalement la taille de l’écran de la classique sans Joy-Con). La Lite apparaît donc comme une entrée de gamme, mais qui propose les mêmes capacités que son aînée : même catalogue de jeu, et même puissance. En soi, la Nintendo Switch Lite est un peu comparable à la Nintendo 2DS, qui abandonne plusieurs des capacités de sa grande sœur pour se vendre moins cher.
Et ça a marché. Les derniers chiffres de Nintendo annoncent que 5,19 de Nintendo Switch Lite avaient été vendues dans le monde, soit près de 10% des ventes totales de la Nintendo Switch, en à peine plus d’un trimestre (après, un certain Pokémon y est aussi pour quelque chose…).
Débat 5 : Que penses-tu de la Nintendo Switch Lite ? Est-elle intéressante par rapport à la Switch classique ?
L’avis d’Izuku :
La Nintendo Switch Lite est sortie fin 2019 afin de relancer les ventes de la Nintendo Switch grâce à un tarif attractif. Disponible 100€ moins cher, la Switch Lite offre la possibilité de jouer à l’intégralité du catalogue de jeux en mode portable uniquement. Celle-ci n’est effectivement pas compatible avec le dock qui permet de projeter les jeux sur le téléviseur.
Dédiée aux nomades, la console est donc plus petite, plus légère, mais possède une autonomie plus performante pour compenser. Il s’agit donc d’un point d’entrée intéressant pour ceux qui veulent une console portable à bon prix, avec des jeux « nouvelle génération ». Au final, on la choisira selon notre façon de consommer les jeux.
Et cela offre également une bonne occasion aux joueurs de la 3DS, qui est abandonnée par Nintendo, de se procurer une nouvelle console de leur constructeur favori pour pas cher.
L’avis d’Amano :
On va être clair : la Switch Lite est un modèle d’entrée de gamme, avec un prix réduit. Elle est surtout là afin de permettre aux bourses plus réduites de se procurer une Nintendo Switch. En soi, à part son prix, la Switch Lite ne propose rien de réellement innovant et intéressant par rapport à sa grande sœur, si ce n’est sa taille réduite. Malgré tout, elle possède les mêmes jeux que la Nintendo Switch, avec un prix réduit. Chapeau Nintendo !
La réponse de Guyoon :
Pas chapeau, casquette ! Le genre de visière qu’il faut pour jouer à la Switch en plein soleil. Blague à part, je trouve que le seul avantage de la Switch Lite est son prix. Et son plus gros inconvénient, son absence de dock qui la rend impossible à « switcher » sur la TV. C’est clairement un frein à l’achat et je ne comprends pas ce manque.
La Switch Lite avec son look et ses Joy-Con soudés était déjà facilement identifiable, il ne fallait pas enlever cette fonction qui enlève l’essence même de la Switch, et l’une des causes de son succès, la liberté de l’hybride.
La réponse d’Amano :
Il est clair que cette incapacité de docker la console peut être un frein à l’achat. On peut comprendre que Nintendo ait cherché à diminuer le plus possible le prix de cette entrée de gamme, mais il semblait logique d’au moins proposer des docks spéciaux Switch Lite à part pour les intéressés.
Quoique, ce n’est pas vraiment ça qui a dû augmenter le prix de la console, un câble HDMI et un bout de plastique ne doivent pas être si chers…
On sent que Nintendo a cherché à reproduire ce qui a été fait avec la 2DS, qui n’avait pas d’option d’affichage en 3D et qui ne possédait pas de clapet. Ici, la Switch Lite ne possède pas de Joys-Cons détachable et n’est pas dockable. Et c’est dommage, car la console porte trop bien son nom : c’est une Switch moins chère, avec des tas d’options en moins, mais les mêmes jeux.
Débat 6 : Penses-tu que Nintendo devrait sortir une Switch “Pro” plus puissante ? Est-ce que cela apporterait un vrai plus ?
L’avis d’Izuku :
Dans les faits, on voudra toujours une console plus puissante. Cela permet d’avoir des jeux toujours plus complet et bien réalisé. Mais la course à la puissance n’a jamais fait parti de l’ADN de Nintendo, qui mise essentiellement sur des jeux simple et coloré. La preuve, la Nintendo Switch n’est pas beaucoup plus puissante que la Wii U sortie en 2012.
L’avis d’Amano :
On pourrait penser que les rumeurs de Nintendo Switch Pro datent de la révélation de la Nintendo Switch Lite l’année dernière. Mais en réalité, elles sont bien plus vieilles. Elles circulaient déjà lors de la sortie de la console classique, lorsque Microsoft et Sony venaient de sortir des versions améliorées de la Xbox One et de la PlayStation 4. Alors Nintendo suivra-t-il ce chemin ? Difficile à dire. Il pourrait être logique de penser que oui, une Switch Pro ou un équivalent va exister, vu que c’était le cas pour la Nintendo DS et la Nintendo 3DS. Mais il faut aussi se demander si la Switch Pro se concentrera uniquement sur le jeu en mode docké ou si ce sera vraiment une Switch plus massive et plus puissante. Finalement, est-ce qu’une Switch entièrement dockée serait vraiment utile, en exceptant son boost graphique ? La Switch Lite est moins chère tout en gardant à peu près la même puissance que sa grande sœur. Est-ce qu’une Switch Pro ajouterait vraiment uniquement un boost graphique ou peut-être une amélioration de la technologie des Joys-Cons. On pourrait les appeler Joys-Cons + par exemple, comme ce fut le cas pour le Wii Motion Plus en son temps. Je trouve que l’idée est intéressante, car cela pourrait justifier un prix plus élevé, mais est-ce que ce serait réellement utile ?
On ne peut pas vraiment répondre à cette question, parce que là où l’idée d’une Switch Lite semblait évidente avec le succès de la 2DS, une Switch Pro soulève plus de questions. Puisque la Lite coûte 100 euros de moins que la Switch à son lancement, la Pro coûtera donc 400€ ? La Pro serait-elle plus puissante qu’une PS4 ? Aurait-elle le même catalogue que la Switch originale ? Serait-elle « soudée » au dock pour empêcher le jeu portable ? Je pense que vous avez compris…
En soi, il est difficile de répondre clairement, car si un modèle Lite semblait évident pour servir d’entrée de gamme, pour une « Pro » ce serait plus compliqué à affirmer. Après, seul le temps nous le dira ! Et pour rappel, au lancement de la Lite, le trailer nous disait que « La famille Nintendo Switch s’agrandit » et non « La Switch Lite fait son apparition »… Mystère. Par contre, si Switch Pro il y a, j’espère du fond du coeur que Nintendo n’en profitera pas pour faire des exclusivités en boudant les acheteurs de Switch classiques et de Lite, ce serait vraiment un sale coup ça….
L’avis de Guyoon :
La question est délicate. Si Switch Pro il y a, je ne pense pas qu’elle aura une puissance phénoménale. Si on prend comme exemple les portables de Nintendo, les nouveaux modèles n’ont jamais passés un cap important niveau puissance. La raison est simple, il faut que les jeux tournent sur l’ensemble des machines. Ainsi, à l’instar de la PS4 Pro, la Switch Pro serait une Nintendo Switch légèrement améliorée, mais pas une grosse évolution.
La Switch face au reste du monde
La Nintendo Switch se positionne à l’écart des autres consoles. D’abord, il s’agit de la seule console pouvant être jouée en mode portable et en mode salon. Puis par ses caractéristiques techniques qui finalement la rapproche plutôt des consoles portables. On voit que Nintendo continue dans sa lancée initiée par la Wii, après le semi-échec du Gamecube. Le constructeur japonais se détache peu à peu des consoles de salon pour offrir des expériences originales.
Il y a eu la Wii et son motion gaming. La Wii U et son Gamepad. C’est désormais au tour de la Nintendo Switch et son côté hybride et ses Joys-Cons. Cela permet à Nintendo d’avoir des consoles différentes de Microsoft et Sony, qui mise essentiellement sur la puissance pour offrir des jeux toujours plus réaliste.
Là où Nintendo se concentre sur une expérience de jeu. Mais la Switch ne possède donc pas les mêmes jeux que ses concurrentes au niveau des tiers et est même boudés par beaucoup d’entre eux, seuls Betheda, CD Projekt et Ubisoft semblent être les seuls grands éditeurs convaincus par le potentiel de la console
La Switch sert donc bien plus de console complémentaire.
Elle est donc davantage concurrencée par les smartphones. Certains de ces téléphones (parce que rappelons-le, on peut téléphoner avec) sont aussi puissants voir plus que la console de Nintendo. De plus, des accessoiristes, comme Razer, créé des manettes clipsables semblables à la Switch. Mais Nintendo n’a pas peur de ce marché et croque même une part du gâteau avec la sortie de Mario Kart Tour ou Fire Emblem.
Nintendo a arrêté la production de la 3DS et de ses jeux. On peut donc considérer la Nintendo Switch comme la succession de la 3DS et non comme une console nouvelle génération qui prend suite à la Wii U. La sortie de la Switch Lite vient renforcer cette idée.
Débat 7 : Selon toi, quel est le réel concurrent de la Nintendo Switch ? Peut-on vraiment parler de concurrence ?
L’avis d’Izuku :
Si l’on considère la Nintendo Switch comme une console portable, et de part la taille de son écran de 6,2 pouces, j’aurais tendance à la voir comme concurrente des smartphones. De plus, son processeur Tegra X1 est moins puissant qu’un A13, que l’on trouve dans les derniers produits mobiles d’Apple. D’ailleurs, de nombreux jeux se trouvant sur Nintendo Switch sont également disponible sur iOS et Android. Pour les plus connus, citons Fortnite, Inside, Gris, Dead Cells ou encore les jeux Telltale.
Ce sont souvent des jeux indépendants, qui ont une place de choix sur smartphone. Nintendo a bien compris que les smartphones pourraient être un danger. Le constructeur a commencé à envahir les stores avec des versions tronquées de ces propres licences. Sur son mobile, on peut ainsi jouer à Super Mario Run, Mario Kart Tour, Animal Crossing: Pocket Camp ou Fire Emblem Heroes.
Des jeux bas de gamme, blindé d’achat in-app pour vous encourager à acheter une version complète… disponible exclusivement sur la Nintendo Switch. Cependant, d’autres créateurs prennent les smartphones au sérieux, ce qui pourrait évidemment faire concurrence à Nintendo. Je pense notamment à Cornfox qui a réalisé un Oceanhorn 2 d’une qualité très proche d’un Zelda : Breath of the Wild.
Et là ou le danger survient, c’est qu’il est possible de jouer certains jeux iOS sur le téléviseur avec une Apple TV. Il en vient de même pour Android avec les box Android TV. Finalement, on retrouve le fonctionnement d’un Nintendo Switch avec le smartphone en mode portable, et une box TV pour le mode salon.
L’avis d’Amano :
On va être clair encore une fois : la Switch ne joue pas dans la même cour que la PS4 et la Xbox One. Son concurrent direct est plus les smartphones, qui commencent réellement à faire de l’ombre au marché des consoles portables.
Ainsi, la Switch doit s’aligner sur les demandes de ce marché là afin de vraiment ne pas être inquiétée, même si l’idée d’une console hybride est de ce côté excellente puisque ça la place directement à part sur le marché, étant la seule “console portable” en vente, et étant la seule “console de salon” de Nintendo en vente.
Je parie que des joueurs ont achetés la Switch pour avoir non pas une console hybride, mais une console de salon ou une console portable. Et pour moi, c’est là que la Switch devient unique en son genre : elle n’est pas vraiment en concurrence, puisqu’elle a créée un nouveau marché, à mi-chemin entre les univers.
L’avis de Guyoon :
Il n’y a pour le moment pas de concurrence, mais ça va arriver. Je parle du xCloud de Xbox qui permettra de jouer sur une tablette aux jeux de salon. On peut aussi citer la console portable de Razer, certes qui coûtera cher, mais qui proposera la même chose que la Switch. La différence, c’est que la machine embarquera un PC récent, donc des jeux potentiellement plus beau que sur la console de Nintendo. Les smartphone peuvent être aussi un concurrence sur le marché purement portable.
Comment envisages-tu le futur pour la Switch ?
Petite question que j’ai rajoutée, je serais donc seul à répondre.
L’avis d’Amano :
Comme je le disais plus haut, la Nintendo Switch n’est pas en concurrence directe avec les consoles de Microsoft et de Sony. Ainsi, elle n’a pas à être inquiétée par l’arrivée de la next-gen en fin d’année. L’avenir de la Switch va surtout se jouer au niveau de son catalogue.
L’effet « Wouah, une console hybride » commence peu à peu à s’effriter, surtout avec l’arrivée de la Switch Lite. C’est vraiment grâce à ses jeux que la console peut espérer passer de succès convenable à véritable explosion. Et qui sait, peut-être dépasser les ventes de la Wii. Ainsi, si Breath of the Wild 2, Metroid Prime 4 et Bayonetta 3 sont désormais les exclusivités Switch les plus attendues, Nintendo a surement d’autres surprises en stock pour les années à venir.
En effet, le constructeur alterne année de sortie chargée (2017, 2019) et année de sortie plus légère et orientée sur un titre ou deux (2018, et 2020 ?). Mais là où je me questionne, c’est au niveau de l’avenir de Nintendo. Vont-ils continuer sur cette voie-là, en proposant des consoles hybrides, ou vont-ils rétropédaler, pour revenir sur les deux marchés ? La question mérite d’être posée et seul l’avenir pourra nous donner une réponse.
Alors, a t-elle sa place dans votre salon ?
En soi, tout dépend de ce que vous recherchez avec la Switch. Si vous êtes un habitué des consoles Nintendo et que vous avez grandi avec les licences de la firme, foncez. La Switch accueille beaucoup de licences Nintendo qui sont au sommet, Zelda, qui a encore une fois déclenché un ouragan avec Breath of the Wild, Fire Emblem avec son épisode Three Houses qui est excellent.
Si vous cherchez une console qui vous permettra de jouer aux titres annoncés en trombe à l’E3, prenez plus une console comme une PS4 ou une One (ou leurs remplaçantes qui arriveront en fin d’année). La Switch a vraiment une place particulière sur le marché : elle est une console plus qu’idéale pour nos petites têtes blondes, puisqu’elle permet d’avoir une console portable pour qu’ils puissent jouer dans leur coin et une console de salon pour jouer avec toute la famille en même temps.
La Switch est également une console idéale pour les personnes qui préfèrent faire des sessions courtes, puisqu’elle s’adapte à toutes les envies avec ses modes portables et dockés. Mais la Switch reste une console très agréable et sympa tique de par la qualité de ses jeux, dont déjà quelques incontournables, et je trouve qu’il s’agit d’un très bel dernier au revoir à Satoru Iwata, ancien président de Nintendo décédé en 2015, et donc la Switch a été le dernier projet.
Aujourd’hui on s’intéresse dans un jeu qui est très à part dans la ludothèque de la 3DS : Kid Icarus Uprising, troisième épisode de la série de Nintendo et accessoirement tentative de ramener la série sur le devant de la scène après un épisode sur NES et un épisode sur Game Boy qui avait tous les deux faits plouf… Kid Icarus Uprising est donc un jeu sorti en 2012 sur Nintendo 3DS, développé par Project Sora (studio de Masahiro Sakurai) et édité pas Nintendo. Le jeu peut être considéré comme un jeu d’action, avec une phase shoot them up dans les airs et une phase plus typé beat them all au sol, puis un combat de boss.
Un renouveau d’une licence poussiéreuse
Les 25 chapitres de Kid Icarus Uprising se divisent donc en ces trois phases. Oui, j’ai bien dit 25 chapitres, qui font chacun entre 15 minutes et 30 minutes de jeu en prenant son temps.
Alors oui, ça peut paraître peu mais Kid Icarus Uprising sait y faire pour vous garder avec la console allumée : on peut notamment penser au système de difficulté, extrêmement peaufiné avec une échelle de 0,0 à 9,9 en partant à 2,0 (système tellement performant qu’il a été repris dans Super Smash Bros 4. et Super Smash Bros Ultimate), ses 9 styles d’armes, permettant de se donner des challenges en refaisant un chapitre centré sur le tir à distance avec une arme corps-à-corps.
On peut aussi penser à 3 tableaux de défis, avec tous des récompenses à la clé et aussi au mode online, assez pauvre en contenu mais qui reste très amusant !!
Une prise en main désastreurse
Mais tout ne pouvait pas être parfait…. Kid Icarus Uprising a un gameplay dont la prise en main est désastreuse… C’est simple, le jeu vous demande d’avoir les mains sur les deux gâchettes de la 3DS, et sur l’écran tactile afin d’orienter la caméra et la visée de Pit. Autant dire que c’est physiquement impossible de garder cette configuration en ajoutant le stylet, ce qui oblige d’utiliser le tactile avec nos doigts.
Sauf que si vous êtes dans ma situation, donc que vous êtes grand avec des doigts dont chaque phalange est plus grande qu’une Knacki Ball, et bien le plaisir de jeu il part aux oubliettes. Et si ça reste à la limite agréable dans les phases aériennes, jouable dans les phases terriennes, les combats de boss alternent entre le dur et le cauchemardesque (surtout si comme moi, vous avez fait le jeu en 7,6….). Et c’est dommage, parce que le reste du jeu est excellent. Niveau graphique, pour de la 3DS, c’est juste incroyable, surtout pour un jeu sorti en 2012. Juste, regardez :
Ouais c’est magnifique, n’est-ce pas ? Alors oui, ça bave un peu sur les bord, les pixels sont visibles, mais c’est sur 3DS nom de dieu, c’est pas une console surpuissante !!! Côté scénario, le jeu se divise en plusieurs parties, qu’on va nommer « Arc » :
L’Arc de Medusa (Chapitre 1 à 9)
L’Arc de Viridi (Chapitres 11 à 14)
L’Arc des Aurums (Chapitres 15 à 17)
L’Arc de Palutena et du Chaos (Chapitres 18 à 22)
L’Arc d’Hadès (Chapitres 10 et 23 à 25)
C’est beaucoup, surtout que le jeu a l’excellente idée de ne pas multiplier les cinématiques, mais de laisser les personnages parler en fond, pendant que vous jouez. Et si ça peut paraître difficile à suivre, pour ma part j’aime beaucoup, car les conversations ne sont jamais superflues, les personnages s’envoient des piques H24, et il y a également beaucoup, BEAUCOUP, de destruction du 4ème Mur, à tel point qu’il doit être encore plus en miettes que le Mur de Berlin, rien que Pit et Palutena qui font référence aux 25 ans qui séparent le jeu Game Boy et le jeu 3DS…. Du génie !!!
Et ce n’est qu’une petite sélection de musique parmi plein d’autres !! L’OST de Kid Icarus Uprising est vraiment incroyable, c’est un fait !!! Jouez-y c’est une vraie perle !!