Critique N°30 : Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure Final : Steel Ball Run

5 mois…. 5 longs mois auront été nécessaire afin que je sois à jour dans JoJo’s Bizarre Adventure. 5 mois et 7 critiques… Phantom Blood, Battle Tendency, Stardust Crusaders, Diamond is Unbreakable, Vento Aureo, Stone Ocean et aujourd’hui Steel Ball Run, apothéose des critiques de l’oeuvre d’Araki, mais bien avant-dernier article sur JoJo. Je vous en dirai plus samedi….


L’apogée de l’art d’Araki

Steel Ball Run tome 1

Steel Ball Run marque donc une véritable rupture avec les parties précédentes. Cependant, contrairement à Stardust Crusaders qui était également une rupture au niveau des combats, Steel Ball Run est aussi un reboot au niveau de l’univers. Au revoir le XXIème siècle et les héritiers de Dio, nous voilà en 1890, à l’est des Etats-Unis, pour vivre la plus grande course équestre de l’histoire…

Steel Ball Run nous narre l’histoire de Johnny Joestar, ancien jockey de génie devenu paraplégique suite à une agression. Alors qu’il s’apprête à assister au départ de la course équestre Steel Ball Run, il rentre en contact avec Jayro Zeppeli et surtout avec une de ses boules de métal qui font bouger ses jambes….

Johnny s’inscrit donc à la Steel Ball Run afin de gagner l’honneur de Jayro et d’apprendre la mystérieuse Rotation. Cependant, le but de la Steel Ball Run est bien plus noir qu’il n’y paraît…

Johnny Joestar

Steel Ball Run possède les meilleurs personnages de toute la série. Dio, Jonathan, Joseph, Kira, Jotaro, Polnareff, Diavolo, Pucci, Jolyne… Aucun n’arrive à la cheville des personnages de Steel Ball Run. Chaque personnage de Steel Ball Run possède un passé développé et intéressant (à l’exception de certains méchants secondaires, comme D-I-S-C-O) et surtout, ils sont tous humains. Aucun personnage de Steel Ball Run n’est parfait au niveau de leur convictions et de leurs objectifs.

Il n’y a pas de personnages tous blanc ou tout noir, mais pleins de nuances de gris. On sent que l’auteur franchit enfin un cap qu’il essayait d’atteindre depuis Diamond is Unbreakable. Dans la partie 4, il essayait de rendre Kira plus humain, notamment avec les arcs où il occupe le rôle principal (« Kira Yoshikage veut vivre paisiblement », et les arcs « Stray Cat » et « Bites the Dust »).

Dans Vento Aureo, c’est les protagonistes qui par moment semblaient pas si « gentils » que ça avec le cadre mafieux de la partie, même si c’était assez maladroit et vite abandonné.

Enfin, dans Stone Ocean, on a un groupe de protagoniste criminel. Ici le flou entre protagonistes et antagonistes était bien plus clair avec l’opposition entre un groupe de criminels qui était les protagonistes et un antagoniste religieux et prêtre.

Cependant, dans Steel Ball Run, cette ambiguïté se fait bien plus sur le niveau psychologique. Ainsi, si Johnny cherche à déjouer les plans de l’antagoniste, il est tout de même assez égoïste en cherchant à conserver l’objet de leur quête à tout pris afin de pouvoir retourner au sommet du monde de l’équitation. De même pour Jayro, qui cherche au début à gagner la Steel Ball Run sans se soucier de ce qui se passe à côté.

Jayro Zeppeli, sans doute mon personnage préféré de JoJo

La qualité des personnages est ce qui saute directement aux yeux quand on lit Steel Ball Run. Que ce soit au niveau du design, qui mélange habilement le côté western avec des vêtements bien plus atypiques (parfois, on a l’impression que Johnny porte juste une combinaison) ou au niveau de l’écriture et de leurs caractères.

Chaque personnage principal de Steel Ball Run est une réussite sur tout les points (Johnny, Jayro, Lucy, Valentine, Hot Pants et Diego, pour ne citer qu’eux) même la plupart des personnages secondaires sont très réussis (Weakapipo, Pocoloco, Mountain Tim et surtout Rindo Roadagain).

Araki conclut chaque arc narratif de ses personnages, certains arrivant à trouver la gloire qu’ils recherchaient, tandis que d’autres échoueront et mourront en chemin. Steel Ball Run est une oeuvre tragique dirigée de main de maître par Hirohiko Araki, qui peut enfin exprimer l’intégralité de son art, étant donné qu’il n’est plus dans un magazine shônen hebdomadaire, mais dans un magazine seinen mensuel.


La quintessence de l’univers de JoJo

L'univers de Steel Ball Run se base sur des références à l'ancien. Ici, Magenta Magenta, l'une des références à Kars avec Blackmore

« Pourquoi est-il nécessaire de lire les 6 parties précédentes si Steel Ball Run est un reboot ? »

De nombreuses personnes se sont posées cette question, et peut-être que vous en faites partie, cher lecteur. Laissez-moi vous répondre.

Afin d’apprécier totalement Steel Ball Run, il est nécessaire et OBLIGATOIRE de lire les 6 parties précédentes de JoJo’s Bizarre Adventure, car la 7ème partie de JoJo fait de nombreuses références aux 6 premières.

Que ce soit à travers les designs de nombreux personnages, qui inspirent ceux de Steel Ball Run (Pucci, Kars, Hol Horse, Dio, Avdol…) ou à travers les noms des personnages (Jonathan, Caesar, Will, Dio, la famille Higashikata, Danny…), Steel Ball Run est un véritable hommage à l’univers qu’Araki a bâti pendant plus de 15 ans, du chapitre 1 de Phantom Blood au chapitre 158 de Stone Ocean.

Le dessin d'Araki qui fait encore un bond en avant

Même au niveau du dessin, Steel Ball Run marque un bon en avant, alors qu’Araki avait déjà atteint un très grand niveau de maîtrise avec Stone Ocean. Il est difficile de décrire à quel point le dessin de Steel Ball Run est grandiose. Des traits à la fois plus fins et plus marqués, des décors plus agréables à l’œil et des dessins encore plus dynamiques…

Steel Ball Run marque encore un cap dans l’évolution du dessin de JoJo, c’est indéniable !

Je vais désormais m’attaquer au scénario et à l’univers de Steel Ball Run.

Cependant, je vais être obligé de spoiler afin de vous décrire tout ce que j’aime dans Steel Ball Run.

Personnes n’ayant pas encore lu Steel Ball Run (honte à vous ^^), laissez un j’aime, abonnez-vous au blog, merci de votre lecture ^^ car désormais, je vais analyser l’univers de Steel Ball Run, donc si vous voulez garder toute la surprise, gare à vous !


Un révolution surprenamment extraordinaire

Tusk, le Stand de Johnny, sous sa première forme, ACT 1

Steel Ball Run change aussi totalement les règles autour des Stands, 15 ans après Stardust Crusaders. Ainsi, le nombre de Stand est drastiquement réduit par rapport aux anciennes parties, et surtout, on voit très peu les Stands, et par « Stands », je parle de leur représentation physique, comme un Star Platinium ou un Whitesnake.

Dans Steel Ball Run, posséder un Stand a une portée bien plus symbolique. Comme dit au-dessus, on voit très peu les Stands en eux-mêmes, et bien plus leurs effets sur leurs porteurs. En même temps, jamais autant de Stands n’ont apportés autant de modifications physiques au corps de leur manieur, à tel point qu’on peut considérer ça comme une nouvelle catégorie de Stand. Scary Monsters, le Stand de Diego Brando ; Cream Starter, le Stand de Hot Pants ; Wired, le Stand de Pork Pie Hat Kid, Chocolate Disco, le Stand de D-I-S-C-O…

En plus de ça, chaque Stand est très original et chaque pouvoir n’est pas incroyable, ce qui permet d’avoir des Stands moins puissants, après la montée en puissance qu’avait initié Vento Aureo et Stone Ocean sur ce point.

Steel Ball Run nous propose des duels bien plus tournés sur la psychologie des personnages, que ce soit à travers les Stands, ou l’arrivée d’un nouveau pouvoir, la Rotation.

La Rotation, ou l'arrivée d'une Néo Onde

Car un reboot de la série ne pouvait pas se faire qu’avec un changement du système de Stand. L’Onde revient sous forme d’un alter-ego, avec la Rotation, technique héréditaire de la famille Zeppeli, que Jayro va transmettre à Johnny au fur et à mesure de l’avancement de la Steel Ball Run.

L’idée d’avoir d’un côté un Jayro utilisant la Spin et de l’autre un Johnny se basant bien plus sur son Stand est très intéressante, car elle lit les 6 premières parties de JoJo au niveau des capacités.

J’aime beaucoup la Rotation, et nul doute que si j’avais lu Steel Ball Run à 7-8 ans, j’aurais désespérément essayé de la pratiquer avec un bouton de champagne, tel Johnny durant la 2ème étape.

Bon, 2ème balise spoiler, car cette fois on va parler du scénario !

SPOILER ALERT, JE VAIS SPOILER TOUT LE SCENARIO DE STEEL BALL RUN !!!


Un scénario et un univers juste parfaits

Classement de la 2ème étape de la Steel Ball Run

Bon, on est entre nous ? Bien. Je trouve l’idée de la Steel Ball Run juste excellente. Une course équestre qui est tout aussi rythmée que Stardust Crusaders, mais qui arrive à laisser le lecteur respirer, c’est grandiose et très bien trouvé.

En plus de ça, j’était au début assez frileux quand au décor assez western,étant donné que c’est une période que j’aime peu. Mais au final, ça passe, et même plutôt bien. Araki se sert même de ce cadre pour faire plusieurs choses, comme une référence au duels des westerns dans l’arc de Rindo.

Vraiment l’idée de la Steel Ball Run est excellente et très bien menée, surtout quand on connaît sa conclusion et le but de son existence.

Oui y'a Jésus dans JoJo...

Car le but de l’antagoniste de Steel Ball Run, le président Funny Valentine, est de réunir les morceaux d’un corps Saint, qu’on suppose être celui de Jésus-Christ.

Déjà, le fait que le mot « Jésus » ne soit jamais prononcé durant une grande partie de Steel Ball Run est génial. Si on peut imaginer ça comme de l’auto-censure afin de ne rien risquer, cela rajoute une dimension mystique au personnage, surtout quand on voit les effets qu’on chacun des morceaux de son corps (donner un Stand à l’utilisateur et produire des miracles).

Steel Ball Run joue avec le domaine du mystique et de la fantaisie, tout en proposant des thèmes bien plus sombres et graves à travers ses 2 antagonistes finaux, Funny Valentine, 23ème président des Etats-Unis, manieur du Stand Dirty Deeds Done Dirt Cheap (abrégé en D4C) et Diego Brando d’un autre monde, manieur du Stand THE WORLD (que je nommerai ANOTHER WORLD par la suite, car je trouve cette nomination de fans ultra stylée).


Une fin mélancolique et incroyable

Phantom Blood se terminait sur un nouvel espoir. Battle Tendency se terminait sur le retour des spectres du passé. Stadust Crusaders se terminait en apothéose sur la fin d’une aventure. Diamond is Unbreakable se terminait sur la continuation de la vie. Vento Aureo se terminait sur l’accomplissement d’un rêve. Stone Ocean se finissait sur une note bien plus mélancolique, sur le fait que la vie doit être vécue tant qu’on le peut encore.

Steel Ball Run, lui, se finit sur la fin de l’ascension de Jonathan « Johnny » Joestar. Il est disqualifié de la Steel Ball Run à la fin de la dernière étape, Jayro est mort face à Valentine, et Diego d’un autre univers est mort, tué par le contrecoup du pouvoir de Valentine qui l’a amené dans notre monde (Valntine qui est également mort).

Alors oui, l’idée de ramener un Diego alternatif après la mort du Diego original fait très fan-service, surtout pour en faire un antagoniste final avec le même Stand que celui qu’avait le Dio de Stardust Crusaders, que j’aime appeler ici ANOTHER WORLD, fait encore plus fan-service, alors qu’on avait un antagoniste final parfaitement fonctionnel, en la présence de Jill Funny Valentine.

Mais l’idée de voir Johnny perdre la Steel Ball Run est, à mes yeux, plus qu’une excellente idée, car Araki nous dit ici que c’est le voyage, et non la destination qui compte. J’aime surtout le fait de voir Pocoloco la gagner, il aura été un gag jusqu’au bout celui-là !

Au final, Steel Ball Run ne se conclut pas sur l’accomplissement d’une quête, mais sur l’histoire d’un homme qui a appris à se relever et à grandir, autant sur le plan physique que sur le plan mental. Et cet homme, c’est Johnny Joestar, jockey de génie, qui a traversé les Etats-Unis d’Ouest en Est.

Notation:

Personnages: 20/20

Scénario: 20/20

Ambiance et Univers: 20/20

Dessins: 20/20

Plaisir de Lecture: 19/20

Total : 99/100 = 19,8/20

Steel Ball Run est un chef-d’oeuvre. Aboutissement de plus de 10 ans de travail de Hirohiko Araki, la 7ème partie de JoJo’s Bizarre Adventure nous transporte et nous fait rêver et pleurer de bout en bout. JoJo est un chef-d’oeuvre et mon manga préféré, Steel Ball Run me l’a assuré. Que ce soir les personnages, le scénario ou l’univers, Steel Ball Run réussit partout, sauf au niveau de la fluidité de lecture, car certains arcs traînent un tout petit peu en longueur. Mais ça reste un chef-d’oeuvre à lire au moins une fois…

Merci à vous d’avoir lu cette dernière critique sur JoJo, mais qui ne sera pas le dernier article sur cette merveilleuse série. Je vous donne rendez-vous le

3 mai 2020

Pour une Analytique dédiée à l’histoire et à l’héritage de JoJo’s Bizarre Adventure, afin de clôturer cette odyssée…

Merci Araki…

La fin de Steel Ball Run

Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure :

FIN

Top M’en 5 N°10 : Mon classement des parties de JoJo’s Bizarre Adventure

Bonjour à tous et bienvenue dans un nouveau Top M’en 5. Vous le savez, la semaine prochaine sortira la 30ème critique du site, dédiée une dernière fois à JoJo’s Bizarre Adventure. Afin de marquer le coup, j’ai décidé de dédier les 2 articles du mardi à JoJo, afin de célébrer ça une dernière fois. On commence donc avec un Top M’en 5 qui classera les parties de JoJo selon mes préférences, de Phantom Blood à Jojolion. Petit avertissement avant de commencer : ce n’est pas parce qu’une partie est dans les dernières que je la trouve nulle. JoJo’s Bizarre Adventure est un de mes mangas favoris que j’ai adoré parcourir pendant près de 5 mois, et j’aime chacune des 8 parties.

8- Phantom Blood

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Je pense ne décevoir personne ici. Oui, comme beaucoup, Phantom Blood est la partie que j’aime le moins. La partie est bonne, mais clairement pas au niveau des autres. La relation entre Dio et Jonathan est intéressante, mais la partie a des personnages plus qu’oubliables et des combats assez… plats. Je peux la relire facilement (en même temps elle ne fait que 5 tomes) mais clairement on sent qu’elle a pris de l’âge… Critique disponible ici.

7- Stardust Crusaders

Stardust Crusaders - (Hirohiko Araki) - Shonen [BDNET.COM]

Là je sens que ça va un peu plus grincer des dents. Oui, je n’aime pas spécialement Stardust Crusaders. Je reconnais les points forts de la partie, avec en tête d’affiche ses personnages, globalement très réussis mais… Eh bien ça s’arrête là. Oui les Stands, oui les combats… Le problème que j’ai avec Stardust Crusaders, c’est qu’à la façon de Zelda Ocarina of Time, ils paraissent dépassés parce qu’ils sont les fondations de leurs successeurs et qu’ils sont forcément moins intéressant à lire. Stardust Crusaders est ainsi la seule partie de JoJo que je ne peux pas lire intégralement d’une traite, parce que la lassitude pointe forcément le bout de son nez. Critique disponible ici.

6- Battle Tendency

Jojo's - Battle Tendency T01 eBook: Araki, Hirohiko: Amazon.fr

Je considère que Battle Tendency et Stardust Crusaders sont assez égales. Cependant, pourquoi je place Battle Tendency devant Stardust Crusaders ? Déjà, plein de facteurs diffèrent. Battle Tendency est bien moins long, et surtout, la partie incarne l’aboutissement de la formule sans Stand, elle arrive encore à me faire accrocher, là où en relisant Stardust Crusaders, j’ai l’impression de lire un Golden Wind sans Stand originaux ou un Diamond is Unbreakable sans tension… Critique disponible ici.

5- Diamond is Unbreakable

Amazon.fr - Diamond is Unbreakable - Jojo's Bizarre Adventure T1 ...

Diamond is Unbreakable 5ème. Oui, Diamond is Unbreakable 5ème. Qu’est-ce qui me dérange dans Diamond is Unbreakable pour que je mette cette partie 5ème ? Et bien, avec du recul, le casting apparaît comme étant moins réussi, certaines parties sont un peu molles et Josuke est le JoJo que j’aime le moins. Cependant je reconnais qu’elle a aussi de très grandes qualités, comme des combats de Stand très intéressants et un arc final qui frôle la perfection. Critique disponible ici.

4- Stone Ocean

Jojo's Bizarre Adventure - Stone Ocean T1, manga chez Tonkam de Araki

Stone Ocean hérite donc de la médaille en chocolat. Stone Ocean est une partie qui, pour moi, brille bien plus par sa fin et son scénario que le reste de JoJo. Oui, la fin de Stone Ocean est brillante et oui, sans ça, la partie sera bien plus bas dans mon classement. Les Stands sont pour la plupart, intéressant au niveau des pouvoirs mais bien moins pour les designs, les personnages sont intéressants et le cadre spatial assez moyen. Mais j’aime Stone Ocean. Critique juste ici.

3- Vento Aureo

Jojo's - Golden Wind T1 - à lire en ligne

On ouvre le podium avec Vento Aureo, partie préférée du public japonais que j’aime énormément également. Des combats tous excellents, un cadre original, un scénario accrocheur et surtout des personnages presque tous excellents, à l’exception de Giorno Giovanna, qui passe plus pour un deutéragoniste que pour le protagoniste, et si c’est très bien mené, forcément ça fait un peu bizarre. Mais Vento Aureo est excellent de bout en bout malgré tout, une partie qui vous prend aux tripes ! Critique disponible ici.

2- Jojolion

Jojo's bizarre adventure - Saison 8 - Jojolion - Manga série ...

Seule partie à être encore en cours de parution, Jojolion se positionne dans la même continuité que Steel Ball Run, bien qu’étant quasiment indépendant de ce dernier. Jojolion est une partie très particulière, et si certains n’accrochent pas, pour ma part, j’ai totalement été happé par la 8ème partie de JoJo. Des designs de Stand plus robotiques et des combats mettant bien plus l’accent sur la tension que subissent les personnages, mais aussi des thèmes inédits comme le mystère autour de Josuke par exemple. En fait, je pense que Jojolion est mon Diamond is Unbreakable idéal : une tension constante, des ennemis inconnus et un sentiment de malaise global… Dès que Jojolion se finit, si le blog est encore actif, une critique arrivera !

1- Steel Ball Run

Amazon.fr - JOJO S - STEEL BALL RUN T01 - ARAKI-H - Livres

Oui, Steel Ball Run est ma partie préférée de JoJo’s Bizarre Adventure. Tout est maîtrisé dans Steel Ball Run : le scénario, les combats, les personnages…. J’en dis pas plus, car la critique arrive, rendez-vous mercredi prochain !

Critique N°22 : Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure N°5 : Vento Aureo

Mafia Divine

Bon bah on y est…. Le 100ème article, même le 101ème…. Je vous remercie de m’avoir suivi jusque là, et j’espère qu’on continuera encore longtemps !! Afin de célébrer cet événement, je vous ait déjà présenté hier ma mangathèque, et pour aujourd’hui, j’ai décidé d’avancer la sortie du nouvel épisode de la série de critique la plus populaire du site. JoJo’s Bizarre Adventure revient déjà sur le devant de la scène avec sa partie 5 !!

Si vous souhaitez ne rien manquer des futures articles, s’il vous plaît, abonnez-vous au blog pour ne rien rater, c’est important !


Un vrai bond en avant

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JoJo’s Bizarre Adventure : Vento Aureo, ou Golden Wind selon l’anime, est donc la 5ème partie du manga JoJo’s Bizarre Adventure. Après l’Angleterre, les Etats-Unis, la Suisse, l’Egypte et le Japon, on retrouve Koichi Hirose, ami de Josuke (JoJo de la partie 4) en Italie, à la recherche d’un certain Haruno Shiobana, qui aurait…. un lien de parenté avec DIO !

C’est alors qu’il tombe sur un adolescent assez mystérieux, Giorno Giovanna, qui non seulement possède un Stand, mais en plus de ça correspond exactement à la description de Shiobana. Et ce fameux Giorno a un rêve très particulier…. Devenir mafieux.

Vento Aureo marque donc un bond de géant dans l’évolution initiée dans Diamond is Unbreakable, que ce soit au niveau des designs des personnages, qui sont bien plus maigres qu’auparavant (et qui laisse apparaître plus de peau qu’auparavant, ce qui donne à Vento Aureo cette réputation de « partie gay ») et ils ont un design encore plus original qu’auparavant, chacun ayant son jeu de couleur et sa tenue parfois….. extravagante (la veste de Pannacota Fugo, on dirait juste qu’elle a été bouffée par des mites).

Et ce n’est pas la seule évolution importante qu’apporte Vento Aureo à la saga.


Des Stands toujours plus inventifs

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Vento Aureo marque également un bon de géant en terme de Stands. Après la partie 3 nous initiait à ce concept et la 4 qui le développait, la 5 va encore plus loin. Un nouveau type de Stand est introduit, les Stands armures, avec Oasis et White Album, mais les pouvoirs et designs des Stands sont également de plus en plus originaux.

On peut par exemple trouver un Stand capable de donner vie à des objets, un autre capable de poser des fermetures éclairs partout, un qui se déplace dans les ombres, un Stand avec une puissance quasiment infinie qui ne s’active qu’à la mort de son utilisateur….

Clairement, je le redis et je le redirais sans doute à chaque critique de JoJo, mais à chaque partie Araki pousse son concept encore plus loin et c’est plus qu’agréable à suivre, puisque le concept ne s’essouffle jamais et que l’auteur arrive toujours à nous surprendre même avec des concepts qui ont l’air très simple comme manier la glace, c’est dingue !!

Sans parler des designs de Stand qui sont de plus en plus détaillés, ou leur noms qui font référence à des groupes de musiques ou des morceaux et qui semblent avoir été crées spécialement pour les Stand. Voici un montage qui colle les musique originale avec les Stands de Vento Aureo, afin d’illustrer au mieux mon propos.


Un aboutissement ?

Côté scénario, Vento Aureo perfectionne encore le schéma de Diamond is Unbreakable, qui servait déjà à boire et à manger. C’est simple : Stone Ocean, Steel Ball Run et Jojolion pour ce que j’en ai lu, toutes les parties postérieures reprendra dans les grandes lignes le schéma narratif de Vento Aureo : moins de combats contre des Stands ennemis, des combats plus longs, et des chapitres de transitions un peu plus légers, et c’est vraiment la formule qui colle le mieux à JoJo.

Après un Stardust Crusaders qui ne laissait jamais le lecteur souffler et un Diamond is Unbreakable qui gérait assez mal ses chapitres de transition, Vento Aureo apparaît comme l’aboutissement de la formule JoJo-esque au niveau narratif. Mais Vento Aureo, de quoi ça parle ?

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Comme précisé en début d’article, on y suit Giorno Giovanna, jeune italien âgé de 15 ans, qui s’avère être le fils de Dio, mais fils conçu avec le corps de Jonathan. Giorno est donc à la fois le fils de Dio et celui de Jonathan, et accessoirement oncle de Joseph !

Ce dit-Giorno cherche à intégrer le groupe de mafieux nommé Passione, et il cherche à gravir progressivement les échelons de cette mafia pour en devenir le boss et arrêter le trafic de drogue. Il va par la suite rencontrer Bruno Buccellati, membre de Passione qui va l’aider à intégrer le gang en passant l’épreuve de Polpo.

Une fois cela fait, Giorno va intégrer le groupe de Buccellati, rencontrer ses membres hauts en couleurs, mais il va surtout devoir faire face à une mission de la plus haute importance : protéger Trish Una, fille du boss de Passione, pour l’amener à un lieu précis. Sauf que les intentions du boss ne sont pas forcément très amicales…..

Le scénario de Vento Aureo est donc très agréable à suivre, étant donné qu’il mixe ce qui faisait la force de Stardust Crusaders (le voyage) et ce qui faisait la force de Diamond is Unbreakable (des personnages excellents) en mixant le tout avec la culture italienne. Ainsi on a un personnage qui s’appelle Panacotta, le combat final se déroule dans le Colisée, ça lance des « Arrivedeci » lorsqu’un ennemi est vaincu et surtout, c’est cohérent et prenant.

Vento Aureo est clairement l’une des parties de JoJo’s Bizarre Adventure qui arrivent le mieux à retranscrire son cadre spatial, avec Steel Ball Run et Phantom Blood, sauf que contrairement à ces 2 dernières, Vento Aureo ne se contente pas de se passer en Italie, elle transcende ce cadre spatial pour l’utiliser à son avantage, ce qui résulte en des noms de personnages totalement ridicules une fois traduits (facilement les 2/3 des antagonistes ont des noms d’aliments ou de plats cuisinés).

Au final, on a parfois l’impression de voyager en Italie tellement c’est bien retranscrit, et aussi grâce au fait que Araki fait attention au moindre détail (le retour de Polnareff, en même temps il est français et la France, bah c’est à côté de l’Italie…). Vraiment, Vento Aureo assure de ce côté-là !


Une réussite globale

Mais ce n’est pas parce que Vento Aureo est très ancré dans la culture italienne que le lore global de la série ne doit pas se développer. Ainsi, Vento Aureo nous introduit à un nouveau type de Flèche, Flèche qui semble d’ailleurs unique : la Flèche scarabée, plus communément nommée la Flèche Requiem.

Contrairement au Flèches classiques, qui donnaient un Stand ou qui pouvaient donner une nouvelle capacité au Stands déjà existants, celle-ci permet de transformer le Stand, de l’améliorer dans sa forme suprême, la forme Requiem. Cependant, il se peut que la Flèche rejette le Stand, qui se libère de son manieur.

Un pouvoir qui porte bien son nom, et qui amène des idées plus qu’intéressantes dans la série. Dommage que les Requiems ne réapparaîtront plus par la suite…

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Au final, que retenir de Vento Aureo ? Que c’est une excellente partie, qui sublime et améliore encore la formule installée depuis Stardust Crusaders ? Qu’elle est excellente à un point où c’est la partie préférée du public japonais ? Je ne sais pas ce qu’il vous faut, mais lisez Vento Aureo, non, lisez tout JOJOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!

Notation:

Personnages: 19/20

Scénario: 18/20

Ambiance et Univers: 19/20

Dessins/Animation: 18/20

Plaisir de Lecture: 17/20

Total : 91/100 = 18,2/20

Vento Aureo excelle dans tout ce qu’il propose. Scénario, combat, personnage, univers… On sent que la série a effectué un énorme pas en avant, pour devenir quasiment parfaite. Oui, quasiment, car une partie de JoJo est au dessus de Vento Aureo….

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Yare Yare Dawa

8/04/2020 (pour de vrai cette fois ^^)

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Critique N°19 : Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure N°3 : Stardust Crusaders

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Après Phantom Blood et Battle Tendency, il est temps de s’attaquer à la partie N°3 de JoJo’s Bizarre Adventure, qui est encore aujourd’hui le pilier de tout le manga, j’ai nommé JoJo’s Bizarre : Stardust Crusaders, ou « L’aventure bizarre de JoJo : Les Croisés de la Poussière d’Etoile » dans la langue de Molière. Et le tout, sans spoiler (ou divulgâcher).


Un âge qui se sent

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JoJo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders est donc une partie qui bouleverse énormément de règles établies par Battle Tendency et Phantom Blood, règles qui seront pour la très grande majorité respectées dans les parties suivantes (jusqu’à Steel Ball Run en tout cas). Ainsi on retrouve un groupe de protagonistes élargi, là où dans Phantom Blood et Battle Tendency, il n’était que de 3 personnes (6 dans Stardust Crusaders).

Compilée en 16 volumes et adapté en un anime de 2 saisons pour 48 épisodes, JoJo’s Bizarre Adventure se place 50 ans après l’histoire de Battle Tendency. On y suit Joseph Joestar, qui a bien vieilli et qui est passé de jeune adulte intrépide à grand-père rancunier qui se rend au Japon afin de revoir sa fille, Holy Kujo, et son petit-fils qu’il n’a jamais vu, Jotaro Kujo.

Cependant cette visite n’est pas qu’une réunion familiale, puisque Joseph se rend avant tout au Japon pour prévenir Holy et Jotaro que Dio Brando, le frère adoptif devenu vampire de son grand-père Jonathan, est revenu d’entre les morts avec le corps de Jonathan, et avec un mystérieux pouvoir, nommé « Stands » qui s’est également éveillé chez les descendants de Jonathan, à savoir Joseph, Jotaro mais également Holy, qui n’est pas assez forte pour contrôler ce pouvoir, et qui risque donc de mourir dans 50 jours si Dio n’est pas exterminé.

C’est donc le début d’une odyssée jusqu’au manoir de Dio, situé en Egypte, avec un seul but : tuer une bonne fois pour toute Dio afin d’arrêter cette bataille qui dure depuis un siècle entre les lignées Brando et Joestar.

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Je vais être direct : Stardust Crusaders au niveau narratif ne réinvente rien. Sur ce niveau-là, c’est vraiment à partir de la partie 4, Diamond is Unbreakable, que JoJo va vraiment commencer à se démarquer du nekketsu classique. Cette partie propose des idées plus qu’intéressantes, comme le fait de parcourir l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, ce qui permet de voir des lieux peu représentés dans les mangas, comme le Pakistan par exemple, ou l’idée d’inclure un protagoniste non humain tel que Iggy.

Cepenant, on se retrouve donc avec un scénario plus que basique et une progression très linéaire (Un ennemi > Combat > On avance), et il peut arriver d’être lassé au fur et à mesure de l’avancement de la partie, surtout qu’il s’agit de la plus longue de tout l’anime. Au final, le scénario paraît parfois extrêmement en avance sur son temps, et parfois tout de même assez daté, c’est très étrange…


Un casting attachant

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Cependant côté personnage, Stardust Crusaders élève encore le niveau. Après un Phantom Blood et sa dualité Dio/Jonathan et Battle Tendency et son large cast intéressant mais parfois sous-développé, Stardust Crusaders allie le meilleur de ses deux prédecesseurs : un large cast très, très intéressant et développé. Abdul, Iggy, Kakyoin, Polnareff, Joseph, Jotaro, DIO…. Araki a vraiment décidé de monter d’un cran au niveau de ses personnages.

Je n’en dirai pas plus afin de ne pas spoiler, mais chaque personnage a son histoire, ses motivations (son Stand) et son caractère, et ça donne donc un mélange très intéressant, surtout quand on considère le nombre incroyable d’antagonistes, entre ceux de la première moitié qui possèdent des Stands inspirés des cartes du tarot et ceux de la deuxième moitié qui sont les possesseurs des « 9 Stands des Dieux Egyptiens ».

Cependant, un tel nombre d’antagoniste pose ce qui est pour moi le plus gros problème de Stardust Crusaders : le rythme redescend rarement, il y a constamment de l’action. Vous allez me dire, c’est normal, il s’agit d’un shônen, mais ça pose un problème : 48 épisodes d’action, au bout d’un moment le spectateur décroche forcément. 48 épisodes, c’est long, c’est très long, et regarder Stardust Crusaders d’un coup devient alors limite un calvaire… Alors je dis pas, ça reste très bon, mais là où je peux regarder Diamond is Unbreakable ou Vento Aureo d’un coup si on me donne le temps nécessaire, pour Stardust Crusaders ce sera bien plus compliqué car la partie ne « s’aère » jamais vraiment…

J’imagine que certains doivent aimer, mais pour ma part, je n’aime pas, limite je déteste. Résultat, là où j’ai pris un peu plus d’un mois pour regarder Vento Aureo et Diamond is Unbreakable (2 épisodes par soir), j’aurai mis 2 mois à regarder Stardust Crusaders, non pas parce que la partie est mauvaise, mais parce que je trouve le rythme mal géré et c’est un comble alors que Battle Tendency, qui faisait 17 épisodes, se donnait le temps de relâcher un peu la pression….

Après le scénario en soit n’est pas dénué de qualité : Dio reste l’un des meilleurs antagonistes de JoJo, si ce n’est le meilleur. Le « groupe Joestar » (nom donné au groupe de protagonistes) est également l’un des meilleurs du manga avec des personnages qui savent être à la fois attachants mais également comiques et investis dans leur combats (Kakyoin et Polnareff, pour moi les deux plus grosses réussites de la saison, malgré le fait qu’ils soit généralement en retrait lors des combats).


Une inventivité à tout épreuve

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Bon, passons au positif du positif : les Stands. « Remplaçants » de l’Onde, ils incarnent l’énergie psychique des manieurs, et ont chacun un pouvoir bien spécifique. Je vais être direct : l’idée est absolument génial et méga cool. Remplacer une Onde dont on sentait déjà les limites dans Battle Tendency par des Stands tout beaux tout neufs et qui ont pour seul limite l’imagination d’Araki, franchement, c’est une idée de génie, je n’ai rien à dire là-dessus. Quoique, si en fait.

Ce n’est pas de la faute de Stardust Crusaders, mais les Stands de cette partie sont les moins inventifs, car ce sont les premiers…. Alors oui, y’a un tas de Stands cools, comme Silver Chariot, The Fool ou Hierophant Green, mais quand on compare au Stands des 5 parties suivantes, niveau inventivité c’est quand même moins enthousiasment.

Alors oui, on peut considérer que c’est du chipotage, c’est peut être de ma faute aussi, à écrire ça après avoir vu tout le reste de JoJo, mais je considère que c’est quand même non négligeable. Sinon l’OST est géniale. Voilà, vive Virtuous Pope

Au final que retenir de Stardust Crusaders ? Que cette partie reste très bonne malgré le fait qu’elle ait, un peu comme Phantom Blood, assez vieilli. Néanmoins, la partie reste très bien animé et agréable à suivre.

Cependant il est impossible de ne pas nier l’âge qu’à pris la partie au niveau du scénario, ni le fait qu’elle se fait surpasser par chacune des parties suivantes au niveau de l’inventivité des Stands. Elle reste malgré tout excellente et très bonne, un incontournable du monde du manga !

Notation :

Personnages : 15/20

Scénario : 13/20

Ambiance et Univers : 15/20

Animation : 16/20

Plaisir de Visionnage : 14/20

Total : 73/100 = 14,6/20

Contrairement à Battle Tendency, qui reprenait les bases de Phantom Blood, Stardust Crusaders marque une véritable rupture avec ses deux prédécesseurs, en révolutionnant totalement le système de combat, qui passe d’une Onde dont on sentait déjà les limites aux Stands qui sont bien plus inventifs. Cependant Stardust Crusaders souffre d’un problème capital : certes il a révolutionné la série, mais il est la base, que chaque partie suivante a amélioré. Stardust Crusaders est donc la partie avec Stands avec le scénario le moins développé et avec les Stands les moins inventifs…. Reste que la partie est très agréable à suivre, bien qu’un peu longue. Au final, il m’est impossible de considérer Stardust Crusaders comme supérieure à Battle Tendency

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11/03/2020

Critique N°14 : Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure N°2 : Battle Tendency

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Deuxième partie de JoJo’s Bizarre Adventure et conclusion de la première saison de l’anime, JoJo’s Bizarre Adventure : Battle Tendency passe aujourd’hui à la casserole. Avant de commencer, vous pouvez retrouvez ma critique de Phantom Blood en cliquant ici. Ah, et une dernière chose. Je vais faire des critiques de chaque partie de JoJo adaptée en anime (et peut-être sur Stone Ocean, Steel Ball Run et Jojolion, on verra) et je supposerai que vous avez vu la partie des critiques précédentes, que je spoilerai donc (ainsi ici je spoilerai Phantom Blood).

Bien, alors allons-y !!

Battle Tendency est donc la deuxième partie de JoJo’s Bizarre Adventure, qui est compilée avec Phantom Blood dans la première saison, 9 épisodes pour Phantom Blood et 17 pour Battle Tendency, soit un total de 26 épisodes. On suit donc Joseph Joestar, petit fils de Jonathan Joestar (héros de Phantom Blood) près de 50 ans après le combat de son grand-père contre Dio Brando.

On est donc en plein milieu des années 30 : la Grande Dépression, le ton qui commence à monter au niveau politique, des hommes vampires issus de piliers, bref, tout ce qui est classique pour la période d’Entre Deux-Guerres, attendez…..


L’évolution et la création

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Ainsi, Battle Tendency met en place un schéma narratif qui sera repris par les parties suivantes (au moins par Stardust Crusaders et Diamond is Unbreakable) : Un personnage lié au JoJo précédent (nom donné au héros des parties, car leurs initiales donnent JoJo, ici Joseph Joestar) arrive dans l’entourage du héros, il va déclencher la situation narrative, et c’est parti pour un bon moment.

Et je vais être très clair sur un point : comme Phantom Blood, Battle Tendency est une partie assez inégale sur pas mal de point, mais elle arrive à mieux relier le tout, à rendre tout plus uniforme, ce qui fait qu’elle est bien meilleure. Oui, Battle Tendency est inégale, alternant entre l’excellent et le correct, que ce soit au niveau purement qualitatif d’un épisode à l’autre, ou juste au niveau global, en comparant par exemple son scénario et ses personnages.

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Côté personnages, Battle Tendency nous fait vraiment ressentir le côté « Bizarre » de JoJo’s Bizarre Adventure. Après Phantom Blood qui était plus centré sur la dualité entre Dio Brando et Jonathan Joestar, au point de rendre les autres personnages plats, Battle Tendency propose bien plus de personnages charismatiques : Joseph, le protagoniste, qui est une telle réussite qu’Araki le réutilisera dans les parties 3 et 4, Caesar Zeppeli, petit-fils de Will A. Zeppeli, mentor de Jonathan, Lisa Lisa, maîtresse de Caesar et de Joseph, Smokey, ou le cliché de l’afro-américain attachant et surtout Stroheim, UN NAZI CYBORG !!!!!!!


Une partie assez inégale

Battle Tendency a de très bon personnages, qui évoluent d’une bien belle manière au fur et à mesure de la narration. On sent vraiment une évolution depuis Phantom Blood, chaque personnage a son histoire, son caractère, ses motivations et parfois ils n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues de Joseph, là où les personnages de Phantom Blood étaient soit des alliés, soit des ennemis de Jonathan.

Cependant, je trouve que les antagonistes sont inférieurs à Dio Brando, qui lui arrivait vraiment à être détestable et horrible, là où dans Battle Tendency, le premier « boss » est plus intéressant que le « boss final » c’est dire !! Car Santana (c’est le petit sobriquet du premier boss) est affronté dans un espace très clos par un Joseph qui est encore aux balbutiements du maniement de l’Onde, ce qui explique le fait qu’on s’attache plus à lui qu’aux autres boss, qui sont assez….. plats, et c’est bien dommage, car le scénario nous promettait bien plus !!

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Car malgré le fossé de 50 ans narrativement entre la fin de Phantom Blood et le début de Battle Tendency, cette 2ème partie fait réellement avancer l’univers. On a plus un Jonathan qui découvrait encore l’Onde, on a un Joseph bien plus à l’aise avec elle puisqu’il a un don pour l’utiliser. On a plus un Dio Brando qui découvrait à peine ses pouvoirs de vampire, on a 4 vampires très anciens et surpuissants.

Et c’est dingue que Araki arrive à nous faire autant ressentir cette idée de progression, alors que Jonathan est mort et que les parties suivantes s’appuieront sur le fait de faire intervenir le JoJo précédent afin d’illustrer la montée en puissance globale du manga.

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C

Mais intéressons-nous au scénario de Battle Tendency. L’histoire se déroule donc en 1938 ou en 1939, à l’aube de la 2nde Guerre Mondiale. Joseph Joestar, âgé de 18 ans, visite New York avec sa grand-mère Erina Joestar. Joseph sauve un jeune afro-américain nommé Smokey Brown de policiers racistes, avec qui il finira dans un bar. Cependant, un mafieux leur apprend la mort de Speedwagon, riche magnat du pétrole, assassiné au Mexique. Un vampire nommé Straizo apparaît alors et va affronter Joseph. Une fois Straizo vaincu, Joseph partira en direction du Mexique pour enquêter sur la mort de Speedwagon.


Les balbutiements de la saga JoJo

Il découvrira que, non seulement Speedwagon est encore vivant, mais aussi que des nazis ont capturés un pilier contenant un homme fossilisé, homme qu’ils sont en train de ramener à la vie, en le nommant Santana. Cependant, le temple où était enfermé Santana contenait également de nombreux masques de pierres, masques identiques à celui qu’à utilisé Dio Brando pour se transformer en vampire il y a 50 ans…. Joseph, accompagné de Caesar Zeppeli et de Lisa Lisa, enquêtera sur l’origine de ces hommes du piliers, qui recherchent inlassablement la pierre d’Aja afin de devenir la forme de vie ultime… Avouez que ça en jette non ?

Battle Tendency peut donc être séparé en plusieurs « arcs » : l’arc d’introduction, qui se conclut par la mort de Straizo, l’arc de Santana, qui se conclut par la mort de… Santana, c’est bien tu suis, l’arc de l’Italie, où Joseph et ses alliés parcourent le pays en s’entraînant à l’Onde et l’Arc de Kars, avec le combat final . Et le gros point positif de Battle Tendency par rapport à Phantom Blood, c’est le fait que le scénario prend son temps, nous montre des phases d’entraînement, de l’humour, des moments plus posés, là où Phantom Blood allait tout le temps à fond la caisse, ce qui est un défaut, car à force d’aller trop vite, on finit par perdre le spectateurs, surtout dans un anime là où dans un tome relié il est possible de revenir en arrière afin de mieux comprendre un élément.

Et c’est vraiment ce qui rend le visionnage de Battle Tendency très agréable et fluide, car ces moments d’humour (en fait tous les moments où les personnages sont posés et s’entraînent) permettent de ralentir un peu l’action, ce qui est bien évidemment nécessaire dans un shônen.

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Comme dit plus haut, Battle Tendency brille également par ses personnages divers et variés, qui sont également tous uniques.

Et ce qui est dingue, c’est que Battle Tendency arrive non seulement à introduire des personnages et à leur donner une conclusion, mais aussi à compléter l’histoire des personnages de Phantom Blood qui restait en suspens, comme Speedwagon ou Erina Pendleton Joestar, tout en étoffant l’univers de JoJo, qui apparaît déjà comme assez conséquent une fois Battle Tendency terminée, surtout pour un manga de la fin des années 80/ début 90. Côté univers, Battle Tendency ne révolutionne rien et fait juste dans le classique : un héros, ses potes, des méchants.

Mais le problème, c’est qu’il n’apporte rien en plus, et c’est compréhensible, vu l’âge de Battle Tendency, ce qui fait que, comme dans Phantom Blood, on ressent vraiment l’âge de Battle Tendency, qui ne joue pas du tout en sa faveur d’un point de vue purement narratif, ce qui est encore plus visible avec des antagonistes bien moins réussis que Dio Brando. Après, côté animation, c’est réussi, voilà. L’Onde est toujours aussi bien représentée, l’univers dépeint façon JoJo marche toujours aussi bien, bref, ça commence à devenir à devenir un cahier des charges pour JoJo tout ça !!

Au final, Battle Tendency est une partie de JoJo qui comble en partie les défauts de son prédécesseur, tout en amenant des antagonistes moins captivants, ce qui peut gêner lors de l’affrontement final. Mais malgré tout, on ressent clairement une montée en puissance du manga, Araki commence à maîtriser les codes qu’il avait établi et à les exploiter à leurs pleins potentiel

Notation :

Personnages : 16/20

Scénario : 16/20

Ambiance et Univers : 15/20

Animation : 15/20

Plaisir de Visionnage : 14/20

Total : 76/100 = 15,2/20

Battle Tendency surpasse en tout point Phantom Blood. Voilà. Le rythme est mieux géré, les combats plus intéressants, les personnages plus attachants. Cependant, les antagonistes sont moins intéressants que Dio Brando, qui lui arrivait à créer une vraie dualité entre lui et Jonathan, l’un vivant dans la traîtrise au point de ne plus supporter le soleil et l’autre étant droit et juste au point d’utiliser l’énergie du soleil, là où les hommes du pilier sont plat… Après Battle Tendency n’est pas non plus parfait, en espérant que Stardust Crusaders élève encore le niveau. Mais malgré tout, je peux vous déjà vous le dire, oui, j’aime JoJo et oui, JoJo c’est un grand cru !!

Allez l’opening pour bien finir !!

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Quoi vous êtes encore là ? Allez je vais être sympa :

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Yare Yare Daze…..

19/02/2020

Mes 10 mangas favoris

On continue la vague de fin d’année avec mes 10 mangas préférés !!!

Avant de commencer, je précise que c’est MON AVIS, QUE C’EST INTÉGRALEMENT SUBJECTIF. De même, j’évoquerai à plusieurs reprises avoir lu un manga en scan, ce qui est 100% ILLÉGAL, précisons-le. Je m’impose une limite de 10 chapitres en scans et si le manga m’intéresse, je décide alors de commencer à acheter les tomes papiers afin de soutenir le travail de l’auteur, tout en continuant les scans d’un autre côté. Sur ce, commençons.

10- Jojo’s Bizarre Adventure

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Et en plus de ça, je n’ai vu que les parties 1 et 2 (j’ai même pas encore fini Battle Tendency). Phantom Blood est sympatoche mais possède tout de même quelques lourdeurs, malgré ses 9 épisodes. Pour Battle Tendency, c’est du tout bon: les lourdeurs sont corrigés, Joseph est moins plat que Jonathan, l’humour fait mouche… On en reparlera dans la critique dédiée à Battle Tendency mais voir qu’un manga arrive à corriger ses imperfections en si peu de temps force le respect. J’ai hâte de finir la partie 2 et de regarder Stardust Crusaders !!!

9- Demon Slayer

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Contrairement à beaucoup, j’ai découvert Demon Slayer non pas avec son anime en avril dernier, mais il y a exactement un peu moins d’un an, alors que je cherchais un nouveau manga après la fin de Shokugeki no Soma dans le Weelky Shônen Jump. Et autant vous dire que j’ai eu un coup de foudre instantané : l’univers, les personnages… Demon Slayer m’a captivé, à tel point que je me souviens avoir enchaîné les scans au point d’avoir été à jour une semaine avant la sortie de l’anime, que j’ai tout de même suivi religieusement chaque semaine. Demon Slayer m’a captivé et me captive encore !! Sinon, vous pouvez aussi lire ma critique des 2 premiers tomes de Demon Slayer.

8- Shokugeki no Soma

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Lorsque je commence ce manga au début de l’été 2018, je pensais commencer quelque chose pour passer l’été et que j’oublierai assez vite…. Alors que non. J’en parlerai pas plus ici, il y a une Amachronique dédiée.

7- Attack on Titan

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Au niveau scénario sur la décennie (son tome 1 est sorti début 2010 malgré un début en 2009), vous trouverez pas mieux que Attack on Titan, je vous le dit. Encore une fois, c’est sûrement un manga sur lequel je ferai une Amachronique une fois qu’il sera fini, mais retenez juste que Isayama a géré son univers à la perfection et qu’il la fait évoluer en tant que Master-Mind absolu. Par exemple, il a fait un foreshadowing qui est apparu au grand jour…. 10 ANS APRES !!! C’est du niveau de Oda là !!!

6- Nanatsu no Taizai/Seven Deadly Sins

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Encore une fois, si vous souhaitez un développement de mon ressenti sur Nanatsu no Taizai, vous pouvez lire l’Amachronique dédiée. Mais Nanatsu no Taizai est là parce que c’est un shônen qui paraît assez basique, mais qui est en fait assez profond (surtout sur la relation Meliodas-Elizabeth). J’en profite pour passer un message à mon ami d’enfance avec qui j’ai coupé les ponts et qui m’avait fait découvrir l’oeuvre, si tu passe par là, un bonjour de ma part !!!

5- My Hero Academia

Ce qui est ironique avec My Hero Academia, c’est que je l’ai commencé chez un ami à qui on avait offert le tome 1, qu’il avait détesté…. My Hero Academia, c’est sûrement avec Demon Slayer le seul gros shônen nekketsu que j’ai suivi depuis ses débuts (pour MHA, la sortie de son tome 1 en France). J’aime beaucoup My Hero Academia, notamment pour son ambiance scolaire et la créativité de Horikoshi au niveau des Alters. Dommage que au niveau du scénario, ça reste parfois assez banal. En tout cas, suivre Izuku dans ses péripéties est un vrai plaisir.

4- Bakuman

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Bakuman est le manga qui m’a fait découvrir la profondeur de l’industrie du manga. Le côté documentaire est vraiment super intéressant, et l’histoire également. Franchement un manga indispensable et par lequel il faut passer.

3- Dragon Ball

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C’est le premier manga que j’ai lu de toute ma vie. Je me rappelle encore plus ou moins de la journée où mon père est arrivé et m’a mis un tome de Dragon Ball entre les mains, tome qui a enflammé ma passion, et flamme qui brûle encore aujourd’hui avec une intensité indescriptible. Dragon Ball c’est la vie, Dragon Ball ça évoque de la nostalgie chez tout le monde. J’ai pas besoin de d’en dire plus.

2- One Piece

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Alors, j’ai aussi grandi avec One Piece, mais…. Je sais pas si c’est le nombre de tomes que je trouvais incroyablement nombreux à l’époque (environ 55-65) ou si c’est parce que je n’aimais aucun des arcs du Nouveau Monde, mais One Piece dans mon enfance, ça passait surtout par les parties de Gigant Battle! et de Pirate Warriors avec mon meilleur ami de l’époque. J’ai quand même essayé de me mettre à One Piece, mais le Gear 4 est arrivé, Gear que je trouvais super moche, et j’ai arrêté. Pour m’y remettre il y a quasiment 2 ans, et c’est là que j’ai vraiment commencé à aimer One Piece, en me refaisant tout depuis le début. Oui, Oda est un génie, mais One Piece c’est pour moi le genre de manga à rusher d’un coup, et qui est difficilement suivable en scan toutes les semaines.

1- Fullmetal Alchemist

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J’ai grandi avec Fullmetal Alchemist, c’est Fullmetal Alchemist qui m’a autant fait aimé le manga. Voilà, je suis désolé mais j’ai vécu bien plus de moments inoubliables avec Fullmetal Alchemist qu’avec One Piece. C’est peut-être du au fait que j’ai rattrapé tout One Piece en une soirée chez un ami alors que ma lecture de Fullmetal Alchemist s’étant sur 3 ans, ce qui fait que j’ai eu le temps de m’attacher aux personnages et d’imaginer la suite du manga…. C’est ces souvenirs nostalgiques qui me font dire que Fullmetal Alchemist est mon manga préféré, peut importe ce que vous me direz. Mais bon, chacun ses expériences !! Vous pouvez retrouver l’Amachronique dédiée à Fullmetal Alchemist en cliquant sur le lien