Le temps avance, sans qu’on puisse rien y faire. Et avec lui, il emmène des mangas, qu’ils soient bons ou mauvais… Et si on se souvient des chef-d’oeuvres, certains mangas nous marquent de par leur nullité. C’est de l’un d’eux dont on va parler aujourd’hui. On va parler de Guardian of the Witch.
Guardian of the Witch est donc un manga d’Asahi Sakano commencé dans le Jump #10 de 2020, pour se conclure en 19 chapitres dans le Jump #29 de la même année. Il s’agit d’un nekketsu qui, vous allez le voir, ne réinvente absolument rien et se foire même absolument partout. Attention aux spoilers, même si je doute fort que vous souhaitiez lire ce manga.
Un échec cuisant
Avant de réellement s’intéresser à ce qu’est Guardian of the Witch, j’aimerais clarifier certains points : vous vous en êtes doutés en lisant mon introduction, mais cette critique va être très négative, et je considère qu’il s’agit de mon maximum concernant ce manga. Des mangas finis en moins de 40 chapitres dans le Jump, il y en a environ 5 à 7 par an, et la qualité est parfois présente.
C’est par exemple le cas avec Yui Kamio Let’s Loose et Hungry Marie, deux mangas arrêtés trop tôt selon moi. Il m’arrive aussi de reconnaître qu’un manga est mauvais, mais de quand même bien l’aimer, comme avec ZIPMAN!!. Parfois, le début d’un manga peut être mauvais, mais on peut ressentir une progression, c’est ce qu’on verra avec Bone Collection. Et parfois il arrive que le manga soit un ratage complet, comme c’est le cas avec Guardian of the Witch…
Guardian of the Witch nous place donc dans un monde où l’humanité a perdue énormément de terrain et est obligée de vivre recluse dans des cités-états derrière des murs, car dehors rodent des monstres mangeurs d’hommes. L’armée est donc principalement dévouée à protéger les murs, bien que dans chaque citée habite une sorcière, femme douée de magie, qui protège la cité. Chaque sorcière possède son gardien et sa servante, qui l’aident à subvenir à ses besoins. Si la servante servira la sorcière jusqu’à sa mort, le gardien devra tuer la sorcière, car pour obtenir ses pouvoirs, elle a été infectée par les monstres.
Oui, présenté de cette façon, on dirait le scénario de L’Attaque des Titans…. Et le pire c’est que c’est ça. C’est ce qu’est Guardian of the Witch. Globalement, le manga suit une trame semblable à L’Attaque des Titans, en beaucoup moins abouti. On dirait simplement que le scénario est resté à l’état de brouillon, c’en est désolant. ZIPMAN!! à côté est une oeuvre incroyablement complexe.
Un manga mort-né ?
Le scénario est également contradictoire avec « l’univers » qui nous est présenté. J’utilise des guillemets, car c’est si vide que c’est une insulte envers le mot univers. Mais en quoi est-ce contradictoire ?
Reprenez la description que j’ai faite du monde de Guardian of the Witch, le délire des monstres et des sorcières qui tuent les monstres là où les soldats les repoussent uniquement. Maintenant, prenez le héros dont le but est de tuer les sorcières, en terminant par Manafsa, la sorcière qu’il défend…. Si il tue les sorcières, qui va défendre la population ? Ah bah oui, fallait y penser avant….
Un autre point qui me dérange avec Guardian of the Witch, oui encore un, c’est que…. Les personnages sont fades. Il ne s’agit même plus de personnage fonction, mais uniquement de simples pantins, qui font ce qu’on leur demande, purement et simplement… Encore une fois, des personnages fonctions, ça peut exister, mais des personnages fonctions à ce point vide c’est un exploit !
« Oui mais c’est impossible de rendre des personnages attachants en aussi peu de chapitres ». Prenez Time Paradox Ghost Writer, nouveauté du Jump avec 6 chapitres à son actif (et dont je parlerai un jour) : Sasaki, le protagoniste, est plus qu’attachant. Même avec ZIPMAN!!, un manga qui est objectivement très mauvais, avait réussi à rendre son protagoniste attachant à mes yeux. Sauf que là, rien. Rien de rien, pendant 19 chapitres, qui m’ont parus aussi long que l’intégrale de la trilogie du Seigneur des Anneaux. Vous devinez déjà la note lié au plaisir de lecture j’imagine…
Enfin, il reste un point avant de conclure, et j’aimerais finir sur une meilleure note que le reste, afin de vous montrer que je ne « hais » pas Guardian of the Witch
Les dessins sont le meilleur point du manga, mais vu le niveau du reste, c’est tout de même mauvais. On sent cependant que l’auteur a de l’expérience en tant qu’assistant (il était assistant sur Black Clover). Les effets sont très jolis, les décors sont agréables également, mais…. Les personnages sont très étranges. On a l’impression qu’ils ont été « étirés », ils ont des cous énormes, c’est perturbant et pas très agréable. Sans compter qu’à aucun moment on a une impression de réalisme en regardant les personnages… Et on obtient un manga dont la meilleure note, c’est quelque chose qui serait très moyen pour un bon manga.
Notation:
Personnages: 02/20
Scénario: 01,5/20
Ambiance et Univers: 04/20
Dessins: 09/20
Plaisir de Lecture: 01/20
Total : 17,5/100 = 03,5/20
Là où je pouvais reconnaître que ZIPMAN!! avait du potentiel, et qu’il y avait des idées, pour Guardian of the Witch, je suis tout de suite bien plus pessimiste…. Le manga est mauvais de base, et l’idée était mauvaise également, c’est tout. Je ne vois vraiment pas comment ce manga a pu être accepté en réunion éditoriale, parce qu’on dirait qu’il est resté au stade de prototype, c’est tout. Encore un manga avorté qui n’aurait jamais dû voir le jour.
Bonjour à tous et bienvenue dans une critique dédié à l’une des nouveautés de 2020 que j’aime le plus : Chainsaw-Man ! Comme Act-Age, cette critique servira de « remake » à la critique que j’avais réalisée en fin d’année dernière, lorsque Kazé et Ki-oon avaient annoncés les licences respectives.
On va donc s’intéresser aujourd’hui à Chainsaw-Man, clairement mon gros coup de cœur de fin 2019. C’est parti !
Un scénario en retrait qui marche malgré tout
Chainsaw-Man est un manga de Tatsuki Fujimoto, connu pour Fire Punch, publié dans le Weekly Shônen Jump depuis le numéro #1 de 2019, paru fin 2018. Le manga nous raconte l’histoire de Denji, jeune garçon obligé de tuer des démons afin de payer les dettes de son père. Il pourra compter sur l’aide de Pochita, petit démon chien-tronçonneuse, qui l’aide au quotidien. Cependant, un jour son employeur fait un pacte avec un démon et tue Denji.
Pochita se sacrifie afin de ramener Denji à la vie en tant que démon tronçonneuse.
Voilà globalement comment on pourrait résumer le synopsis de Chainsaw-Man. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que le manga ne brille pas par son aspect scénaristique. Malgré tout, il est impossible de nier que le scénario fait le job, et arrive même à nous laisser en appétit pour le tome 3.
Certes, c’est un scénario d’un manga nekketsu, qui est donc très peu original et qui est clairement le point du manga le moins marquant, mais il fait ce qu’on lui demande, ce qui est suffisamment rare dans le Jump pour le remarquer…
Un manga déjanté et méga prometteur
La plupart des personnages de Chainsaw-Man sont à l’image du scénario : efficaces mais pas inoubliables. Malgré tout, j’ai bien eu mon petit coup de coeur, avec ici le personnage de Power, très attachante et qui amène une dose d’insouciance qui est la bienvenue !
Cependant, j’aimerais faire un aparté sur Denji, le héros. On a ici ce que je considère comme un opposé total aux héros au but incroyable qu’on voit d’habitude dans le Weekly Shônen Jump. Denji est une habile caricature du héros de shônen. C’est simple, là où Luffy veut être le roi des pirates, là où Izuku veut devenir le N°1 des super-héros et là où Asta veut devenir Empereur-Mage, Denji veut…. Toucher des nichons. Comme quoi, on peut encore avoir des héros intéressants dans le Jump aujourd’hui….
Chainsaw-Man est un manga qui brille par son style de dessin, brouillon et brutal, style caractéristique de son auteur. Je n’aurais rien à redire dessus, vu comment chaque page est un régal à déguster, Fujimoto arrive à « dynamiser » son manga d’une bien belle manière. Oui, le manga est sombre, tant au niveau des thèmes abordés que du chara-design ou du style de dessin, avec certaines pages possédant très très peu de blanc. Mais c’est ce qui fait le charme de Chainsaw-Man.
Il joue de cette noirceur, pour la rendre fun. Le terme « déjanté » lui colle très bien, vu comment il se rit des codes et de la bien-pensance du shônen made in Shonen Jump. Avec son univers gore et atypique, une ambiance glauque et oppressante qui colle à la peau et un style de dessin tout simplement parfait, Chainsaw-Man est une vraie bouffée d’air frais. C’est une bouffée d’air frais dont le monde du shônen avait besoin, vu comment il commençait à sentir le renfermé.
Notation:
Personnages: 16/20
Scénario: 13/20
Ambiance et Univers: 19/20
Dessins: 20/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 88/100 = 17,6/20
Chainsaw-Man est un manga qui s’annonce déjà comme excellent. De par son ambiance, son style de dessin et son personnage principal incroyable, le manga de Tatsuki Fujimoto est à surveiller. Kazé a probablement mis la main sur la future grande star du shônen, affaire à suivre, ou plutôt à tronçonner.
Bonjour à toutes et à toutes. On y est, n’est-ce pas ? Le week-end dernier, le dernier chapitre de Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba est sorti sur MangaPLUS, fermant ainsi le livre de l’histoire du nekketsu de Koyoharu Gotoge. L’histoire du blog ayant commencée avec l’Analytique N°1 sur Demon Slayer, laissez-moi clore le premier chapitre de notre histoire avec une critique dédiée à l’intégralité de Demon Slayer. Je vous invite également à lire mes autres articles sur Demon Slayer : L’Analytique N°15 qui revient sur son boost incroyable, les Critiques N°2 et N°13 respectivement sur ses tomes 1 et 2 et le tome 6, et le Top M’en 5 N°8 sur les 5 Raisons de lire Demon Slayer.
Enfin, avant de commencer, je tenais tout d’abord à vous dire que vous pourrez trouver en fin d’article des liens vers des articles de collègues blogueurs ou vers des vidéos YouTube. C’est dans la grande majorité des review de Demon Slayer ou des simples vidéos sur le sujet. Voilà, allons-y !
Vous commencez à prendre l’habitude, ce sera identique aux critiques que j’ai faites sur JoJo’s Stone Ocean, JoJo’s Steel Ball Run, Nanatsu no Taizai et Go-Toubun no Hanayome, il y aura une balise spoiler quand je parlerai du scénario. Le reste de la critique est garanti sans spoiler, que vous suivez la parution française, l’anime ou même que vous passiez juste en vous demandant ce qu’est Demon Slayer, vous ne craignez absolument rien.
Un nekketsu, mais…
Commencé le 15 février 2016 dans le Weekly Shônen Jump, Kimetsu no Yaiba, connu chez nous sous le titre de Demon Slayer, a pris fin le lundi 18 mai 2020. Malgré un succès historique, un film d’animation en fin d’année et une saison 2 très probablement sur les rails, le manga de Koyoharu Gotoge s’est arrêté après 205 chapitres dans le Weekly Shônen Jump #24 de 2020, Jump #24 qui risque de devenir l’un des rares numéros à avoir été en rupture de stock.
Devenu numéro 1 du Weekly Shônen Jump en termes de classement et de ventes, Demon Slayer est un pur shônen nekketsu. Le manga nous emmène à la rencontre de Tanjiro Kamado, jeune livreur de charbon qui perd sa famille, tuée par un démon. Seule sa jeune soeur Nezuko survit, mais elle a été transformée en démone. Afin de la sauver, il est envoyé vers Urokodaki, ancien pourfendeur de démons qui entraînera Tanjiro afin qu’il puisse intégrer leurs rangs.
Demon Slayer est un manga intéressant à analyser par rapport à son genre. Oui, il s’agit d’un shônen nekketsu. Cependant, Demon Slayer s’amuse à se jouer de plusieurs codes du genre. Par exemple, la quête d’identité familiale, qui est souvent une caractéristique du shônen nekketsu (Gon de HunterXHunter et Natsu de Fairy Tail pour ne citer qu’eux). Ici, on connaît dès le début l’intégralité de la famille Kamado, et aucun membre, à part bien évidemment Tanjiro et Nezuko, n’est convenablement développé (hormis Tanjuro Kamado, père de Tanjiro, pendant un petit flashback).
De même pour la psychologie du héros, Tanjiro. Contrairement à bien d’autres héros de nekketsu, il n’a pas de rêve grandiose à accomplir, il ne veut pas devenir le plus fort. Il souhaite juste sauver sa soeur. Gotoge a pris le pari de créer un héros de nekketsu humain, et ça lui a au final réussi, Tanjiro étant le point qui nous intègre à l’univers de Demon Slayer, il réussi très bien le rôle d’un protagoniste : nous connecter à son monde. Mais j’y reviendrai un peu plus tard.
Une ambiance incroyable
Demon Slayer brille par son univers, mais aussi sur un point où on attend peu les nekketsu : Son ambiance. Le manga arrive à nous agripper afin de nous immerger totalement dans son univers. Demon Slayer est l’un des rares shônen mainstream que je connaisse, avec Shingeki no Kyojin, à avoir un rapport aussi franc avec la mort : aucun personnage n’est assuré de survivre, et l’auteure le sait. Je ne dirais rien de plus, car on reste dans la partie non spoil, mais le manga rend chaque mort importante, même pour des personnages peu développés.
Un autre point où Demon Slayer s’en sort à la perfection, c’est sur la gestion de son univers. L’idée de placer le récit durant l’ère Taisho peut paraître assez inutile au départ. Pourquoi le début du 20ème siècle précisément ? Il est difficile d’apporter une réponse précise au pourquoi du comment, mais Demon Slayer utilise très bien son cadre historique, notamment avec l’arc du train de l’infini. L’univers de Demon Slayer ne prend jamais les devants par rapport au scénario, mais il reste solide, très solide.
Des personnages incarnant la beauté humaine
J’aimerais revenir sur les personnages de Demon Slayer, que je vais essayer d’analyser dans leur globalité sans spoiler, car on reste malgré tout dans la partie hors spoiler. La plupart des personnages de Demon Slayer sont construits autour d’un drame, certes, mais ce qui est intéressant est leur réaction à ce drame, surtout que pour certains personnages, il n’est révélé que très tard dans l’histoire, ce qui fait que leur mythe se construit bien plus autour de leur personnalité et de leur caractère.
Mais ce qui est intéressant dans Demon Slayer, et ce qui rend chaque personnage très attachant, c’est leur réaction à ce drame qui les touche. Tanjiro et Giyuu ont par exemple des réactions totalement différentes, réactions qui va les impacter dans leur évolution.
C’est aussi ici que se trouve l’une des plus grandes forces de Demon Slayer : la diversité de ses personnages, tant sur le plan physique que psychologique. Je me limiterai juste aux couvertures des 20 tomes avec les noms des personnages en couvertures, afin de ne rien spoiler, mais de tout de même de vous illustrer la diversité que Gotoge a réussie à mettre en place.
Tanjiro Kamado et Nezuko Kamado
Tanjiro Kamado et Muzan Kibutsuji
Tanjiro Kamado et Zenitsu Agatsuma
Tanjiro Kamado et Inosuke Hashibira
Giyuu Tomioka
Shinobu Kocho
Inosuke Hashibira
Kyojuro Rengoku
Uzui Tengen
Tanjiro Kamado
Nezuko Kamado
Muichiro Tokito
Genya Shinazugawa
Mitsuri Kanroji
Gyomei Himejima
Kagaya Ubuyashiki et Amane Ubuyashiki
Sanemi Shinazugawa
Kanao Tsuyuri
Iguro Obanai
Yoriichi Tsugikuni
Il est intéressant d’observer les couvertures de Demon Slayer, qui évolue peu à peu en fonction de l’arc narratif. Les 4 premiers tomes nous montre Tanjiro, protagoniste principal, accompagné d’un autre personnage. Tout d’abord sa sœur, puis son ennemi juré, et enfin deux de ses amis, Zenitsu et Inosuke. Ici, le but est de nous emmener à la rencontre du groupe de protagonistes.
Les tomes 5 à 8 nous présentent 3 autres personnages, tous très importants pour ce passage de l’oeuvre : Giyuu Tomioka (tome 5), pilier de l’eau et Shinobu Kocho (tome 6), pilier des insectes. Ces 2 personnages sont très importants dans la conclusion de l’arc commencé au tome 4. Puis on retrouve Inosuke (tome 8), et Rengoku (tome 8), qui sont aussi très importants dans l’arc contenu dans ces tomes.
Je vais pas tous les faire, je pense que vous avez compris. Chaque volume a en couverture un personnage important dans l’arc en cours, cependant, aucun antagoniste n’est présent, afin d’éviter le spoil et de garder la hype des lecteurs assez haute. C’est très bien joué.
Un style de dessin atypique mais agréable
Un autre point sur lequel Koyoharu Gotoge s’est énormément améliorée depuis ses débuts : son dessin. Lors de la lecture des 2 premiers tomes, je trouvais son trait assez hésitant et trop abrupt (avec assez peu de figures arrondies), mais sur ce point, c’est vraiment beaucoup mieux. Voici un petit comparatif entre Tanjiro au chapitre 1 et Tanjiro au chapitre 203
On remarque très facilement que le trait de l’auteur a gagné en fluidité et en simplicité, tout en gardant son style très caractéristique. Alors on est pas au niveau d’une transformation à la Dr. Slump, mais comparer les planches des chapitres 1 et 205 nous donne parfois l’impression de lire 2 mangas différents si on se fit uniquement au dessin.
Chers non-lecteurs de Demon Slayer, je vous conseille de vous arrêter ici. En effet, à partir de maintenant je vais parler du scénario, en le spoilant pour pouvoir l’analyser sous toutes ses coutures. Je vous remercie d’avoir pris du temps afin de lire cet article, je vous invite à vous abonner au blog si vous souhaiter me soutenir ou à laisser une petite étoile sous cet article ! Bonne fin de journée à vous.
BALISE SPOILER !!!
On est entre nous ? Tant mieux. Je vais parler du scénario en 2 parties : tout d’abord, je vais revenir sur les 180 premiers chapitres du manga, avant de dédier toute une partie au dernier arc du manga, afin de vous expliquer pourquoi il n’est pas si nul qu’on le dit. Cette partie sur l’arc final sera d’ailleurs par la suite enrichie par un article dédié à l’analyse du personnage de Muzan, qui sortira le 21/05/2020, et une partie dédiée à l’analyse du dernier chapitre du manga, qui sortira elle le 24/05/2020.
Bien, fin de cette petite interlude, nous pouvons reprendre.
Un scénario prenant
Le scénario de Demon Slayer est excellent et très bien mené dans sa globalité. Gotoge a parfaitement menée son oeuvre là où elle le voulait.
Alors certes, le combat combat contre Muzan est un peu moins bon, c’est un fait. Mais je garderais un excellent souvenir des 10 arcs précédents. Gotoge a réussi à mettre en place une montée en puissance tout au long de son manga, surtout du côté des antagonistes. Pour ce qui est des protagonistes, c’est un peu plus confus…
On sent que l’auteure a cherché à nous faire comprendre la faiblesse de l’être humain face aux démons. Mais à partir de l’arc commençant au tome 9, les power-ups des protagonistes vont devenir un peu plus confus. Je ne suis pas fan des explications à rallonge des pouvoirs de tel personnages, je préfère quand on laisse une part d’imagination. Pour Demon Slayer, j’ai bien mieux compris la majorité des powers-ups du manga (sabre rouge, monde transparent) après relecture.
Ce n’est pas un défaut, j’adore comprendre des choses d’un autre œil en relisant une oeuvre qui m’est chère, mais pour le lecteur non averti, il peut être parfois un peu perdu.
Je vous propose de revenir sur chacun des arcs en une dizaine de lignes chacun, en faisant une grosse partie sur la saison 1, car la critique est déjà assez longue. Ainsi, si vous n’avez vu que l’anime, vous pourrez juste lire mon avis assez bref sur ce que je pense du manga sur les mêmes arcs.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me dire en commentaire si vous voulez des critiques dédiés à chaque arc !
La saison 1 (tomes 1 à 6) : des débuts assez hésitants
C’est la moins bonne partie du manga. Elle fait ce qu’elle a à faire pour ce qui est de nous introduire à l’univers avec 4 petits arcs et un plus conséquent ( le mont Natagumo). Je n’aurai pas grand chose de plus à dire sur cette 1ère partie du manga, on sent qu’il s’agit de celle qui est globalement la moins aboutie du manga, et pour cause, il s’agit de ses débuts. Néanmoins, elle reste très bonne à lire et très plaisante à regarder !
L’arc du Train de l’Infini, le début des choses sérieuses
Cet arc a été pour beaucoup la révélation, en plus d’avoir été l’arc qui a sauvé Demon Slayer au niveau des ventes. On parle d’une époque où la série faisait 21 815 ventes en 1ère semaine avec son tome 4. Les tomes 7 et 8 ont fait progressé la série niveau ventes, (57 083 en 1ère semaine pour le tome 7, 81 312 en 1ère semaine pour le tome 8, 88 438 en 1ère semaine pour le tome 9).
L’arc du Train de l’Infini, que beaucoup découvriront avec le film en fin d’année) marque un tournant dans la série, en plus de marquer une grande évolution avec la mort d’un personnage très important, des enjeux de plus en plus présent, et le monde que Gotoge a mis 6 tomes à mettre en place qui commence à s’activer. Vivement le film afin de redécouvrir cet arc incroyable.
L’arc des Quartiers Rouges, toujours plus fort
Réussir à taper encore plus fort que l’incroyable arc du train de l’infini, est-ce possible ? C’est ce qu’a réussi à accomplir l’arc des Quartiers Rouges, aussi connu sous le nom d’Arc Geisha. Le premier combat contre une Lune Supérieure, Uzui Tengen, qui passe de personnage détestable à véritable héros tragique, les progrès de nos protagonistes qui commencent à se faire ressentir, mais surtout le premier passé d’antagoniste réellement touchant. Chaque moment de cet arc est contrôlé d’une main de maître par une auteure qui sait comment mettre en place un suspense,
Encore un arc excellent pour Demon Slayer, encore plus que le précédent, et considéré par beaucoup comme étant l’apogée de l’oeuvre de Gotoge.
L’arc des forgerons, le tout petit creux de la vague
Comme ses deux prédécesseurs, cet arc met en valeur des membres des pourfendeurs. Sauf qu’il ne se concentre par sur un membre des pourfendeurs, mais 3. Liez-ça au fait que les antagonistes de cet arc sont honnêtement les moins bon de la série et on obtient un arc qui reste très agréable à lire, mais que je considère comme étant en deçà par rapport aux autres.
Est-ce la faute à un cadre moins intéressant, un simple village ? Est-ce la faute aux antagonistes, avec l’un insupportable et l’autre anecdotique ? Un peu de chaque. Cet arc ressort clairement comme étant un passage obligé, afin de développer des personnages (qui sont pour certains les meilleurs de l’oeuvre) avant le raz-de-marée final…
L’arc de l’Entraînement des Piliers, le calme avant la tempête
Après toutes ces péripéties, on a le droit à un petit arc de transition faisant office d’entraînement, avant le grand combat. Cet arc sert avant tout à placer les personnages avant le combat final (notamment du côté de Zenitsu et de Tamayo par exemple), tout en développant les quelques personnages n’ayant pas encore eu droit à une grosse mise en avant (Sanemi Shinazugawa et Gyomei Himejima pour ne citer qu’eux).
Cet arc est aussi un passage obligé, comme le précédent, mais contrairement à l’arc des forgerons, j’aime énormément l’arc de l’entraînement des piliers. Peut-être est-ce simplement car il enrichit bien plus l’univers ?
L’arc de la Forteresse Dimensionnelle Infinie, l’apothéose
Que dire sur cet arc tellement il est… Parfait ? Les arcs narratifs de chaque personnage qui se concluent un à un, les Lunes Supérieures qui ont toutes le droit à un gros développement, des combats dramatiques au sens propre… Vraiment un arc qui remplit très bien son rôle d’avant dernier-arc, en développant une dernière fois l’intégralité de son casting, et en arrivant à nous faire ressentir que plus rien ne sera comme avant.
L’arc « Sunrise Countdown », si catastrophique que ça ?
On va en finir une bonne fois pour toutes : non l’arc final de Demon Slayer n’est pas une catastrophe. Non il ne ruine pas le manga. Le combat peut vous sembler décevant car Muzan semble ne pas être impliqué, mais pour cela, il faut s’attarder plus en détail sur le personnage. Demain sortira une Personnalitay dédiée à Muzan et ce week-end sortira une Analytique dédiée à l’analyse du chapitre 205.
Globalement, l’arc final fait ce qu’il a à faire, en restant en accord avec ce qui a été développé tout le long du manga : Muzan reste fidèle à lui-même, en s’économisant le plus possible afin d’assurer sa survie, plutôt que de partir dans un festival pyrotechnique en duo avec Tanjiro.
L’arc clôture également les développements de personnages restants. Le combat ne ressemble pas à un combat, certes, ça m’a déçu, mais il faut penser plus loin. Le combat ne pouvait pas juste être un affrontement entre Tanjiro et Muzan. L’arc nous raconte l’ascension des Pourfendeurs de Démons, et la chute de Muzan. D’un côté, tout les Pourfendeurs de Démons s’unissent pour détruire leur dernier ennemi, dernier ennemi qui paie enfin le prix de son égoïsme, étant trahi par l’un des 2 seuls démons qui ait échappé à son contrôle.
Demon Slayer est un shônen nekketsu qui ne resta pas comme étant une révolution de son genre. Cependant, comme d’autres, il a réussi à assimiler les codes du nekketsu afin de s’en jouer. Mais Demon Slayer a cette chose en plus, ce petit plus composé d’une mélancolie palpable et d’une franchise vis-à-vis de la mort. Chaque personnage peut mourir, et c’est ce qu’on apprend tout au long des 23 tomes. En résulte un nekketsu extrêmement bien mené et d’une durée idéale, ce qui est suffisamment rare dans le Jump pour le souligner.
Demon Slayer restera malgré tout comme étant un de mes nekketsu favoris. Pas trop long pour garder une rythme plaisant et pas trop court pour nous faire voyager tout au long de ses 205 chapitres compilés en 23 tomes. J’aime Demon Slayer, et mon âme le chérira comme étant le nekketsu qui m’aura accompagné pendant mon lycée. Alors je le clame haut et fort. Merci Gotoge, merci pour tout.
Avant de passer à la notation, que vous savez excellente vu comment je n’ai pas été avare en éloge envers ce manga, je vous partage les liens de plusieurs vidéos YouTube et articles sur Demon Slayer :
L’article de Komorebi sur les tomes 1 et 2, il a également fait une review de chaque tome
Et encore merci à Scantrad d’avoir traduit tout le manga.
Notation:
Personnages: 19/20
Scénario: 16,5/20
Ambiance et Univers: 20/20
Dessins: 18,5/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 94/100 = 18,8/20
Demon Slayer a marqué l’histoire du manga comme étant l’un des plus grands succès commercial de la décennie. Cependant, son succès est dû à la qualité du manga, manga qui est excellent. Vous pouvez ne pas aimer Demon Slayer, mais il s’agit d’un nekketsu qui m’a indéniablement marqué. Que ce soit par ses personnages très bien écrits, ses combats haletants et son univers glauque et passionnant, Demon Slayer a écrit une page de l’histoire du Weekly Shônen Jump.
Merci pour ces 4 ans de travail, Gotoge. Merci de m’avoir fait pleurer, rire et trembler pendant 2 ans.
Bonjour à tous et bienvenue dans la 24ème critique du blog, qui va parler de One Piece. Et même si vous avez peut-être l’impression que je suis un pro Demon Slayer et que je dénigre One Piece, laissez-moi vous parler de tout ça…
Encore une fois, attention aux spoilers, je vais parler des tomes 1 à 60 de One Piece pour intégralement les spoiler, voilà, vous êtes prévenus
One Piece est un manga crée par Eiichiro Oda, qui est prépublié depuis le 22 juillet 1997 dans le Weekly Shonen Jump. Il s’agit du manga le plus vendu de tout les temps, avec plus de 470 millions à son compteur. Il compte actuellement 96 tomes au Japon pour 976 chapitres. Que dire de plus ? Qu’il a réussi à écouler plus de 37 millions en une seule année ? Qu’il compte des millions de fans à travers le monde ? Qu’il s’agit objectivement du meilleur manga de l’histoire ? (pas envie de déclencher une guerre, comprenez-moi). Enfin, assez tergiversé, commençons.
Un début transcendant
One Piece nous narre donc l’histoire de Monkey D. Luffy, jeune homme de 17 ans qui cherche à trouver le One Piece, trésor légendaire qui se trouve sur l’île de Raftel. Admirateur du pirate Shanks le Roux, il a mangé enfant un fruit du démon, le Gomu Gomu no Mi, qui le rend élastique mais qui l’empêche de nager. Pendant ses aventures, il va naturellement se construire un équipage de pirates, pendant leurs aventures sur Grand Line, mer réputée comme étant la plus dangereuse du monde.
Les 60 premiers tomes de One Piece peuvent être séparés en 3 parties : les tomes 1 à 12 pour la saga East Blue, les tomes 13 à 52 pour la saga Grand Line et les tomes 53 à 60 pour la saga Guerre au Sommet. On dirait que ça ne sert absolument à rien, mais cette séparation est pour moi très importante afin d’illustrer l’évolution de ce phénomène qu’est One Piece. Car si aujourd’hui One Piece est un monument du monde du manga, il n’en a pas toujours été ainsi et il a bien dû se forger cette réputation au fil des années.
One Piece est une oeuvre tentaculaire qui dure depuis plus de 20 ans et la première partie s’étend sur plus de 12 ans, il est donc impossible d’en juger l’intégralité avec les même critères. Je vous propose donc de revivre progressivement One Piece, en tout cas sa première moitié, au niveau du scénario (le reste on jugera tout d’un coup).
Si vous vous intéressez à la genèse de One Piece, vous devez probablement savoir qu’à l’origine, l’auteur souhaitait boucler le manga en 5 ans maximum, 1 an dédié au recrutement de l’équipage, 3 ans dédiés à ce qu’il appelle « La Grande Aventure » (on peut imaginer la traversée de Grand Line) et 1 an dédié à l’arc final du manga.
Et pourquoi je vous raconte ça ? Parce que j’ai envie, tout simplement. One Piece débute par la saga d’East Blue, la mer dont sont originaire Luffy, Nami, Zoro et Usopp (Sanji, bien que recruté sur East Blue, est originaire de North Blue). Cette saga, qui fait office de grosse introduction, oui une introduction de 2 ans, on parle de One Piece quand même. Cette partie compte donc 6 véritables arcs : l’arc du Colonel Morgan, l’arc de Baggy, l’arc de Kuro, l’arc du Baratie, l’arc d’Arlong et l’arc de Loguetown.
Et autant le dire, durant les 3 premiers arcs du manga (qui correspondent à 5 tomes), on sent par moment que le manga se cherche encore, qu’il n’a pas encore trouvé sa formule qui lui donnera une identité propre. Et ça peut en devenir parfois assez énervant (l’arc de Kuro m’a saoulé comme pas possible), on peut trouver de bonnes, de très bonnes idées (les enjeux de l’arc du Baratie ou l’arc de Baggy par exemple).
Vraiment, cette partie est plus qu’intéressante car non seulement elle pose les bases de la série au niveau de la narration et de l’univers, mais en plus de ça, elle montre que One Piece n’était pas une oeuvre maîtrisée de bout en bout dès le début ! Mais il faut que je vous parle de l’arc qui m’a fait devenir fan de One Piece, arc qui est justement dans la saga East Blue.
L’arc Arlong : Le début de la passion
Clairement, l’arc Arlong est encore aujourd’hui phénoménal au niveau de la montée en puissance qu’il incarne. Je le considère comme le premier vrai arc à utiliser la formule qui est propre à One Piece. L’arc nous fait vivre le passé de Nami, navigatrice de l’équipage qui les a trahis dans l’arc précédents. On découvre qu’elle est en réalité soumise à l’équipage d’Arlong, constitué d’hommes poissons, un espèce mi-homme, mi-poisson.
Je pourrais faire une critique dédiée à cet arc tellement il amène des idées intéressantes : une nouvelle dualité en Luffy et son adversaire, après Baggy qui détestait Shanks alors que Luffy l’adore et Don Krieg qui utilisait des techniques parfois lâches alors que Luffy se bat admirablement, voilà Arlong qui est à sa pleine puissance dans l’eau alors que Luffy, à cause de son fruit du démon, ne peut pas nager.
Sans rentrer dans les détails, l’arc Arlong est vraiment une grande réussite et comptez sur moi pour vous en reparler un jour. Que ce soit l’ambiance du cadre spatial, les personnages, ou les combats, avec un Zoro qui subit handicap sur handicap, un Usopp qui se révèle au monde et un Sanji plus badass que jamais, cet arc est celui qui te remercie d’avoir lu la première partie de la série, et qui te met en jambe pour la suite, c’est juste incroyable !
Grand Line : L’aventure nous appelle
Cette grosse partie regroupe la traversée de la première moitié de Grand Line par l’Équipage au Chapeau de Paille et donc la majorité de la première moitié de One Piece, des tomes 12 à 53, commençant avec l’arc de Reverse Mountain pour se conclure à la fin de l’arc de l’archipel des Sabaody et la défaite de l’équipage, soit 41 tomes, et c’est compliqué de juger tout ça d’un coup. On va donc essayer de retracer progressivement cette partie.
Les 2 premiers arcs de cette période scénaristique, Whiskey Peak et Little Garden servent surtout à introduire l’antagoniste du prochain gros arc : l’organisation criminelle et pouvant être comparée à une mafia de notre monde, Baroque Works. Et j’en reparlerai dans l’analyse de l’univers de la série plus tard dans l’article mais Oda excelle vraiment sur ce point en gérant parfaitement ce qu’il révèle ou non, en nous laissant malgré tout suffisamment de mystères pour les arcs à suivre.
On découvre donc une organisation criminelle qui va donc être l’antagoniste principale durant 3 des 4 premiers arcs de Grand Line (l’arc de Drum fait tout de même avancer les choses, en intégrant Tony Tony Chopper, mon perso préféré du manga, mais surtout Barbe Noire et Portgas D. Ace).
On ressent donc une progression par rapport à la saga East Blue, qui n’a liée que 2 arcs entre eux, les arcs Baratie et Arlong Park. Et ce combat incessant contre Baroque Works est vraiment un excellent moment à vivre et à lire (lisez One Piece, ne regardez pas l’anime).
Et le manga ralentit un peu par rapport à Arlong Park, ce qui est normal, la lecture de Whiskey Peak, Little Garden et Drum reste plus qu’agréable et fluide, Oda maîtrisant de mieux en mieux son sujet et arrivant à nous pondre des arcs de plus en plus réussis qui s’enchaînent sans trop de difficultés.
Alabasta : le talent d’Oda
Conclusion de ce gros arc de Baroque Works, Alabasta est un arc qui fait très bien le taf en tant qu’arc final. Il clôt les arcs narratifs des protagonistes alliés à l’Equipage, avec en tête Vivi, princesse de ce royaume d’Alabasta qui accompagne Luffy et son groupe depuis Whiskey Peak, mais aussi en améliorant les techniques de l’équipage : Nami obtient son fameux Clima-Tact, on découvre l’intégralité du potentiel de Chopper, Zoro devient capable de couper de l’acier et Luffy…
Bah c’est Luffy, qu’est-ce que je peux vous dire ? Que ce génie du combat nous surprend de plus en plus ? L’arc Alabasta commence également à nous introduire à la politique du monde de One Piece, ici avec la dualité entre Baroque Works, le gouvernement d’Alabasta totalement impuissant et le peuple d’Alabasta, qui a débuté une guerre civile. Encore une masterclass à lire et à vivre, One Piece poursuit sa montée en puissance !
Skypiea : Sans moi
Passons à Jaya et Skypiea. Et je vais vous le dire, si je n’ai aucun problème à relire tout Marineford, Thriller Bark ou la saga Baroque Works, relire Skypiea…. non, clairement non. Je dis pas, l’arc a de très bonnes idées, comme sa deuxième moitié avec l’espèce de Battle Royale, ou Ener, qui est clairement l’un des meilleurs antagonistes du manga, mais je sais pas. J’ai sans doute un problème avec Skypiea.
Je sais pas si c’est l’ambiance de l’île, sa longueur ou si c’est qu’au final, Jaya et Skypiea développent assez peu l’univers de One Piece par rapport à d’autres arcs, mais j’ai vraiment un problème avec Skypiea. Après ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Skypiea reste un excellent arc, mais je le trouve un peu en deçà par rapport aux autres
Enies Lobby : Encore une montée en puissance
3ème grosse saga de Grand Line, la saga Enies Lobby ramène le Gouvernement Mondial et ses institutions sur le devant de la scène en tant qu’antagonistes majeurs. On accueille ici le CP9, sortes d’agents secrets du Gouvernement, mais aussi Aokiji, amiral de la Marine et accessoirement l’un des hommes les plus puissants de cette armée.
Et là où j’ai vraiment du mal à relire Skypiea aujourd’hui, pour Enies Lobby et Water 7 ça passe crème ! L’arc Enies Lobby et ses combats haletants et violents qui contrastent avec un arc Water 7 plus posé et bien plus orienté sur le mental des Mugiwara, notamment avec le combat entre Luffy et Usopp.
L’arc reprend globalement le schéma d’Alabasta, en développant encore le système politique du monde de One Piece, mais en donnant également des powers-ups à l’équipage. Nami améliore son Clima-Tact, Usopp change totalement d’armement, Chopper nous révèle sa terrifiante 8ème transformation et surtout Luffy reçoit son vrai premier power-up du manga, avec le système Gear, dont on reparlera plus tard dans l’article.
Sans parler de la conclusion du passé de Robin, qui était encore mystérieux… Cette saga est vraiment celle qui a amené One Piece a un autre niveau, oui encore, mais ce manga n’a jamais fini de progresser, jusqu’à atteindre des niveaux qualitativement incroyables…
Thriller Bark : L’arrivée au sommet
On sortait de l’arc Post-Enies Lobby, on avait enchaîné 3 grands arcs, et il était logique de penser qu’Oda allait laisser le récit souffler un peu. Alors le contexte géopolitique de One Piece a soufflé, nous aussi (Thriller Bark est plus lent que Enies Lobby) mais les Mugiwara eux, n’ont pas soufflés du tout !!
Entre les vols des ombres de 4 d’entre eux, leur confrontation avec 2 Shishibukai, la fatigue progressive de Luffy et le recrutement du 9ème Mugiwara, Brook, Thriller Bark est un arc qui semble un peu à part mais qui en fait commence à mettre en mouvement les pions pour la grande bataille de Marineford.
Thriller Bark est encore aujourd’hui l’un de mes arcs préférés du mangas. Cette ambiance mi-horrifique, mi comique, l’idée de voir les Mugiwaras constamment dos au mur, Moria, les zombies, Moria. Vraiment cet arc est plus qu’excellent, car il commence également à soulever une question : est-ce que les Mugiwaras ne seraient pas trop faibles ? Question qui prendra petit à petit de l’importance dans l’arc suivant. Dans l’ensemble, Thriller Bark est un arc que je relis très souvent, vu comment il est épique, magique, mais aussi dramatique.
Sabaody : Ou comment encore accélérer
L’arc de l’archipel des Sabaody marque la fin de l’aventure sur la première moitié de Grand Line pour les Mugiwara. Je ne vois pas vraiment quoi dire sur cet arc. Oui c’est un arc qui nous introduit les 9 autres Supernovas, des pirates de la nouvelle génération dont les primes valent plus de 100 millions de berrys, oui il nous introduit Rayleigh, second de l’équipage de l’ancien Roi des Pirates, mais surtout la défaite de l’équipage face à Kuma et Kizaru (défaite mais pas vraiment), qui est et restera l’un des événements les plus marquants du manga…
Marineford : L’apogée
Suite à ça, One Piece a commencé une dernière saga afin de clore sa première moitié, saga qui suit avant tout Luffy, étant donné que son équipage a été éparpillé aux 4 coins du monde, Luffy qui va chercher à secourir son frère Ace capturé par la Marine qui va chercher à l’exécuter. Si l’arc d’Amazon Lily est clairement oubliable, les arcs d’Impel Down et de Marineford sont juste excellents. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler les quelques rares personnes qui n’ont pas encore lus ces arcs mais vraiment c’est aujourd’hui des exemples à suivre…
Au final au niveau scénario la première moitié de One Piece est réussie de bout en bout. L’auteur sait ce qu’il fait et franchement, ça impose le respect par moment. Mais One Piece réussit-il ailleurs ?
Des personnages profonds
Au niveau du développement de ses personnages (comprenez par là flashbacks, motivations, et capacités) One Piece score à nouveau un 20/20.
Chaque personnage est unique, chaque protagoniste a son flashback émouvant et côté antagoniste, si il arrive qu’on en sache pas plus sur leur passé (Crocodile, Ener par exemple) bien qu’on devine que l’auteur doive en garder sous le coude car il n’en est qu’à la moitié de son récit, d’autres antagonistes sont développés au point où en ça devient touchant, comme Moria, qui souhaite se venger de Kaido qui a tué son équipage, ou Kuma, qui a droit à un développement très bref mais qui m’a marqué par son côté dramatique et qui élèverait Kuma au rang de martyr… Dites-moi, est-ce que ça se sent que Moria et Kuma sont mes personnages préférés en dehors des Mugiwaras ?
Ils sont rares les flashbacks « ratés » dans cette première moitié de One Piece… On pourrait à la limite parler du flashback d’Usopp, qui est le moins marquant de tout l’équipage ou justement de l’absence de flashback dans l’arc de Skypiea, ce qui je pense explique pourquoi l’arc m’a vraiment moins plu…
Un système politique clair
Comme ce que je disais plus haut, en 60 tomes, One Piece a longuement eu le temps de développer son système politique. Une fois le tome 60 refermé, on connaît ainsi le système de grades dans la Marine, le fonctionnement des 7 Grands Corsaires, le système politique de la plupart des royaumes traversés, comment fonctionne une organisation criminelle, les armes robotiques du gouvernement, la médecine, les armes antiques, l’organisation de la piraterie mondiale…. Et le pire, c’est que le tout reste globalement très cohérent, avec un dessin qui fait le taf, mais que je trouve pour ma part inférieur à d’autres œuvres du style (ne me jugez pas s’il vous plaît).
Notation:
Personnages: 20/20
Scénario: 20/20
Ambiance et Univers: 19/20
Dessins: 18/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 97/100 = 19,4/20
Il m’est très difficile de dire du mal sur One Piece. J’ai grandi avec ce manga, je vis avec lui et je le suivrai jusqu’à sa fin. Clairement, si j’ai des choses à redire sur la période Nouveau Monde, la première moitié de l’oeuvre est pour moi limite inattaquable. One Piece est un monument, que j’espère vous avoir donné envie de redécouvrir !
Dès que l’arc est fini, je ferai une critique dédiée à Wano !
Deuxième partie de JoJo’s Bizarre Adventure et conclusion de la première saison de l’anime, JoJo’s Bizarre Adventure : Battle Tendency passe aujourd’hui à la casserole. Avant de commencer, vous pouvez retrouvez ma critique de Phantom Blood en cliquant ici. Ah, et une dernière chose. Je vais faire des critiques de chaque partie de JoJo adaptée en anime (et peut-être sur Stone Ocean, Steel Ball Run et Jojolion, on verra) et je supposerai que vous avez vu la partie des critiques précédentes, que je spoilerai donc (ainsi ici je spoilerai Phantom Blood).
Bien, alors allons-y !!
Battle Tendency est donc la deuxième partie de JoJo’s Bizarre Adventure, qui est compilée avec Phantom Blood dans la première saison, 9 épisodes pour Phantom Blood et 17 pour Battle Tendency, soit un total de 26 épisodes. On suit donc Joseph Joestar, petit fils de Jonathan Joestar (héros de Phantom Blood) près de 50 ans après le combat de son grand-père contre Dio Brando.
On est donc en plein milieu des années 30 : la Grande Dépression, le ton qui commence à monter au niveau politique, des hommes vampires issus de piliers, bref, tout ce qui est classique pour la période d’Entre Deux-Guerres, attendez…..
L’évolution et la création
Ainsi, Battle Tendency met en place un schéma narratif qui sera repris par les parties suivantes (au moins par Stardust Crusaders et Diamond is Unbreakable) : Un personnage lié au JoJo précédent (nom donné au héros des parties, car leurs initiales donnent JoJo, ici Joseph Joestar) arrive dans l’entourage du héros, il va déclencher la situation narrative, et c’est parti pour un bon moment.
Et je vais être très clair sur un point : comme Phantom Blood, Battle Tendency est une partie assez inégale sur pas mal de point, mais elle arrive à mieux relier le tout, à rendre tout plus uniforme, ce qui fait qu’elle est bien meilleure. Oui, Battle Tendency est inégale, alternant entre l’excellent et le correct, que ce soit au niveau purement qualitatif d’un épisode à l’autre, ou juste au niveau global, en comparant par exemple son scénario et ses personnages.
Côté personnages, Battle Tendency nous fait vraiment ressentir le côté « Bizarre » de JoJo’s Bizarre Adventure. Après Phantom Blood qui était plus centré sur la dualité entre Dio Brando et Jonathan Joestar, au point de rendre les autres personnages plats, Battle Tendency propose bien plus de personnages charismatiques : Joseph, le protagoniste, qui est une telle réussite qu’Araki le réutilisera dans les parties 3 et 4, Caesar Zeppeli, petit-fils de Will A. Zeppeli, mentor de Jonathan, Lisa Lisa, maîtresse de Caesar et de Joseph, Smokey, ou le cliché de l’afro-américain attachant et surtout Stroheim, UN NAZI CYBORG !!!!!!!
Une partie assez inégale
Battle Tendency a de très bon personnages, qui évoluent d’une bien belle manière au fur et à mesure de la narration. On sent vraiment une évolution depuis Phantom Blood, chaque personnage a son histoire, son caractère, ses motivations et parfois ils n’hésitent pas à mettre des bâtons dans les roues de Joseph, là où les personnages de Phantom Blood étaient soit des alliés, soit des ennemis de Jonathan.
Cependant, je trouve que les antagonistes sont inférieurs à Dio Brando, qui lui arrivait vraiment à être détestable et horrible, là où dans Battle Tendency, le premier « boss » est plus intéressant que le « boss final » c’est dire !! Car Santana (c’est le petit sobriquet du premier boss) est affronté dans un espace très clos par un Joseph qui est encore aux balbutiements du maniement de l’Onde, ce qui explique le fait qu’on s’attache plus à lui qu’aux autres boss, qui sont assez….. plats, et c’est bien dommage, car le scénario nous promettait bien plus !!
Car malgré le fossé de 50 ans narrativement entre la fin de Phantom Blood et le début de Battle Tendency, cette 2ème partie fait réellement avancer l’univers. On a plus un Jonathan qui découvrait encore l’Onde, on a un Joseph bien plus à l’aise avec elle puisqu’il a un don pour l’utiliser. On a plus un Dio Brando qui découvrait à peine ses pouvoirs de vampire, on a 4 vampires très anciens et surpuissants.
Et c’est dingue que Araki arrive à nous faire autant ressentir cette idée de progression, alors que Jonathan est mort et que les parties suivantes s’appuieront sur le fait de faire intervenir le JoJo précédent afin d’illustrer la montée en puissance globale du manga.
C
Mais intéressons-nous au scénario de Battle Tendency. L’histoire se déroule donc en 1938 ou en 1939, à l’aube de la 2nde Guerre Mondiale. Joseph Joestar, âgé de 18 ans, visite New York avec sa grand-mère Erina Joestar. Joseph sauve un jeune afro-américain nommé Smokey Brown de policiers racistes, avec qui il finira dans un bar. Cependant, un mafieux leur apprend la mort de Speedwagon, riche magnat du pétrole, assassiné au Mexique. Un vampire nommé Straizo apparaît alors et va affronter Joseph. Une fois Straizo vaincu, Joseph partira en direction du Mexique pour enquêter sur la mort de Speedwagon.
Les balbutiements de la saga JoJo
Il découvrira que, non seulement Speedwagon est encore vivant, mais aussi que des nazis ont capturés un pilier contenant un homme fossilisé, homme qu’ils sont en train de ramener à la vie, en le nommant Santana. Cependant, le temple où était enfermé Santana contenait également de nombreux masques de pierres, masques identiques à celui qu’à utilisé Dio Brando pour se transformer en vampire il y a 50 ans…. Joseph, accompagné de Caesar Zeppeli et de Lisa Lisa, enquêtera sur l’origine de ces hommes du piliers, qui recherchent inlassablement la pierre d’Aja afin de devenir la forme de vie ultime… Avouez que ça en jette non ?
Battle Tendency peut donc être séparé en plusieurs « arcs » : l’arc d’introduction, qui se conclut par la mort de Straizo, l’arc de Santana, qui se conclut par la mort de… Santana, c’est bien tu suis, l’arc de l’Italie, où Joseph et ses alliés parcourent le pays en s’entraînant à l’Onde et l’Arc de Kars, avec le combat final . Et le gros point positif de Battle Tendency par rapport à Phantom Blood, c’est le fait que le scénario prend son temps, nous montre des phases d’entraînement, de l’humour, des moments plus posés, là où Phantom Blood allait tout le temps à fond la caisse, ce qui est un défaut, car à force d’aller trop vite, on finit par perdre le spectateurs, surtout dans un anime là où dans un tome relié il est possible de revenir en arrière afin de mieux comprendre un élément.
Et c’est vraiment ce qui rend le visionnage de Battle Tendency très agréable et fluide, car ces moments d’humour (en fait tous les moments où les personnages sont posés et s’entraînent) permettent de ralentir un peu l’action, ce qui est bien évidemment nécessaire dans un shônen.
Comme dit plus haut, Battle Tendency brille également par ses personnages divers et variés, qui sont également tous uniques.
Et ce qui est dingue, c’est que Battle Tendency arrive non seulement à introduire des personnages et à leur donner une conclusion, mais aussi à compléter l’histoire des personnages de Phantom Blood qui restait en suspens, comme Speedwagon ou Erina Pendleton Joestar, tout en étoffant l’univers de JoJo, qui apparaît déjà comme assez conséquent une fois Battle Tendency terminée, surtout pour un manga de la fin des années 80/ début 90. Côté univers, Battle Tendency ne révolutionne rien et fait juste dans le classique : un héros, ses potes, des méchants.
Mais le problème, c’est qu’il n’apporte rien en plus, et c’est compréhensible, vu l’âge de Battle Tendency, ce qui fait que, comme dans Phantom Blood, on ressent vraiment l’âge de Battle Tendency, qui ne joue pas du tout en sa faveur d’un point de vue purement narratif, ce qui est encore plus visible avec des antagonistes bien moins réussis que Dio Brando. Après, côté animation, c’est réussi, voilà. L’Onde est toujours aussi bien représentée, l’univers dépeint façon JoJo marche toujours aussi bien, bref, ça commence à devenir à devenir un cahier des charges pour JoJo tout ça !!
Au final, Battle Tendency est une partie de JoJo qui comble en partie les défauts de son prédécesseur, tout en amenant des antagonistes moins captivants, ce qui peut gêner lors de l’affrontement final. Mais malgré tout, on ressent clairement une montée en puissance du manga, Araki commence à maîtriser les codes qu’il avait établi et à les exploiter à leurs pleins potentiel
Notation :
Personnages : 16/20
Scénario : 16/20
Ambiance et Univers : 15/20
Animation : 15/20
Plaisir de Visionnage : 14/20
Total : 76/100 = 15,2/20
Battle Tendency surpasse en tout point Phantom Blood. Voilà. Le rythme est mieux géré, les combats plus intéressants, les personnages plus attachants. Cependant, les antagonistes sont moins intéressants que Dio Brando, qui lui arrivait à créer une vraie dualité entre lui et Jonathan, l’un vivant dans la traîtrise au point de ne plus supporter le soleil et l’autre étant droit et juste au point d’utiliser l’énergie du soleil, là où les hommes du pilier sont plat… Après Battle Tendency n’est pas non plus parfait, en espérant que Stardust Crusaders élève encore le niveau. Mais malgré tout, je peux vous déjà vous le dire, oui, j’aime JoJo et oui, JoJo c’est un grand cru !!
Allez l’opening pour bien finir !!
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Quoi vous êtes encore là ? Allez je vais être sympa :
Bonjour et bienvenue dans cette première critique de l’année, qui s’intéressera à l’une de mes bonnes surprises de la fin d’année tout en préparant le terrain pour l’Analytique de vendredi. On s’intéresse donc aux tomes 1 à 5 de Black Clover, manga de Yûki Tabata et prépublié depuis 2015 dans le Weekly Shônen Jump.
Le nekketsu et son cahier des charges…
Black Clover est donc un shônen nekketsu. On suit les aventures d’Asta et (un peu) de Yuno, deux jeunes garçons orphelins élevés dans le petit village de Hage qui ambitionnent à devenir l’Empereur-Mage du Royaume de Clover. Oui j’ai bien dit « Mage », car dans le monde de Black Clover, la magie fait intégralement partie des vies.
Seul problème, si Yuno possède une incroyable quantité de mana, ce qui lui permet de manipuler à la perfection sa magie du vent avant même le rite du grimoire (dès qu’une personne a 15 ans, elle se voit remettre un grimoire à 3 trèfles, voire 4 trèfles pour ceux qui auront un impact majeur dans l’histoire), Asta, lui, n’arrive pas à lancer de sort. Et ses craintes se réalisèrent lors de la cérémonie, étant la seule personne à ne pas obtenir de grimoire alors que Yuno devenait le maître d’un grimoire à 4 feuilles.
Mais c’est alors que Asta reçoit un grimoire à 5 feuilles. Et si les trois premières représentent la sincérité, l’espoir et l’amour, la quatrième représente la bonne fortune et la cinquième le démon….
Asta devient alors le mage à l’Anti-Magie, capable d’annuler n’importe quelle magie avec son épée. Et c’est donc le speach de base de Black Clover : l’ascension d’Asta qui va arriver au plus haut du royaume de Clover, malgré sa « malformation magique ». Et puis l’idée de donner à Asta un handicap (il ne peut pas lancer d’attaque à distance, ni voler sur un balai) est une excellente idée, surtout quand on compare à un autre manga nekketsu qui a un scénario semblable : My Hero Academia, qui lui fait le choix de régler immédiatement le problème de pouvoir d’Izuku, en lui donnant l’un des meilleurs Alters existants….
Cependant le reste du scénario apparaît très vite comme étant le gros point faible de Black Clover : ça fonctionne, mais ça reste très, très basique. En 5 tomes, on enchaîne comme dit plus tôt 3 arcs complets : un arc d’introduction (examen d’admission des Chevaliers-Mages et arrivée d’Asta chez les Taureaux Noirs), l’arc du Donjon (où l’antagoniste est justement Mars) et l’arc de l’Attaque de la Capitale. La fin du 5ème tome commence même un 4ème arc !! 4 ARCS EN 5 TOMES !!!!
Trop classique ?
Je préfère des mangas courts mais des arcs scénaristiques longs et développés, ouais ça peut paraître assez contradictoire. Et après oui, pour 5 premiers tomes, ça peut paraître logique d’avoir un rythme assez soutenu, mais c’est même encore plus rapide que One Piece qui enchaînait 3 arcs tout ronds, et c’était déjà très rapide !!
Mais là où One Piece avait des flashbacks afin d’approfondir ses personnages, pour Black Clover, nada ? Qui est Mars ? Bah t’a un petit flashback sur comment il a eu sa magie. Qui sont les assaillants de la capitale ? Bah t’a rien…. Et c’est très dommage, car les personnages sont forcément influencés par ce manque d’approfondissement…
Car vu que le scénario est peu développé, les personnages en pâtissent forcément. Alors OUI, JE SAIS QUE C’EST LES 5 PREMIERS TOMES D’UNE SÉRIE QUI EN COMPTE AUJOURD’HUI 23, mais le désagréable sentiment de vide scénaristique se fait parfois ressentir par moment…
Je pense que ce sera bien plus clair en lisant le manga (non, NE REGARDEZ PAS L’ANIME !!!!). Mais passons sur des points positifs. C’est très bien dessiné. C’est vraiment très bien dessiné. On sent que Yûki Tabata a un talent pour le dessin de nekketsu. Les effets et attaques sont magnifiques, les personnages sont très détaillés, bref, c’est juste excellent et ça ne rend le plaisir de lecture que meilleur !!!
Enfin, l’univers de Black Clover est très bien expliqué et détaillé tout au long de ces 5 premiers tomes : Tabata met en place un univers très cohérent et logique, et c’est plaisant à découvrir : les conflits politiques du continent, le fonctionnement de la magie, les différentes compagnies de chevaliers-mages et les grades….
C’est juste super cool !!! Et ça rend encore plus agréable une lecture qui est juste légèrement plombée par un scénario un peu en deçà du reste du manga. Black Clover se lit rapidement, c’est du bonbon pour les yeux. C’est fluide, y’a de l’action bref ! C’est cool Black Clover, et c’est prometteur !!
Notation:
Personnages : 14/20
Scénario: 13/20
Ambiance et Univers: 16/20
Dessin: 18/20
Plaisir de Lecture: 17,5/20
Total: 78,5/100 = 15,7/20
Black Clover est un bon nekketsu, c’est indéniable. Les 5 premiers tomes montrent que Tabata sait où il va. Les dessins sont très réussis, la lecture est fluide, les personnages sont bons, on regrettera juste un scénario parfois un peu en retrait et assez basique…. Bref, un nekketsu qui a un énorme potentiel, c’est indéniable. Une très bonne découverte de cette fin d’année, hâte de lire la suite, disponible chez Kazé !!