
Bonjour à tous et bienvenue dans un test qui me tient énormément à coeur, puisqu’on va parler de mon premier RPG, avec qui j’ai encore un lien très particulier, j’ai nommé Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser. Allez, LET’S-A-GO !!!

Le J-RPG sauce Mario
Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser (ou Mario & Luigi : Bowser’s Inside Story) est un RPG de Alphadream sorti en octobre 2009 sur Nintendo DS. Troisième épisode de la série, le jeu « conclut » ainsi la trilogie entamée en 2003 avec Superstar Saga, en créant des liens avec les anciens épisodes (Gracowitz en antagoniste principal, les Xhampis congelés,….). On y suit donc Mario & Luigi, qui après un mésaventure, se retrouvent aspirés dans le corps de Bowser avec Peach, Papy Champi, quelques Toads mais aussi Etoile d’Or, le personnage guide qui remplace la valise insupportable du jeu précédent.
Nos deux plombiers vont donc chercher un moyen de sortir coûte que coûte du corps du Koopa et de sauver le Royaume Champignon de la menace de Gracowitz, tandis que Bowser lui va chercher à sauver son château. Alors oui, c’est un jeu Mario, un RPG, certes, mais ça reste un jeu Mario, comprenez par là qu’il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très très poussé. Mais le scénario de Mario & Luigi 3 (on va l’appeler comme ça hein) fait le café et se contente de faire ce qu’il doit faire : nous donner une raison d’aller là où le jeu nous dit d’aller. Et ça marche, point.
Après oui, niveau scénario pur c’est correct, voire moyen par moment, mais la série Mario & Luigi a toujours eu cette patte au niveau de l’écriture, patte que Voyage au centre de Bowser reprend, et qu’il utilise à la perfection, car contrairement à Mario et Luigi, BOWSER PARLE !!!! Et donc, il peut répondre aux antagonistes qui lui balancent des piques ! Et ça, ça change absolument tout.
Car oui, si avoir des protagonistes muets et inexpressifs peut avoir son avantage (augmenter l’immersion et laisser l’interprétation de la réaction au joueur) dans les deux premiers Mario & Luigi ça passait assez mal, puisque Mario et Luigi n’étaient pas totalement muets, ils s’exprimaient dans un dialecte assez caricatural du cliché de l’italien à l’étranger, d’ailleurs voici l’intégralité des « répliques » de Mario et Luigi dans Voyage au centre de Bowser, avec la voix de Charles Martinet (voix de Mario et des personnages qui lui ressemblent, de bébé Mario à Waluigi) qui s’est surpassé dans cet épisode
Un humour efficace
Car entre un Pototsuneborkodeborobordeilo de Mario et un Eptututeromatato de Luigi, il y a les répliques de Bowser, des grognements en terme de vocal, mais un personnage bien plus bavard à l’écrit que les deux plombiers. Et ces différences permettent donc de diversifier l’humour, qui est très présent sans être suffocant, car le jeu arrive subtilement à glisser son humour, même dans des scènes avec une grosse importance scénaristique.
Résultat, il est impossible de ne pas sourire en jouant à Mario & Luigi 3, puisque le jeu cherche absolument à donner le sourire, jusque dans les attaques spéciales des personnages : un ping-pong avec des Koopas, une séance de brossage d’un chien bloc et une séance de décollage de Goombas enflammés pour Bowser ; un ballon géant, une fenêtre magique et une onde de choc de sucreries pour les plombiers.
Le jeu est vraiment très bien écrit, je prendrais juste l’exemple de Broque Monsieur (nom anglais) qui parle normalement chez nous mais qui en anglais, a un très fort accent français, je vous laisse regarder

Un gameplay à la limite de la perfection

Mario & Luigi : Voyage au centre de Bowser a donc un gameplay qui lui est propre, bien que pouvant être rapproché à des RPG tour par tour d’un côté et à un jeu de plateforme de l’autre, avec quelques éléments pouvant rappeler un jeu Zelda. Le jeu peut ainsi être séparé en deux phases bien distinctes : le gameplay dans l’Overworld (le monde global) et les combats. Le premier n’est pas très original : vous vous baladez dans le monde du jeu.
Vous pouvez récupérer des objets, interagir avec des PNJ et engager un combat avec des créatures aussi affreuses qu’hostiles (d’ailleurs fun-fact, Bowser one-shot sans combat les ennemis que seul Mario & Luigi peuvent affronter, alors qu’ils ont virtuellement au moins une dizaine de niveau de plus que lui puisque les deux plombiers sortent du corps de Bowser après la fin de la 1ère moitie du jeu).
Mais ce qui fait le seul de ce pan du gameplay, c’est la possibilité d’utiliser des capacités, assez peu nombreuses et inspirées par rapport aux précédents jeux, puisque seul celles de Bowser sont originales. Ainsi Mario & Luigi peuvent sauter, donner des coups de marteau, rapetisser, tournoyer et faire une foreuse là où Bowser peut donner des coups de poings, cracher du feu, faire une attaque sautée et se mettre en boule. Et cette partie n’est même pas la plus importante, car on a pas encore parlé des combats…

Car les combats de Mario & Luigi sont bien plus que de simples combats au tour par tour. Contrairement aux autres jeux du genre, c’est pas « Je choisis mon attaque, puis mon perso la fait et j’attends que l’ennemi attaque », non ! Ici, déjà, il faut appuyer sur les boutons avec un bon timing afin de pouvoir réaliser correctement votre attaque, sous peine de faire des dégâts moindres, tandis que si vous appuyez au bon moment, vous ferez des dégâts plus élevés.
Et c’est la même chose avec les attaques ennemis, que vous pouvez éviter, voire contrer, toujours avec cette histoire de timing. Alors oui, dit comme ça on dirait un vieux QTE, mais le jeu cache habilement cela avec des animations toujours de qualités, car le jeu est également magnifique et possède un style graphique très original (transition/20)

Vous le voyez, mais chaque zone du corps de Bowser est unique en son genre en terme purement esthétique, avec chacune des zones « principales » (comprenez par là les 5 « donjons » principaux du corps de Bowser): le Dépotoir, la zone de départ (gros intestin), la Zone Hydrique (Œsophage), la Zone Adipeuse (graisse), La Zone Energetique (intestin grêle) et les Voies Respiratoires (poumons), chacune ayant une couleur « phare » (rouge pour le Dépotoir, rose/bleu pour la Zone Hydrique, beige/blanc pour la Zone Adipeuse, jaune pour la Zone Energetique et noir pour les Voies Respiratoires (ce qui est dû à la présence d’un antagoniste, qui « corrompt » peu à peu le corps du Koopa).
Cependant, en dehors de ces 5 zones et des 2 dédiées à l’achat d’objet et à la téléportation hors du corps de Bowser via tuyaux, aucune zone du corps du Koopa n’est mémorable, sur les 20 zones visitables :
- 5 servent de donjons et ne sont visités qu’une seule fois (on y passe environ 1H-1H30 en rushant)
- 6 servent à des minis-jeux qui sont joués entre 1 et 4 fois dans l’aventure
- 6 servent à débloquer des capacités pour Bowser (et sont donc visités une seule fois avec une cinématique voire un boss pour l’une d’entre elle)
- Les 3 dernières sont la zone de téléportation, la zone de commerce et celle où on peut faire des défis (recombattre des boss notamment )

Donc oui, ça fait pas beaucoup de zones mémorables…. Et c’est bien dommage, car on a jamais l’impression de découvrir le corps de Bowser, juste d’être « de passage » dans les zones (surtout que bon, le fait qu’elle soit en 2D n’aide pas du tout à l’immersion)
Alala, l’OST de Mario & Luigi…. J’en parlerai sûrement dans une Analytique dédiée, mais j’adore la musique de jeu vidéo. Et j’adore les musiques composées par Yoko Shimomura, qui a travaillé sur tous les Mario & Luigi, sur les Kingdom Hearts (dont je déteste le gameplay mais j’adore l’OST), sur le premier Xenoblade Chronicles, sur Final Fantasy XV…. Elle fait même partie des compositeurs à qui Nintendo demande de remixer des musiques pour les Super Smash Bros. !!
Et alors qu’on sortait d’un Partners in Time, qui prenait à contre pied l’héritage musical de Superstar Saga en étant globalement bien plus mélancolique, Voyage au centre de Bowser, lui, embrasse complètement le style de Superstar Saga avec des musiques endiablées et bien plus heureuses que celles de son prédécesseur. Je vous laisse découvrir un petit extrait :
Le château de Bowser, qui fait penser au thème de Superstar Saga
Le château de Peach, qui est excellent, rien à redire
Le thème du Cap Rototo, première vraie zone du jeu
Bien évidemment Tough Guy Alert!!, le thème des combats de boss
Et The Grand Finale, thème du boss final, aussi appelé In the Final mon préféré de la saga
Notation :
Gameplay et level-design : 19/20
Graphismes et chara-design : 17/20
Scénario : 16,5/20
Musique : 19/20
Plaisir de Jeu : 18,5/20
Total : 90/100 = 18/20
Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser est un excellent jeu, c’est indéniable. Le jeu maîtrise à la perfection ce qu’il fait et il nous le fait savoir. On regrettera juste quelques imprécisions et un scénario avec une deuxième partie un peu moins maîtrisée, ainsi qu’un boss final en deçà par rapport à ce que proposait ses prédécesseurs. Mais le jeu est tout de même excellent