Un mois après la fin de notre aventure à travers JoJo’s Bizarre Adventure, il est tant de repartir sur un navire pour revivre l’intégralité d’un manga. Cette fois, nous débarquerons dans un endroit bien connu pour ses murs de 60m de haut, et ses peuples indigènes, l’un virveoltant entre les arbres et les autres étant friands de chair humaine… C’est parti pour le Au fur et à mesure sur L’Attaque des Titans !
Au programme de cette 1ère critique, nous allons nous intéresser aux 3 premiers tomes de la série. Peut-être que les prochaines traiteront plus de tomes à la fois qui sait…. Sur ce, c’est parti !
Des bases solides
C’est bien évidemment le point sur lequel on attend le plus l’introduction d’un manga : qu’il pose son univers, afin de nous y intégrer directement. Et sur ce point, L’Attaque des Titans s’en sort avec brio. Les 3 premiers tomes posent les bases du monde du manga :
l’humanité vit protégée derrière 3 murs parce que des Titans les chassent.
L’armée défend l’humanité contre des Titans.
Un jour, 2 Titans, le Titan Cuirassé et le Titan Colossal ont détruits le 1er mur, le mur Maria.
La mère du héros, Eren, meurt dans cet incident
Depuis, il veut se venger en exterminant tout les Titans.
Mais L’Attaque des Titans nous introduit également à une composante majeure de son univers avec ses trois premiers tomes : son ambiance.
L’Attaque des Titans brille tout d’abord par sa franchise vis-à-vis de la mort, point introduit dès le départ du manga. C’est l’un des points qui me plait le plus dans ce manga, avec notamment ce qui sont décrits comme les antagonistes de ce début de manga : Les Titans.
Le manga d’Hajime Isayama commence d’une excellente manière, c’est indéniable et on ne pourra pas le nier.
Les dessins sont sublimes pour des premiers tomes, et ils ne laissent présager que du bon pour la suite de la série. Que ce soit les effusions de sang, le design des Titans qui est très sinistre mais aussi magnifiquement macabre, ou les décors, tout est très bien soigné.
Mon seul reproche sur ce point serait le manque de diversité au niveau des personnages humains, même si on ressent déjà une amélioration sur ce point au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture de ces 3 premiers tomes.
Au final, L’Attaque des Titans nous introduit un univers qui me satisfait grandement et sur lequel je n’aurais rien à redire
Un scénario efficace
Le scénario est clairement le domaine sur lequel j’ai le plus de choses à dire.
Je trouve le scénario assez inégal, il y a de très bonnes idées, mais qui sont contrebalancées par un tout qui reste assez basique.
Oui, une introduction sert avant tout à introduire l’univers et les personnages, les péripéties arrivent derrière. J’ai un peu de mal avec l’introduction de L’Attaque des Titans, que je trouve par moment assez brouillonne…
L’Attaque des Titans nous emmène à la rencontre de Eren Jaeger, jeune garçon vivant dans le District de Shiganshina, à l’extrême sud du territoire des hommes. Un jour, alors qu’il rêvassait avec sa soeur adoptée Mikasa et son ami Armin, un Titan surgit.
Seul problème, si les Titans font jusqu’à 17 mètres, celui là en fait 60. Il détruit aisément le mur Maria. Les Titans envahissent le District, et la mère d’Eren se fait dévorer par un Titan. Le jeune homme promet alors d’exterminer chacun des Titans, jusqu’au dernier.
Voilà grosso modo comment on pourrait résumer le synopsis de L’Attaque des Titans. un synopsis qui nous introduit à un excellent univers.
Notation:
Personnages: 17/20
Scénario: 16/20
Ambiance et Univers: 20/20
Dessins: 19/20
Plaisir de Lecture: 18/20
Total : 90/100 = 18/20
L’Attaque des Titans commence d’une bien belle manière. Les 3 premiers tomes du manga s’en sortent haut la main et nous mettent en appétit pour la suite ! Rendez-vous le 29 juin 2020, pour la critique des tomes 4 à 8 de L’Attaque des Titans !
Bonjour à toutes et à toutes. On y est, n’est-ce pas ? Le week-end dernier, le dernier chapitre de Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba est sorti sur MangaPLUS, fermant ainsi le livre de l’histoire du nekketsu de Koyoharu Gotoge. L’histoire du blog ayant commencée avec l’Analytique N°1 sur Demon Slayer, laissez-moi clore le premier chapitre de notre histoire avec une critique dédiée à l’intégralité de Demon Slayer. Je vous invite également à lire mes autres articles sur Demon Slayer : L’Analytique N°15 qui revient sur son boost incroyable, les Critiques N°2 et N°13 respectivement sur ses tomes 1 et 2 et le tome 6, et le Top M’en 5 N°8 sur les 5 Raisons de lire Demon Slayer.
Enfin, avant de commencer, je tenais tout d’abord à vous dire que vous pourrez trouver en fin d’article des liens vers des articles de collègues blogueurs ou vers des vidéos YouTube. C’est dans la grande majorité des review de Demon Slayer ou des simples vidéos sur le sujet. Voilà, allons-y !
Vous commencez à prendre l’habitude, ce sera identique aux critiques que j’ai faites sur JoJo’s Stone Ocean, JoJo’s Steel Ball Run, Nanatsu no Taizai et Go-Toubun no Hanayome, il y aura une balise spoiler quand je parlerai du scénario. Le reste de la critique est garanti sans spoiler, que vous suivez la parution française, l’anime ou même que vous passiez juste en vous demandant ce qu’est Demon Slayer, vous ne craignez absolument rien.
Un nekketsu, mais…
Commencé le 15 février 2016 dans le Weekly Shônen Jump, Kimetsu no Yaiba, connu chez nous sous le titre de Demon Slayer, a pris fin le lundi 18 mai 2020. Malgré un succès historique, un film d’animation en fin d’année et une saison 2 très probablement sur les rails, le manga de Koyoharu Gotoge s’est arrêté après 205 chapitres dans le Weekly Shônen Jump #24 de 2020, Jump #24 qui risque de devenir l’un des rares numéros à avoir été en rupture de stock.
Devenu numéro 1 du Weekly Shônen Jump en termes de classement et de ventes, Demon Slayer est un pur shônen nekketsu. Le manga nous emmène à la rencontre de Tanjiro Kamado, jeune livreur de charbon qui perd sa famille, tuée par un démon. Seule sa jeune soeur Nezuko survit, mais elle a été transformée en démone. Afin de la sauver, il est envoyé vers Urokodaki, ancien pourfendeur de démons qui entraînera Tanjiro afin qu’il puisse intégrer leurs rangs.
Demon Slayer est un manga intéressant à analyser par rapport à son genre. Oui, il s’agit d’un shônen nekketsu. Cependant, Demon Slayer s’amuse à se jouer de plusieurs codes du genre. Par exemple, la quête d’identité familiale, qui est souvent une caractéristique du shônen nekketsu (Gon de HunterXHunter et Natsu de Fairy Tail pour ne citer qu’eux). Ici, on connaît dès le début l’intégralité de la famille Kamado, et aucun membre, à part bien évidemment Tanjiro et Nezuko, n’est convenablement développé (hormis Tanjuro Kamado, père de Tanjiro, pendant un petit flashback).
De même pour la psychologie du héros, Tanjiro. Contrairement à bien d’autres héros de nekketsu, il n’a pas de rêve grandiose à accomplir, il ne veut pas devenir le plus fort. Il souhaite juste sauver sa soeur. Gotoge a pris le pari de créer un héros de nekketsu humain, et ça lui a au final réussi, Tanjiro étant le point qui nous intègre à l’univers de Demon Slayer, il réussi très bien le rôle d’un protagoniste : nous connecter à son monde. Mais j’y reviendrai un peu plus tard.
Une ambiance incroyable
Demon Slayer brille par son univers, mais aussi sur un point où on attend peu les nekketsu : Son ambiance. Le manga arrive à nous agripper afin de nous immerger totalement dans son univers. Demon Slayer est l’un des rares shônen mainstream que je connaisse, avec Shingeki no Kyojin, à avoir un rapport aussi franc avec la mort : aucun personnage n’est assuré de survivre, et l’auteure le sait. Je ne dirais rien de plus, car on reste dans la partie non spoil, mais le manga rend chaque mort importante, même pour des personnages peu développés.
Un autre point où Demon Slayer s’en sort à la perfection, c’est sur la gestion de son univers. L’idée de placer le récit durant l’ère Taisho peut paraître assez inutile au départ. Pourquoi le début du 20ème siècle précisément ? Il est difficile d’apporter une réponse précise au pourquoi du comment, mais Demon Slayer utilise très bien son cadre historique, notamment avec l’arc du train de l’infini. L’univers de Demon Slayer ne prend jamais les devants par rapport au scénario, mais il reste solide, très solide.
Des personnages incarnant la beauté humaine
J’aimerais revenir sur les personnages de Demon Slayer, que je vais essayer d’analyser dans leur globalité sans spoiler, car on reste malgré tout dans la partie hors spoiler. La plupart des personnages de Demon Slayer sont construits autour d’un drame, certes, mais ce qui est intéressant est leur réaction à ce drame, surtout que pour certains personnages, il n’est révélé que très tard dans l’histoire, ce qui fait que leur mythe se construit bien plus autour de leur personnalité et de leur caractère.
Mais ce qui est intéressant dans Demon Slayer, et ce qui rend chaque personnage très attachant, c’est leur réaction à ce drame qui les touche. Tanjiro et Giyuu ont par exemple des réactions totalement différentes, réactions qui va les impacter dans leur évolution.
C’est aussi ici que se trouve l’une des plus grandes forces de Demon Slayer : la diversité de ses personnages, tant sur le plan physique que psychologique. Je me limiterai juste aux couvertures des 20 tomes avec les noms des personnages en couvertures, afin de ne rien spoiler, mais de tout de même de vous illustrer la diversité que Gotoge a réussie à mettre en place.
Tanjiro Kamado et Nezuko Kamado
Tanjiro Kamado et Muzan Kibutsuji
Tanjiro Kamado et Zenitsu Agatsuma
Tanjiro Kamado et Inosuke Hashibira
Giyuu Tomioka
Shinobu Kocho
Inosuke Hashibira
Kyojuro Rengoku
Uzui Tengen
Tanjiro Kamado
Nezuko Kamado
Muichiro Tokito
Genya Shinazugawa
Mitsuri Kanroji
Gyomei Himejima
Kagaya Ubuyashiki et Amane Ubuyashiki
Sanemi Shinazugawa
Kanao Tsuyuri
Iguro Obanai
Yoriichi Tsugikuni
Il est intéressant d’observer les couvertures de Demon Slayer, qui évolue peu à peu en fonction de l’arc narratif. Les 4 premiers tomes nous montre Tanjiro, protagoniste principal, accompagné d’un autre personnage. Tout d’abord sa sœur, puis son ennemi juré, et enfin deux de ses amis, Zenitsu et Inosuke. Ici, le but est de nous emmener à la rencontre du groupe de protagonistes.
Les tomes 5 à 8 nous présentent 3 autres personnages, tous très importants pour ce passage de l’oeuvre : Giyuu Tomioka (tome 5), pilier de l’eau et Shinobu Kocho (tome 6), pilier des insectes. Ces 2 personnages sont très importants dans la conclusion de l’arc commencé au tome 4. Puis on retrouve Inosuke (tome 8), et Rengoku (tome 8), qui sont aussi très importants dans l’arc contenu dans ces tomes.
Je vais pas tous les faire, je pense que vous avez compris. Chaque volume a en couverture un personnage important dans l’arc en cours, cependant, aucun antagoniste n’est présent, afin d’éviter le spoil et de garder la hype des lecteurs assez haute. C’est très bien joué.
Un style de dessin atypique mais agréable
Un autre point sur lequel Koyoharu Gotoge s’est énormément améliorée depuis ses débuts : son dessin. Lors de la lecture des 2 premiers tomes, je trouvais son trait assez hésitant et trop abrupt (avec assez peu de figures arrondies), mais sur ce point, c’est vraiment beaucoup mieux. Voici un petit comparatif entre Tanjiro au chapitre 1 et Tanjiro au chapitre 203
On remarque très facilement que le trait de l’auteur a gagné en fluidité et en simplicité, tout en gardant son style très caractéristique. Alors on est pas au niveau d’une transformation à la Dr. Slump, mais comparer les planches des chapitres 1 et 205 nous donne parfois l’impression de lire 2 mangas différents si on se fit uniquement au dessin.
Chers non-lecteurs de Demon Slayer, je vous conseille de vous arrêter ici. En effet, à partir de maintenant je vais parler du scénario, en le spoilant pour pouvoir l’analyser sous toutes ses coutures. Je vous remercie d’avoir pris du temps afin de lire cet article, je vous invite à vous abonner au blog si vous souhaiter me soutenir ou à laisser une petite étoile sous cet article ! Bonne fin de journée à vous.
BALISE SPOILER !!!
On est entre nous ? Tant mieux. Je vais parler du scénario en 2 parties : tout d’abord, je vais revenir sur les 180 premiers chapitres du manga, avant de dédier toute une partie au dernier arc du manga, afin de vous expliquer pourquoi il n’est pas si nul qu’on le dit. Cette partie sur l’arc final sera d’ailleurs par la suite enrichie par un article dédié à l’analyse du personnage de Muzan, qui sortira le 21/05/2020, et une partie dédiée à l’analyse du dernier chapitre du manga, qui sortira elle le 24/05/2020.
Bien, fin de cette petite interlude, nous pouvons reprendre.
Un scénario prenant
Le scénario de Demon Slayer est excellent et très bien mené dans sa globalité. Gotoge a parfaitement menée son oeuvre là où elle le voulait.
Alors certes, le combat combat contre Muzan est un peu moins bon, c’est un fait. Mais je garderais un excellent souvenir des 10 arcs précédents. Gotoge a réussi à mettre en place une montée en puissance tout au long de son manga, surtout du côté des antagonistes. Pour ce qui est des protagonistes, c’est un peu plus confus…
On sent que l’auteure a cherché à nous faire comprendre la faiblesse de l’être humain face aux démons. Mais à partir de l’arc commençant au tome 9, les power-ups des protagonistes vont devenir un peu plus confus. Je ne suis pas fan des explications à rallonge des pouvoirs de tel personnages, je préfère quand on laisse une part d’imagination. Pour Demon Slayer, j’ai bien mieux compris la majorité des powers-ups du manga (sabre rouge, monde transparent) après relecture.
Ce n’est pas un défaut, j’adore comprendre des choses d’un autre œil en relisant une oeuvre qui m’est chère, mais pour le lecteur non averti, il peut être parfois un peu perdu.
Je vous propose de revenir sur chacun des arcs en une dizaine de lignes chacun, en faisant une grosse partie sur la saison 1, car la critique est déjà assez longue. Ainsi, si vous n’avez vu que l’anime, vous pourrez juste lire mon avis assez bref sur ce que je pense du manga sur les mêmes arcs.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me dire en commentaire si vous voulez des critiques dédiés à chaque arc !
La saison 1 (tomes 1 à 6) : des débuts assez hésitants
C’est la moins bonne partie du manga. Elle fait ce qu’elle a à faire pour ce qui est de nous introduire à l’univers avec 4 petits arcs et un plus conséquent ( le mont Natagumo). Je n’aurai pas grand chose de plus à dire sur cette 1ère partie du manga, on sent qu’il s’agit de celle qui est globalement la moins aboutie du manga, et pour cause, il s’agit de ses débuts. Néanmoins, elle reste très bonne à lire et très plaisante à regarder !
L’arc du Train de l’Infini, le début des choses sérieuses
Cet arc a été pour beaucoup la révélation, en plus d’avoir été l’arc qui a sauvé Demon Slayer au niveau des ventes. On parle d’une époque où la série faisait 21 815 ventes en 1ère semaine avec son tome 4. Les tomes 7 et 8 ont fait progressé la série niveau ventes, (57 083 en 1ère semaine pour le tome 7, 81 312 en 1ère semaine pour le tome 8, 88 438 en 1ère semaine pour le tome 9).
L’arc du Train de l’Infini, que beaucoup découvriront avec le film en fin d’année) marque un tournant dans la série, en plus de marquer une grande évolution avec la mort d’un personnage très important, des enjeux de plus en plus présent, et le monde que Gotoge a mis 6 tomes à mettre en place qui commence à s’activer. Vivement le film afin de redécouvrir cet arc incroyable.
L’arc des Quartiers Rouges, toujours plus fort
Réussir à taper encore plus fort que l’incroyable arc du train de l’infini, est-ce possible ? C’est ce qu’a réussi à accomplir l’arc des Quartiers Rouges, aussi connu sous le nom d’Arc Geisha. Le premier combat contre une Lune Supérieure, Uzui Tengen, qui passe de personnage détestable à véritable héros tragique, les progrès de nos protagonistes qui commencent à se faire ressentir, mais surtout le premier passé d’antagoniste réellement touchant. Chaque moment de cet arc est contrôlé d’une main de maître par une auteure qui sait comment mettre en place un suspense,
Encore un arc excellent pour Demon Slayer, encore plus que le précédent, et considéré par beaucoup comme étant l’apogée de l’oeuvre de Gotoge.
L’arc des forgerons, le tout petit creux de la vague
Comme ses deux prédécesseurs, cet arc met en valeur des membres des pourfendeurs. Sauf qu’il ne se concentre par sur un membre des pourfendeurs, mais 3. Liez-ça au fait que les antagonistes de cet arc sont honnêtement les moins bon de la série et on obtient un arc qui reste très agréable à lire, mais que je considère comme étant en deçà par rapport aux autres.
Est-ce la faute à un cadre moins intéressant, un simple village ? Est-ce la faute aux antagonistes, avec l’un insupportable et l’autre anecdotique ? Un peu de chaque. Cet arc ressort clairement comme étant un passage obligé, afin de développer des personnages (qui sont pour certains les meilleurs de l’oeuvre) avant le raz-de-marée final…
L’arc de l’Entraînement des Piliers, le calme avant la tempête
Après toutes ces péripéties, on a le droit à un petit arc de transition faisant office d’entraînement, avant le grand combat. Cet arc sert avant tout à placer les personnages avant le combat final (notamment du côté de Zenitsu et de Tamayo par exemple), tout en développant les quelques personnages n’ayant pas encore eu droit à une grosse mise en avant (Sanemi Shinazugawa et Gyomei Himejima pour ne citer qu’eux).
Cet arc est aussi un passage obligé, comme le précédent, mais contrairement à l’arc des forgerons, j’aime énormément l’arc de l’entraînement des piliers. Peut-être est-ce simplement car il enrichit bien plus l’univers ?
L’arc de la Forteresse Dimensionnelle Infinie, l’apothéose
Que dire sur cet arc tellement il est… Parfait ? Les arcs narratifs de chaque personnage qui se concluent un à un, les Lunes Supérieures qui ont toutes le droit à un gros développement, des combats dramatiques au sens propre… Vraiment un arc qui remplit très bien son rôle d’avant dernier-arc, en développant une dernière fois l’intégralité de son casting, et en arrivant à nous faire ressentir que plus rien ne sera comme avant.
L’arc « Sunrise Countdown », si catastrophique que ça ?
On va en finir une bonne fois pour toutes : non l’arc final de Demon Slayer n’est pas une catastrophe. Non il ne ruine pas le manga. Le combat peut vous sembler décevant car Muzan semble ne pas être impliqué, mais pour cela, il faut s’attarder plus en détail sur le personnage. Demain sortira une Personnalitay dédiée à Muzan et ce week-end sortira une Analytique dédiée à l’analyse du chapitre 205.
Globalement, l’arc final fait ce qu’il a à faire, en restant en accord avec ce qui a été développé tout le long du manga : Muzan reste fidèle à lui-même, en s’économisant le plus possible afin d’assurer sa survie, plutôt que de partir dans un festival pyrotechnique en duo avec Tanjiro.
L’arc clôture également les développements de personnages restants. Le combat ne ressemble pas à un combat, certes, ça m’a déçu, mais il faut penser plus loin. Le combat ne pouvait pas juste être un affrontement entre Tanjiro et Muzan. L’arc nous raconte l’ascension des Pourfendeurs de Démons, et la chute de Muzan. D’un côté, tout les Pourfendeurs de Démons s’unissent pour détruire leur dernier ennemi, dernier ennemi qui paie enfin le prix de son égoïsme, étant trahi par l’un des 2 seuls démons qui ait échappé à son contrôle.
Demon Slayer est un shônen nekketsu qui ne resta pas comme étant une révolution de son genre. Cependant, comme d’autres, il a réussi à assimiler les codes du nekketsu afin de s’en jouer. Mais Demon Slayer a cette chose en plus, ce petit plus composé d’une mélancolie palpable et d’une franchise vis-à-vis de la mort. Chaque personnage peut mourir, et c’est ce qu’on apprend tout au long des 23 tomes. En résulte un nekketsu extrêmement bien mené et d’une durée idéale, ce qui est suffisamment rare dans le Jump pour le souligner.
Demon Slayer restera malgré tout comme étant un de mes nekketsu favoris. Pas trop long pour garder une rythme plaisant et pas trop court pour nous faire voyager tout au long de ses 205 chapitres compilés en 23 tomes. J’aime Demon Slayer, et mon âme le chérira comme étant le nekketsu qui m’aura accompagné pendant mon lycée. Alors je le clame haut et fort. Merci Gotoge, merci pour tout.
Avant de passer à la notation, que vous savez excellente vu comment je n’ai pas été avare en éloge envers ce manga, je vous partage les liens de plusieurs vidéos YouTube et articles sur Demon Slayer :
L’article de Komorebi sur les tomes 1 et 2, il a également fait une review de chaque tome
Et encore merci à Scantrad d’avoir traduit tout le manga.
Notation:
Personnages: 19/20
Scénario: 16,5/20
Ambiance et Univers: 20/20
Dessins: 18,5/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 94/100 = 18,8/20
Demon Slayer a marqué l’histoire du manga comme étant l’un des plus grands succès commercial de la décennie. Cependant, son succès est dû à la qualité du manga, manga qui est excellent. Vous pouvez ne pas aimer Demon Slayer, mais il s’agit d’un nekketsu qui m’a indéniablement marqué. Que ce soit par ses personnages très bien écrits, ses combats haletants et son univers glauque et passionnant, Demon Slayer a écrit une page de l’histoire du Weekly Shônen Jump.
Merci pour ces 4 ans de travail, Gotoge. Merci de m’avoir fait pleurer, rire et trembler pendant 2 ans.
Bonjour à tous et bienvenue dans la critique de la semaine ! Aujourd’hui, on s’intéresse à Spy x Family, petit nouveau chez la Shueisha qui fait un énorme carton au Japon. Avec une sortie en France qui ne devrait plus tarder, laissez-moi vous présenter ce titre à l’incroyable potentiel
Un manga qui sait ce qu’il fait
Spy x Family est donc un manga de Tatsuya Endo. Il est prépublié bimensuellement dans le service d’abonnement du Jump, le Shonen Jump +. Il s’agit d’un service en ligne disponible uniquement au Japon qui propose des versions digitales du magazine en plus de mangas inédits, Spy x Family faisant partie de ces mangas inédits.
Spy x Family nous place dans un monde qui connaît une guerre froide qui oppose les pays d’Ostania et de Westalis. L’agent Twilight, originaire de Westalis, est envoyé en Ostania afin de mener à bien l’opération Strix, qui consiste à enquêter sur le politicien Donavan Desmond. Pour mener son enquête à bien, il devra se marier et avoir un enfant qui ira à l’académie Eden, que fréquente le fils de Desmond.
Il arrive à adopter la petite Anya et à se marier avec Yoru. Cependant, là où Anya peut lire dans les pensées, Yoru est une tueuse professionnelle. C’est le début d’une vie de famille mouvementée…
Spy x Family est un manga touchant sur beaucoup de points. Si la lecture n’est pas marquante sur les 11 chapitres qui composent les 2 premiers tomes, elle reste très agréable. Malgré ce qu’on pourrait penser, on découvre peu à peu chaque personnage, tous très bien écrit. Chaque personnage alterne entre des tons très sérieux et très comiques.
Spy x Family excelle également du côté de son ton. Comprenez par là que le manga est généralement un manga humoristique, mais qui garde un décor très sérieux. Ainsi, il n’est pas rare de voir un agent des services secrets jouer avec Anya 3 pages après.
Des bases globalement très solides
Spy x Family est un manga qui commence bien, très bien même. Un style de dessin efficace, bien qu’étant le point le plus en retrait. Le style est épuré mais il reste très correct et à aucun moment on se dit que le manga est « moche ».
L’univers de la série laisse aussi présager de très bonnes choses pour la suite, notamment en ayant un pied dans le réaliste et un autre dans le fantastique, avec les technologies d’espions par exemple.
Spy x Family est un manga qui se lit très bien, et qui est très bien mené sur tout le points ! J’attends la suite et l’officialisation d’une licence française avec impatience ! (pour la licence, le directeur de Ki-Oon avait indiqué que la licence était déjà prise je crois…).
Notation:
Personnages: 19/20
Scénario: 16/20
Ambiance et Univers: 16/20
Dessins: 14/20
Plaisir de Lecture: 18/20
Total : 83/100 = 16,6/20
Spy x Family est sans aucun contexte MA grande surprise de ce début d’année. Plaisant à lire, adorable et dur, le manga a un énorme potentiel ! Vivement sa sortie française pour que son public s’élargisse !
1ère nouveauté du Weekly Shônen Jump en 2020, ZIPMAN!! nous a quitté il y a déjà 1 mois. Entre classement désastreux et ventes catastrophiques, l’oeuvre de Yusaku Shibata méritait-elle un tel destin ? Réponse dans cette critique qui s’annonce moins joyeuse que les précédentes…
Une base intéressante
ZIPMAN!! est donc un shônen nekketsu, écrit et dessiné par Yusaku Shibata, qui a commencé dans le Jump #1 de 2020 et qui a pris fin dans le Jump #19 de la même année, pour un total de 17 chapitres, compilés en à peine 2 tomes…
ZIPMAN!! nous raconte l’histoire de Kaname et de Koshiro Tatara, tout deux épris de la belle Cheena. Ils s’élancent donc dans une bataille ayant pour but de la faire sourire. Si Koshiro est un génie avec un visage magnifique, Kaname est une montagne de muscles avec un visage bien moins attrayant.
Cependant, un jour, Koshiro disparaît dans un accident, et Kaname va devoir devenir le héros dont la population a besoin…
Oui, ce scénario est très, très cliché. Et si ce n’est pas forcément un mal, dans le cas de ZIPMAN!!, Shibata a quand même essayé de raconter l’histoire qu’il voulait raconter, sans doute en plus de 50 chapitres. Et le problème, c’est que ZIPMAN!! ne fait que 17 chapitres.. Donc une histoire prévue pour en faire plus de 50 est forcément rushée…
Un marathon qui devient un sprint
Honnêtement, l’idée de base de ZIPMAN!! est bonne, très bonne même. L’idée de mêler nekketsu et Power Rangers avec des modules qui transforment la combinaison me plait. Et c’est clairement ce qui ressort des 4 premiers chapitres, où on sent que Shibata prend un peu le temps de développer son univers à côté. Le seul problème, c’est qu’il développera son univers que dans ces 4 premiers chapitres, qui ressortent clairement comme étant les meilleurs de la série, de très très loin.
Pour le reste… C’est du nekketsu vraiment, vraiment bas de plafond. De la baston, de la baston et encore de la baston… Vous reprendrez bien un peu de baston ? Le vide scénaristique de ZIPMAN!! est incroyable.
Une dimension narrative… inexistante
Shibata met l’histoire en pause pendant 5 chapitres, et il se permet surtout une ellipse. Une ellipse… Dans un manga de 17 chapitres. Je n’ai rien contre les ellipses, c’est un procédé narratif très intéressant et avoir une ellipse en dernier chapitre qui montre comment les héros ont évolués, c’est une idée que j’aime beaucoup. Mais là non…
En soit, j’ai l’impression que le mangaka tenait à raconter son arc final comme il le voulait, quitte à mettre une ellipse en plein milieu et passer à la trappe le développement physique et mental de Kaname. Si l’arc final apparaît clairement comme une petite bouchée de fraîcheur, la transition est si bancale que ça en devient juste ridicule…
En soit le speech n’est pas mauvais, il est très basique et il pose surtout d’excellentes bases qui auraient dû être le point de départ d’un manga bien meilleur. L’idée d’un Koshiro moralisateur et d’un Kaname tête brûlée est classique, mais ça marche. Mon problème étant que l’auteur met tout à la poubelle au chapitre 5 pour se concentrer sur la baston… Au global le scénar est moyen, très moyen, avec un twist qu’on sent arriver à 300km.
C’est sans parler de l’univers, qui avait pour le coup vraiment, mais alors vraiment beaucoup de potentiel. L’idée de combinaisons qui donne des pouvoirs ressemblait à une idée de nekketsu classique (Black Clover, My Hero Academia, One Piece…) mais ça tentait d’apporter un vent de fraîcheur au combat, en mettant plus l’accent sur la combinaison que le possesseur.
Mais encore une fois, l’auteur manque totalement le coche alors que les 4 premiers chapitres allaient dans ce sens, et ce n’est pas la seule chose que rate ZIPMAN!!, à mon grand désarroi.
Bien plus frustrant que décevant
ZIPMAN!! ne m’a pas déçu. Je n’ai pas arrêté ma lecture car je trouvais le manga trop mauvais, mais il m’a bien plus frustré car je voyais son potentiel s’effriter peu à peu.
Les combats ? Hop, méga power-up de Kaname et de sa suit, on en parle plus.
Le scénar ? Hop, on bricole un antagoniste final en 2-2
L’univers ? Euh…
Le seul point sur lequel ZIPMAN!! s’en sort admirablement, c’est le dessin. On voit que l’auteur a de l’expérience en tant qu’assistant, mais c’est vraiment la seule qualité du manga…
Notation:
Personnages: 08/20
Scénario: 06/20
Ambiance et Univers: 06/20
Dessins: 16/20
Plaisir de Lecture: 11/20
Total : 47/100 = 9,4/20
ZIPMAN!! est un manga gâché. Les 17 chapitres sont globalement fades, malgré un début très correct et un arc final pas trop mal. On sent venir le seul twist à des kilomètres et surtout, ça va beaucoup trop vite. L’auteur aurait dû se limiter à un seul arc, pas à vouloir enchaîner et faire une ellipse. C’est dommage, car il avait un vrai potentiel.
5 mois…. 5 longs mois auront été nécessaire afin que je sois à jour dans JoJo’s Bizarre Adventure. 5 mois et 7 critiques… Phantom Blood, Battle Tendency, Stardust Crusaders, Diamond is Unbreakable, Vento Aureo, Stone Ocean et aujourd’hui Steel Ball Run, apothéose des critiques de l’oeuvre d’Araki, mais bien avant-dernier article sur JoJo. Je vous en dirai plus samedi….
L’apogée de l’art d’Araki
Steel Ball Run marque donc une véritable rupture avec les parties précédentes. Cependant, contrairement à Stardust Crusaders qui était également une rupture au niveau des combats, Steel Ball Run est aussi un reboot au niveau de l’univers. Au revoir le XXIème siècle et les héritiers de Dio, nous voilà en 1890, à l’est des Etats-Unis, pour vivre la plus grande course équestre de l’histoire…
Steel Ball Run nous narre l’histoire de Johnny Joestar, ancien jockey de génie devenu paraplégique suite à une agression. Alors qu’il s’apprête à assister au départ de la course équestre Steel Ball Run, il rentre en contact avec Jayro Zeppeli et surtout avec une de ses boules de métal qui font bouger ses jambes….
Johnny s’inscrit donc à la Steel Ball Run afin de gagner l’honneur de Jayro et d’apprendre la mystérieuse Rotation. Cependant, le but de la Steel Ball Run est bien plus noir qu’il n’y paraît…
Steel Ball Run possède les meilleurs personnages de toute la série. Dio, Jonathan, Joseph, Kira, Jotaro, Polnareff, Diavolo, Pucci, Jolyne… Aucun n’arrive à la cheville des personnages de Steel Ball Run. Chaque personnage de Steel Ball Run possède un passé développé et intéressant (à l’exception de certains méchants secondaires, comme D-I-S-C-O) et surtout, ils sont tous humains. Aucun personnage de Steel Ball Run n’est parfait au niveau de leur convictions et de leurs objectifs.
Il n’y a pas de personnages tous blanc ou tout noir, mais pleins de nuances de gris. On sent que l’auteur franchit enfin un cap qu’il essayait d’atteindre depuis Diamond is Unbreakable. Dans la partie 4, il essayait de rendre Kira plus humain, notamment avec les arcs où il occupe le rôle principal (« Kira Yoshikage veut vivre paisiblement », et les arcs « Stray Cat » et « Bites the Dust »).
Dans Vento Aureo, c’est les protagonistes qui par moment semblaient pas si « gentils » que ça avec le cadre mafieux de la partie, même si c’était assez maladroit et vite abandonné.
Enfin, dans Stone Ocean, on a un groupe de protagoniste criminel. Ici le flou entre protagonistes et antagonistes était bien plus clair avec l’opposition entre un groupe de criminels qui était les protagonistes et un antagoniste religieux et prêtre.
Cependant, dans Steel Ball Run, cette ambiguïté se fait bien plus sur le niveau psychologique. Ainsi, si Johnny cherche à déjouer les plans de l’antagoniste, il est tout de même assez égoïste en cherchant à conserver l’objet de leur quête à tout pris afin de pouvoir retourner au sommet du monde de l’équitation. De même pour Jayro, qui cherche au début à gagner la Steel Ball Run sans se soucier de ce qui se passe à côté.
La qualité des personnages est ce qui saute directement aux yeux quand on lit Steel Ball Run. Que ce soit au niveau du design, qui mélange habilement le côté western avec des vêtements bien plus atypiques (parfois, on a l’impression que Johnny porte juste une combinaison) ou au niveau de l’écriture et de leurs caractères.
Chaque personnage principal de Steel Ball Run est une réussite sur tout les points (Johnny, Jayro, Lucy, Valentine, Hot Pants et Diego, pour ne citer qu’eux) même la plupart des personnages secondaires sont très réussis (Weakapipo, Pocoloco, Mountain Tim et surtout Rindo Roadagain).
Araki conclut chaque arc narratif de ses personnages, certains arrivant à trouver la gloire qu’ils recherchaient, tandis que d’autres échoueront et mourront en chemin. Steel Ball Run est une oeuvre tragique dirigée de main de maître par Hirohiko Araki, qui peut enfin exprimer l’intégralité de son art, étant donné qu’il n’est plus dans un magazine shônen hebdomadaire, mais dans un magazine seinen mensuel.
La quintessence de l’univers de JoJo
« Pourquoi est-il nécessaire de lire les 6 parties précédentes si Steel Ball Run est un reboot ? »
De nombreuses personnes se sont posées cette question, et peut-être que vous en faites partie, cher lecteur. Laissez-moi vous répondre.
Afin d’apprécier totalement Steel Ball Run, il est nécessaire et OBLIGATOIRE de lire les 6 parties précédentes de JoJo’s Bizarre Adventure, car la 7ème partie de JoJo fait de nombreuses références aux 6 premières.
Que ce soit à travers les designs de nombreux personnages, qui inspirent ceux de Steel Ball Run (Pucci, Kars, Hol Horse, Dio, Avdol…) ou à travers les noms des personnages (Jonathan, Caesar, Will, Dio, la famille Higashikata, Danny…), Steel Ball Run est un véritable hommage à l’univers qu’Araki a bâti pendant plus de 15 ans, du chapitre 1 de Phantom Blood au chapitre 158 de Stone Ocean.
Même au niveau du dessin, Steel Ball Run marque un bon en avant, alors qu’Araki avait déjà atteint un très grand niveau de maîtrise avec Stone Ocean. Il est difficile de décrire à quel point le dessin de Steel Ball Run est grandiose. Des traits à la fois plus fins et plus marqués, des décors plus agréables à l’œil et des dessins encore plus dynamiques…
Steel Ball Run marque encore un cap dans l’évolution du dessin de JoJo, c’est indéniable !
Je vais désormais m’attaquer au scénario et à l’univers de Steel Ball Run.
Cependant, je vais être obligé de spoiler afin de vous décrire tout ce que j’aime dans Steel Ball Run.
Personnes n’ayant pas encore lu Steel Ball Run (honte à vous ^^), laissez un j’aime, abonnez-vous au blog, merci de votre lecture ^^ car désormais, je vais analyser l’univers de Steel Ball Run, donc si vous voulez garder toute la surprise, gare à vous !
Un révolution surprenamment extraordinaire
Steel Ball Run change aussi totalement les règles autour des Stands, 15 ans après Stardust Crusaders. Ainsi, le nombre de Stand est drastiquement réduit par rapport aux anciennes parties, et surtout, on voit très peu les Stands, et par « Stands », je parle de leur représentation physique, comme un Star Platinium ou un Whitesnake.
Dans Steel Ball Run, posséder un Stand a une portée bien plus symbolique. Comme dit au-dessus, on voit très peu les Stands en eux-mêmes, et bien plus leurs effets sur leurs porteurs. En même temps, jamais autant de Stands n’ont apportés autant de modifications physiques au corps de leur manieur, à tel point qu’on peut considérer ça comme une nouvelle catégorie de Stand. Scary Monsters, le Stand de Diego Brando ; Cream Starter, le Stand de Hot Pants ; Wired, le Stand de Pork Pie Hat Kid, Chocolate Disco, le Stand de D-I-S-C-O…
En plus de ça, chaque Stand est très original et chaque pouvoir n’est pas incroyable, ce qui permet d’avoir des Stands moins puissants, après la montée en puissance qu’avait initié Vento Aureo et Stone Ocean sur ce point.
Steel Ball Run nous propose des duels bien plus tournés sur la psychologie des personnages, que ce soit à travers les Stands, ou l’arrivée d’un nouveau pouvoir, la Rotation.
Car un reboot de la série ne pouvait pas se faire qu’avec un changement du système de Stand. L’Onde revient sous forme d’un alter-ego, avec la Rotation, technique héréditaire de la famille Zeppeli, que Jayro va transmettre à Johnny au fur et à mesure de l’avancement de la Steel Ball Run.
L’idée d’avoir d’un côté un Jayro utilisant la Spin et de l’autre un Johnny se basant bien plus sur son Stand est très intéressante, car elle lit les 6 premières parties de JoJo au niveau des capacités.
J’aime beaucoup la Rotation, et nul doute que si j’avais lu Steel Ball Run à 7-8 ans, j’aurais désespérément essayé de la pratiquer avec un bouton de champagne, tel Johnny durant la 2ème étape.
Bon, 2ème balise spoiler, car cette fois on va parler du scénario !
SPOILER ALERT, JE VAIS SPOILER TOUT LE SCENARIO DE STEEL BALL RUN !!!
Un scénario et un univers juste parfaits
Bon, on est entre nous ? Bien. Je trouve l’idée de la Steel Ball Run juste excellente. Une course équestre qui est tout aussi rythmée que Stardust Crusaders, mais qui arrive à laisser le lecteur respirer, c’est grandiose et très bien trouvé.
En plus de ça, j’était au début assez frileux quand au décor assez western,étant donné que c’est une période que j’aime peu. Mais au final, ça passe, et même plutôt bien. Araki se sert même de ce cadre pour faire plusieurs choses, comme une référence au duels des westerns dans l’arc de Rindo.
Vraiment l’idée de la Steel Ball Run est excellente et très bien menée, surtout quand on connaît sa conclusion et le but de son existence.
Car le but de l’antagoniste de Steel Ball Run, le président Funny Valentine, est de réunir les morceaux d’un corps Saint, qu’on suppose être celui de Jésus-Christ.
Déjà, le fait que le mot « Jésus » ne soit jamais prononcé durant une grande partie de Steel Ball Run est génial. Si on peut imaginer ça comme de l’auto-censure afin de ne rien risquer, cela rajoute une dimension mystique au personnage, surtout quand on voit les effets qu’on chacun des morceaux de son corps (donner un Stand à l’utilisateur et produire des miracles).
Steel Ball Run joue avec le domaine du mystique et de la fantaisie, tout en proposant des thèmes bien plus sombres et graves à travers ses 2 antagonistes finaux, Funny Valentine, 23ème président des Etats-Unis, manieur du Stand Dirty Deeds Done Dirt Cheap (abrégé en D4C) et Diego Brando d’un autre monde, manieur du Stand THE WORLD (que je nommerai ANOTHER WORLD par la suite, car je trouve cette nomination de fans ultra stylée).
Une fin mélancolique et incroyable
D4C, le Stand de Valentine, et ses multiples alters-ego
Diego d’un autre monde, et son Stand ANOTHER WORLD (j’adore cette fantrad)
Phantom Blood se terminait sur un nouvel espoir. Battle Tendency se terminait sur le retour des spectres du passé. Stadust Crusaders se terminait en apothéose sur la fin d’une aventure. Diamond is Unbreakable se terminait sur la continuation de la vie. Vento Aureo se terminait sur l’accomplissement d’un rêve. Stone Ocean se finissait sur une note bien plus mélancolique, sur le fait que la vie doit être vécue tant qu’on le peut encore.
Steel Ball Run, lui, se finit sur la fin de l’ascension de Jonathan « Johnny » Joestar. Il est disqualifié de la Steel Ball Run à la fin de la dernière étape, Jayro est mort face à Valentine, et Diego d’un autre univers est mort, tué par le contrecoup du pouvoir de Valentine qui l’a amené dans notre monde (Valntine qui est également mort).
Alors oui, l’idée de ramener un Diego alternatif après la mort du Diego original fait très fan-service, surtout pour en faire un antagoniste final avec le même Stand que celui qu’avait le Dio de Stardust Crusaders, que j’aime appeler ici ANOTHER WORLD, fait encore plus fan-service, alors qu’on avait un antagoniste final parfaitement fonctionnel, en la présence de Jill Funny Valentine.
Mais l’idée de voir Johnny perdre la Steel Ball Run est, à mes yeux, plus qu’une excellente idée, car Araki nous dit ici que c’est le voyage, et non la destination qui compte. J’aime surtout le fait de voir Pocoloco la gagner, il aura été un gag jusqu’au bout celui-là !
Au final, Steel Ball Run ne se conclut pas sur l’accomplissement d’une quête, mais sur l’histoire d’un homme qui a appris à se relever et à grandir, autant sur le plan physique que sur le plan mental. Et cet homme, c’est Johnny Joestar, jockey de génie, qui a traversé les Etats-Unis d’Ouest en Est.
Notation:
Personnages: 20/20
Scénario: 20/20
Ambiance et Univers: 20/20
Dessins: 20/20
Plaisir de Lecture: 19/20
Total : 99/100 = 19,8/20
Steel Ball Run est un chef-d’oeuvre. Aboutissement de plus de 10 ans de travail de Hirohiko Araki, la 7ème partie de JoJo’s Bizarre Adventure nous transporte et nous fait rêver et pleurer de bout en bout. JoJo est un chef-d’oeuvre et mon manga préféré, Steel Ball Run me l’a assuré. Que ce soir les personnages, le scénario ou l’univers, Steel Ball Run réussit partout, sauf au niveau de la fluidité de lecture, car certains arcs traînent un tout petit peu en longueur. Mais ça reste un chef-d’oeuvre à lire au moins une fois…
Merci à vous d’avoir lu cette dernière critique sur JoJo, mais qui ne sera pas le dernier article sur cette merveilleuse série. Je vous donne rendez-vous le
3 mai 2020
Pour une Analytique dédiée à l’histoire et à l’héritage de JoJo’s Bizarre Adventure, afin de clôturer cette odyssée…
Rappelez-vous, en novembre, je vous parlais de Yui Kamio Let’s Loose, manga du Jump sacrifié. J’ai décidé de vous parler de mon gros coup de coeur dans cette catégorie de manga du Jump partis trop tôt : Hungry Marie !! Cette critique sera cependant courte, afin de vous donner envie de lire le manga.
Bien avant Samurai8, Hungry Marie fut un autre échec du magazine, un autre échec signé par un des vétérans du magazine, Ryuhei Tamura, l’auteur de Beelzebub. Comptant 32 chapitres compilés en 4 tomes et une parution française édité par Kazé, le manga est malgré tout très intéressant !
Un scénario original et intéressant
Hungry Marie nous raconte donc l’histoire de Taiga, jeune lycéen vivant dans un temple taoïste, qui par un jour d’orage se retrouve embarqué dans un immense quiproquo avec la famille de sa voisine et premier amour Anna, qui vit dans une église. Taiga devient donc le sacrifice humain afin de faire ressusciter Marie-Thérèse Charlotte, fille aînée de Marie-Antoinette et dernière princesse de France. Cependant la foudre tombe sur l’autel. Ainsi, Taiga et Marie-Thérèse partagent le même corps, sauf que Taiga possède l’apparence de Marie et Marie celle de Taiga !
Hungry Marie peut donc être rapproché de Ranma 1/2 sur certains points : la coexistence entre 2 êtres d’un sexe opposé dans un même corps, un changement de sexe sous certaines conditions (lorsque Ranma se fait arroser et lorsque Marie a faim)…
Cependant, là où dans Ranma le protagoniste reste le même peut importe son sexe, dans Hungry Marie, on a 2 personnages véritablement différents : Taiga dans le corps de Marie habillé avec une robe de la fin du XVIIIème siècle et Marie dans le corps de Taiga, qui se comporte comme la princesse de la fin du XVIIIème siècle qu’elle était.
Un manga qui ne sort pas des sentiers battus
Cependant le manga ne sort jamais des sentiers battus, et une fois la surprise des 2 premiers chapitres et la découverte de la semi-réincarnation de Marie-Thérèse passée, on retourne dans un manga scolaire pas très original, qui fonctionne, mais qui ne surprend jamais….
Côté dessin, si on sent très vite que l’auteur est déjà un vétéran qui a déjà signé une série de 28 volumes, le dessin n’évolue jamais, ou plutôt, il n’a pas le temps d’évoluer. Cependant, on sent que l’auteur a tenté d’adoucir et d’arrondir son trait lorsqu’il dessine Marie dans le corps de Taiga, et ça fonctionne ! De même pour les scènes de combats, dynamiques dès le début grâce à l’expérience de l’auteur, le dessin ne nous surprend jamais et on se dira juste « Ah, c’est bien dessiné ! », sans jamais passer plus de 2 minutes sur une page….
L’univers reste aussi très classique… C’est simple : c’est un manga à l’univers scolaire avec un zeste d’exorcisme et de l’histoire de la France. Voilà… Je peux rien dire de plus dessus, car il n’y a rien à dire de plus dessus ! Je ne dis pas que c’est mauvais, mais c’est juste correct, et il s’agit clairement du point du manga le plus en retrait !
En conclusion, le manga est correct, mais il reste constamment dans l’ombre des plus grands, et je pense qu’il s’agit du point qui lui a le plus porté préjudice. Ranma 1/2 possède un univers et un scénario semblable, mais Ranma 1/2 en fait un bien meilleur usage…
Et Beelzebub, première série de l’auteur, arrive à faire rire tout en restant un shônen, exactement comme Hungry Marie, qui use du comique de répétition jusqu’à plus soif… Mais malgré tout, j’ai aimé lire Hungry Marie.
Notation:
Personnages: 15/20
Scénario: 14/20
Ambiance et Univers: 09/20
Dessins: 16/20
Plaisir de Lecture: 17/20
Total : 71/100 = 14,2/20
Hungry Marie avait beaucoup de potentiel. En partant d’un speech à la Ranma 1/2, ce manga pouvait devenir un grand nom de l’histoire de la comédie du Jump. Mais malheureusement, le manga sera stoppé après 32 chapitres et Marie-Thérèse devra retourner dans sa tombe. Reste que les 4 tomes sont disponibles chez Kazé
Bonjour à tous et bienvenue dans la critique de la semaine ! Oui, après avoir enchaîné 2 semaines incroyables, je pense qu’il va falloir qu’on se repose un peu non ? Et quoi de mieux pour se reposer qu’une comédie très réussie ? C’est parti pour Kaguya-Sama : Love is War, qui est le sujet de la critique d’aujourd’hui, avec ses tomes 1 à 5, soit l’équivalent de sa saison 1 !
Kaguya-Sama : Love is War est un manga écrit et dessiné par Aka Akasaka et prépublié dans le Weekly Young Jump de la Shueisha, il s’agit donc d’un seinen. On y suit le quotidien de Miyuki Shirogane et de Kaguya Shinomiya, tout deux membre du B.D.E. de l’Académie Shûchiin, prestigieuse école où ne sont accueillis que les enfants des élites du Japon (à l’exception de Shirogane justement), qui cherchent à sortir ensemble. Cependant, ils sont tellement fiers que déclarer ses sentiments en premier serait une immense défaite et les rendrait, selon eux, soumis à leur moitié. C’est donc le début d’un incroyable combat au sein du B.D.E. de l’Académie !
Un scénario correct et des personnages excellents
Le scénario de Kaguya-Sama n’est pas incroyable, il fait ce qu’on lui demande, et nous introduit un prétexte et un contexte, formule qui vous verrez, peut être appliquée à beaucoup d’autres mangas et jeux. Ici le prétexte est simple : faire en sorte que Shirogane ou Shinomiya fasse sa déclaration à l’autre (en fonction de qui on suit pendant le chapitre) et le contexte étant l’Académie Schûchiin et plus particulièrement le B.D.E. qui sera le lieu où se produiront de nombreux quiproquos, situations comiques et problèmes en tout genre
Kaguya-Sama : Love is War brille surtout à travers ses personnages, qui sont pour moi l’un des meilleurs casting que j’ai pu voir dans une comédie, si ce n’est LE meilleur casting, oui devant Grand Blue. Alors oui, Kaguya-Sama nous propose un nombre de personnages assez réduit quand on compare à d’autres comédies, mais c’est justement ce qui fait sa force. Je vous propose de faire une présentation détaillée des 4 personnages principaux qui apparaissent dans ces 5 premiers tomes :
Miyuki Shirogane : il s’agit du président du B.D.E.. Contrairement à 99% des élèves de l’Académie, il ne descend pas d’une grande famille. Il a réussi à gravir peu à peu les échelons jusqu’à atteindre le grade de président, car c’est un élève très assidu qui n’hésiterai pas à mettre sa santé en péril pour travailler et aider autrui. Si il excelle dans les études et dans les arts, il est très peu doué en sport et en musique. Il est amoureux de Shinomiya et il souhaite qu’elle se déclare en première, afin de ne pas perdre sa fierté.
Kaguya Shinomiya : Vice-présidente du B.D.E.. Elle est la fille du président du groupe Shinomiya, l’un des 4 plus grands conglomérat japonais. Elle est naturellement douée dans à peu près tout les domaines, que ce soit le tir à l’arc, les études, les arts…. Sauf dans les connaissances de tout ce qui touche à l’amour, ayant reçu très peu d’éducation à ce sujet. Elle est amoureuse de Shirogane et veut qu’il se déclare en premier, afin de ne pas perdre sa fierté et parce que selon elle « Elle ne peut pas faire sa déclaration à un roturier ».
Chika Fujiwara : Secrétaire du B.D.E. et possédant un Q.I. de 3, elle est la fille d’un politicien et la première amie de Kaguya. Elle apporte un peu de fraîcheur nécessaire entre les deux mastodontes que sont Shinomiya et Shirogane. Elle est très naïve, adore les jeux de sociétés (elle fait d’ailleurs partie du club des jeux de sociétés) et est insouciante.
Yu Ishigami : Trésorier du B.D.E., il est le fils d’un fabriquant de jouet. Il souffre d’un complexe d’infériorité mais est malgré tout très bienveillant et gentil avec la plupart des autres élèves, sauf quand on lui parle de relations amoureuses où il s’enflamme. Est un très bon ami de Shirogane, est en bon terme avec Fujiwara mais a peur de Shinomiya
Un comédie qui sait ce qu’elle fait
Le manga gère à la perfection ce casting assez réduit, en usant et abusant du comique de situation, sans que ça devienne lassant. On en arrive même à se demander comment c’est possible qu’une telle idée n’ait jamais été utilisé, vu comment elle est ingénieuse. Globalement chaque chapitre suit le même déroulé, qu’on peut résumer en utilisant les schémas narratif : Situation initiale > élément déclencheur > Péripéties > élément de résolution > Situation finale, bien que certains chapitres font l’impasse sur les situations finale et initiales. En plus de ce comique de situation très travaillé, qui se base sur des quiproquos, Kaguya-Sama : Love is War utilise également le comique de répétition, et c’est ce qui se remarque en analysant l’univers de la série.
Comme dit plus haut, l’univers et les décors de la série illustrent à mon avis très bien le comique de répétition qui est utilisé dans la série. C’est simple, le nombre de décor se compte sur les doigt de deux mains : le B.D.E., les salles de classes, la salle de sport, le couloir et l’extérieur du lycée. Oui, on dirait que je triche à réunir plusieurs ensembles ainsi, mais c’est la force de Kaguya-Sama, d’utiliser ça à son avantage. Car au final, on ne se lasse jamais de ce cadre, et le comique de répétition ne s’arrête pas là ! Je pense notamment au narrateur, qui résume à la fin de chaque chapitre la situation, comme si il s’agissait d’une vraie guerre (Love is War, tiens tiens tiens…), regardez plutôt :
Avant de conclure, j’aimerais revenir très rapidement sur le scénario et les dessins de Kaguya-Sama. Comme ce que j’ai dit au début, oui, le scénario de Kaguya-Sama : Love is War n’est pas révolutionnaire. Oui, ce n’est pas un scénario qui va instaurer de nouveaux codes dans le genre de la comédie romantique, mais il fait ce qu’on lui demande, et il le fait bien. Le comique de situation si cher à l’ADN de la série commence souvent par le scénario, et c’est justement à cause de ça que je le trouve excellent, voilà, je n’ai rien d’autre à dire sur ce sujet. Pour ce qui est des dessins, je trouve encore une fois qu’ils font le travail. Ils ne sont pas sublimes, mais ils sont très jolis, et c’est tout ce qu’on leur demande
Notation:
Personnages: 20/20
Scénario: 14/20
Ambiance et Univers: 20/20
Dessins: 16/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 90/100 = 18/20
Kaguya-Sama est vraiment un manga qui donne la joie de vivre et l’envie de sourire, pas pour les mêmes raisons que Grand Blue, mais plus car il nous émerveille devant l’innocence et la beauté de ses personnages, qu’il arrive à rendre très « vrais ». Le manga déborde de potentiel et semble attendre de tout cœur sa parution en France ! Alors, s’il vous plaît….
Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle critique, qui continue notre aventure à travers JoJo’s Bizarre Adventure. Je suis cependant au regret de vous annoncer que cette magnifique aventure touchera bientôt à son terme, puisque la critique sur la 7ème partie du manga sera la dernière. Attention également si vous regardez uniquement l’animé, puisqu’on va parler d’une partie qui n’a pas encore été adaptée. Mais trêve de blabla et commençons !
JoJo’s Bizarre Adventure : Stone Ocean est donc la 6ème partie du manga d’Hirohiko Araki. Elle a été publiée entre 2000 et 2003 dans le Weekly Shônen Jump, et elle est compilé en 16 volumes, des volumes 64 à 80 de JoJo’s Bizarre Adventure. L’histoire se passe cette fois en 2011, en Floride. On y suit Jolyne Cujoh, protagoniste principale de la partie et première femme à posséder ce titre dans JoJo’s, qui se retrouve condamnée à 15 ans de prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis. Elle est donc incarcérée dans la prison Green Dolphin Street où elle va recevoir un pendentif mystérieux de son père, Jotaro Kujo, pendentif qui va lui faire développer son Stand. Cependant, il semblerait que quelqu’un cherche à éliminer la lignée Joestar pour venger Dio Brando…
Un cadre spatial intéressant
Stone Ocean se positionne comme une partie qui va conclure peu à peu les arcs narratifs laissés en plan dans les parties précédentes, et répondre aux différentes questions qui n’avaient pas encore de réponse, tout en posant de nombreuses questions qui n’auront pas de réponses, ça reste JoJo malgré tout ! Globalement, Stone Ocean suit le même schéma que Vento Aureo, avec un scénario en deux parties. Cependant les ressemblances s’arrêtent là. Vento Aureo nous parle d’un voyage et d’un rêve à accomplir là où Stone Ocean parle d’une renaissance, celle de Jolyne Cujoh, et d’enfin conclure la menace de Dio. On aura ici la première partie du scénario, qui dure jusqu’au tome 12, où on suit Jolyne et son groupe dans leur recherche d’un possible moyen d’évasion (pour ne pas spoiler tout de suite) et la deuxième partie, du tome 12 à 17, qui est constitué d’une course-poursuite avec l’antagoniste et du combat final, qui est une vraie réussite, malgré tout ce qu’on pourra dire dessus.
Stone Ocean est donc une partie à mi-chemin entre Vento Aureo et Diamond is Unbreakable pour ce qui est de son cadre spatial. Sa première partie, quand même plus des 2 tiers du manga, se situe dans une prison, un cadre très fermé. Dans l’idée, Stone Ocean nous offre donc un cadre encore plus fermé et réduit que ce que proposait Diamond is Unbreakable avec Morioh, étant donné qu’on est non pas dans une ville mais une prison. Et malgré ce qu’on pourrait croire, Araki arrive à faire varier ses environnements.
La cantine de la prison, le quartier disciplinaire et les passages secrets qu’utilisent Jolyne et sa bande… Vraiment, j’ai été très agréablement surpris par l’étonnante diversité de Green Dolphin. Moi qui m’attendait à un océan de pierre froid, voir un marais, ça surprend forcément ! Concernant la deuxième partie, on a un cadre spatial qui s’étend un peu, à une partie de la Floride, étant donné que le groupe de Jolyne va poursuivre Enrico Pucci, antagoniste de la partie, afin de l’empêcher de mener ses plans à bien.
Des personnages très profonds
Je vais être direct : le casting de Stone Ocean est mon préféré de toute le manga. Que ce soit du côté de Jolyne, qui est une femme forte qui cache un petit côté fleur bleue, Hermès, qui malgré qu’elle soit la membre la moins intéressante de mon point de vue, a le droit à son arc où on apprend son passé qui est très réussi, Anasui, qui sert un peu de ressort comique de temps en temps, Weather, avec son Stand très puissant et le reste que je ne peux pas dire et bien sûr l’antagoniste Enrico Pucci et sa relation plus qu’ambiguë avec Dio. Car si je vous disais en introduction que Stone Ocean refermait peu à peu les arcs scénaristiques des parties précédentes, c’est surtout par rapport à Stardust Crusaders (ce qui conforte certaines personnes qu’on peut lire et comprendre JoJo en lisant juste Battle Tendency, Stardust Crusaders et Stone Ocean, ce qui est totalement faux).
Ainsi, malgré le fait qu’il soit mort dans le canon de Stone Ocean il y a plus de 20 ans, Dio est plus que mis en avant dans Stone Ocean, que ce soit du côté des antagonistes où Pucci se définit comme l’héritier de Dio et celui qui accomplira son objectif d’atteindre le « Paradis », et où ses autres fils font leur apparition (d’ailleurs grosse déception, aucune présence de Giorno), mais aussi à travers un flashback qui fait quelque chose de totalement inédit : humaniser Dio. Et c’est un point de vue qui est non seulement totalement nouveau, mais aussi très intéressant.
En plus de 60 tomes, jamais Araki n’avait pris la peine de développer la vie de tout les jours de son antagoniste le plus connu. Phantom Blood nous montrait Dio Brando comme un monstre à l’apparence humaine qui a soif de pouvoir et de puissance, au point de finir par abandonner son humanité. Stardust Crusaders nous présentait Dio comme un être qui a quasiment atteint la puissance d’un dieu, et qui n’a plus grand chose à voir avec les mortels, au point de commettre l’erreur d’être surpris par la ténacité de l’un d’eux… Dans Stone Ocean, durant le flashback de Pucci, on nous montre un Dio qui flâne sur un lit, et qui rêve d’aller au Musée du Louvre ou à un concert de Michael Jackson… C’est tellement brillant !
Une inventivité à tout épreuve
Stone Ocean continue également à nous présenter de nouveaux Stands. Et Araki commence vraiment à déborder de créativité. C’est simple, j’adore tout les Stands de la partie 6. Oui, même Survivor et oui, même Yo-Yo Ma. Chaque Stand est original et ça apporte un vrai vent de fraîcheur à l’univers de Stone Ocean, qui brille donc bien plus par ses Stands que par son univers (ses personnages étant tout de même géniaux). Le tout étant sublimé par le style d’Araki qui se perfectionne de plus en plus, on a une partie qui se dévore de bout en bout.
Mais Stone Ocean n’est pas une partie dénudée de défauts… Dans la globalité, je trouve le dernier tiers de la partie (celui où Jolyne & co s’échappent de Green Dolphin) un peu moins intéressant, la faute à des antagonistes secondaires qui sont un peu balancés comme ça… Sans parler du combat final qui m’a personnellement gêné à la première lecture (mais dès ma 2ème, j’ai compris à quel point la fin de Stone Ocean est grandiose), mais dont je ne parlerai pas ici afin de ne rien spoiler.
Mais le problème que j’ai vraiment avec la fin de Stone Ocean, c’est qu’elle ne conclut pas certains arcs, et c’est d’autant plus regrettable quand on sait que Steel Ball Run est un espèce de reboot de la série, ce qui fait que ces dits-arcs ne seront jamais conclus… C’est ça et quelques autres problèmes (l’arc de Yo-Yo Ma qui est affreusement long malgré ses bonnes idées entre autres) qui m’empêche de classer Stone Ocean au-dessus de Vento Aureo.
Cependant, il faut que j’aborde la fin de Stone Ocean. Lecteurs et lectrices qui n’ont pas encore lu la fin de Stone Ocean, je vous laisse donc ici.
Un scénario grandiose
Plutôt que d’aborder uniquement la fin de Stone Ocean, je vais même revenir sur le traitement de Jotaro dans cette partie, qui est un point qui est pour moi plus qu’important. Jotaro est considéré comme LE héros de JoJo’s Bizarre Adventure. Personnage principal de la partie 3, « mentor » de Josuke dans la partie 4 et étant celui qui a envoyé Koichi en Italie au début de Vento Aureo, Koichi qui aidera Giorno à vaincre Black Sabbath, il occupe un rôle très différent dans Stone Ocean.
On pourrait s’attendre à ce qu’il apparaisse comme un père charismatique et agissant de pair avec sa fille… Il n’en est rien, en tout cas pas directement. Jotaro nous est présenté comme un père distant et se souciant peu de sa famille, au point de ne même pas être venu lorsque Jolyne était en difficulté avec la police. Sans compter que Jotaro sera la victime de Whitesnake, le Stand de Pucci, qui lui retirera son Stand, Star Platinium, et ses souvenirs, le transformant en loque.
Ainsi, le 1er tiers du scénario environ sera consacré à chercher ces fameux disques, ce qui donnera à Jotaro un rôle similaire à celui d’une princesse à sauver, façon Peach, ce qui peut décevoir. Surtout qu’une fois sauvé, Jotaro ne réapparaîtra pas directement pour revenir pendant le combat final face à Pucci. D’ailleurs, parlons-en…
J’aime la fin de Stone Ocean, il s’agit pour moi de l’une des plus grandes qualités de cette partie. L’idée de finir plus sur un match nul, voire une défaite, c’est quelque chose que je trouve grandiose, surtout quand on sait que la dernière partie à avoir fait ça était Phantom Blood, soit la première…
Voir un Pucci tout puissant avec son Stand qui tue peu à peu chacun des personnages est une excellente idée, malgré le fait que cela laisse en plan certaines narrations, comme la relation entre Anasui et Jolyne (qui sera plus ou moins résolue avec leurs alters-egos Annakiss et Irène). Surtout qu’on assiste peu à peu à l’intégralité de la mort des protagonistes et qu’on finit par suivre la fin du combat du point de vue d’Emporio, qui ironiquement est le membre du groupe le plus faible qui va finir par occire Pucci…
Stone Ocean a pour moi le meilleur arc final de toute la série, et de très très loin. Là où les autres parties ont une happy ending, avec quelques pertes (sauf dans Diamond is Unbreakable, qui est ironiquement la partie la plus « children friendly »), Stone Ocean nous montre d’une bien belle manière que tout est terminé…
Les personnages que nous avons connus sont morts, nous ne connaissons pas le nouvel univers et tel un enfant qui aperçoit brièvement le monde extérieur pour la première fois le monde extérieur, nous observons Emporio partir avec les alter-ego de Jolyne, Hermès et Anasui, tandis que la pluie battante vient s’exprimer pour nous, devenant l’incarnation de notre tristesse…
Merci Araki pour cette fin qui est vraiment osée. C’est une manière comme une autre de clore cet univers, et de clore son oeuvre. Stone Ocean sera à jamais dans mon coeur. C’est une partie qui peut sonner à nos oreilles comme un doux requiem, qui clôt un chapitre pour par la suite en ouvrir un autre…
Notation:
Personnages: 18/20
Scénario: 17/20
Ambiance et Univers: 17/20
Dessins: 20/20
Plaisir de Lecture: 17/20
Total : 89/100 = 17,8/20
Stone Ocean est une excellente partie de JoJo’s Bizarre Adventure, qui suit globalement la même formule que Vento Aureo. Cependant, elle possède quelque défauts, qui ne nuisent pas forcément la lecture, mais qui au global la rend moins bonne que l’aventure de Giorno.
MISE A JOUR DU 24/02/2021 : Grand Blue est finalement arrivé en France, chez Meian ! Bonne lecture à ceux qui découvrent cet article, il a été écrit en début d’année 2020, à une époque où je progressais encore énormément dans l’écriture de mes articles, merci de tenir ça en compte. Certaines informations ont été modifiées afin de les remettre au goût du jour. L’article n’a dans son ensemble pas été tant modifié.
Bonjour à tous et bienvenue dans cette 2ème critique de cette Semaine Bleue, commencé hier avec Blue Lock (merci pour son incroyable accueil) et qui se conclura demain avec celle sur Stone Ocean. Aujourd’hui, on s’intéresse à ma comédie préféré, qui m’a fait traverser toutes les étapes du rire, du simple sourire aux pleurs de joie intarissables : Grand Blue. On s’intéressera aux 2 premiers tomes de la série, et ce, sans spoiler !
Grand Blue est donc un seinen qui allie comédie, plongée et vie universitaire afin de nous donner un manga qui est un grand cru dans le genre de la comédie. Il est publié depuis avril 2014 dans le magazine mensuel good!Afternoon de la société Kodansha. 16 volumes sont parus à ce jour. Car malgré son cadre qui peut sembler tout sauf adapté, Grand Blue est prenant et surtout attachant ! On s’intègre très facilement à l’univers que nous propose le manga, et c’est une excellente chose, car on s’identifie bien plus aux personnages, qui sont eux aussi, tous très réussis et attachants.
Un humour qui fait mouche 100% du temps
Grand Blue nous raconte l’histoire de Kitahara Iori, qui décide de quitter le milieu familial pour aller faire ses études en mécanique au bord de la mer, dans la petite ville côtière d’Izu. Il est hébergé chez son oncle, gérant d’une boutique de plongée, boutique qui est d’ailleurs l’endroit où se rassemble le club « Peek a Boo », club de plongée où les membres sont bien plus souvent en train de boire qu’en train de plongée…
Après un malentendu avec sa cousine Chisa, Iori décide tout de même de vivre sa vie universitaire de rêve ponctuée par de nombreuses beuveries avec le joyeux club de plongée. C’est un scénario tout ce qu’il y a de plus simpliste. On retrouve un cadre spatial, la ville d’Izu, un groupe de protagonistes, le club « Peek a Boo » (bien qu’on va bien plus se centrer sur Iori et ses amis en 1ère année) et diverses péripéties comme par exemple un quiproquo sur les relations entre tel et tel personnage, un problème lié à leur université ou parfois de la plongée.
Globalement chaque chapitre se déroule ainsi : vie d’Iori et de ses amis > problème liés à l’un d’eux > péripéties avec des moments mémorables > conclusion sur le même niveau d’humour. Pour le coup le manga s’adapte vraiment très bien au format du manga mensuel étant donné que les auteurs ( Kenji Inoue au scénario et Kimitake Yoshioka au dessin) peuvent donc faire des intrigues en 1 chapitres, tandis que dans un format hebdomadaire, ça s’étalerait sur plusieurs chapitres et cela sortirait fatalement le lecteur du récit.
Des dessins plus qu’agréables
Grand Blue n’a pas de dessins révolutionnaires. Grand Blue n’a pas de dessins transcendants. Mais ça fait le nécessaire. Un manga du genre n’a pas besoin d’un dessin magnifique pour être excellent. Grand Blue a donc un style de dessins qui ne sort pas des sentier battus : des personnages bien détaillés, des expressions de visages plus qu’honorables et des décors qui sont eux excellents. Voici un petit aperçu de l’art de Grand Blue, parce que rigoler en buvant du thé Oolong c’est bien, mais se poser pour admirer le paysage c’est quand même très sympathique également :
Globalement, le dessin de Grand Blue me plaît énormément. Ce n’est peut-être pas votre cas, et je peux comprendre, mais pour ma part c’est vraiment un style que j’affectionne tout particulièrement. La déformation des dessins d’anime sur les vêtements de Kouhei, les trames qui sont utilisées sans être omniprésentes, et surtout l’opposition entre les moments à la surface, qu’on imagine très bruyants et qui sont supposés bruyants par la grande présence de bulles (comme avec la dernière planche ci-dessus), et les moments dans l’océan, qu’on imagine bien plus calme. Grand Blue nous immerge tellement qu’on en imaginerait l’ambiance sonore, c’est incroyable…
Un univers intéressant et des personnages attachants
Grand Blue a également un univers qui se contente de faire ce qu’on lui demande : introduire des situations auxquelles nos protagonistes devront faire face, avec humour bien sur, sinon ce n’est pas Grand Blue ! Globalement, on peut noter 2 lieux majeurs : l’université d’Izu et le magasin Grand Blue et ses alentours (océans, entrepôt ou dort Iori…). C’est dans ces deux lieux où se dérouleront la majorité des intrigues du manga, avec quand même de nombreux lieux moins présents comme Okinawa où se déroule le dernier arc des 5 premiers tomes du manga. L’univers de Grand Blue déborde de gaieté, clairement si on me proposait d’aller vivre dans un un manga, je choisirais très probablement Grand Blue afin d’intégrer ce monde où les soucis semblent être bien loin…
Mais ce qui est la plus grande force de Grand Blue, c’est bien évidemment ses personnages, qui sont tous à la fois détaillé. Chaque personnage a ses traits de caractère et surtout son design. Ainsi, Kouhei aura toujours des vêtements d’otaku, Iori sera soit habillé de manière banale, soit il sera en caleçon et Akuza… Bah, vous savez ce qu’on dit. Chaque manga doit avoir sa waifu afin de pouvoir exister…
Grand Blue ne déroge pas à cette règle qui semble être devenue au fil du temps indispensable pour les mangas. On peut également parler des amis de la classe de Kouhei et de Iori qui sont toujours accompagnés d’une ou deux blagues par rapport à la relation entre Chisa et Iori. On arrive à comprendre très facilement chacun des personnages, et c’est une excellente chose car l’humour nous touche encore plus ! Et d’ailleurs, parlons-en de l’humour…
Parce que oui, il faut que je vous parle de l’humour de Grand Blue… Je n’ai jamais autant rigolé en lisant une comédie… Chaque chapitre donne au minimum le sourire, et pas mal d’entre eux sont capables de vous provoquer un fou rire… C’est juste incroyable. Grand Blue est un manga qui distribue de la bonne humeur par palette, et qui le fait grâce à ses gags qui font tous mouche.
Le manga arrive même à introduire quelques gags récurrents, comme le fait que Iori et Kouhei soit souvent en caleçon, ou que les seniors du club soient à poil, ce qui oblige la présence d’une censure sous la forme… d’un cercle noir. Je pourrais aussi vous parler de Aina, et de sa double personnalité qui prend le dessus quand elle se maquille, de Nanaka, qui est obsédée par sa soeur ou d’Azusa, qui est victime d’un gros quiproquo avec Iori…. Vraiment, Grand Blue m’a fait rire, pleurer de joie et sourire !
Notation:
Personnages: 18/20
Scénario: 15/20
Ambiance et Univers: 19/20
Dessins: 16/20
Plaisir de Lecture: 20/20
Total : 88/100 = 17,6/20
Grand Blue est clairement une excellente comédie que je vous recommande chaudement. Tout est maîtrisé dans ce seinen qui sait utiliser à la perfection un humour qui fait toujours mouche. Merci de tout cœur à Meian pour la localisation française !
Petit nouveau du Weekly Shônen Magazine, Blue Lock est un manga au gros potentiel. Laissez-moi vous expliquer pourquoi dans cette 25ème critique du site. Pour ce qui est des images, je remercie Scantrad pour leur traduction du manga très qualitative, le lien de leur site est disponible en cliquant ici.
Manga centré sur le football, Blue Lock est déjà l’un de mes mangas de sport préféré, avec Shokugeki no Soma (qui emprunte beaucoup au genre) mais qui innove énormément. Le manga ne nous place pas dans un cadre lycéen, on ne suit pas des personnages dans un cadre lycéen, et c’est déjà un énorme rafraîchissement en comparaison avec les cadors du genre, puisque Blue Lock arrive à garder le lecteurs attentif grâce à ce procédé.
Un manga de foot rafraîchissant
Les auteurs en ont d’ailleurs conscience puisque le chapitre 1 commence en suggérant ce cadre spatial lycéen, avant de nous dévoiler son ingéniosité. Et honnêtement, le cadre spatial de ce manga est juste admirablement bien mené, tant il apporte de la fraîcheur à un genre qui tournait en rond depuis ses débuts. Cependant, si le cadre spatial du manga est excellent et à la limite du grandiose, le scénario lui, est bien plus basique au point d’en devenir moyen…
Pour ce qui est scénario, le manga reste plus que classique. Durant les 3 tomes qui nous intéressent ici, on suit donc le test d’entrée pour intégrer Blue Lock, la formation de l’équipe Z avec nos 11 protagonistes puis 3 matchs contre 3 des 4 autres équipes qui composent le 5ème bâtiment de l’institut, le plus mauvais (les équipe X, Y et W, l’équipe V est affrontée dans le 4ème). Et clairement, le scénario est le domaine où Blue Lock assure le moins.
C’est classique, ça marche parce que c’est classique, mais ça en devient parfois plat parce que c’est classique. Sur les trois matchs, chacun d’entre eux est pimenté par un facteur, facteurs que je ne divulgacherai pas (déjà parce que les facteurs continuent à travailler), car ça vous gâcherait vraiment la lecture, mais aussi car c’est vraiment la seule chose qui peut vous faire accrocher au scénario de Blue Lock, qui vraiment est décevant en comparaison avec le reste du manga. Voici un petit synopsis : Japon, 2018. Jinpachi Ego est embauché par Anri Teieri, alias Miss « QuotaDeWaifu » pour créer l’institut Blue Lock et recruter 300 lycéens joueurs de football au poste d’avant-centre afin d’au final réussir à créer l’attaquant ultime parmi ces 300 « diamants bruts » (un terme du manga).
Seul problème : les 299 autres joueurs ne pourront jamais effectuer de carrière internationale dans le football. Yoichi Isagi, jeune attaquant de 1ère pour le lycée Ichinan est donc recruté par Blue Lock… Il se retrouve avant-dernier de l’institut et membre de la pire équipe, l’équipe Z.
Un scénario qui est en dessous du reste
Pour faire simple, c’est classique et ça risque de devenir ennuyeux parce que c’est classique. Si le synopsis de base est plus qu’intéressant, au final, une fois la lecture des 3 premiers tomes achevée, on a un scénario basique, mais qui se contente du minimum syndical et c’est plus que dommage, surtout quand le manga nous montre dès le début qu’il en garde sous le pied… Car on nous annonce dès le début qu’il y aura de nombreuses épreuves au sein de Blue Lock, et que le joueur qui en ressortira sera promis à une grande carrière internationale… C’est frustrant de voir le manga nous annoncer ça dès le début pour ensuite nous livrer un contenu bien en deçà…
Surtout que les matchs ont un peu près tous un fonctionnement similaire : début, problème face à l’équipe adverse, surpassement des Z, nouveau problème et rebelote jusqu’à la fin du match. Seul le 3ème match, celui contre l’équipe W, change un peu de schéma en instaurant un événement assez inhabituel mais reste malgré tout pas très loin. Chaque match a son facteur qui change la donne, et si je ne vous les divulgacherai pas (parce que c’est pas cool), fatalement on finit par être moins pris, et si le match contre les W est intéressant, le match contre les Y et celui contre les X peuvent paraître long par moment.
On est loin du chapitre 1 de Boruto niveau forshadowing débile mais quand même… Mais c’est plus que dommage, car comme vous allez le voir par la suite, ce scénario fait une tâche dans ce qui aurait pu être le meilleur commencement de manga de sport que je n’ai jamais lu. Après le scénario reste malgré tout très correct, juste qu’il est à mon sens moins bon que le reste du manga.
Un sans faute niveau dessin et univers
Par contre niveau dessin, je n’ai rien à redire. J’aime beaucoup le jeu de couleurs qu’utilise le dessinateur. On sent une véritable alternance entre les décors, souvent représentés en blanc, et les personnages, qui sont eux bien plus souvent en noir ou en foncé. Sans parler des effets de flammes/éclairs, qui sont assez peu présents mais qui font leur effet quand ils sont utilisés. Et je ne vous ait même pas parlé du dessin en tant que tel… C’est simple, je n’ai jamais ressenti autant d’adrénaline en lisant un manga. C’est dingue, mais en lisant Blue Lock, j’ai de ces poussées d’adrénaline, c’est juste dingue ! Vraiment le dessin est magnifique, fluide et original, et cela met en valeur des personnages réussis.
Car Blue Lock nous introduit 11 protagonistes à la fois, mais il arrive malgré tout à rendre chacun d’entre eux intéressant, c’est un vrai tour de force de réussir à faire ça ! Chacun des 11 membres de l’équipe Z est unique en son genre au niveau de son caractère, mais on a également droit à quelques explications des motivations de certains, et c’est une très bonne chose !
Surtout que Blue Lock intègre à son univers un pouvoir qui fait très shônen : les armes. Alors non, ils ne jouent pas au foot avec des katanas et des haches, mais cela représente la meilleure aptitude de chaque joueur, par exemple pour Kuon il s’agit de son saut, pour Bachira c’est ses dribbles et pour Isagi il s’agit de sa perception du terrain. On va dire que ça rattrape un peu le scénario qui est en deçà du reste…
Côté univers, c’est encore une fois du tout bon. Le fait de ne pas placer le manga dans un cadre scolaire classique est très intéressant et ça donne un aspect novateur à Blue Lock, aspect renforcé par les technologies présentes à Blue Lock. On nous présente surtout 3 endroits majeurs durant ces 3 tomes : le dortoir de l’équipe Z, le self et le terrain où se disputent les matchs.
Les deux premiers sont surtout utilisés afin de faire progresser les liens entre les personnages et pour des moments comiques, et c’est bien le terrain qu’on verra le plus (car les matchs sont longs…). Et honnêtement, j’adore le design de Blue Lock. Cette idée de mettre les décors de Blue Lock en blancs est vraiment excellente et renforce l’aspect neuf et inquiétant de l’institut. C’est un très bon point pour Blue Lock, série qui en compte déjà pas mal !
Notation:
Personnages: 16/20
Scénario: 12/20
Ambiance et Univers: 18/20
Dessins: 19/20
Plaisir de Lecture: 18/20
Total : 83/100 = 16,6/20
Blue Lock est un manga plus que prometteur, c’est un fait. Seul le scénario est pour moi un peu en retrait, ce qui n’empêchera pas le manga d’avoir une grosse popularité lorsqu’un anime sera diffusé et qui sait ? Peut-être une parution en France ?