Bonjour à tous. Le Scantrad. Un sujet… compliqué à évoquer. Je m’y étais risqué en février, avec au final plus de retours négatifs que positifs. Cependant, en vu de l’actualité avec le mouvement #WeLoveManga et tout ce qu’il provoque, j’estime qu’il est nécessaire que je replonge dans ce sujet, même si je risque de ne pas plaire à tout le monde.
Une dernière petite précision avant de commencer : j’ai un avis bien tranché sur la question. Cet avis n’engage QUE MOI. Je suis bien évidemment ouvert à la discussion sur ce point, ou même sur l’article en général. N’hésitez pas à laisser un commentaire sur ce point ou à me mentionner sur Twitter, je vous répondrai avec grand plaisir. Assez tergiversé, passons à l’article en lui-même.
Scantrad, Scanupload… Présentation globale
Avant de réellement s’intéresser au débat soulevé par l’émergence de #WeLoveManga, j’estime qu’il est important de revenir sur la définition d’un scan à proprement parler. Un scan comme on l’entend pour un manga, c’est l’upload d’un chapitre d’un manga sur Internet, chapitre rendu disponible gratuitement et à volonté. Pour ce qui est de la traduction, il s’agit soit d’une traduction faite par des fans, soit directement le tome qui est scanné.
Je pense que c’est évident pour pas mal de gens, mais je le répète. LIRE EN SCAN EST UNE ACTIVITÉ ILLÉGALE. Il s’agit du vol de propriété intellectuelle. Les personnes qui publient les chapitres de cette façon n’en ont pas les droits. Généralement, les teams de scantrad s’occupent de se mettre à jour sur la publication japonaise, afin de ne pas avoir à attendre la version reliée française. Ces teams suppriment généralement les chapitres des mangas parus en France au format tome. Pour prendre l’exemple de Scantrad France, cette team ne laisse que les 3 derniers chapitres des mangas dont au moins un tome est sorti en France. Ainsi sur ce site vous ne trouverez que les chapitre 983, 984 et 985 de One Piece, car le manga est publié. Cependant, vous trouverez l’intégralité des chapitres de Blue Lock, car le manga n’est pas encore publié en France, mais les chapitres seront supprimés dès que le manga sera publié.
J’aimerais revenir sur un autre type de scan, que je préfère appeler le « Scanupload ». Contrairement aux teams de « Scantrad », qui traduisent directement les chapitres sortis au Japon, les « teams » de « Scanupload » mettent en ligne des mangas déjà sortis en France, parfois en intégralité et depuis très longtemps. CE genre de pratique est bien plus problématique que le scantrad. Alors attention, je ne dis pas que le scantrad ne pose pas problème aux éditeurs, et c’est probablement l’une des raisons qui fait qu’on n’a pas vraiment d’alternative légale en France. Mais ce sera le sujet de la dernière partie de cette article. Intéressons nous maintenant au mouvement #WeLoveManga.
#WeLoveManga
#WeLoveManga est un mouvement lancé le 16 juillet 2020 par Manga.io sur Twitter. Le mouvement avait pour but de sensibiliser le public autour de la lecture illégale de manga en ligne. Et…. C’est un peu parti dans tout les sens. Si au départ c’était juste des tweets explicatifs et des photos de collection, j’ai fait les 2 d’ailleurs. Mais ce mouvement a surtout ranimé un certain débat : en quoi les scans nuisent aux éditeurs ?
En soit, c’est surtout le scanupload qui nuit aux éditeurs au court terme. Forcément, certaines personnes ne vont pas s’embêter à acheter un tome à 7 euros l’unité quand tout est disponible sur Internet… De même, j’en ai aussi vu déclarer qu’elle n’ont pas le budget, ou qu’un tome en France est plus cher qu’au Japon… Bon, je ne vais pas revenir sur le « je n’ai pas le budget ». Je ne vous demande pas d’acheter l’intégralité des mangas sortis sur le marché français, personne ne le peut je pense. Simplement soutenez les éditeurs à votre échelle ! Pour vous dire, je tourne environ autour d’un tome par mois au bas mot, je ne suis pas non plus un gros acheteur.
Pour ce qui est du prix des tomes français, il faut savoir que c’est comme ça depuis très longtemps. Un tome était vendu environ 38 francs en 1997, ce qui donne 7,77 euros en convertissant et en prenant en compte l’inflation. Cette différence de prix s’explique surtout par les dépenses que demandent l’adaptation en France et la communication à faire autour du titre, frais qui sont absents au Japon. Pas de traduction à faire et la communication se limite très souvent à mettre le titre dans le même magazine qu’un manga très connu comme One Piece ou Kingdom.
En France il faut déjà traduire le titre en français, ce qui nécessite parfois plusieurs adaptations assez majeures. Il faut aussi communiquer autour de celui-ci afin qu’il soit rentable pour l’éditeur. Sans communication on se retrouve avec des désastres industriels, comme la première édition de Demon Slayer, « Les Rôdeurs de la Nuit », qui atteignait difficilement les 500 ventes par volume. Donc oui, payer 3 euros de plus par rapport au Japon, ce n’est pas la mort non plus ! Cependant le scantrad n’entraîne pas forcément que du négatif…
Nuance de gris
Je pense que je ne vous apprends rien en vous disant que rien n’est noir ou blanc, mais que tout est une nuance de gris. C’est une philosophie de vie claire et nette qui s’applique bien évidemment dans ce cas en particulier. Les scans, en particulier le scantrad, n’amènent pas que du négatif. Et de mêmes, les éditeurs ne sont pas que des victimes innocentes. Ils ont eux aussi leur part de responsabilité dans cette histoire.
Tout d’abord, parlons de la popularité d’une oeuvre. Qu’on le veuille ou non, une traduction en scan altère forcément la popularité d’un manga, très souvent de manière positive. Il existe de nombreux exemples. Blue Lock, traduit par Scantrad France, qui a déjà réussi à se forger une solide base de fans francophones, alors que le titre n’a jamais été abordé publiquement par un éditeur. Demon Slayer, qui a bénéficié du soutien de ses fans francophones pendant près d’un an alors que Panini Manga avait totalement lâché la publication du manga. Et enfin Kingdom, manga qui a longtemps subsisté en France par le biais des scans, avant que Meian n’obtienne les droits pour la série avec une formule qui convenait à la Shueisha. Il est difficile de donner tord aux scans sur ce point.
Une traduction en scan d’un manga non licencié prépare le terrain pour l’éditeur qui s’occupera de la parution française. Ou à l’inverse, cela permet de montrer assez facilement qu’une solide communauté est présente derrière ce titre (les hashtags des chapitres de One Piece en tendance Twitter chaque vendredi).
Le point majeur qui selon moi fait la popularité des scans, c’est bien évidemment le fait de pouvoir suivre la publication japonaise et de pouvoir découvrir des mangas sans prendre le risque de « gaspiller » son budget. Comprenez par-là le fait d’acheter à l’aveugle un tome pour au final être déçu et ne pas continuer la série. L’altération de la popularité dérive de cela. Aujourd’hui, suivre la publication française uniquement est devenu vraiment très long et éprouvant, surtout vu le retard par rapport au Japon, qui est de 6 mois environ dans le cas le plus idéal. Les scans viennent ainsi combler ce retard. C’est à ce jour la seule solution optimale pour ce cas, mais on y reviendra après.
L’autre point, celui de découvrir des mangas « sans risque de gaspillage » est intrinsèquement lié à la condition gratuite des scans. Pour le coup, ce point peut être autant lié au scanupload, en lisant des mangas licenciés gratuitement, qu’au scantrad, en lisant gratuitement des mangas non licenciés. Pour le premier, la pratique est bien évidemment illégale, acheter les tomes reste et restera le seul moyen de soutenir les auteurs. Mais plutôt que d’accuser les teams de scans de tout les maux du monde, pourquoi ne pas chercher une solution, un équivalent légal ? Car si le scanupload est dans son esprit, totalement illégal, on peut tenter d’imaginer des solutions pour « légaliser » le scantrad.
Quelles sont les solutions possibles ?
Tout d’abord, faisons un petit bilan des offres numériques proposées par les éditeurs.
Les volumes en numériques : « solution » la plus répandue aujourd’hui, il s’agit simplement de rendre disponible les volumes en version numérique. Cette solution répond certes au problèmes de place qui peut être causé à long terme, mais elle ne répond en rien aux problèmes majeurs qui ont causés « l’ascension » du scan : la gratuité de ce dernier et le faible écart avec la publication japonaise. Il s’agit donc en l’état plus d’une offre pour tenter de « contrer » le scanupload. En plus de ça, la différence avec le format physique n’est que de 2 euros environ, donc à ce prix-là autant privilégier un tome pour une lecture bien plus agréable.
La traduction direct des chapitres : c’est la solution qui ressemble le plus au marché du scan d’aujourd’hui. Les éditeurs traduisent en version numérique les derniers chapitres des mangas de leur catalogue, et ils le proposent à l’achat, pour des prix allant de 50 centimes à 1 euro. Cependant cette offre a plusieurs problèmes. Le plus direct étant le prix. Pour un chapitre ça peut paraître peu, mais un lecteur qui suit une dizaine de séries par semaine, ça peut monter très vite. Cette offre est en plus de ça très peu utilisée en France, et donc il y a très peu de communication autour de cela.
Un format à la Netflix : il s’agit d’une offre similaire à ce que propose Mangas.io, qui est à l’origine du #WeLoveManga pour rappel. Payer une somme aux alentours de 7-8 euros par mois pour avoir accès à un catalogue avec des mangas disponibles dans leur intégralité. Il s’agit sans doute du format avec le plus d’avenir, mais le problème de Mangas.io réside actuellement dans son catalogue. Il est vraiment restreint, et si il va sûrement évoluer à l’avenir, l’idée d’avoir une plateforme légale va demander de négocier avec les éditeurs afin de récupérer les droits. Je vois plus cette offre comme une pseudo solution, mais sur le long terme, voire le très long terme. Elle sera sûrement très convaincante un jour, avec un catalogue bien fourni, mais en l’état, ce n’est absolument pas le cas.
Les solutions sont donc à l’heure actuelle très limitée. En enlevant la 3ème option, on peut même constater que les éditeurs ne font absolument rien pour faire évoluer les choses, et se contentent juste d’attaquer les teams de traduction en espérant sûrement qu’ils arrêtent d’eux-mêmes. Sauf qu’une solution légale, qui semble quasiment parfaite, existe déjà.
MangaPLUS est la réponse de la Shueisha au marché du scanupload et du scantrad. Proposer une plateforme 100% gratuite, avec les 3 premiers et les 3 derniers chapitres de leurs mangas. Si cette solution paraît idéale, elle a cependant un gros défaut pour nous. MangaPLUS ne propose des traduction qu’en anglais et en espagnol. Une traduction française arrivera peut-être un jour, mais force est de constater que ça posera plus de problèmes. Et ce à cause d’un seul point. Si pour le marché anglais et espagnol la Shueisha dispose d’un partenaire publiant chacun de leurs manga, pour la France, leur catalogue est distillé entre chaque maison d’édition. Pour prendre le catalogue actuel du Jump, si la Shueisha veut faire une version française de MangaPLUS, cela demande d’aller négocier chez :
Glénat pour One Piece et Dr.STONE
Ki-oon pour My Hero Academia, Jujutsu Kaisen et Act-Age
Kazé pour Haikyû!!, We Never Learn, Black Clover et Chainsaw-Man
Et je n’inclus même pas les potentielles nouveautés déjà acquises par un éditeur, et surtout les anciens titres qui sortent sur MangaPLUS comme Dragon Ball, Naruto, Blue Exorcist ou encore Reborn. Bref, c’est possible, mais actuellement on ne peut que fantasmer sur ça et revenir à notre triste réalité où le bilan est clair et net :
Les éditeurs ne font rien pour aller dans le sens des fans qui demandent à suivre la parution japonaise
Ou plus simplement :
L’offre numérique en France est bien trop limitée
Les habitudes de consommation ont énormément évoluées depuis l’arrivée des mangas en France au début des années 90. La culture du « tout-gratuit » s’est énormément développée. On peut prendre en exemple le marché de la musique, avec Spotify ou Deezer. Rester sur une offre proposant uniquement des versions physiques, certes très qualitatives, mais ayant un certain retard sur la parution japonaise, ralentit plus qu’autre chose l’évolution du manga en France.
Et j’espère que le mouvement #WeLoveManga fera bouger ça. Viser les personnes réellement coupables, à savoir les sites de scanupload frauduleux qui se font de l’argent avec les pubs de leurs sites, comme JapScan, et arrêter d’attaquer uniquement les teams de scantrad. Elles ont certes leur part de responsabilité dans cette histoire, en utilisant notamment des œuvres qui ne leurs appartiennent pas. Mais j’espère que les éditeurs vont aussi relativiser et qu’ils remarqueront que ce marché potentiel existe. Et peut-être qu’on pourra enfin lire les derniers chapitres de nos mangas favoris en toute légalité.
Bonjour à tous et bienvenue dans une Analytique assez courte que je n’avais pas prévu de faire, mais au vu des dernières rumeurs (fin d’Haikyû!!) et des derniers événements (fins de TPN et de Demon Slayer), je ne pouvais pas rester dans mon coin, surtout quand il s’agit d’un magazine cher à mes yeux. Bien, parlons de si oui ou non, le Jump est en déclin.
2020, une année de transition ?
Bien, je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter le Weekly Shônen Jump, j’ai réalisé un article dessus il y a quelques mois, il a même eu une refonte récemment. Aujourd’hui, on va s’intéresser à l’état de ce magazine en 2020. Je vous invite également à aller lire mon article bilan du 1er semestre du Jump. Aujourd’hui, on va uniquement s’intéresser à l’état du Jump en 2020, et pourquoi je le trouve plus qu’alarmant.
Le Jump en 2020 est dans une situation assez… Particulière. Globalement, on sent que le vent commence à tourner, et qu’une ère touche à sa fin. Pour appuyer ces propos, je vous propose de jeter un oeil aux mangas qui ont pris fin depuis le début de l’année 2020 :
Beast Children dans le Jump #1
Tokyo Shinobi Squad dans le Jump #2
Samurai 8 dans le Jump #17
ZIPMAN!! dans le Jump #19
Demon Slayer dans le Jump #24
Yuna de la Pension Yuragi dans le Jump #27
The Promised Neverland dans le Jump #28
Guardian of the Witch dans le Jump #29
8 mangas qui ont pris fin en moins de 30 numéros, soit quasiment un manga tout les 3 numéros. Même en enlevant Beast Children et Tokyo Shinobi Squad, dont l’avenir était déjà scellé, on arrive à une moyenne d’une fin tout les 5 numéros. C’est énorme ! Le pire, c’est que parmi ces 8 mangas, 3 sont des piliers du Jump, qui ont connus une très belle vie :
Yuna de la Pension Yuragi : premier ecchi à s’imposer dans le magazine depuis longtemps. 3,6 millions de copies imprimées en 19 volumes, un très joli score pour un manga du genre
The Promised Neverland : OVNI du magazine qui aura énormément fait parler de lui tout au long de sa vie. 21 millions de copies imprimées en 19 volumes également.
Demon Slayer : nekketsu qui aura réussi à égaler One Piece. 80 millions en 21 volumes et ça va continuer de monter.
Jusque-là encore, rien d’alarmant. Certes le Jump perd le seul manga capable d’égaler One Piece, mais bon. Le magazine a su rebondir après la fin quasi-simultanée de Yu Yu Hakusho, Dragon Ball et Slam Dunk. Cependant, là où je trouve que le Jump agit d’une manière assez étrange, c’est dans le traitement vis-à-vis de ses nouveautés et justement on va parler de ces fameuses nouveautés.
2020, ou comment rire avec la Shueisha
Encore, que des mangas marquants du Jump partent, pourquoi pas. Leur départ quasi-simultané est un concours de circonstances, et c’est déjà arrivé plusieurs fois par le passé. Par contre, qu’une grosse partie des nouveautés soient des comédies, genre qui n’est pas voué à se vendre énormément, là je bloque. Pour faire simple, voici la liste des nouveautés lancées depuis début 2020 :
ZIPMAN!!
Agravity Boys
Undead Unluck
MASHLE
Guardian of the Witch
Moriking
Bone Collection
Time Paradox Ghostwriter
Ayakashi Triangle
God of Destruction Magu-chan
Hard-Boiled Cop and Dolphin
Me & Roboko
Première chose qu’il est intéressante de remarquer : le nombre de nouveautés lancées. Depuis le N°1 de 2020, 12 nouveautés ont fait leurs débuts dans le magazine, alors que généralement on tourne autour d’une quinzaine de nouveautés par an. Et avec Burn the Witch, prochain manga de Tite Kubo, qui devrait arriver cet été avec d’autres nouveaux, on tournerai déjà autour de 15. Alors oui, ça n’indique rien, mais on a l’impression que la Shueisha balance les mangas qui lui passent sous la main sans idée précise.
Généralement, un manga arrive pour remplir un « rôle » dans le magazine. C’est pour ça qu’on a toujours un manga de shogi ou un manga de go tout les 2-3 ans, car la Shueisha espère reproduire un succès à la Hikaru no Go (on a par exemple eu Momiji no Kisetsu ou Double Taisei dans ces genres là). On a parfois aussi une romcom, un ecchi ou un manga plus marginal qui se rapproche de ça (Cross Account, Alice to Taiyo ou Ayakashi Triangle justement). Sauf que là, c’est du grand n’importe quoi.
Sur ces 12 nouveautés, 5 sont des comédies pures et dures (Agravity Boys, Moriking, God of Destruction, Hard-Boiled Cop et Me & Roboko). On peut y ajouter MASHLE et Undead Unluck qui sont un peu des shônen façon Gintama mi-action mi-comédie. Je pourrais aussi inclure Ayakashi Triangle, qui de par son statut d’ecchi va forcément inclure de la comédie, mais je m’en passerais.
On est donc à 5 comédies pures lancées depuis début 2020. Si on ajoute Mitama Security et Yozakura, commencés fin 2019, on arrive à 7 comédies lancées en environ 8 mois. Et on arrive dans le point que je ne comprend pas.
Pourquoi, dans une période où les « blockbusters » du Jump partent un à un, lancer quasiment que des comédies qui n’ont pas vocation à se vendre énormément ?
Je pense qu’on peut apporter un seul élément de réponse : la Shueisha essaye de trouver un nouveau gag manga. Habituellement, il y a toujours un gag manga en fin de magazine. Sauf que là la place est vacante depuis quasiment 1 an et demi et la fin de Shinsuki Renaissance David-kun et le transfert de Jimoto Ga Japan. Donc on peut penser que la Shueisha essaye de trouver en urgence un nouveau manga de ce style. Sauf qu’à ma connaissance, la maison d’édition n’est pas obligée de lancer que des comédies pour au final en garder une seul.
J’ai également vu certaines personnes dire que la Shueisha fait ça afin de « remonter le moral des enfants japonais suite au COVID ». D’un côté, c’est possible que ce soit vrai par rapport aux dernière nouveautés, avec 3 comédies sur 4. De l’autre, ce mouvement a commencé fin 2019, et puis ça a l’air assez irréalisable également.
D’un autre côté, il faut aussi remarquer que de moins en moins de nekketsu s’imposent dans le Jump. Le dernier vrai nekketsu à s’être imposé est Jujutsu Kaisen, qui a déjà plus de 2 ans. Depuis, seul Chainsaw-Man a réussi à se faire une place, et bien qu’ils reprenne certains codes du nekketsu… Il n’en est pas réellement un.
On est donc sur un magazine qui n’arrive plus à trouver de nekketsu marquant depuis maintenant 2 ans. C’est cocasse quand on sait que c’est sensé être le genre phare du Jump. Ne0lation, Gokutei Higuma, Tokyo Shinobi Squad, Guardian of the Witch… Tant de nekketsu qui n’auront pas réussis à convaincre. On pensera également à Samurai 8, qui rentrera dans l’histoire comme l’un des plus gros flops de l’histoire du magazine, comme quoi même un grand nom comme Kishimoto peut se foirer…
Avant de vous quitter, j’aimerais aborder un dernier point.
Des titres vieilissants
Alors oui, le Jump galère à trouver de nouvelles pépites, mais après tout il a déjà des titres qui vont le soutenir non ?
Et bien… Oui et non. Globalement, les mangas du Jump sortis avant 2018 ont tous atteint leur potentiel maximal. On va donc de One Piece à Dr.STONE. My Hero Academia commence à perdre du terrain, Haikyû!! retourne petit à petit à son niveau d’antan, Black Clover dégringole et We Never Learn aussi.
On se retrouve donc avec Act-Age, Jujutsu Kaisen et Chainsaw-Man. Jujutsu Kaisen est déjà à 150k en 1ère semaine, ce qui est une excellente performance pour un manga sans anime, meilleure que ce que pouvait faire Demon Slayer par exemple.
Chainsaw-Man s’approche lui des 100k en 1ère semaine (environ 95k avec son dernier volume), il est donc sur une courbe de croissance plus rapide que celle de Jujutsu Kaisen. Il faudra voir comment il se comportera à l’avenir, même si il semble être promis à un excellent avenir.
Enfin, Act-Age commence à un peu ralentir au niveau de sa croissance, en approchant des 90k en 1ère semaine. Il faudra voir avec son 12ème volume comment ça évolue. Le titre se vend très bien pour son contenu, manga sur le cinéma, et il n’a pas vocation à se vendre autant que ses 2 collègues.
Donc oui, 3 mangas qui tournent autour des 100k en 1ère semaine et qui sont encore en progression, c’est pas mal non ? Oui, au cas par cas c’est pas mal du tout, c’est même très bon. Le problème c’est que dans l’ensemble, ces 3 mangas portent seul le futur du Jump à l’heure actuelle. Et ça, ça va forcément poser problème à l’avenir.
Donc oui, je considère que le Jump est dans une position plus que délicate. Des mangas historiques qui prennent fin un à un, des nouveautés qui peinent à convaincre et qui ont l’air d’être balancés sans plan fixe et donc des jeunes pousses qui sont de plus en plus rares… L’avenir s’annonce bien sombre.
Mais on aura l’occasion de reparler de ce sujet un jour. Merci d’avoir lu cet article, bon samedi soir à vous tous !
Bonjour à tous et bienvenue dans une Analytique que je juge nécessaire. Quasiment depuis le début du blog, j’évoque souvent dans des Analytiques les ventes de manga au Japon. J’ai réalisé :
2 Analytiques sur Demon Slayer (la N°1 et la N°15)
3 Analytiques sur le Top Oricon (la N°5 pour l’Oricon de 2019, la N°9 sur l’Oricon de 2010 à 2019 et la N°19 sur l’Oricon du 1er semestre 2020)
1 Analytique sur le Jump en 2020 où je parle de l’Oricon également (la N°20)
Cependant, il se peut que vous soyez un peu largué dès que j’évoque les ventes. C’est pourquoi je réalise cet article, afin de vous expliquer comment fonctionnent les ventes de manga au Japon !
Le Shoseki
Commençons par nous intéresser au Shoseki. Ce site ne possédant pas de logo, l’illustration va être un peu plus barbare que ce qui arrivera derrière, et je m’en excuse.
Globalement, on pourrait résumer le Shoseki comme étant un institut qui publie sur son site internet l’évolution des ventes de manga au Japon, avec les 500 tomes les plus vendus de la journée. Shoseki réalise également des classements hebdomadaires, en assemblant les données des 7 jours passés.
Ce classement est très utile car il permet de se rendre compte de l’état du marché dans une bien plus grande ampleur que l’Oricon (surtout en cette période où Demon Slayer monopolise l’intégralité des premières places…). Ainsi, on a pu observer par exemple que Dr. STONE avait eu un beau boost en ce début d’année, justement grâce au Shoseki, ou que depuis quelques temps, les tomes d’Act-Age sont présents dans le top 500.
Cependant le Shoseki n’est pas exempt de défauts…. En voici quelques-uns, qui sont les plus importants selon moi :
L’absence de chiffres de ventes précis, uniquement des estimations
Les estimations seulement pour les classements hebdomadaires
Pas d’estimations pour chaque place, mais par « palier » (61 000 ventes pour le 30ème)
Pas d’images et uniquement en japonais, ce qui ralentit la compréhension du classement.
Donc, à quoi sert le Shoseki ?
Le Shoseki sert avant tout à se rendre compte de comment évolue le marché japonais du manga dans un intervalle très très grand. 500 tomes ce n’est pas rien. En soit le Shoseki est plus utilisé en complément du 2ème classement qui communique les ventes, dont on va traiter juste après. Vous pouvez malgré tout retrouver le site du Shoseki en cliquant ici. Toutes leurs données sont accessibles gratuitement.
L’Oricon
Il s’agit du classement de ventes le plus utilisé. Depuis l’année 2008, l’institut Oricon dévoile de nombreux chiffres sur les ventes de manga, que ce soit de manière hebdomadaire ou annuelle. Leur classement apparaît généralement vers le milieu de semaine (mercredi ou jeudi), mais il y a déjà un hic : pour accéder à énormément de données, il faut souscrire à un abonnement Oricon.
Sans ça, vous n’aurez accès qu’au top 30 des volumes les plus vendus de la semaine, et au top 20 des licences ayant vendues le plus d’exemplaires. Passer du top 500 de Shoseki à l’Oricon, ça fait mal…
Alors qu’est-ce qui justifie ce peu de données par rapport au Shoseki ? Déjà, on a le nombre précis d’exemplaires vendus, ce n’est plus une estimation. Ensuite, Oricon spécifie pour les volumes si ils sont mieux classés ou moins bien classés que la semaine précédente. Cette indication peut permettre de mesurer l’ampleur d’un boost, avec pas mal de tomes d’un même manga ayant une progression.
Il est possible d’accéder par des sources autres qu’Oricon au top 50 des volumes comme le forum Arlong Park. Ces sources sont très sûres, et à l’heure où Oricon réduit de plus en plus les données visibles gratuitement, c’est une grande aide.
Malgré tout, l’Oricon reste très utile. Il permet de se rendre compte d’à quel point les séries les plus populaires marchent au Japon, si bien qu’il sera souvent utilisé pour s’intéresser principalement aux séries du Jump, comme ce que font le Twitter non officiel du Jump et Otakulte.
Voilà globalement comment je pourrais résumer les points négatifs de l’Oricon :
Parution uniquement hebdomadaire
De moins en moins de données
Énormément de données sur chaque tome, mais certaines qui servent peu (le prix)
J’imagine que certains seront malgré tout assez sceptiques en lisant cet article, et qu’il se demanderont à quoi ça sert… Laissez-moi vous apporter ma réponse dans la 3ème et dernière partie de cette Analytique.
Pourquoi suivre les ventes de manga au Japon ?
Si vous ne connaissez pas le fonctionnement du Weekly Shônen Jump, vous ne comprendrez pas pourquoi j’ai mis la couverture du tome 1 de MASHLE ici.
C’est simple : suivre les ventes de manga permet de se rendre compte de la popularité de tel ou tel manga au Pays du Soleil Levant. Et c’est même utilisé par certains éditeurs japonais, la plupart même, afin de décider si les titres qu’ils lancent dans leurs magazines de prépublication survivront. On a souvent en tête la Shueisha avec le Weekly Shônen Jump et les nouveautés qui doivent convaincre le plus vite possible sous peine d’être évincées. Et par « convaincre le plus vite possible », j’entends conquérir un lectorat via les sondages de popularités et surtout les ventes.
Cependant, ce n’est pas propre au Jump. On peut prendre l’exemple de Kodansha, avec Shinigami DaiKoro Game, qui va être stoppé dans le prochain Shonen Magazine. C’est donc global à l’intégralité du marché japonais, ce qui prouve à quel point les ventes sont importantes pour nos mangas.
Je vous remercie d’avoir lu cet article. Je vous donne rendez-vous en début de semaine pour le prochain article, qui sera normalement un test !
Bonjour à tous et bienvenue dans une nouvelle Analytique. Au programme d’aujourd’hui, l’analyse du Top Oricon du 1er semestre 2020.
Pour ceux qui étaient déjà là à l’époque, je vais reprendre ma mise en page de l’Analytique N°5 sur le Top Oricon 2019, qui a été dépoussiérée pour l’occasion ! Bien, sur ce commençons !
Avant d’analyser les données, je vais vous les livrer sous forme de tableau.
Classement
Manga
Volumes parus
Ventes
1
Demon Slayer
3
45 297 633
2
One Piece
2
4 885 538
3
The Quintessential Quintuplets
2 (+6)
4 240 192
4
Kingdom
2
3 512 571
5
My Hero Academia
2
3 339 656
6
The Promised Neverland
2
3 102 313
7
Haikyû!!
3
2 996 317
8
L’Attaque des Titans
2
2 212 135
9
Jibaku Shonen Hanako-kun
1
2 138 410
10
Spy x Family
2
1 796 759
Analyse :
10ème place :
Spy x Family
1 796 759 copies vendues pour 2 volumes parus. Nouveauté, donc non classé au 1er semestre 2019.
LA grosse surprise de ce premier semestre, c’est bien évidemment Spy x Family, qui s’invite sur le top 10 semestriel alors qu’il n’a même pas un an d’existence. Quasiment 1,8 millions d’exemplaires vendus, qui lui permettent d’assurer sa 10ème place sur le top 10 semestriel et de confirmer son statut de futur gros blockbuster.
Son tome 3 est à la 29ème place avec 674 384 copies vendues en 5 mois. Ses 2 premiers sont eux à la 47ème (tome 2) et 48ème place (tome 1) avec respectivement 406 928 et 399 891 copies vendues. Son 4ème tome est absent du top 50 semestriel à cause de sa date de sortie, une semaine avant la fin du semestre.
Spy x Family s’impose déjà comme un titre qui va marquer l’avenir du Top Oricon, en devenant peut-être l’héritier de Demon Slayer. J’ai réalisé une critique dédiée aux 2 premiers tomes au passage. L’anime et la sortie française ne devraient d’ailleurs plus trop tarder !
9ème place :
Jibaku Shonen Hanako-kun
2 138 410copies vendues pour 1 volume paru. Absent du classement du 1er semestre 2019.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément, mais un manga arrive à atteindre le top 10 semestriel grâce au joli boost de son anime. Après Moi quand je me réincarne en Slime en 2018 et Kaguya-Sama : Love is War en 2019, c’est Jibaku Shonen Hanako-kun qui occupe cette place d’outsider aidé par son anime.
Avec quasiment 2,14 millions de copies vendues, le manga a été énormément aidé par ses ventes d’anciens volumes, étant donné que son 12ème, l’unique paru ce semestre, ne figure même pas dans le top 50.
Cependant, si il occupe la place de belle surprise à la fin de ce semestre, ses chances de finir dans le top 10 annuel sont très faibles, étant donné qu’il n’a plus qu’un seul tome à dégainer d’ici la fin de l’année… Après, on est pas à l’abri d’un boost similaire à Demon Slayer, dans une moindre mesure bien sûr, pour Jibaku Shonen Hanako-kun.
8ème place :
L’Attaque des Titans
2 212 135copies vendues pour 2 volumes parus. – 601 909 ventes et 2 places de perdues par rapport au 1er semestre 2019.
Son déclin semble maintenant inévitable… De semaine en semaine, de mois en mois et d’année en année, L’Attaque des Titans s’éloigne de plus en plus de ses standards d’antan. La période où il était au coude à coude avec One Piece avec 157 000 copies d’écart sur le classement annuel de 2014 est bel et bien révolue.
L’Attaque des Titans s’effondre encore une fois avec des ventes très moyennes, voire catastrophiques sur ce premier semestre.
Son tome 31 est ainsi 30ème du top 50 avec 638 683 copies vendues et son tome 30 est 23ème avec 911 246 copies vendues. Je ne pense pas me tromper si je vous dis qu’il s’agit de la 1ère fois où aucun tome de L’Attaque des Titans n’est au-dessus du 1 million de copies écoulés, que ce soit un top annuel ou semestriel.
Avec uniquement un tome prévu d’ici la fin de l’année, la situation du manga d’Hajime Isayama est plus que critique. La 4ème saison de son anime n’arrivera qu’en octobre et je ne vois pas le film récapitulatif de ses 3 premières saisons provoquer ne serait-ce qu’une stabilisation de ses ventes.
Pour la première fois de son histoire, L’Attaque des Titans risque de ne pas figurer dans le top 10 annuel, surtout avec les nombreux prétendants au top 10 qui arrivent derrière, et que le classement dans le haut du tableau est quasiment figé…. Il faudra voir ce qui arrivera, mais je suis très sceptique concernant l’avenir de ce monument dans le top Oricon…
7ème place :
Haikyû!!
2 996 317copies vendues pour 3 volumes parus. + 544 684 ventes et 1 place de gagnée par rapport au 1er semestre 2019.
Haikyû!! aura décidément été un titre à la vie palpitante. Dernier titre du Jump de la génération 2010-2012 à être encore debout, il aura connu des hauts et des bas. Si depuis plusieurs années un déclin naturel s’amorçait, déclin qui aura accéléré en 2019, le premier semestre 2020 marque la renaissance du phénix corbeau.
La saison 4 de son anime aura décidément bien aidé le manga de sport de cette génération. Si son tome 43 est absent du top 50, dû à sa faible durée de vente sur le 1er semestre (5 jours), les tomes 41 et 42 sont présents. Le 41 est ainsi à la 36ème place, avec 552 987 copies vendues, et le 42 est à la 43ème place, avec 460 138 copies vendues.
Reste à voir comment ses ventes évolueront au second semestre. En l’état, si la 2nde partie de sa saison 4 arrive cette année et si les ventes de ses anciens volumes continuent d’être excellentes, Haikyû!! est un sérieux concurrent pour le top 5 annuel, surtout qu’au moins une place va se libérer…
6ème place :
The Promised Neverland
3 102 313copies vendues pour 2 volumes parus. –1 077 726 ventes et 4 places de perdues par rapport au 1er semestre 2019.
Retour à la dure réalité avec la 6ème place de The Promised Neverland, qui connaît la plus grosse chute du top 10, loin devant L’Attaque des Titans. C’est simple, il a perdu plus d’un million de copies et dégringole de 4 places en passant de la 2ème à la 6ème.
Son tome 18 est 37ème avec 548 746 copies vendues. Son tome 17 est quand à lui 27ème avec 676 906 copies vendues. The Promised Neverland s’éloigne déjà du niveau de vente que son anime l’avait aidé à atteindre, à peine un an après. C’est mauvais signe, très mauvais signe…
Résultat, je ne vois pas The Promised Neverland sur le top 5 annuel. Pour moi, il sera au mieux à la 6ème place, mais plus par défaut qu’autre chose. Haikyû!! va lui passer devant, mais un titre du top 5 va logiquement descendre. Et derrière, L’Attaque des Titans et les mangas derrière lui ne peuvent plus remonter.
Il est difficile de trouver une raison à la chute de The Promised Neverland, dans le sens où c’est des causes qui s’appliqueraient à tout les mangas (Demon Slayer, COVID…). Je pense simplement que le public japonais est (déjà) lassé de ce manga, qui aura connu une vie très rapide : ascension en 1 an, apogée pendant 1 an, et déclin pendant au moins 1 an. Au moins 1 an, car il semble être décidé à continuer, encore et toujours…
Triste destin pour celui qui semblait promis à devenir leader de la génération actuelle. C’est une terre promise qu’il n’atteindra jamais finalement….
5ème place :
My Hero Academia
3 339 656copies vendues pour 2 volumes parus. +191 311 ventes et 1 place de perdue par rapport au 1er semestre 2019.
My Hero Academia vient de vivre le meilleur 1er semestre de son histoire. Grandement aidé par le boost de sa saison 4 et par son 2ème film d’animation, le manga de Kohei Horikoshi gagne quasiment 200k par rapport au 1er semestre 2019, mais perd une place, preuve de l’incroyable 1er semestre que l’on vit.
Ses 2 tomes du semestre sont dans le top 35 sur 50. Son 26ème opus est justement 35ème, avec 554 632 copies vendues. Son tome 25 est à la 28ème place, avec 674 993 copies vendues. Les ventes de ses nouveaux volumes continuent de baisser… My Hero Academia a beaucoup de mal à maintenir son lectorat, et si jusque là les chutes se faisaient en dehors de la diffusion de l’anime, là on était en plein dedans !
Ces pertes sont plus frustrantes qu’autre chose, car sans ça, My Hero Academia aurait très probablement passé le million de copies sur les volumes récents, ou alors il s’en approcherait ! En l’état, le manga stagne autour des 600k par volume, et semble avoir trouvé son plafond de verre. Il reste donc à voir si My Hero Academia arrivera à se maintenir à ce niveau, où si il perdra du terrain…
Je ne me fais pas de soucis pour My Hero Academia pour le 2nd semestre. Sa place dans le top 10 annuel est acquise, mais il va être plus compliqué de rester dans le top 5, surtout avec un Haikyû!! reboosté qui arrive derrière.
Cependant, avec la crise sanitaire, sa saison 5 peut être décalée, peut-être au printemps 2021. Si ça arrive, cela veut dire que le manga devrait survivre quasiment 1 an sans mise en avant majeure, et il n’y arrive globalement pas du tout, comme en atteste sa performance de 2019…
4ème place :
Kingdom
3 512 571copies vendues pour 2 volumes parus. –531 768 ventes et 1 place de perdue par rapport au 1er semestre 2019.
Kingdom tient le coup et se maintient dans le haut du tableau en ce début d’année 2020, bien qu’il perde la 3ème place qu il occupait à la fin du 1er semestre 2019 et à la fin de 2019. Il perd tout de même 531k, pertes majoritairement dû aux très mauvaises ventes de son tome 56.
Son tome 56 est justement 25ème avec 811 819 copies vendues, là où le 57ème est 26ème avec 754 869 copies vendues. La place du tome 56 est uniquement due à sa date de parution, novembre 2019, soit au tout début du semestre.
Mais le 1er semestre 2020 a été marqué par le retour de l’anime de Kingdom pour une 3ème saison qui pour l’instant booste très bien le manga. Son boost est tel qu’il est assuré de finir sur le podium en fin d’année.
Il risque même de chourer la 2ème place à One Piece et de devenir le 2ème manga à être classé devant One Piece sur un classement annuel, après Demon Slayer. Les étoiles semblent être alignés pour que Kingdom réussisse cet exploit : une année à 3 volumes pour One Piece, d’excellente ventes d’anciens volumes pour Kingdom, la suite de sa saison 3 reportée, ce qui assure un boost plus long…
Le duel de la fin d’année sera peut-être celui qui opposera Kingdom à One Piece pour la 2nde place annuelle !
3ème place :
The Quintessential Quintuplets
4 240 192copies vendues pour 2 volumes parus et 6 volumes bonus. +1 300 179 ventes et 2 places de gagnées par rapport au 1er semestre 2019.
The Quintessential Quintuplets s’invite sur le podium, mais il y a un petit problème… En effet, les volumes bonus ont été comptabilisés. Par volumes bonus, j’entends les 3 derniers characters books sortis lors du premier semestre, et les 3 premiers volumes de l’édition full color.
Après, il ne faut pas baser le mérite de The QuintessentialQuintuplets uniquement sur son nombre de volumes ahurissants pour un premier semestre, le manga de Negi Haruba a connu une fin de vie en apothéose, en vivant le meilleur semestre de son histoire.
Si son tome 14 est absent du top 50 car il a bénéficié d’une édition limitée, qui a divisée ses ventes, son tome 13 est 31ème, avec 637 657 copies vendues. Son tome 12, sorti à la toute fin de l’année 2019 Oricon, est aussi dans le top 50, à la 44ème place, avec 457 639 ventes.
D’ailleurs, si on enlève les ventes des volumes bonus, The Quintessential Quintuplets s’est écoulé à environ 3 380 000 copies, ce qui n’aurait pas changé grand-chose, il aurait été 4ème.
Ce système de classement assez étrange pose de nombreuses questions : pourquoi The Quintessential Quintuplets précisément ? Pour comparer, le fanbook de Demon Slayer est dans le top 50, comme tout les tomes, or il n’est pas comptabilisé… Enfin, on ne saura jamais, et il faut retenir que c’est la licence The Quintessential Quintuplets et non le manga original qui a vendu un peu moins de 4250k sur le premier semestre 2020…
Pour ce qui est de la fin de l’année, The Quintessential Quintuplets figurera dans le top 10, c’est une évidence. Le « favoritisme » de la part d’Oricon lui assure au moins une 10ème place, là où sans ça il aura probablement fini aux portes du top 10.
Aucun nouveau volume ne sortira d’ici novembre, hormis les Full Color qui n’ont pas vocation à se vendre énormément (ils représentent moins de 100k des ventes sur le 1er semestre). La rediffusion de la saison 1 à l’automne peut changer quelques petites choses, mais The Quintessential Quintuplets sera en-dessous des 5 millions pour le top annuel.
Il sera pour moi au mieux 8ème, mais viser au-dessus va être très très compliqué, voire impossible. On retiendra qu’il se sera fini en apothéose côté ventes, contrairement aux autres succès de ces dernières années chez Kodansha : L’Attaque des Titans, qui chute de plus en plus, et Seven Deadly Sins, absent du top 10 depuis plusieurs années…
2ème place :
One Piece
4 885 538copies vendues pour 2 volumes parus. –129 787 ventes et 1 place de perdue par rapport au 1er semestre 2019.
J’en parlais dans mon article sur le 1er semestre 2020 du Jump, mais OnePiece a vécu un début d’année très contrasté. Ses ventes continuent de s’éroder petit à petit. Ainsi, le tome 95 est le premier tome depuis 2011 à ne pas passer le million de ventes en 1 semaine, et le 96 a ralenti le rythme à partir de sa 2ème semaine.
Ces tomes sont 20ème (Tome 95) avec 1 955 897 copies vendues et 21ème (tome 96), avec 1 688 363 copies vendues.
Non seulement il s’agit du plus mauvais classement global des tomes de OnePiece, classement plus dû à l’omniprésence d’un certain manga, mais il s’agit aussi du premier semestre où aucun tome de One Piece passe les 2 millions de copies vendues !
Cependant, One Piece a connu un arrivage massif de lecteurs, la Shueisha ayant mis à disposition sur l’application Shonen Jump + les 61 premiers tomes du manga pendant la crise sanitaire. Ainsi, un lectorat plus jeune a pu découvrir le manga et se mettre à jour.
Mais le 2ème semestre 2020 risque de faire très mal au manga d’Oda. Son rythme de parution a ralenti, ce qui assure qu’un seul volume supplémentaire sortira en 2020 (le tome 97, qui devait sortir en août, n’est pas listé). One Piece risque de perdre la 2nde place au profit de Kingdom, qui arrive derrière à toute vitesse. Il faudra voir comment ça évoluera, mais leur classement risque d’être très serré.
De même, je ne vois pas One Piece passer les 10 millions de ventes cette année, 2020 deviendrait alors la 2ème année après 2018 où One Piece réalise une aussi mauvaise performance. Pour moi, il terminera aux alentours des 8,5 ou de 9 millions. Affaire à suivre !
1ère place :
DEMON SLAYER : KIMETSU NO YAIBA
45 297 633 copies vendues pour 3 volumes parus. + 43 720 338 ventes et probablement 11 places de gagnées par rapport au 1er semestre 2019 (en dehors du top 10, donc position exacte inconnue).
45 millions…. 45 putains de millions en à peine un foutu semestre… Demon Slayer a explosé tout les compteurs, et c’est peu de le dire.
C’est simple, j’aurai pu mettre les 20 tomes de Demon Slayer dans la galerie d’images ci-dessus vu comment ils ont absolument tout explosé. Tout les tomes, à l’exception du 20 qui n’a eu qu’une semaine de vente sur le 1er semestres, ont vendus plus de 2 millions d’exemplaires sur le 1er semestre. Et le 20 a vendu 1 990 000 exemplaires environ…
Ce n’est même plus un boost, c’est un phénomène sociétal qui dure depuis quasiment un an.
Concernant les performances des tomes, vu que Demon Slayer est présent 21 fois dans le top 50 (20 tomes + édition limitée du 20), je ne vais pas m’embêter à tout relever.
On restera sur les performances des 3 tomes parus sur le 1er semestre : le 18, à la 1ère position, avec 3 035 555 copies vendues. Le 19, à la 2ème place, avec 2 829 174 copies vendues. Et le 20, aux 22èmes (édition classique) et 24ème places (édition limitée), avec respectivement 1 086 350 et 904 092 copies vendues, pour un total de 1 990 442 copies vendues.
Même si on additionne uniquement les nouveaux volumes, on arrive à 7 855 171 copies, ce qui lui assurait tout de même la 1ère place semestrielle !
Pour ce qui est de son second semestre, il est impossible de donner des estimations exactes vu qu’il bat toutes nos estimations. 60, 70, 80 millions ?
Pour moi, Demon Slayer dépassera les 60 millions, et sera à 70 millions minimum. Je le vois au-dessus des 80 millions, et pourquoi pas aller tâter les 90… Même si au fond de moi, je veux le voir au-dessus de 100 millions juste pour la symbolique !
Avant de conclure l’analyse, je vous partage juste ce graphique, fait par moi-même bien évidemment :
En quoi le 1er semestre 2020 restera dans l’histoire ?
Au niveau des mangas, on a connu un 1er semestre historique. Commençons par le point le plus évident :
2020 restera comme l’année où Demon Slayer a battu tout les records liés aux ventes de mangas. 45 millions au premier semestre, soit plus que l’addition des 9 autres mangas du top. Des ventes qui continuent d’être au plus haut malgré le temps qui passent. Un manga qui est passé de un peu moins de 10 millions en ventes globales à plus de 60 millions en même pas un an. Des ruptures de stocks limite chaque semaine….
On vit vraiment un moment historique. Difficile de prédire combien de temps Demon Slayer restera au pouvoir comme ça. Son second semestre sera probablement du même acabit que le premier, avec peut-être une légère baisse de régime, mais Demon Slayer restera au sommet.
Son tome final, le 23, sort au début de l’année Oricon 2021, ce qui assure plus de 3, voire 4 millions à Kimetsu, sans oublier le film, et la probable saison 2 de l’anime….
Passons à un point un peu moins réjouissant : ce foutu COVID-19… Est-ce qu’il a impacté le Japon comme il a pu nous impacter ? Pas du tout !
Il faut dire que Demon Slayer aide bien pour le coup. Le marché du manga physique n’a pas du tout été impacté par cette pandémie, au contraire, il progresse par rapport à 2019 !
C’est là qu’on arrive à un point intéressant : Demon Slayer pousse le marché vers le haut.
Si vous regardez, uniquement des produits liés à Demon Slayer sont présents sur l’image. Ce manga pousse le marché vers le haut, sa hausse de ventes aidant de nouveaux titres à se faire connaître. Comme L’Attaque des Titans en 2013-2014 et One Piece en 2011, le manga de Gotoge amène un nouveau public, des personnes qui n’étaient pas initiées au monde du manga. Et rien que pour ça, on ne peut pas lui enlever son mérite.
Quels changements pour le 2nd semestre 2020 ?
Pour la dernière partie de cette Analytique, intéressons-nous aux pronostics qu’on peut faire pour le 2nd semestre 2020. Voici mon hypothèse concernant le classement à la fin de l’année, avec uniquement le classement et non les ventes :
Classement
Manga
1er
Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba
2ème
Kingdom
3ème
One Piece
4ème
Haikyû!!
5ème
My Hero Academia
6ème
The Promised Neverland
7ème
Spy x Family
8ème
The Quintessential Quintuplets
9ème
Kaguya Sama : Love is War
10ème
Jujutsu Kaisen
On va uniquement s’intéresser aux nouveaux titres, donc à la 9ème et 10ème place.
Jujutsu Kaisen et Kaguya Sama : Love is War occuperont pour moi les 10ème et 9ème places en fin d’année. Le premier est actuellement le manga du Jump au plus gros potentiel, et le 2ème était déjà sur le Top 10 de 2019 à la 9ème place, où il occupait la place d’outsider. Les 2 titres sont aux portes du top 10, le premier étant 11ème ou 12ème, et le 2ème dans le top 15.
La seconde saison de Kaguya-Sama est actuellement diffusée, et avec tout les reports d’animes du printemps, elle a le champ libre pour booster son manga, ce qu’elle fait à merveille. Concernant Jujutsu Kaisen, son anime est prévu pour octobre, ce qui lui laisse peu de temps pour correctement booster le manga…
Cependant, ses ventes continuent d’augmenter de volumes en volumes, si bien qu’il peut se trouver aux portes du top 10 annuel en octobre, et chourer la 10ème place lors du sprint final.
Ces 2 mangas éjecteront pour moi Jibaku Shonen et L’Attaque des Titans du top 10. Mais il ne pourront pas aller chercher plus haut, les 4 millions et plus de The Quintessential Quintuplets étant trop loin pour eux cette année.
Enfin, pour obtenir réponse à ses pronostics, il faudra attendre le Top Oricon annuel, pour novembre ! Je vous remercie de votre lecture, et je vous donne rendez-vous à ce moment là !
Bonjour à tous et bienvenue dans une Analytique vraiment très conséquente. Aujourd’hui, on s’intéresse à nouveau au Weekly Shônen Jump, afin de tirer un bilan des son premier semestre 2020. Cependant, par premier semestre je ne parle pas des numéros sortis sur l’année civile 2020. L’année du Jump est décalée, ainsi cela ira du numéro #01 de 2020, sorti le 2 décembre 2019, jusqu’au numéro #26, sorti le 1er juin 2020.
J’aborderais donc chaque manga au cas par cas, avant de faire un bilan général. Je ne parlerais que des mangas ayant eu des chapitres « classés ». Je ne parlerais pas de Beast Children, qui a pris fin dans le #01 (les derniers chapitres ne sont pas classés). Je ferais également un rapide aparté sur Moriking, Bone Collection et Time Paradox Ghost Writer, les dernières nouveautés qui n’ont pas eu de chapitres classés au premier semestre (le premier chapitre classé est le 8ème).
Ainsi, pour chaque manga, je vous mettrais sous forme de liste son nombre de présence, son nombre de mises en avant (couvertures ou pages couleurs pendant le semestre), le nombre d’exemplaires que ses tomes ont vendus en 1ère semaine, et la moyenne de ses classements. Ici, plus la moyenne est proche de zéro, plus elle est meilleure (un manga à 4,5 sera mieux classé qu’un manga à 19,2).
À la fin de chaque partie sur un manga, vous trouverez un graphique résumant l’évolution de ses classements et un graphique avec les ventes en 1ère semaine. Pour les graphiques, je ne vais pas classer chacun des mangas sur la même échelle que Demon Slayer, donc il y aura :
une échelle sur 10 000 exemplaires (en jaune)
une sur 50 000 exemplaires (en bleu)
une sur 100 000 exemplaires (en vert)
une sur 500 000 exemplaires (en violet)
une sur 1 500 000 exemplaires (en rouge)
une sur 2 000 000 exemplaires (en noir).
Bien, sur ce commençons.
Tokyo Shinobi Squad (Yuki Tanaka/ Matsuura Kento)
2 présences sur 23 possibles
0 mises en avant+ 1 chapitre non classé (fin du manga)
Ventes des tomes en 1ère semaine : ventes du tome 3 inconnues (non classé), mais très probablement moins de 5 000 copies
Moyenne de 13,0
Je n’aurais vraiment pas grand chose à dire sur lui. Nouveauté de l’été 2019, elle aura connue quelques début encourageants avant de chuter au fond du sommaire. Son début d’année 2020 est donc la suite logique de sa fin d’année 2019 : un chapitre noté mais un manga déjà condamné. Un seul pauvre classement pour ce manga, qui ne sera pas illustré par un graphique car ce serait inutile. De même pour les ventes, il s’agit d’un manga que je place uniquement à cause de son unique classement en 2020…
ZIPMAN!! (Shibata Yuzaku)
17 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (1 couverture + 1 pages couleurs) + 5 chapitres non classés (statut de nouveauté)
8 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : moins de 3 000 copies vendues
Moyenne de 13,33
Triste destin que celui de ZIPMAN!!… Lancée dans le 1er numéro de l’année, ce nekketsu chapeauté par un ancien assistant d’Oda et de Horikoshi a déjà pris fin… 17 chapitres compilés en 2 tomes, et 8 présences dans le trio de fin sur 9 possibles… Le manga n’aura pas trouvé son public, étant sans doute trop « classique » dans sa forme, avec un fond intéressant mais non développé. Si vous souhaitez malgré tout vous lancer dans ce (court) manga, je vous renvoie vers ma critique dédiée.
Globalement c’est l’histoire de 2 frères, Kaname et Koshiro, qui deviennent par une pirouette scénaristique un super-héros à combinaison, Zipman. Ils vont affronter des méchantes combinaisons grâce au pouvoir de leur combinaison… C’est vrai que ça ne donne pas forcément envie…
Du côté de ses ventes, on a encore une fois que des estimations, mais c’est inférieur à 3000 copies, ce qui est ridicule. ZIPMAN!! aura été la 1ère série de 2020 morte en 2020, après uniquement 17 chapitres…
Guardian of the Witch (Sakano Asahi)
16 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (1 couverture + 1 page couleur) + 5 chapitres non classés (statut de nouveauté)
8 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : 3168 copies vendues
Moyenne de 13,44
Voici son synopsis : Dans un monde rempli de démons, le pouvoir surnaturel des sorcières est le dernier espoir de l’humanité. Le jeune Fafner est le protecteur de la sorcière Manasufa, qui défend la cité-état de Berne. Jusqu’au jour où il apprend la vérité derrière le pouvoir des sorcières…
Dernière nouveauté à avoir été classée durant le 1er semestre, Guardian of the Witch est un nekketsu pur jus. Cependant, il s’agit d’un incroyable échec. Le manga a réussi à faire encore pire que ZIPMAN!! sur exactement le même nombre de classements en 2020… Une position moyenne de 13,44, contre 13,33 pour ZIPMAN!!. C’est simplement désastreux. Guardian of the Witch est déjà condamné. Et ses ventes ne le sauvent pas…
Des ventes tout simplement désastreuses… 3168 copies, c’est faible, très très faible. Et même si on peut (en partie) rejeter la faute sur le COVID, je ne pense pas que Guardian of the Witch aurait vendu plus de 5000 copies en 1ère semaine dans des conditions optimales.
Guardian of the Witch est condamné. Des classements désastreux, des ventes catastrophiques, le manga devrait sauter très bientôt, peut-être même d’ici la semaine prochaine.
Samurai 8 (Masashi Kishimoto/ Akira Okubo)
16 présences pour 23 possibles
0 mises en avant+ 1 chapitre non classé (fin du manga)
15 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 3 : 9 738 copies vendues / tome 4 : environ 10 000 copies vendues / tome 5 : 10 945 copies vendues
Moyenne de 11,73
Samurai 8… Grosse série de Kishimoto, lancée en grande pompe l’année dernière, prend fin même pas un an après le début de sa parution. Une position moyenne de 11,73 et 15 présences dans le trio de fin pour… 15 chapitres notés. Samurai 8 restera comme l’un des plus gros échecs récents du Jump, enterrant pour de bon la triste année 2019…
Samurai 8 a quasiment tout les temps été dernier ou avant-dernier, la seule exception étant son classement du Jump #13, où il était 10ème et premier dans le trio de fin. Cependant, sa moyenne n’est pas si désastreuse que ça, bien qu’il est 17ème sur 20. Cela s’explique car il était classé dans des Jumps où il y avait peu de mangas classés.
Côté ventes, ce n’est pas folichon non plus. C’est simple : Samurai 8 n’a recruté aucun lecteur. Avec des ventes qui stagnent autour des 10 000 copies en 1ère semaine, avec un très léger mieux sur le dernier volume, il ne faut pas s’étonner que la série ait pris fin. Samurai 8 est un échec cuisant…
Undead Unluck (Yoshifumi Tozuka)
17 présences sur 23 possibles
3 mises en avant (1 couverture + 2 pages couleurs) + 5 chapitres non classés (statut de nouveauté)
1 présence dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : 7610 copies vendues
Moyenne de 8,72
En gros, c’est l’histoire d’une fille malchanceuse qui tombe sur un mec immortel peu avant son suicide. Ils s’associent et s’en vont donc défier les règles qui régissent ce monde.
Le speech a l’air assez intéressant, j’espère qu’il survivra assez longtemps pour avoir une sortie FR !
Globalement, ses classements sont dans l’ensemble corrects. Undead Unluck a pris soin d’éviter le trio de fin, si on excepte sa chute du Jump #19. Je suis assez confiant concernant son avenir, il s’agit de la seule nouveauté avec MASHLE que je vois survivre à 2020 pour l’instant…
Undead Unluck semble plutôt bien s’en sortir. Oui, 7,6k c’est faible en 1ère semaine, mais il faut garder à l’esprit que ce tome 1 sort dans un marché qui est en difficulté. Le COVID ralentit forcément les ventes. Il suffit de voir sa 2ème semaine où il a vendu 5 014 copies, pour un total de 12 624 copies.
Son tome 1 a été réimprimé, Undead Unluck semble se stabiliser dans le ventre mou, une loterie liée au volume 2 aura lieu…. Undead Unluck semble tant bien que mal réussir à maintenir sa barque. Je le vois bien survivre en faisant des performances assez moyennes, un peu comme Act-Age à ses débuts.
Il faut aussi prendre en compte que Yuna de la Pension Yuragi est entré dans son « climax ». Undead Unluck pourrait assurer ce rôle du shônen un peu osé par moment, tout en allant bien moins loin que Yuna….
Agravity Boys (Atsushi Nakamura)
22 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (1 couverture + 1 page couleur) + 5 chapitres non classés (statut de nouveauté)
7 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : 5168 copies vendues
Moyenne de 11,93
Vous voyez le manga « Le voyage de Ryu », de Shotato Ishinomori ? Agravity Boys c’est pareil, mais en version pipi-caca. C’est des ados qui arrivent sur une planète, et qui doivent faire face à des problèmes majeurs pour perpétuer l’humanité.
Transformer l’un d’eux en femme pour se reproduire, trouver à manger, aller aux sources chaudes, streamer dans tout l’univers…. Des activités plus qu’importantes aujourd’hui (et même demain) !
Les classements de Agravity sont… assez moyens, pour ne pas dire mauvais. Si il a échappé pendant un temps au trio infernal, les arrêts de Samurai 8 et de ZIPMAN!! l’auront traînés dans le fond du sommaire. Résultat, depuis le Jump #23, Agravity Boys n’a pas quitté le trio de fin et sa meilleure position dans le sommaire remonte aux Jumps #13 et #14, où il était 8ème.
Pour ce qui est de ses ventes, son tome 1 s’est écoulé à 5168 exemplaires lors de sa 1ère semaine, ce qui reste un score assez bas pour une nouveauté. Cependant, il faut encore une fois prendre en compte l’impact du COVID sur les ventes. En plus de ça, le tome 1 a été réimprimé, ce qui est toujours bon signe. Je vois donc Agravity Boys survivre au moins jusqu’à la sortie de son tome 2, qui sortira probablement vers juillet ou août.
Si son tome 2 fonctionne, sa survie dans le Jump est assuré, sinon, avec ses classements de plus en plus mauvais et des ventes qui ne décolleraient pas, il prendrai la porte. On en reparlera en fin d’année donc, car Agravity a encore tout à prouver !
Mitama Security Spirit Busters (Tsurun Hatomune)
23 présences sur 23 possibles
3 mises en avant (3 pages couleurs)
4 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : environ 5000 copies vendues / tome 2 : moins de 5000 copies vendues
Moyenne de 9,30
C’est l’histoire d’une fille, Rena, qui est possédée par une vingtaine d’esprits qui font la queue pour la posséder tour à tour. Sauf qu’arrive un agent, Mitama, qui veut la protéger de ces esprits….
Des classements assez moyens, qui alternent entre le ventre mou et et la 1ère partie du tableau. Mitama s’en sort plutôt bien à ce niveau là pour une nouveauté. Cependant, Mitama se classe dans le milieu de tableau car la plupart des nouveautés se plantent au niveau des classements. Son dernier trio de fin remonte au Jump #16, avec le dernier chapitre noté de Samurai 8.
Depuis, Yozakura et Yuna sont devenus des habitués du trio de fin, Agravity Boys s’y trouve de plus en plus et Guardian of the Witch est arrivé. Il ne faut pas se voiler la face, Mitama s’en sort relativement bien car les mangas arrivés après lui flopent. Mais avec la fin de Guardian qui est acté, Yuna qui entre dans son climax et Agravity et Yozakura qui sont sur la sellette, je le vois mal survivre à 2020, surtout que ses ventes sont très mauvaises
Les ventes de Mitama sont vraiment mauvaises pour une nouveauté. Pour vous dire, on est sur des ventes 2 fois inférieures à celle de Samurai 8 au mieux en 1ère semaine. Si il arrive à rester dans le Jump, ce sera probablement un cas similaire à Hinomaru Sumo, à savoir un manga qui se vend très très peu, mais qui se classe très bien. Cependant, son scénario semble avoir accéléré dans les derniers chapitres. Le dernier manga à avoir fait quelque chose du genre était ZIMAN!!… Affaire à suivre…
Mission of Yozakura Family (Hitsuji Gondaira)
23 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (2 pages couleurs)
11 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 1 : environ 11 000 copies vendues / tome 2 : 6595 copies vendues
Moyenne de 11,0
Taiyo Asano a toujours été très timide, et ça ne c’est pas arrangé au lycée. La seule personne avec qui il peut avoir une conversation normale est Mitsumi Yozakura. Cependant, il s’avère que Mitsumi fait partie d’une famille d’assassin, et que son grand-frère, Kyochiro, est surprotecteur envers elle… Comment Taiyo va faire pour sauver Mitsumi ?
Celui qu’ont voyait devenir la 2ème nouveauté de 2019 à prospérer a connu un début d’année très compliqué. Niveau classement Yozakura a dégringolé après des débuts assez prometteurs. Si il ressort un peu la tête de l’eau depuis les début de Guardian of the Witch et depuis que Agravity Boys commence à un peu trop s’aventurer au fond du classement, son bilan reste globalement mitigé.
Vu que Guardian of the Witch est le prochain sur la liste et que Agravity Boys risque d’être le prochain, je vois difficilement Mission of Yozakura Family finir l’année si il continue comme ça… Cependant, il se porte mieux depuis 3 Jumps. Il faudra voir si cela continue.
Le tome 1 de Yozakura s’est écoulé à un peu plus de 11 000 exemplaires lors de sa 1ère semaine. Il ne s’agit pas d’un score incroyable, mais c’est à peu près les score qu’avaient fait Demon Slayer ou Act-Age à l’époque. En plus de ça, ce tome a été réimprimé, ce qui est toujours très bon signe !
Du côté des ventes de son tome 2, encore une fois, il est difficile de juger, puisque la crise du COVID-19 l’a touché. Et contrairement à des mastodontes comme One Piece, qui peuvent compter sur un lectorat fidèle, Yozakura a tout à prouver. Ainsi, son tome 2 s’est écoulé à environ 6,6k en une semaine.
Ajoutez à ça qu’un certain Demon Slayer vampirise des lecteurs à un peu près tout le monde et vous obtenez un manga qui ne peut pas atteindre son plein potentiel de ventes… Il suffit de voir la 2ème semaine de ventes de son tome 2 où il a vendu 5 200 exemplaires, pour un total de 11 795. Il est probable que dans des conditions optimales, ce tome ait vendu environ 10 000 exemplaires en 1 semaine.
Concernant Yozakura, je pense qu’il restera au moins jusqu’à la sortie de son tome 3, voire de son tome 4, afin de pouvoir juger ses ventes. Cependant, si un tome fait un faux pas, les éditeurs ne seront pas cléments, surtout que Yozakura ne semble pas être la nouveauté promise au plus grand avenir…
MASHLE (Hajime Komoto)
16 présences sur 23 possibles
3 mises en avant (1 couverture + 2 pages couleurs) + 5 chapitres non classés (statut de nouveauté)
1 présence sur le podium, une troisième place, pour 0 trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : Aucun tome paru sur le 1er semestre
Moyenne de 5,77
Dans un monde où la magie domine, Mash Vandead est un être né sans aucun pouvoir surnaturel. Cependant, il a comblé cette faiblesse en s’endurcissant physiquement, au point de pouvoir rivaliser avec des mages professionnels. Cependant, afin de garantir la sécurité de son père adoptif, Mash est inscrit de force à une académie de magie…
LA nouveauté qui a réalisée un démarrage fracassant. 9 classements, et aucun en dessous de la 7ème place. Cela permet à MASHLE de se classer devant des piliers du magazine comme We Never Learn ou Black Clover sur ce premier semestre. 1 podium en même pas 6 mois d’existence, et 0 trio de fin, ce qui est un exploit pour une nouveauté aujourd’hui. Les ventes de son premier tome, prévu pour juin, seront à surveiller de très près, car on tient peut-être le futur fer de lance du magazine !
Yuna de la Pension Yuragi (Tadahiro Miura)
23 présences sur 23 possibles
1 mise en avant (1 page couleur)
16 présences dans le trio de fin pour 0 podium
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 19 : 40281 copies vendues / tome 20 : 40216 copies vendues / tome 21 : 23336 copies vendues
Moyenne de 11,27
C’est l’histoire d’un mec qui exorcise des fantômes avec ses poings qui part exorciser un fantôme dans une auberge. Sauf que c’est une fille bien dotée par la vie, et du coup il veut pas l’exorciser. Ce n’est absolument pas mon type de manga, DONC pas de synopsis détaillé !
Côté classement, Yuna s’en sort de moins en moins bien… Situé à chaque fois soit dans le trio de fin, soit dans le ventre mou, sa meilleure opération est une 7ème place, dans le Jump #11. Les éditeurs ont d’ailleurs très peu mis en avant Yuna lors de ce premier semestre. Il s’agit du 3ème manga le moins mis en avant, avec uniquement une page couleur. Il est devancé par Tokyo Shinobi Squad et Samurai 8, qui n’ont même pas eu ce luxe. Le manga est même devenu un habitué du trio de fin, ne l’ayant pas quitté depuis le Jump #20…
Des ventes qui ne cessent de baisser pour le ecchi du Jump. Si l’année 2019 l’avait vu passer en dessous des 50k en 1ère semaine, l’année 2020 semble être l’année où Yuna dégringole de plus en plus. 23k pour une série installée depuis maintenant 4 ans, c’est ridicule. Reste à voir comment son tome 22, prévu pour juin, se vendra, parce que là Yuna est en train de tomber à un niveau de ventes équivalent à celui de Hinomaru Sumo…
Je ne vois pas Yuna finir 2020. Le Jump semble déjà préparer la succession de ce ecchi avec Undead Unluck, bien que moins osé. Des ventes qui fondent comme neige au soleil, des classements de plus en plus mauvais, il faut regarder vers l’avenir en se disant qu’il a fait son temps et que 4 ans, c’est une durée honorable pour un ecchi !
We Never Learn (Taishi Tsutsui)
23 présences sur 23 possibles
7 mises en avant (7 pages couleurs)
1 podium, une 3ème place, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 15 : 43002 copies vendues / tome 16 : 33533 copies vendues
Moyenne de 7,0
Nariyuki Yuiga, élève en terminale fauché, est obligé d’être le tuteur de Rizu Ogata, Uruka Takemoto et Fumino Furuhashi afin d’obtenir sa recommandation. Cependant, les sentiment des 3 filles envers Nariyuki ne sont pas très clairs…
Un début d’année assez tranquille pour We Never Learn qui se stabilise dans le top 10. En témoigne ses quatre 6ème places, ses quatre 7ème place et ses deux 5ème places, We Never Learn brille bien plus par sa régularité dans la seconde moitié du top 10.
Il n’aura été absent de celui-ci qu’une seule fois, dans le Jump #10 où il a été 11ème. Il aura malgré tout réussi à aller chercher un petit podium, dans le Jump #23.
Côté ventes, si 2019 avait vu We Never Learn plafonner à 100k en 1ère semaine, l’année 2020 montre une grosse régression du manga de Tsutsui.
Le manga recule de 30k environ sur sa première semaine, pour arriver à 43k environ avec son tome 15.
Son tome 16 a également chuté par rapport au 15, en perdant 10k. Reste à voir où ira son tome 17, prévu pour juin, mais il semble avoir entamé son déclin, normal pour une comédie romantique qui a déjà 3 ans.
Avec des ventes qui chutent autant, We Never Learn est passé derrière Act-Age, Jujutsu Kaisen et Chainsaw-Ma, dans la hiérarchie du Jump…
Pour ce qui est de son scénario, il reste environ 30 chapitres à We Never Learn pour boucler son arc de fin alternatives (27 exactement). Ainsi, le manga devrait prendre fin début 2021, à moins que l’auteur ne parte dans un grand final en fusionnant toutes les timelines…
Chainsaw-Man (Tatsuki Fujimoto)
23 présences sur 23 possibles
7 mises en avant (7 pages couleurs)
0 podiums pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 5 : 41584 copies vendues / tome 6 : 78264copies vendues
Moyenne de 7,625
C’est l’histoire de Denji, un jeune garçon qui est obligé de devenir chasseur de démon pour payer les dettes de son père. Il est accompagné d’un démon tronçonneuse, Pochita, après qui il fusionne après un malheureux incident…
La désormais unique série de 2019 encore dans le Jump poursuit son bonhomme de chemin, en charcutant des démons et en se baignant dans leur sang. Si pour nous le 1er semestre a été marqué par l’arrivée de Chainsaw-Man en France, avec son tome 1 sorti le 11 mars et son tome 2 qui sort le 3 juin, au Japon, Chainsaw-Man s’impose de plus en plus comme une valeur sûre du Jump.
Ses classements restent globalement très corrects, Chainsaw-Man alternant entre le haut du tableau et le bas du top 10. Il n’est d’ailleurs sorti de ce dernier qu’à 3 reprises, dans les Jumps #17, #23 et #24, où il était 11ème.
Mais on retiendra de Chainsaw-Man ses 3 pages couleurs successives des Jump #13 à #15, montrant à quel point la série grimpe les échelons rapidement.
Ses ventes augmentent à vitesse grand V et se rapprochent déjà des ventes d’Act-Age. C’est simple, le tome 6 a vendu lors de sa première semaine quasiment 2 fois ce qu’a vendu le 5 en 1 semaine. Chainsaw-Man devrait passer les 100k en 1ère semaine d’ici la fin de l’année, à moins que ses ventes baissent. Il s’agit à mon sens de l’un des prochains fers de lances du Jump, avec Jujutsu Kaisen.
Act-Age (Matsuki Tatsuya/ Shiro Usazaki)
23 présences sur 23 possibles
4 mises en avant (1 couverture + 3 pages couleurs)
2 podiums, une 3ème place et une 2nde place, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 9 : 75404copies vendues / tome 10 : 80533copies vendues / tome 11 : 81831copies vendues
Moyenne de 7,77
Kei Yonagi est une adulescente qui enchaîne les petits boulots afin de s’occuper de ses frères et soeurs le jour, et une passionnée de cinéma la nuit. Lors d’une audition pour devenir actrice, elle est repérée par Sumiji Kuroyama, qui va la faire entrer dans le monde du cinéma afin qu’elle devienne la meilleure actrice du monde.
Act-Age a connu un début d’année… Assez compliqué, il faut le dire. Ses positions dans les Jumps #1 à #14 laissaient envisager qu’Act-Age pouvait se placer dans le top 5 semestriel des classements. Puis le manga a enchaîné pas moins de 6 classements en dehors du top 7…
Résultat, Act-Age finit avec une moyenne de 7,77, soit derrière Chainsaw-Man, qu’il devançait au début de l’année. Reste à voir comment le 2nd semestre se massera pour lui, car il semble retomber dans ses travers…
Act-Age continue de progresser petit à petit. Le manga a passé les 80k en 1ère semaine avec son tome 10 et augmente ses ventes petit à petit. Si il est encore loin de pouvoir jouer le top 10 annuel, il dispose d’un lectorat solide qui devrait encore s’agrandir.
Je vois bien Act-Age passer les 100k en 1ère semaine d’ici un an et demi grand maximum, sans adaptation animée. Or les rumeurs concernant celle-ci sont de plus en plus fréquentes, il devrait être le prochain manga à en profiter, après Jujutsu Kaisen et avant Chainsaw-Man !
Jujutsu Kaisen (Gege Akutami)
23 présences sur 23 possibles
5 mises en avant (1 couverture + 4 pages couleurs)
1 podium, dont une 1ère place, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 8 : 97915copies vendues / tome 9 : 96298copies vendues / tome 10 : 141315copies vendues
Moyenne de 7,11
Yuji Itadori mange un doigt. Depuis, sa vie a totalement changée…. Bon, si vous voulez le lire, il est dispo chez Ki-Oon !
Jujutsu Kaisen a connu un début d’année assez étrange au niveau de ses classements. Des hauts et des bas pendant la majeure partie de ce semestre, avant de se stabiliser entre la 6ème et la 8ème place. Le manga de Gege Akutami s’affiche donc avec une position moyenne de 7,11, logique vu comment il a oscillé entre les 2 extrêmes du sommaire au début du semestre.
Reste à voir si son 2ème semestre sera moins mouvementé de ce côté-là, même si Jujutsu est connu pour avoir des positions très changeantes.
Cependant, du côté des tomes, tout est au beau fixe. Jujutsu Kaisen a passé les 100 000 copies en 1ère semaine avec son tome 10, qui a même frôlé les 150k lors de sa 1ère semaine. Le manga continue de recruter des lecteurs, et finit même aux portes du Top 10 semestriel Oricon !
Il peut probablement jouer le Top 10 annuel, en fonction de l’évolution de ses ventes, avec notamment son tome 11 pour début juin, ainsi qu’avec le début du boost de son anime. Jujutsu Kaisen est un titre à surveiller !
Black Clover (Yuki Tabata)
22 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (1 couverture + 1 page couleur)+ 1 absence
2 podiums, deux 3ème places, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 8 : 97915copies vendues / tome 9 : 96298copies vendues / tome 10 : 141315copies vendues
Moyenne de 6,85
Asta et Yuno sont deux jeunes hommes vivant dans le royaume de Clover qui rêvent tout deux de devenir Empereur-Mage. Cependant, si Yuno est béni par le mana, Asta en est dépourvu… Cependant, il reçoit un grimoire d’anti-magie, qui lui permet de ne pas être distancé par son rival.
Un début d’année assez similaire à son année 2019. Black Clover alterne de bonnes positions avec d’autres un peu plus compliqués. Cependant, là où en 2019 il allait régulièrement taper l’incruste dans le top 5, ici son bilan est un peu plus mitigé. 6 classements sur 20 dans le top 5, dont deux 3ème place, trois 4ème place et une 5ème. Sans parler du fait qu’il n’a pas été présent dans le top 5 entre les Jumps #4 et #20.
2020 marquerai-il le début du déclin de Black Clover ? Ses ventes semblent apporter l’élément de réponse qu’il nous manque.
Et c’est cet élément qui nous confirme que Black Clover a bel et bien entamé son déclin. Black Clover est retombé au niveau qu’il avait avant le lancement de son anime. Il est passé derrière Jujutsu Kaisen et Act-Age au niveau de la hiérarchie des ventes, et Chainsaw-Man devrait bientôt lui passer devant. En espérant que ses ventes remontent et que c’était uniquement dû à l’affreux arc des elfes….
My Hero Academia (Kohei Horikoshi)
22 présences sur 23 possibles
3 mises en avant (1 couverture + 2 pages couleurs)+ 1 absence
5 podiums, une 3ème place et quatre 2nde places, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 25 : 366 656 copies vendues / tome 26 : 288 727copies vendues
Moyenne de 4,11
Je pense que je n’ai pas besoin de présenter le poulain N°1 de Ki-Oon…
Après une année 2019 un peu en retrait, My Hero Academia revient en force en ce début d’année ! Seuls 3 classements en dehors du top 5 pour le manga de Horikoshi, pour 5 podiums !
My Hero Academia remonte dans les classements du Jump, en espérant que cette très belle dynamique continue jusqu’à la fin de l’année !
Cependant, du côté des ventes, tout n’est pas aussi rose… Les ventes de My Hero Academia pendant ce premier semestre ont chuté, malgré le soutien de l’anime ! Si même lui n’arrive plus à maintenir les ventes du manga, il y a du soucis à se faire pour l’avenir ! Le tome 27 est à surveiller de très près…
Malgré tout, My Hero Academia arive à se placer à la 5ème place de l’Oricon semestriel, grâce à des ventes d’anciens volumes très correctes. Mais ça reste rageant, car si les ventes de nouveaux volumes étaient restés stables, My Hero Academia pourrait taper plus de 500k en 1 semaine !
Dr.STONE (Inagaki Riichiro/ BOICHI)
22 présences sur 23 possibles
5 mises en avant (1 couverture + 4 pages couleurs)+ 1 absence
10 podiums, six 3ème places et quatre 1ères places, pour 0 présences dans le trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 14 : 93 505copies vendues / tome 15 : 65 114copies vendues
Moyenne de 3,42
L’apocalypse, quand tu nous tiens… On chante ense tenant la main !
Bon bah c’est Dr.STONE… Toujours bien classé, avec des ventes qui restent en deçà de ses résultats dans le sommaire du magazine… 10 podium, c’est tout de même une sacrée performance qu’il est facile d’oublier ! Surtout que Dr.STONE n’a été absent que 2 fois du top 5, dans les Jump #4 et #25, où il était 6ème.
Je reste très confiant concernant ses classements au 2nd semestre. Si il n’est pas sur le podium annuel, il sera dans le top 5, c’est une certitude !
Vu comme ça, on dirait que les ventes de Dr.STONE ont régressés. Or c’est tout le contraire, car là où son tome 14 a fait ce score en 6 jours, le tome 15 l’a fait en 3. Dr.STONE niveau ventes a connu un excellent 1er semestre. Lui qui stagnait depuis très longtemps a vu ses ventes exploser à son échelle pour lui permettre d’arriver dans le top 15 Oricon.
Il faudra voir comment sa saison 2, prévue pour cet été, va impacter ses ventes, car on sait désormais que Dr.STONE est capable de grandes choses !
The Promised Neverland (Posuka Demizu / Kaiu Shirai)
20 présences sur 23 possibles
6 mises en avant (2 couvertures + 4 pages couleurs) + 3 absences
7 présences sur le podium, 4 troisièmes places, 2 secondes places et une première place, pour 0 trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 17 : 197 299 copies vendues / tome 42 : 265 221 copies vendues
Moyenne de 4,00
Un début d’année assez mitigé par rapport aux standards de TPN. 3 classements en dehors du top 5, 7 podiums… Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ça reste très bon, mais quand on connaît TPN, on est en droit de s’attendre à mieux.
Il ne faut pas se fier aux apparences : TPN stagne et commence même à régresser. Là où le tome 17 avait 2 jours de ventes sur sa 1ère semaine, le tome 18 en avait 5, soit plus de 2 fois plus de temps, pour à moins de 70k supplémentaires… Alors TPN n’est pas en danger, mais vois une série décliner alors qu’elle était décrite comme un « phénomène » un an avant, c’est quand même assez inquiétant…
J’en parlerais plus en profondeur dans l’article sur l’Oricon semestriel, mais TPN semble vivre une vie en accéléré : montée en puissance rapide, apogée courte et déclin qui s’amorce (déjà)…
Haikyû!! (Haruichi Furuidate)
21 présences sur 23 possibles
2 mises en avant (2 couvertures) + 2 absences
9 présences sur le podium, 6 premières places et 3 troisièmes places, pour 0 trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 41 : 212 771 copies vendues / tome 42 : 267 517 copies vendues / tome 43 : 341 136 copies vendues
Moyenne de 3,68
C’est des lycéens qui jouent au volley…
Quel magnifique début d’année pour Haikyû!! ! Alors qu’il semblait être sur le déclin, logique après 8 ans, sa saison 4 semble lui avoir redonné une 2nde jeunesse, tant au niveau des classements que des ventes. Le manga de sport phare de la décennie retrouve du poil de la bête, poil qu’il semblait avoir définitivement perdu.
Ainsi, Haikyû!! réalise un magnifique 1er semestre avec une moyenne de 3,68. Seulement 2 classements en dehors du top 5, une 6ème et une 7ème place… On est peut-être en train d’assister à une renaissance d’Haikyû!!… Et c’est ce que semble indiquer ses ventes :
Même si il s’agit plus d’un effet de mode qu’une véritable résurrection, le manga de sport du Jump renaît de ses cendres. Son tome 43 frôle les 350k vendus en une semaine, alors que son tome 40 était passé sous les 200k sur la même période…
Il faudra voir comment il se comportera sur le reste de 2020 et même après, mais il peut très bien se conclure en apothéose et sortir par la grande porte, étant désormais dans son arc final. Le manga de sport le plus long de l’histoire du Jump semble être redevenu un concurrent sérieux pour la course au top 5 annuel !
One Piece
17 présences sur 23 possibles
3 mises en avant (3 couvertures)
14 présences sur le podium, dont 8 premières places, pour 0 trio de fin
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 95 : 883 228 copies vendues / tome 96 : 1 070 591 copies vendues
Moyenne de 1,42
One Piece poursuit son petit bonhomme de chemin. L’arc de Wano en est à sa 3ème année de parution, arc qui va devenir le plus long du manga d’ailleurs. Côté ventes, même si ça continue de baisser, ça reste excellent. Il a réussi à récupérer la 1ère place au classement semestriel in extremis à Demon Slayer, le tout s’étant joué sur le classement de One Piece dans le Jump #25. Rendez-vous compte, il ont un écart de 0,01de moyenne…
Mais One Piece risque de ne pas garder cette 1ère place au classement annuel. Déjà, la moyenne de Demon Slayer est figée, le manga étant désormais terminé, elle restera à 1,43, ce qui est un score incroyable. Dès que One Piece enchaînera les 2ème places, la 1ère place annuelle peut vite lui filer entre les doigts…
Cependant, One Piece est passé en bimensuel il y a maintenant un peu plus d’un mois à cause de ce foutu COVID… Ainsi, si il risque de ne pas garder sa 1ère place au niveau des classement (le moindre faux pas et c’est compliqué…), mais avec uniquement 1 volume en fin d’année, sa 2nde place sur le top Oricon 2020 est également en danger. Plus que jamais, One Piece doit prendre gare à ceux qui arrivent derrière lui, car il pourrait se faire dépasser !
Ses ventes restent excellentes, c’est One Piece après tout. Néanmoins, le déclin qui se fait ressentir depuis le début de l’arc Wano sur les ventes continue… Le tome 95, avec uniquement 2 jours de ventes, devient le 1er tome post-boost de 2011 à vendre moins d’1 million en 1ère semaine. De son côté, le tome 96 s’est certes un peu mieux vendu, mais il reste dans la moyenne basse par rapport aux autres tomes.
Cependant One Piece a connu un arrivage de lecteur assez important durant ce premier semestre. En effet, afin d’occuper les enfants japonais durant la crise sanitaire, la Shueisha a mis à disposition les 61 premiers tomes de One Piece sur l’application numérique du Shônen Jump.
Un lectorat plus jeune a donc pu découvrir One Piece et continuer la série en achetant les tomes à partir du tome 62. Il faudra voir comment cela évolue durant le 2nd semestre, mais en l’état, sur le premier semestre 2020, cela faisait très longtemps que les ventes des anciens tomes de One Piece n’avaient pas été aussi élevées.
Si ça ne provoquera pas un gros boost, les ventes vont probablement se stabiliser pour un temps, car les nouveaux lecteurs ont rattrapés leur retard, vu que seuls les 4 derniers tomes sont encore dans le Shoseki.
Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba (Koyoharu Gotoge)
21 présences sur 26 possibles
4 mises en avant (3 couvertures + 1 page couleur) + 1 chapitre non classé (fin du manga)
16 podium, dont 9 première places et 7 secondes places, pour 0 trios de fins.
Ventes des tomes en 1ère semaine : tome 18 : 950 829 copies vendues / tome 19 : 1 381 576 copies vendues / tome 20 : 1 990 609 copies vendues
Moyenne de 1,43
Par où commencer ? Par le fait qu’il a vendu plus de 45 MILLIONS D’EXEMPLAIRES EN 6 MOIS ? Par le fait qu’il ait quasiment réussi l’exploit de se placer devant One Piece en moyenne des classements, que ça s’est joué à 0,01 près ? Qu’il ait battu le record de vente annuel en moins de 6 mois ? Demon Slayer aura connu une fin en apothéose. Sur 16 chapitres classés, Demon Slayer n’aura pas quitté le podium, et même, il n’a pas quitté les 4 premières places. Pour vous dire, son dernier classement en dehors du podium remonte au Jump #47 de 2019, où il était 5ème !
Que vous le vouliez ou non, Demon Slayer a marqué l’histoire du magazine de par son ascension. Commencé début 2016 avec des classements et des ventes très moyennes, il aura peu à peu remonté la pente du côté des classements, avant d’exploser l’année dernière.
De même, que dire des ventes de Demon Slayer ? C’est une croissance qui est juste exponentielle. 45 millions en 6 mois… Demon Slayer a écolué quasiment 10 millions de plus que l’ancien record en 2 fois moins de temps…Pour vous donner une idée, j’ai réalisé un graphique qui montre l’évolution des ventes des tomes de Demon Slayer en 1ère semaine (le tome 1 est non classé, j’ai donc pas de données).
On remarque une très nette progression à partir du tome 15, chaque tome réalisant une meilleure 1ère semaine que le précédent. Mais ce graphique illustre surtout la progression exponentielle qu’a eu Demon Slayer tout au long de sa vie. Pour ce dernier graphique, voici les ventes totales de chacun des tomes de Demon Slayer en 2020, en tout cas pour l’instant.
On est donc dans une situation plus qu’intéressante, où un manga semble avoir une vie commerciale en décalée. Car on ne va pas se mentir, Demon Slayer a plafonné de 2016 à fin 2018 au niveau de vente actuel de Jujutsu Kaisen. Depuis début 2019, soit AVANT L’ANIME je le précise, chaque lancement de tome est meilleur que le précédent…
Maintenant, il faut se poser la question : jusqu’où ira Demon Slayer ? Si le trône de 2020 et une place dans le top 5 2021 lui sont acquis (son tome 23 sort sur l’année Oricon 2021), c’est au niveau des chiffres que ça va devenir intéressant. Le manga de Gotoge tape encore des semaines à + d’un million, ponctuée par des ruptures de stocks, mais les pics commencent à être de moins en moins haut.
En début d’année, les ventes en semaine de restocks pouvaient monter à plus de 1,6 million, là où aujourd’hui, on stagne plus autour des 1,2/1,3 million. Demon Slayer va continuer à truster les 1ères places, mais ses ventes vont petit à petit retomber.
Concernant ses scores, pour 2020, il s’écoulera à 70 exemplaires grand minimum. Il reste 2 tomes en 2020, qui assurent grand minimum 6 millions d’exemplaires. On arrive à 53 millions d’exemplaires en 2020 (47,01 après la 1ère semaine du 2nd semestre). Et il est impensable pour moi que les anciens volumes (=backlogs) vendent moins de 15 millions sur le 2nd semestre.
Je vois plus Demon Slayer finir aux alentours des 80 millions en 2020. L’impact du film est à prendre en compte, mais il sera moins important que celui de la saison 1, car Demon Slayer est déjà un phénomène sociétal au Japon. Il faudra voir comment ça évoluera à l’avenir !
Que retenir de ce 1er semestre et que faut-il attendre du 2nd ?
On se souviendra de ce premier semestre pour plusieurs choses. Tout d’abord, le record de Demon Slayer, à 45 millions . Le semestre a également été marqué par la fin de la souffrance de Samurai 8, mis à mort sur la place publique.
Ensuite, si il est encore trop tôt pour le savoir, MASHLE et Undead Unluck sont les 2 nouveautés qui ont le plus de chances de survivre à 2020. Il faudra également voir comment se comporteront Moriking, Bone Collection et surtout Time Paradox Ghost Writer, coup de cœur d’à peu près tout le monde.
Le 2nd semestre risque d’être marqué par les fins naturelles de The Promised Neverland, et de Yuna de la Pension Yuragi, récemment entré dans son climax. Guardian of the Witch et Mitama Security devraient également sortir par la porte de derrière.
Voici d’ailleurs un tableau qui classe les mangas selon leur moyenne du 1er semestre 2020 :
Classement
Manga
Moyenne
1
One Piece
1,42
2
Demon Slayer
1,43
3
Dr.STONE
3,41
4
Haikyû!!
3,68
5
The Promised Neverland
4,00
6
My Hero Academia
4,11
7
MASHLE
5,77
8
Black Clover
6,85
9
We Never Learn
7,0
10
Jujutsu Kaisen
7,11
11
Chainsaw-Man
7,625
12
Act-Age
7,77
13
Mitama Security : Spirit Busters
9,30
14
Mission of Yozakura Family
11,00
15
Yuna de la Pension Yuragi
11,27
16
Samurai 8
11,73
17
Agravity Boys
11,93
18
Tokyo Shinobi Squad
13,00
19
ZIPMAN!!
13,33
20
Guardian of the Witch
13,44
Concernant les 6 nouveautés classées, voici ce que je pense de leur avenir :
Guardian of the Witch : Ses classements désastreux et ses ventes catastrophiques ont actés sa fin. Il peut prendre fin dès la semaine prochain. Il ne passera pas l’été
Mitama Security : Spirit Busters : Mitama a de plus en plus de mal à se placer dans le top 10, et ses ventes ne décollent toujours pas. Si son tome 3 se vend à moins de 10k, il faudra lui dire au revoir.
Agravity Boys : Malgré de mauvais classements, son potentiel de vente a été sous-estimé par la Shueisha, vu la réimpression de son tome 1. Il est assuré de rester jusqu’à son tome 2, mais si il flop, au revoir. Il peut aussi devenir le gag manga de fin de magazine, place non occupée depuis la fin de David-kun il y a un an.
Mission of Yozakura Family : Yozakura arrive à sortir la tête de l’eau depuis quelques Jump niveau classement. Les ventes de son tome 3, prévu pour juin, seront plus que déterminantes, car elles détermineront son avenir.
Undead Unluck : Il se porte mieux que ses compère niveau classements, bien qu’il soit plus jeune. Son tome 2, prévu pour juin, est à surveiller, bien que Undead Unluck ait de mon point de vue quasiment gagné sa place dans le Jump.
MASHLE : La nouveauté qui fracasse tout, littéralement. Son tome 1 est prévu pour juin également, bien que ce soit étrange qu’il paraisse aussi tard. Pour comparer, le T1 de Undead Unluck est paru en avril, et celui de Guardian of the Witch en mai… Enfin, les précommandes de son tome sur Amazon semble être incroyables pour une nouveauté, il semblerait que ce soit 13k de précommandes. Il peut taper 25k comme Chainsaw-Man en 1ère semaine et ainsi assurer sa place dans le Jump. L’avenir se jouera avec MASHLE !
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ce (très long) article. Il m’aura nécessité près d’une semaine de travail afin de réunir toutes les données et de mettre tout ça en page. Je vous remercie de votre lecture, et je vous dis à bientôt !
Bonjour et bienvenue dans le dernier article dédié à Demon Slayer avant un bon moment je pense. Vous le savez, le manga a pris fin il y a maintenant une semaine, et le chapitre 205 a provoqué beaucoup de réactions. Certains l’ont apprécié, certains l’ont détesté, beaucoup n’ont pas compris l’intérêt de ce chapitre.
Cet article aura donc comme but d’expliquer ce qu’est le chapitre 205 de Demon Slayer pour moi et de vous expliquer pourquoi je le considère comme une excellente conclusion.
Le chapitre 205 marque une rupture par rapport au précédent. Comme annoncé à la fin du 204, le scénario fait un énorme bond en avant. On quitte l’ère Taisho et le premier quart du XXème siècle pour se retrouver à notre époque, autour de l’an 2020.
Ainsi, tout les personnages que la série nous avait présenté sont morts pendant cette ellipse, et on suit les descendants de ceux qui ont pus créer une descendance. Ainsi Kanao s’est marié à Tanjiro et leur lignée a prospéré. Sumihiko Kamado et Kanata Kamado sont leur arrières petits-fils et les premiers personnages que l’on découvre. Zenitsu s’est uni à Nezuko et ils ont également fondés une famille. Yoshiteru Agatsuma et Toko Agatsuma sont leurs arrières petits-enfants. Inosuke a, par la force d’un destin incroyable, réussi à se marier avec Aoi. Aoba Hashibira est leur descendant.
Oui, dit comme ça on dirait une grosse fanfiction comme celles où les personnages de One Piece allaient au lycée. Mais je pense qu’il faut aller un peu plus loin que ça…
Voici la page sur la version traduite de Scantrad. Intéressons-nous à la traduction des caractères en couleurs : « Le futur qu’ils ont gagné a enfin porté ses fruits ». Le titre du chapitre est quand à lui « Les vies qui resplendissent à travers les âges ». On peut déjà en tirer une petite conclusion.
Chaque protagoniste de la série s’est réincarné. Encore une fois, ça fait très fanfiction, je vous l’accorde. Peut-être que Gotoge avait simplement envie de faire un chapitre dans une ambiance school life ? C’est possible, mais en cherchant, il est possible de trouver une symbolique à chacune des réincarnations des personnages. Voyons ça dans l’ordre d’apparition de chaque personnage :
Sumihiko Kamado (Tanjiro Kamado) :
En plus de porter le nom de celui qui a perpétué la mémoire de Yoriichi, il s’agit de la réincarnation du héros de la série. Cependant, contrairement à son arrière-grand-père, Sumihiko semble être moins sérieux et bien plus enclin à défier l’ordre. Il est possible de voir cela comme la vie parfaite de Tanjiro : une vie où il n’aurait pas eu à aider toutes les personnes et où il aurait pu vivre au jour le jour. On peut aussi interpréter ça comme étant l’insouciance de Tanjiro, qu’il a perdu bien trop tôt, suite à la mort de son père…
Kanata Kamado (Kanao Tsuyuri)
Kanao s’est réincarnée en tant que frère de Sumihiko Kamado. Ici, la signification est bien plus directe, surtout si on s’intéresse au passé de Kanao : elle a été vendue par ses parents. Etant traumatisée par cet événement, elle s’est forgée une carapace, n’agissant plus par elle-même et ne laissant plus transparaître ses émotions. Kanata n’a rien connu de tout ça, et semble même être à l’exact opposé de son arrière grand-mère. Il a une petite amie (Toko) et est bien plus direct avec les autres, comme ce qu’il montre lorsqu’il parle de Yoshiteru ou de son frère Sumihiko. Kanata est maître de lui-même et semble vouloir aider les autres à se comporter de la bonne façon, là où son ancêtre était prise au piège.
Yoshiteru Agatsuma (Zenitsu Agatsuma)
Pour le coup, il s’agit d’une des réincarnations avec laquelle j’ai le plus de mal concernant son sens. Yoshiteru semble être juste un Zenitsu sans aucun changement. En soit, Zenitsu n’avait pas réellement de but. Il souhaite vivre une vie simple sans aucun soucis. Et c’est ce que peut faire Yoshiteru vu que les démons n’existent plus. Yoshiteru vit tellement une vie sans soucis que ses notes à l’école sont, d’après sa soeur « abominables ». Le fait qu’il vit une vie sans problèmes contrairement à son ancêtre s’illustre par ses cheveux noirs, couleur identique à celle de Zenitsu avant qu’il ne commence son apprentissage du Souffle de la Foudre.
Toko Agatsuma (Nezuko Kamado)
Encore une fois, la situation de Toko est similaire à celle de Tanjiro. Le problème est cependant que Nezuko n’est pas vraiment développée durant l’oeuvre… On peut juste se baser sur ce qu’on découvre de Nezuko au début lorsqu’elle est humaine : elle est dans la même situation que Tanjiro, avec une innocence partie bien trop tôt et des responsabilités trop lourdes pour elle.
Ces 4 personnages sont les personnages principaux du chapitres. La plupart des autres personnages ne sont pas nommés, j’indiquerai juste de qui ils sont les réincarnations
Tenma Uzui (Tengen Uzui)
Je… n’ai rien trouvé concernant la réincarnation d’Uzui. C’est un gymnaste professionnel, et je pense qu’il s’agit de la profession où les talents de shinobi d’Uzui servent le plus, notamment l’agilité qu’on attribue aux shinobi. Après, je n’ai pas grand chose de plus à dire sur lui…
Aoba Hashibira (Inosuke Hashibira)
La réincarnation d’Inosuke est intéressante dans le sens où elle ne reprend pas le caractère de l’original. Aoba est bien plus calme que son ancêtre. Il est difficile de parler de vie idéale d’Inosuke, vu que justement, on ne sait absolument rien sur ce qu’il souhaite faire. On l’imagine vivre en montagne à se prendre pour un dieu… C’est justement ce que souhaite faire Aoba, lorsqu’on le voit à la fin du chapitre. Aoba a d’ailleurs découvert le lyocoris bleu, et a donc sans le savoir accompli le rêve de Muzan. Cocasse… Ce personnage ressort comme étant l’un des plus intéressants et l’un des plus mélancoliques, ce qui colle au fait qu’Inosuke aurait très probablement détesté vivre en milieu urbain.
Réincarnations de Muichiro et Yuichiro Tokito
J’ai au début cru qu’il s’agissait des réincarnations de Yoriichi et de Michikatsu Tsugikuni. Mais les symbole de nuage sur la couette d’un bébé, semblable à ceux présents sur les tuniques de Muichiro qu’il portait enfant. Pour eux, je pense que tout tourne autour de la volonté de Muichiro d’avoir une vie tranquille avec sa famille. Le fait que ce soit des bébés peut être basé sur le fait que Muichiro soit le plus jeune pourfendeur et que donc, il apparaisse comme étant le plus jeune.
Réincarnations de Shinobu et Kanae Kocho
Déjà, je tiens à remarquer que leur uniforme ressemble énormément à l’uniforme de l’académie Shûchiin de Kaguya-Sama Love is War. Et déjà c’est un bon point, puisque Kaguya-Sama c’est bien. En plus, y’a la réincarnation de la meilleure waifu du Demon Slayer et puis… Plus sérieusement, leur apparition tourne autour d’un seul thème : la vie paisible qu’avaient les Shinobu et Kanae originales. La vie paisible qu’elles avaient quand elles étaient enfants. Une vie paisible qui a été brisée lorsque leurs parents sont morts tués par des démons, pour être remplacée par une vie remplie de peur et de crainte envers les démons. On peut d’ailleurs interpréter le départ de l’âme de Shinobu au paradis lorsque Doma meurt (et que Shinobu retrouve l’âme du reste de sa famille) comme le début de cette réincarnation. Gotoge fait d’ailleurs référence à l’une des premières descriptions de Shinobu par Tanjiro, qui se basait donc sur son odeur, avec ce que dit Yoshiteru « comme elles sentent bon »
Réincarnation de Gyomei Himejima
Le plus puissant des pourfendeurs, celui qui a dédié sa vie à la protection des autres malgré sa cécité est devenu un maître de maternelle… Pour le coup, tout se base sur ce que faisait Himejima avant de devenir pourfendeur : il s’occupait d’orphelins dans un temple et selon ses dires « J’aurais souhaité vivre comme ça toute ma vie ». Ainsi, son désir s’est réalisé et il protège à nouveau des enfants, dans un cadre plus adapté à l’époque d’aujourd’hui.
Réincarnations d’Iguro Obanai et de Mitsuri Kanroji
Là c’est assez simple, puisque c’est directement expliqué dans le manga. Iguro et Mitsuri se sont réincarnés afin de pouvoir vivre leur amour sans craindre de mourir. Ils ont construit une vie ensemble. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la réincarnation de Mitsuri semble avoir un appétit aussi gargantuesques que l’original
Réincarnations de Jigoro Kuwajima et de Sakonji Urokodaki
Les 2 maîtres vivent ensemble, comme de vieux amis… Encore une fois, je n’aurai pas grand-chose de plus à dire sur eux que « ils vivent paisiblement ». Il faut dire que ces personnages ont été relativement peu développés durant l’oeuvre, hormis en tant que motivation (je pense notamment à Zenitsu). Néanmoins, je tiens à remarquer que même si Urokodaki n’a plus son masque sous cette vie, on ne voit pas son visage. Gotoge a réussie à faire perpétuer ce petit mystère jusqu’au bout !
Kiriya Ubuyashiki
Contrairement aux autres personnages, Kiriya est encore vivant. Il est devenu l’homme le plus vieux de toute l’histoire du Japon. Mais pourquoi ? Je pense que cela peut s’expliquer par la malédiction qui touchait la famille Ubuyashiki et qui les empêchaient de vivre au-delà de 30 ans. Le fait que Kiriya vive aussi vieux, au moins 3 fois plus que prévu, symbolise la libération du clan Ubuyashiki…
Réincarnations de Genya et Sanemi Shinazugawa
La signification de leur réincarnation est assez simple : la protection. Sanemi souhaitait protéger des personnes et par dessus tout son petit frère Genya. Genya souhaitait obtenir de la reconnaissance de la part de son frère, il s’est donc mis à protéger des gens en devenant pourfendeur de démons. C’est ce qu’on retrouve dans leur réincarnation qui sont policiers. Sanemi étant l’un des seuls personnages qui a survécu au combat contre Muzan, il a probablement eu une descendance, bien qu’on ne sache pas si ces 2 policiers sont les descendants de Sanemi, bien que j’aime me dire qu’ils le sont.
Réincarnations de Giyuu Tomioka, Sabito et Makomo
Ces réincarnations tournent autour d’une seule chose : la rédemption de Giyuu et l’abandon de ses regrets lors de l’arc de l’Entraînement des Piliers. Sabito et Giyuu se sont rencontrés lors de la sélection finale et se sont vite liés d’amitié. Sabito a pris la protection de Giyuu et de tout les autres candidats, mais il sera tué par le démon aux bras. Seul lui mourra cette année. On peut interpréter cette réincarnation par l’envie de Giyuu de voir Sabito grandir avec lui. Concernant Makomo, étant devenu une amie de Sabito lorsqu’ils étaient morts, on peut se dire qu’elle l’a suivie dans leur nouvelle vie.
Tojuro Rengoku (Kyojuro Rengoku)
Forcément, Rengoku devait être réincarné, c’était une évidence. Dans cette 2ème vie, Tojuro apparaît aussi enjoué que Kyojuro, tout en étant aussi passionné que lui (il dit s’être entraîné toute la nuit). Ici, je pense que tout part d’un souhait de Tanjiro de mieux connaître Rengoku, leurs réincarnations sont donc des amis proches qui ont l’air d’avoir grandis ensemble. Tojuro a également une relation visiblement assez profonde avec son père, ce que Kyojuro a recherché suite à la mort de sa mère, mais qu’il n’a jamais trouvé.
Que veut dire le chapitre 205 ?
Avant de conclure, intéressons-nous rapidement à la signification globale du chapitre 205. Pourquoi avoir réincarné les personnages ?
On peut penser qu’il s’agit d’une simple envie de Gotoge, voire même d’une préparation de sa prochaine oeuvre, mais c’est un peu plus profond que ça.
Durant tout le manga, les personnages imaginaient leur vie dans un monde sans démon. Iguro et Mitsuri en sont l’exemple le plus évident. Ce chapitre nous montre ce fameux monde sans démons, que les personnages ont réussis à créer grâce à leur force et à de nombreux sacrifices… De même, une ellipse de quasiment 100 ans était nécessaire.
Elle était nécessaire afin que chaque personnage meure, hormis Ubuyashiki pour qui la survie a une valeur symbolique, et Yushiro puisqu’il est un démon. Je n’ai d’ailleurs pas parlé de Yushiro car il n’y avait pas grand chose à dire dessus, hormis qu’il honore la mémoire de Tamayo, comme Tanjiro lui a demandé.
Le chapitre 205 de Demon Slayer est donc une conclusion logique. Ce n’est pas un Gaiden déguisé, ce n’est pas un chapitre uniquement pour le fanservice. Il est là afin de conclure l’oeuvre d’une manière originale et inattendue.
Bonjour à tous et bienvenue dans une nouvelle Analytique, la 2ème de la semaine ! Après avoir parlé en long et en large des remakes, on s’intéresse aux Battle Royale, genre en vogue depuis quelques années. Pourquoi les Battle Royale fonctionnent autant ? Tachons d’apporter une réponse dans cette 17ème Analytique !
Qu’est-ce qu’un Battle Royale ?
For
Le Battle Royale est un genre de jeu vidéo qui est très en vogue ces dernières années, bien qu’il ait vraiment explosé en 2017, avec l’arrivée du mode Battle Royale du jeu Fortnite d’Epic Games et du jeu PUBG (d’ailleurs nominé aux Games Awards).
Ce genre de jeu est un mélange entre le jeu de tir et les survivals. Vous êtes lancés sur une carte généralement assez grande, sur laquelle vous devrez vous équiper et survivre en faisant attention aux autres joueurs, qui sont généralement 99. Votre but est d’être le dernier joueur en vie sur la carte, qui se réduit de plus en plus au fur et à mesure de la partie.
Le genre du Battle Royale trouve l’origine de sa popularité lorsque la trilogie de romans Hunger Games est adaptée au cinéma, avec le premier film qui sort en 2012. Mais pour trouver la véritable origine du ce genre, il faut remonter au film Battle Royale.
C’est à partir de là que naîtront plusieurs jeux Battle Royale, en partant de simples serveurs Minecraft comme Hunger Games pour finir à des jeux dédiés comme Apex Legends ou Call of Duty : Warzone
Le mod Minecraft Hunger Games
Le mod Battle Royale de H1Z1
PUBG, premier gros jeu uniquement Battle Royale
Fortnite, le Battle Royale le plus populaire de l’histoire
Apex Legends, qui tente de nouvelles choses
La version Battle Royale de CoD
Au final, en presque 10 ans d’histoire, les Battle Royale ont peu à peu pris de plus en plus d’ampleur, jusqu’à occuper les premières places depuis plusieurs années, avec notamment Fortnite, Apex Legends et Call of Duty : Warzone qui font partie des jeux les plus populaires de ces dernières années. Mais pourquoi les Battle Royale sont devenus aussi populaires ?
Un genre de jeu qui comprend son époque ?
Je pense que ça n’a échappé à personne, depuis le début de l’existence des Battle Royale, que ce soit en simple mode via Minecraft, Arma 3 ou H1Z1, ou en jeu dédié avec PUBG ou Apex, les YouTubers et streamers se jettent sur ces jeux, car au final ils s’adaptent au format actuel.
Et je ne parle même pas de Fortnite, qui était en train de devenir l’un des plus gros flops de l’histoire du jeu vidéo récent avant qu’Epic Games intègre le mode Battle Royale, qui a propulsé le jeu au sommet pendant plus de 2 ans et demi, même si ces derniers temps, le jeu commence à reculer.
Mais pourquoi le Battle Royale est un genre vraiment adapté à notre époque ? Vous savez très probablement que depuis plusieurs années, le gaming est un genre très en vogue sur YouTube, ou sur Twitch, site de stream dédié au gaming, avec l’hôte qui parle en facecam avec ses viewers.
Le Battle Royale s’adapte parfaitement à ce style de vidéos ou de stream, car on alterne moment d’actions et moment de calmes où le streamer/YouTuber peut parler à sa communauté. Et ça marche !
Sur YouTube, les jeux Battle Royale avec Fortnite en tête sont rapidement devenus les leaders des vidéos gaming, dépassant les FPS plus traditionnels, les jeux un peu plus excentriques ou les Open-World. Sur Twitch, Apex et Warzone ont connus un lancement retentissant, Fortnite a propulsé Epic Games….
Mais pourquoi les Battle Royale restent si populaires dans le temps ?
Un suivi exemplaire : le cas de Fortnite
Les jeux les plus streamés sur Twitch en 2018
Les jeux les plus streamés sur Twitch en 2019
Cet été, le mode Battle Royale de Fortnite aura 3 ans. Et si depuis peu, les audiences chutent de plus en plus, les années 2018 et 2019 auront été marquées côté jeu vidéo par un Fortnite inattaquable sur son domaine. PUBG, Apex Legends, même Call of Duty n’auront pas réussis à déloger Fortnite de son trône. Déjà oui, la gratuité aide énormément, mais vu que c’est le cas de la majorité des BR…
L’incroyable longévité de Fortnite, quasiment 2 ans et demi au sommet des FPS/TPS, pour un jeu du genre, est là grâce au suivi régulier que fait Epic Games. Mise à jour, ajout d’armes et de cosmétiques, et surtout, scénarisation d’un nouveau genre…
Saison 5
Saison 6
Saison 7
Saison 8
Saison 9
Saison 10
Sur ce point, il est difficile d’attaquer Epic Games. Pendant plus de 3 ans, Fortnite a évolué, et le jeu évolue encore. Et c’est clairement ce suivi qui a aidé Epic Games a garder son jeu au sommet.
Des mises à jours ont été lancées de manière hebdomadaire jusqu’à fin 2019, où elle se firent plus rares. Ajouts d’armes et de cosmétiques, modification du jeu, mais surtout une nouvelle méthode de scénarisation qui semble clairement être devenue LA référence du style Battle Royale. Fortnite se sépare en saisons, chacune durant environ 10 semaines.
Depuis le 25 octobre 2017, date de lancement de la saison 1, 12 saisons se sont succédées, avec chacune leurs ajouts, leurs modifications de la cartes, et leur petite histoire. La saison 2 intégrera également le système de « Battle Pass », coûtant 9,49 euros, qui permet de débloquer nombre de récompense, réparties sur 100 niveaux. Ce système de saisons et de pass a très vite été repris par ses concurrents, comme Apex Legends ou PUBG.
Saison 5
Saison 6
Saison 7
Saison 8
Saison 9
Saison 10
Chaque fois qu’une saison commençait, Epic Games ajoutait quelque chose à la map de leur jeu. Désert à la saison 5, île volante à la saison 6, zone enneigée à la saison 7, volcan et lac à la saison 8, ville futuriste à la saison 9 et météorite à la saison 10, la carte de Fortnite changeait au fur et à mesure (vous pouvez d’ailleurs voir l’évolution de la carte des saisons 5 à 10).
Clairement, ces changement relançaient l’intérêt pour le jeu à chaque début de saison, et ajouter ça avec des nouveaux cosmétiques à débloquer en jouant (et en payant 9,49 euros…) et vous obtenez une base de joueurs qui reste constante, avec des piques toutes les 10 semaines. Et c’est sans parler d’un autre coup de poker de la part d’Epic Games : les événements in-game, visionnables uniquement une seule fois
Epic Games a, dès la saison 4, lancé des événements in-game qui se produisaient une seule fois sur l’intégralité des serveurs. Décollage d’une fusée, arrivée d’un cube venu d’une autre dimension, éruption d’un volcan, tempête de neige, combat d’un mecha contre un monstre ou fin de l’univers, le jeu a su donner des rendez-vous à ses joueurs, qui étaient présents, chaque événement était suivi et attendu, et c’est sans doute leur absence dans les 2 dernières saisons qui explique en partie la chute de Fortnite.
Au final, Fortnite s’est imposé en bientôt 3 ans comme le leader du marché du Battle Royale. Il en a imposé les codes : partie d’une durée d’environ 15-20 minutes, Battle Pass, gratuité initiale du jeu, carte évolutive, système de saisons… Qu’on aime ou pas Fortnite (je le trouve énormément surestimé pour vous dire), il faut reconnaître qu’il a faconné le marché, alors qu’il allait devenir un énorme flop avant ça…
Et après ?
Dès le lancement de son mode Battle Royale, Fortnite a dominé le monde du stream, en faisant du coude-à-coude avec l’indétrônable League of Legends. Le Battle Royale a marqué la 2ème moitié de la décennie 2010 de l’histoire du jeu vidéo, il faut s’y faire. On en est même au point où les licences de FPS se déclinent de plus en plus en Battle Royale.
Call of Duty, qui avait tâté le terrain en intégrant un mode Battle Royale dans Black Ops IIII en 2018 (oui IIII et pas IV), a finalement décidé de lancer un jeu 100% Battle Royale en 2020, Call of Duty : Warzone, mode de Modern Warfare (sorti fin 2019), mais qui est également accessible aux joueurs ne disposant pas du jeu original. Au final, c’est un schéma qui ressemble au cas de Fortnite, et il faut s’attendre à que ça devienne la norme.
Pour ce qui est de la licence Battlefield, grande rivale de Call of Duty, si un jeu similaire à Warzone ou Fortnite n’a pas été lancé, étant donné que la prochaine itération de la licence arrivera en 2021, vu qu’elle sort tout les 2 ans, le dernier jeu en date, Battlefield V, sorti fin 2019, a également un mode Battle Royale. Il faudra attendre 2021, si un hypothétique « Battlefield VI » sort, pour voir si un jeu à la Warzone ou Fortnite Battle Royale se greffera au jeu de base.
Enfin, peut-être qu’une nouvelle licence, comme Apex ou justement Fortnite, arrivera et prendra le contrôle du monde du Battle Royale ? Mais ça, seul l’avenir nous le dira
Je vous remercie d’avoir lu cette 2ème et dernière Analytique du mois. Oui, seulement 2, mais j’ai décidé de changer (encore) de planning. Plus d’informations vendredi, dans le bilan mensuel d’avril !
Je vous met également le lien vers la chaîne de Monsieur Plouf, qui est l’une des mes plus grandes inspirations dans ma rédaction de mes tests. Voici également le lien de sa chronique sur Call of Duty : Warzone, avec laquelle je suis globalement d’accord, étant donné que je trouve aussi que les Battle Royale, c’est vraiment fun qu’en multi ! Pour ma part, on se retrouve mardi pour une petite surprise avant la dernière critique de JoJo, bonne fin de week-end à vous, mes petits pourfendeurs !
Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle Analytique. Après une pause bien méritée, on repart de plus belle ! Au programme cette semaine : les remakes de jeu vidéo, le pourquoi du comment ?
Remake, remaster, portage : définitions de termes vague
Alors, avant de réellement rentrer dans le tas, on va définir ce qu’est un remake, parce que si dans l’industrie du cinéma, c’est assez clair, dans le jeu vidéo, il y a bien plus de terme : remake, remaster, portage, salade tomate oignons, non je veux juste le pain, bref ! Je vous propose donc de revenir sur chacun des termes, avec des exemples. Je précise qu’il s’agit de MES définitions, vos critères de catégorisation peuvent varier :
Portage
Un portage est clairement l’exemple le plus « fainéant » qu’il nous sera donné de voir ici. Un portage est, comme son nom l’indique, la simple réédition d’un jeu sur un nouveau support, généralement de la même génération. Rien ne bouge au niveau du code ou du moteur graphique, même si généralement, un peu de contenu est ajouté afin de (re)donner envie au joueurs. Généralement, il peut s’agir d’une « édition GOTY » qui contient l’intégralité des DLC, ou de contenu 100% inédit, ou juste de l’arrivée d’un titre sur un nouveau support.
C’est aujourd’hui courant dans le marché du jeu vidéo, afin d’enrichir le catalogue d’une console. On peut par exemple penser à la Switch qui a récupéré bon nombre de jeux de la WiiU afin d’alimenter son catalogue et de permettre à ces jeux d’obtenir le succès qu’ils méritent. Résultat, le nombre de bons jeux encore exclusifs à la WiiU aujourd’hui se comptent sur les doigts d’une main (Pikmin 3, Xenoblade X, Mario 3D World, Super Smash Bros. 4, Super Mario Maker).
On classe aussi dans cette catégorie les jeux dit « collection » qui regroupent plusieurs titres. Ici, si les jeux ont aucun ajout, si ce n’est un ajustement des contrôles, mais les disques contiennent plusieurs aventures. Ces opérations sont surtout faites afin de célébrer l’anniversaire d’une licence (Castlevania, Metal Gear Solid), ou juste pour faire (re)découvrir au public d’une console les précédents jeux d’une série, avec du contenu bonus (Metroid Prime Trilogy, Super Mario All-Stars).
Remaster
Petite différence avec les portages, les remasters se concentrent sur l’amélioration graphique, tout en pouvant ajouter du gameplay (comme par exemple Super Mario 64 DS qui ajoute 3 personnages jouables, des niveaux bonus et 30 étoiles, ou Xenoblade Chronicles : Definitive Edition qui possédera un chapitre supplémentaire par rapport à sa version d’origine).
Un remaster sort généralement sur une console qui est sortie 2 générations après sa console originale, sauf dans certains cas (Le remaster de Skyrim 5 ans après sa sortie, preuve de la cupidité légendaire de Bethesda). Généralement, l’accent est mis sur la modification des graphismes du jeu, de la correction de certains soucis et de l’optimisation du jeu original. Il reste globalement le même, mais l’expérience est amélioré par rapport à l’original, de façon à ce qu’il devienne une bien meilleure version, une version définitive.
Mais certains remasters vont bien plus loin que des simples ajustements graphiques ou corrections de bugs. On peut penser à la version PS4 de Shadow of the Colossus qui adapte totalement le moteur graphique et qui reste pour moi un remaster, car absence de véritable ajout de contenu ou de changement de gameplay.
Remake
Et on finit avec les remakes. Qu’est-ce qu’un remake ? Je vous dirais qu’un remake est un nouveau jeu bâti que le squelette de l’ancien, qu’il reprend l’ADN de l’original tout en le transformant afin de l’adapter à son époque. Ainsi, contrairement à un remaster, un remake modifie également le gameplay du jeu, en le mettant au goût du jour (AM2R, Metroid Zero Mission) ou en le modifiant totalement (Final Fantasy VII Remake). Un remake peut également modifier le level-design de son modèle (Resident Evil 2 Remake).
Au final, un remake peut aller d’un jeu qui met au goût du jour son original (AM2R, Zelda Link’s Awakening) ou un jeu qui diffère totalement de son modèle, au point d’avoir juste le titre et l’univers en commun (Final Fantasy VII Remake). Un remake partage généralement très peu de données et de code avec l’original, et est généralement un jeu fait de zéro en s’inspirant du jeu d’origine, contrairement aux portages et aux remasters qui reprennent le jeu d’origine comme base.
Les remakes/remasters/portage : Pourquoi un tel engouement ?
Comme dit en intro, depuis plusieurs années, les remakes et leurs dérivés inondent de plus en plus nos consoles et PC. C’est simple, pour certains, si la 7ème génération de console était celle des TPS/FPS, la 8ème semble être celle qui fait la part belle aux remakes. Il suffit de regarder les grosses sorties actuelles de 2020 : Resident Evil 3, Animal Crossing : New Horizons, Doom Eternal, Final Fantasy VII Remake… 2 remakes sont à la tête d’affiche de 2020. Je n’ai rien contre ça, mais ça illustre bien la tendance actuelle du marché, qui semble être à mi-chemin entre préservation du passé et envie d’argent facile.
Car si dans l’idée, un remake permet à un jeu d’être découvert par plus de monde et pour certains, d’obtenir le succès qu’ils méritent (Okami HD), un remake est surtout un succès assuré, car les joueurs nostalgiques risquent d’acheter ce remake afin de repenser à l’expérience qu’ils ont vécus, il y a X années en découvrant le jeu dans sa version originale… Car au fond, cela soulève un autre problème : si les jeux sont constamment ramenés sur les plateforme les plus récentes, n’est-ce pas parce que le jeu vidéo entretient mal son passé ?
Bonjour à tous et bienvenue dans cette Analytique qui va faire office de suite et de bilan au tout premier article du site, l’Analytique N°1 sur Demon Slayer. Petite précision, je ne traiterais à aucun moment de la qualité du manga, une critique dédiée arrivera dès que le manga sera achevé. On va juste revenir sur l’ampleur du boost du manga. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !!
Si vous suivez un peu l’actualité manga autour des ventes, Demon Slayer doit être un titre qui suscite en vous une grande crainte ou une admiration. Commencé le 15 février 2016 dans le Weekly Shônen Jump et ayant réussi à se constituer une fanbase correcte en 3 ans, son adaptation animée diffusée du 6 avril 2019 au 28 septembre 2019 l’aura propulsé de la 12ème place des ventes en mai 2019 à la 1ère place annuelle à la fin de l’année Oricon 2019 (novembre-novembre).
Revenons donc ensemble sur ce boost phénoménal et historique, qui aura permis à Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba devenir le premier manga autre que One Piece à prendre la première place des ventes annuelles depuis 2008, mais aussi de ressusciter la parution française de la série.
Annoncée dans le Weekly Shônen Jump #17 de 2018, qui est paru le 4 juin de la même année, l’adaptation animé du manga est crée par le studio ufotable, à qui on doit l’anime de Fate/Zero. Composé de 26 épisodes, l’anime adapte les 6 premiers tomes du manga, soit 6 arcs : l’arc de l’examen des Pourfendeurs, l’arc de la première mission, l’arc d’Asakusa, l’arc de la Maison des Tambours, l’arc du Mont Natagumo et l’arc de la rééducation.
Et je vais arrêter là concernant l’anime en lui-même. Il est excellent, aucun doute là-dessus, mais on n’est pas dans une critique. Revenons tout d’abord sur l’histoire de ce boost.
Le boost de Demon Slayer : le pourquoi du comment
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les ventes de Kimetsu no Yaiba n’ont pas explosées dès avril et le début de son anime, loin de là. Le manga a vraiment commencé à voir ses ventes grimper à partir de mai-juin (10ème à la fin juin 2019) pour ensuite exploser en juillet (5ème en juillet 2019) et ne jamais redescendre. Voici un graphique qui illustre les ventes mensuelles de Demon Slayer de juillet 2019 à février 2020
Je pense que le graphique parle de lui-même…. Des ventes en constante augmentation si on excepte les mois de novembre 2019 et de janvier 2020, qui sont en retrait à cause des ruptures de stocks (on peut observer que ces mois « vides » se situent juste après des mois qui ont vus les ventes exploser). Et la tendance se répète avec mars 2020 qui semble être un mois avec des ventes plus faibles (par exemple, « seulement » 600 000 ventes la semaine dernière).
Mais encore une fois, pourquoi les ventes de Demon Slayer ont-elles autant augmentées ? Son anime n’a pourtant rien de différent, alors pourquoi ?
Tout d’abord, son animé est d’excellente qualité. Oui, je dis qu’il n’a rien de différent et pourtant j’en parle. Serais-je un gros hypocrite qui souhaite vous arnaquer en disant n’importe quoi ? Alors non, enfin je crois, juste que il faut le reconnaître, l’anime de Demon Slayer possède une excellente animation bien au dessus de la moyenne. ufotable a parfaitement géré de ce côté là, et il suffit de voir les ventes pour comparer.
Le boost a vraiment pris de l’ampleur à partir de l’épisode 19, soit l’épisode qui contient la scène qui a été nommée comme « Meilleure scène de combat de 2019 » selon les Crunchyroll Anime Awards tout de même.
Je pense que on peut déclarer que l’anime est l’étincelle qui a démarré ce boost, et que le reste ne dépend plus de lui.
Il suffit de voir d’autres animes qui ont bien boosté leur manga pour comparer, comme Go-Toubun no Hanayome ou My Hero Academia, qui ont aidé leur manga à amener de nouveaux lecteurs, et non à toujours en recruter de plus en plus.
2ème facteur qu’il est intéressant de prendre en compte : Demon Slayer se vend bien plus grâce à ses anciens volumes que grâce à ses nouveaux. Laissez-moi expliquer. Chaque volume de Demon Slayer tourne aujourd’hui autour de 2,5 millions d’exemplaires vendus, ce qui donne 47,5 millions d’exemplaires au total en arrondissant (certains sont en dessous, et le tomes 19 est environ à 2,2 millions) et les ventes de 2019 + 2020 à l’heure actuelle sont de 43 658 414 exemplaires, ce qui fait que Demon Slayer a effectué 91,9% de ses ventes totales sur cet intervalle d’un 1 an et demi… 91,9%, c’est énorme !!
Mais alors, pourquoi une telle augmentation ? Je pense qu’on peut expliquer ça par le fait que lorsque son boost a commencé, Demon Slayer était un manga à 16 volumes, ce qui reste un nombre assez faible. Alors attention, je ne dis pas que Demon Slayer n’aurait pas eu de boost avec 3 ou 4 volumes en plus à son compteur, mais que le nombre de tomes a forcément du jouer dans l’ampleur du boost.
Je pense que dans l’imaginaire collectif, on a naturellement ou maximiser ou minimiser quelque chose en fonction de son chiffre. On rapproche inconsciemment bien plus le chiffre 16 du chiffre 15 que du chiffre 20 par exemple. De même, les nombres ronds marquent des « caps ».
Ainsi, je pense que la majorité des lecteurs acquis grâce au boost ont plus achetés le manga petit à petit en se disant que de toute façon, il y avait peu de tomes, que d’un coup. J’espère que vous arrivez à me suivre…
En 3ème facteur, qu’on peut lier au second, il y a également le fait que Demon Slayer soit dans son arc final. Ce statut scénaristique peut commercialement aider un manga de plusieurs manières. Tout d’abord au niveau hebdomadaire : un manga dans son arc final est par définition proche de sa fin, ce qui incite donc plus les lecteurs tombant sur un chapitre récent à acheter la série puisque de toute façon, elle se termine bientôt (d’où la mise en lien avec le 2ème facteur, Demon Slayer « combine » le statut de manga dans son arc final et ayant relativement peu de tomes au compteur).
De l’autre côté, un arc final est bien souvent synonyme d’apothéose scénaristique, qui lie tout les personnages afin de leur donner une conclusion (ce que Demon Slayer arrive très bien à faire), ce qui peut encore une fois inciter le lecteur qui découvre le manga à acheter les anciens tomes pour découvrir tel ou tel personnage…
Rappelez-vous, je vous disais avec le graphiques que l’ascension du manga était régulièrement ponctuée de nombreuses ruptures de stock. On peut logiquement se demander pourquoi Shueisha ne distribue pas d’un coup un énorme stock pour permettre au manga de continuer à s’écouler ? Je pense qu’on peut trouver 2 réponses à ça.
Déjà, peut-être que Shueisha n’a pas prévu un aussi gros succès qui l’oblige à refaire des stocks dans l’urgence, sauf que le boost dure depuis maintenant près de 10 mois ! Autant en septembre-octobre je pourrais comprendre, mais là en mars ils devraient avoir compris ! Sauf que je pense que les rupture de stocks ont une autre raison d’être…
Revenons sur le graphique. Chacune des 2 ruptures de stocks a été suivie par une énorme augmentation des ventes… Vous allez me dire que c’est sûrement les fans qui se ruent sur les nouveaux stocks. Sauf que bon, au bout d’un moment la fanbase a forcément acheté les tomes de la série…
On peut théoriser sur le fait que Shueisha prévoit à chaque fois un nombre de stock assez limité afin de laisser le bouche-à-oreille faire son boulot. Et c’est là que réside le « secret » du boost de Demon Slayer pour moi. Je peux me tromper et vous pouvez avoir un avis différent, mais c’est ce mon point de vue.
Et à l’avenir ?
Mais projetons nous dans un avenir proche. Demon Slayer va-t-il continuer à se vendre, va-t-il dépasser les ventes annuelles de One Piece, quand sortira le prochain chapitre de HunterXHunter, va-t-il marquer l’histoire comme le leader de la génération ?
Déjà, soyons clair sur un point : Demon Slayer sera premier en 2020, c’est sûr et certain. Le 2ème actuel, l’éternel One Piece, n’a pour l’instant qu’un tome 95 qui s’est très mal vendu pour ses standards. Autant dire que tout est déjà joué d’avance. Concernant les meilleures ventes annuelles depuis 2008, date à laquelle Oricon a commencé à nous partager les ventes globales,
Demon Slayer s’emparera de la couronne de One Piece, et il risque de la garder pendant très longtemps. Je vous vois, les pros-One Piece, à me hurler que « One Piece reprendra la tête en 2021 !! », « L’arc final de One Piece va tout dézinguer », « DeMoN sLaYeR C SuRcOtE ». Alors juste, si un manga doit détrôner Demon Slayer sur les meilleures ventes annuelles, ce ne sera pas One Piece. One Piece est un manga bien trop vieux pour espérer faire ça. 96 tomes, c’est un nombre qui est juste considérable, il faut s’en rendre compte.
Le manga d’Oda ne peut plus compter sur aucun boost pour se vendre comme en 2011. Car pour ça, il faudrait un arrivage massif de lecteurs, et allez dire à quelqu’un d’acheter 96 tomes à 7 euros l’unité… Si Demon Slayer doit être détrôné, ça doit être soit par un manga à l’immense potentiel, soit par un manga qui n’existe pas encore. Je ne me prononcerais pas, car c’est un domaine avec énormément d’inconnues.
Comme dit plus haut, Demon Slayer est dans son arc final. Le manga va donc bientôt se retirer et étant un lecteur des chapitres les plus récents, ça pourrait même être pour très bientôt. Cependant les ventes ne vont pas s’effondrer du jour au lendemain parce que le manga a pris fin. C’est sûr que l’absence d’une parution hebdomadaire va peut-être impacter les ventes, mais il ne faut pas oublier que l’anime est là, et vu le succès de la saison 1, j’imagine qu’une fois le film qui adapte l’arc du Train de l’Infini sorti, ufotable ne se manquera pas de remballer pour une 2ème saison (et vu les critiques positives faites à l’animation, ça m’étonnerai qu’ils abandonnent la licence). Demon Slayer est là et pour longtemps, il faut s’y faire !!
Merci à vous d’avoir lu cet article. Je remercie du fond du cœur Otakulte et Floriano pour leurs chiffres, allez voir ce qu’ils font. Sinon, nous on se voit demain pour une Amachronique, abonnez-vous en cliquant sur le bouton bleu et à bientôt !!
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Dragon Ball GT. L’évocation de ce nom ne laissera aucun fan de l’oeuvre de Toriyama indifférent. Dragon Ball GT est aujourd’hui reconnu comme étant l’une, si ce n’est la pire itération de la licence Dragon Ball. Les détracteurs de la série sont plus que nombreux, mais je vais vous le dire : J’aime beaucoup Dragon Ball GT.
Une gestation compliquée ?
J’ai grandi avec la série, j’avais des stickers de Gokû SSJ4 sur mon cartable, bref, Dragon Ball GT est tout un pan de mon enfance, et ça m’attriste de voir la série ainsi critiquée, surtout quand la haine part parfois de nulle part. Alors attention, il ne s’agira pas de critiquer et de juger l’intégralité de Dragon Ball GT, mais juste de tenter d’amener une explication à cette haine envers la série.
Cependant, je pense que avant d’analyser la série, il est nécessaire de revenir dans le contexte de sa sortie. 1996, la série Dragon Ball Z se termine en janvier. Pour Shueisha et la Toei Animation, c’est un énorme coup dur. Dragon Ball, c’est terminé. Akira Toriyama a pu arrêter cette série qui le tourmentait depuis de nombreuses années, et naturellement, l’adaptation animée a suivie. Résultat, Dragon Ball était au sommet de sa forme au niveau mondial, mais le manga s’était arrêté.
Ainsi, afin de profiter de la popularité du manga, une suite fut rapidement mis en chantier. Toriyama aura une implication moindre dans la création de la série : il a dessiné les designs de pas mal de personnages, parmi lesquels les nouveaux designs de Son Goku, Pan, Trunks et Vegeta en tête de liste, ou certains nouveaux personnages comme Giru le robot (nommé à la base Ojama, mais la Toei a refusé) ou l’antagoniste Baby. Toriyama a également décidé du titre, GT voulant dire « Great Touring »(grand voyage) ou « Galaxy Touring » (voyage galactique) et il a également validé le scénario de la Toei, dans les grandes lignes.
Je pense que c’est un détail nécessaire : Toriyama a validé la trame de DBGT. Au final, DBGT fera 64 épisodes, diffusés au Japon entre le 2 février 1966 et le 19 novembre 1997 tandis que chez nous, la diffusion sera très hachée et compliquée, aucune chaîne de télévision n’a à l’époque diffusé la série dans son intégralité… Mais de quoi parle Dragon Ball GT au juste ?
Un scénario loin d’être si mauvais que ça
Nous sommes 10 ans (5 ans en VO) après le 28ème Tenkaichi Budokai, où Gokû est parti dans le sud entraîner Uub. Et l’histoire commence au palais de Dendé à la fin de l’entraînement de ce dernier lors d’une dernière séance avec Gokû. Une fois Uub rentré chez lui, voilà qu’un immense Shenron rouge apparaît, invoqué par Pilaf et ses alliés depuis les 1ères Dragon Balls de la Terre. Pilaf fera un vœu maladroit, qui rendra à nouveau Gokû enfant.
Suite à ça les Dragon Balls se disperseront dans toute la galaxie et devront être rassemblées en 1 ans, sinon la libération d’énergie fera exploser la Terre. Gokû, Pan et Trunks vont donc commencer un voyage à travers la galaxie afin de retrouver les Dragon Balls aux étoiles noires. Vous ne remarquez rien ? Oui, ça ressemble beaucoup au premier arc de Dragon Ball, pas Dragon Ball Z, mais Dragon Ball.
Car pour rappel, Toriyama voulait à l’origine créer un manga avec plus de combat que Dr. Slump, mais qui n’aurait pas été ce qu’on appelle aujourd’hui un nekketsu, plus un manga humoristique avec beaucoup de voyages.
Sauf que si vous demandez à quelqu’un quel arc il préfère dans Dragon Ball, il vous répondra à quasiment tous les coups un arc de Dragon Ball Z, qui suit donc cette formule avec beaucoup d’affrontements, formule que le premier tiers de Dragon Ball GT ne suit pas….
Car les 21 premiers épisodes de Dragon Ball GT (sur 64), sont dédiés à cet arc de recherche des Dragon Balls à étoiles noires. Ainsi, cette partie se rapproche bien plus de Dragon Ball que de Z, avec un arc dédié à chaque planète où se trouve chaque Dragon Ball (et donc des antagonistes généralement assez oubliables.
Et honnêtement, je pense que cet arc a du décevoir énormément de spectateurs, qui s’attendait à une série avec autant d’affrontements que le final de Dragon Ball Z. Rien que le rajeunissement de Gokû a du les décevoir. Sauf que Gokû était trop puissant à la fin de Z….
Un semi-reboot nécessaire
Une perte de puissance est logique afin de concevoir un univers logique. Imaginez 2 minutes que Gokû soit resté adulte au début de GT et que l’échelle de puissance des ennemis reste la même. Ainsi, Gokû aurait affronté des mecs paumés sur des planètes random plus puissants que ce qu’on décrivait comme le mal absolu à la fin de la série précédente (parce que bon, Gokû qui galère pas c’est pas fun).
Il fallait baisser sa puissance afin de rester cohérent avec l’univers, et la solution du rajeunissement par les Dragon Balls est logique, car Gokû ne maîtrise ainsi plus ses transformations acquises avec son Ki adulte, et en plus de ça, ça permet d’encore plus faire écho à la première partie du manga. Mais pour revenir au scénario, une fois ce premier tiers passé, on retrouve l’essence de Dragon Ball Z si chère à la plupart des fans.
Des idées novatrices
Ainsi, le 2ème tiers de Dragon Ball GT est majoritairement composé de l’arc Baby, qui fait suite à celui des ultimes Dragons Balls : Baby, une forme de vie rencontrée par Gokû et ses compagnons lors de leurs voyages, se rend sur Terre afin de posséder tous les Terriens et de recréer la civilisation Tsuful, détruite il y a longtemps par les Sayajins…. Ainsi, tous les protagonistes à l’exception de Gokû, Mr. Satan et Pan se retrouvent sous l’emprise de ce Tsuful, qui finit par posséder Végéta….
Niveau motivation, c’est clairement l’un des meilleurs méchants de tout Dragon Ball, si ce n’est le meilleur. Quand à côté il y a Freeza et Végéta qui veulent devenir immortels, Cell qui veut prouver sa supériorité et Buu qui veut…. qui veut….. euh….. bouffer, forcément c’est pas compliqué de faire bien plus élaboré. Sauf que là Baby sait totalement ce qu’il fait, et il arrive même à le faire, la nouvelle planète Tsuful est crée grâce aux ultimes Dragons Balls, les humains émigrent dessus et la Terre explose à cause du vœu de Baby.
Sans parler du dernier arc de Dragon Ball GT, l’arc des Dragons Maléfiques. L’idée est simple : à force d’utiliser les Dragons Balls, elles se sont remplies d’énergie négative et cela a crée 7 Dragons Maléfiques dans chaque Dragon Ball, Dragons Maléfiques qui vont dévaster la Terre… L’idée est excellente, instaurer une notion d’échange équivalent avec les Dragons Balls est excellente, parce que juste là, elles servaient surtout de Deus Ex Machina totalement abusé.
Mais l’exécution est au final assez bancale, 4 des 7 dragons étant battus en 1 épisodes et les 3 vraiment importants ont des designs assez bas de plafond.
Mais ce qui est généralement reconnu comme la plus grande qualité de DBGT, c’est sa transformation inédite, le Super Sayajin 4. Ce stade se démarque de ses prédécesseurs, déjà par son design, mais aussi par son processus d’activation, qui illustre à mon sens parfaitement la situation de Dragon Ball GT, qui veut faire du Dragon Ball mais qui est obligé de faire du Dragon Ball Z pour ne pas décevoir les fans qui sont restés.
Le SSJ4 (on va abréger maintenant) ne s’obtient pas juste en étant en colère ou quoi que ce soit. Il faut avoir une queue de Sayajin, se transformer en Oozaru, devenir Super Sayajin sous cette forme et ensuite redevenir tant bien que mal humain…. sous la forme du Super Sayajin 4. Bref, cette forme défonce.
DBGT avait tout pour plaire. Mais pourquoi s’est-il autant planté chez nous ? Pourquoi est-il autant critiqué aujourd’hui ? Je pense que on peut trouver une explication très simple :
Une VF désastreuse
Qu’on soit clair, la distribution de DBGT en France a été un carnage… Et oui, c’est bien la VF officielle de DBGT, pas un fandub. Et oui, il n’y a aucune des voix iconiques de Dragon Ball Z.
Enfin, certaines voix sont présentes, comme l’éternelle Brigitte Lecordier (Son Gokû enfant dans Dragon Ball et GT), Céline Monsarrat (Bulma et C-18 dans Dragon Ball et GT), Thierry Redler (première voix de Son Gokû adulte pendant les 10 premiers épisodes de Dragon Ball Z, on peut limite le considérer comme un nouveau) et Gérard Surugue, qui doublait Raditz dans Z et qui s’occupe de Tortue Géniale et de Mr. Satan dans GT. Mais le plus criminel restera la mise à l’écart d’Eric Legrand, qui n’aura occupé sa place légendaire de doubleur de Végéta que 2 épisodes…
Alors pourquoi un tel changement de cast ? Est-ce dû à la fin du Club Dorothée, qui a eu l’effet d’une bombe à l’époque ? Est-ce dû à un manque de budget de AB Production à l’époque, préférant des doubleurs moins connus ? Nous ne savons rien et ne saurons probablement jamais la réponse à cette question.
Mais ce n’est pas le seul péché de la VF de Dragon Ball GT…. Je m’excuse d’avance pour le spoil du combat final, mais c’est le seul extrait comparatif que je cherchais que j’ai trouvé (de toute façon DBGT est une série non canon qui date de 1996, venez pas vous plaindre)
J’aime bien la VF. J’aime beaucoup celle de DBZ. Mais là non…. Je sais pas à quoi c’est dû, peut-être aux critiques que subissait la diffusion d’anime japonais à la fin des années 90 mais ce passage de Dragon Ball GT est non seulement ridicule (Gogeta avec sa voix de vieux forain bordel…. Sans compter que là où le script de la VO était une référence au film Fusions, celui de la VF c’est une référence à tonton Jacky qui parle au chien après ses 22 verres de rhum) mais c’est aussi le massacre le plus tolérable !!
Je ne trouve plus les extraits et il est hors de question de mettre des liens de site de streaming pas forcément légaux dans un article, mais la voix de Pan c’est des ultra-sons, la voix de Gokû SSJ4, c’est un fumeur cancereux en phase terminale, et le pire c’est l’attaque finale contre Super C-17, où BRIGITTE LECORDIER CHANTE !!!!
C’est une doubleuse iconique avec un incroyable talent, mais ça je ne comprends pas ! Je sais que les VF ont tendance à meubler avec des onomatopées lors des vides, mais c’est juste kitsch là ! Voici 2 extraits pour illustrer. Déjà, on peut noter l’extrait plus haut qui est la transformation de Gokû en SSJ4, pierre angulaire de DBGT, mais avec une VF aux fraises, dommage….
Une série inconnue ?
Et je pense que en plus de cette VF aux fraises, le fait que la série n’ait jamais été diffusé en intégralité sur une même chaîne n’a pas du aider également, ça plus le fait qu’elle n’ait pas été diffusé sur le Club Dorothée. Au final, je pense que ce qui n’a pas du aider dans le cas de la (non) popularité de DBGT, c’est la méconnaissance globale de la série.
Car dans les années 2000, deux séries de jeux vidéos DBZ, les Budokai et les Budokai Tenkaichi, étaient très populaires. Et ces jeux étaient des jeux de combats qui cherchaient à intégrer le maximum de personnages possibles, dont ceux de GT…. Et leur mode scénario intégrait forcément un récap du scénario de DBGT. Et donc, je pense que une grande partie du public a du découvrir Dragon Ball GT à travers ces produits dérivés, qui résument grandement l’anime, ou par la VF désastreuse, ce qui explique forcément la haine que reçoit DBGT, qui est en grande partie injustifiée de mon point de vue.
Merci à vous d’avoir lu cette Analytique très spéciale pour moi ! C’était plus long que prévu, mais je suis fier d’avoir réussi à la finir dans les temps !! Bonne fin de journée à vous chers lecteurs !