Bonjour à tous et bienvenue dans une nouvelle critique intégrale. Après Demon Slayer, il est temps de s’attaquer à un autre pilier du Jump qui a pris fin récemment : The Promised Neverland. Je vous propose donc de revenir sur ce manga, qui m’aura marqué, plus grâce à son début qu’autre chose…
Bien évidemment, attentions aux spoiler, je vais devoir spoiler l’intégralité du manga. Cependant, vous connaissez à connaître la formule, surtout après 3 critiques intégrales, je vais d’abord évoquer le manga dans sa globalité sans spoiler avant de rentrer dans les détails. Sachez que je spoilerai directement le contenu du premier arc du manga, soit l’équivalent de la saison 1. Je vous invite donc à aller voir l’anime ou lire le manga, disponible chez Kazé, si ce n’est pas déjà fait.
Bien, sur ce, c’est parti, pour une nouvelle critique !
L’OVNI du Jump

The Promised Neverland est un titre signé Kaiu Shirai au scénario et Posuka Demiru au dessin, prépublié dans le Weekly Shonen Jump entre le 1er août 2016 et le 15 juin 2020, soit quasiment 4 ans de prépublication. Succès dès ses débuts, en atteste ses 20 millions d’exemplaires vendus en 19 tomes, il aura écrit une page dans l’histoire du Jump, de part son originalité.
Car The Promised Neverland ne nous présente pas des adolescents au passé compliqués qui cherchent à accomplir un rêve. Non, il fait tout l’inverse. On a en face de nous des enfants allant du stade de 1 à 11 ans, et qui cherchent simplement à vivre une vie normale. Le manga va même jusqu’à prendre une héroïne en personnage principal, alors que la tendance dans les nekketsu est encore aux héros masculins.
Ajoutez à ça que le manga possède un cadre très original, un orphelinat, et vous obtenez un manga qui tient en haleine grâce au fait qu’il est imprévisible. The Promised Neverland est sûrement le manga avec le meilleur arc initial que je n’ai jamais lu (je ne considère pas l’arc Soul Society comme l’arc initial de Bleach).
C’est simple, je n’ai absolument rien à redire sur le premier arc de The Promised Neverland. Que ce soit la tension, l’univers, les personnages, le scénario, je trouve cet arc tout simplement parfait. Cet arc est une véritable réussite sur tout les points. J’en réaliserai probablement une critique à l’avenir, reste que là, cet arc initial est et restera comme un véritable sans faute.

Il faut dire que l’arc de Grace Field House était dirigé d’une main de maître par les auteurs. Coup de théâtre sur coup de théâtre, les 5 premiers tomes du manga sont d’un niveau exceptionnel. Si The Promised Neverland s’était arrête là, le manga aurait eu aisément eu sa place dans mon top 3. Mais le manga a continué, et c’est compréhensible. Il restait énormément de points à élucider, et ça aurait même était un peu bête de l’arrêter là.
The Promised Neverland dans son ensemble

Avant de retourner dans le scénario et par extension dans les spoilers, j’aimerais m’intéresser un peu au reste de The Promised Neverland. Car un manga ce n’est pas qu’un scénario, il s’agit d’un tout, d’un écosystème qui se livre à nous. Et si je trouve The Promised Neverland irrégulier sur sa fin, j’y reviendrais par la suite, le reste de l’oeuvre nous a tout de même présenté un manga incroyable très diversifié. Je ne vais rien vous dévoiler concernant l’univers de la série ou autre, je tiens à ce que vous découvrez tout lorsque l’anime sortira.

Concernant le style graphique de la série, il s’agit pour moi d’une énorme réussite. Posuka Demizu a un style qui est magnifique, encore une auteure qui dessine très bien après Gotoge ! J’adore l’idée d’avoir un style assez sobre pour dessiner les humains, et au contraire un style plus brouillon et détaillé pour les démons. C’est une opposition très intéressante, surtout quand on sait que derrière, la plupart des humains sont habillés en blanc là où les démons sont en noir.
Globalement, j’aurais peu de choses à redire sur l’univers et l’ambiance de The Promised Neverland, vu comment il s’agit d’un manga qui s’en sort avec brio sur ce que je peux en dire dans cette partie hors spoiler, qui touche désormais à sa fin. Merci à vous de m’avoir lu jusque là. Je précise que je parlerai de l’intégralité du manga, y compris du contenu des tomes 15 à 20, inédits dans la version française. Si vous ne souhaitez pas être spoiler, je vous demande de descendre directement tout en bas de l’article pour éviter des images qui pourraient vous spoiler.
Bonne fin de journée à vous, et bienvenue à ceux qui ont suivi la fin du manga sur Manga Plus ou sur d’autres plateforme !
BALISE SPOILER
The Promised Masterpiece ?

Bien, les choses sérieuses commencent… Si je trouve le premier arc de The Promised Neverland absolument inattaquable, c’est loin d’être le cas pour la suite du manga. Globalement, on peut la séparer en plusieurs parties :
- La recherche de Minerva
- La bataille de Goldy Pond
- La bataille du refuge B06-32
- La rencontre avec Minerva
- L’expédition aux 7 murs
- La bataille de la capitale
- Le retour à Grace Field
Et honnêtement, je trouve les 2 premières parties excellentes. Pas autant que le premier arc du manga, certes, mais les enjeux étaient là, et la tension également. Le but de ces parties était avant tout de recentrer l’attention sur la lutte entre les démons et le groupe des enfants, tout en introduisant de nouveaux personnage, comme un mystérieux humain adulte, un nouveau groupe d’évadés, ou en épaississant le mystère autour de Minerva.
Les 2 arcs sont finement racontés, on sent que ça fait avancer l’oeuvre, le premier nous emmenant à la rencontre du monde extérieur et de nous familiariser avec un cadre plus global pour le manga. Le 2ème arc développait un peu plus la société des démons, en introduisant la noblesse des démons, tout en nous montrant que les démons et les humains pouvaient combattre sur un pied d’égalité.
Puis, il y a la bataille du refuge… Et pour tout vous dire, cet arc commençait très bien. Il cherche à nous faire comprendre que tout les humains ne sont pas du côté des protagonistes, avec l’équipe d’Andrew qui attaque leur refuge. J’adorais le début de cet arc, avec des antagonistes qui perdent peu à peu leur humanité, que ce soit sur le plan physique ou moral. Mais je ne sais pas, vers les 2 tiers de l’arc, j’ai eu un espèce de déclic, et j’ai été beaucoup moins investi. Lors de ma relecture, je me suis rendu compte qu’il s’agissait du moment où l’intégralité des enfants arrivent à sortir du refuge, en laissant Yugo et Lucas derrière eux. Peut-être que je m’attendais à quelque chose d’autre, plus de pertes par exemple.
On arrive ensuite à ce que j’appelle le point de non-retour, au point où pour moi, TPN a réellement commencé à chuter. Le retour de Norman.

La « mort » de Norman à la fin de l’arc initial de TPN était plus que symbolique. Non seulement elle montrait que chaque enfant était en danger, mais surtout, elle avait pour vocation de faire progresser Emma, en lui apprenant de force que les êtres chers auxquels elle tenait n’étaient pas éternels. Alors oui, le retour de Norman avait été préparé en amont du chapitre 118, mais il y avait bien d’autres pistes possible.
Je pense que le pire, c’est que Shirai a tenté de faire passer Norman comme un simili-antagoniste, en lui donnant comme but l’objectif de tuer tout les démons. Ce n’est pas un mauvais point en soi, mais voir un tel revirement pour le personnage ne peut que déranger. Ce avec quoi j’ai le plus de problème, c’est que la série s’est petit à petit enfoncée dans une niaiserie.
Si le manga avait commencé à énormément baisser en qualité au niveau scénario, il gardait pour lui son ambiance plus qu’horrifique et surtout la vision d’un monde cruel…. Sauf qu’un personnage est revenu à la vie. Et vous devez savoir qu’il s’agit de la porte à ne surtout pas enfoncer. Enfin, je réaliserai probablement un article expliquant plus en détail pourquoi je trouve la fin de TPN mauvaise. Retenez juste que suivre les 30 derniers chapitres a été pour moi une vraie torture, au point de lâcher prise plusieurs fois, ce que je fais généralement très peu dans des mangas que j’aimais pourtant autant….
Notation:
Personnages: 16/20
Scénario: 15/20
Ambiance et Univers: 17/20
Dessins: 18/20
Plaisir de Lecture: 13/20
Total : 79/100 = 15,8/20
Des mangas plombés par leur fin, il en existe des dizaines. Bleach, Demon Slayer selon beaucoup, Reborn!!… Pour moi, The Promised Neverland vient s’ajouter à cette longue liste. Les 2 tiers de l’oeuvre sont excellents, mais le dernier tiers est bien plus mauvais, ce qui explique cette note et le fait que je ne peux pas le considérer comme un chef-d’oeuvre… Le manga reste un must-have, ne serait-ce que pour son premier arc juste incroyable et le reste de ses 2 premiers tiers excellents eux aussi. Un manga marquant malgré tout