Critique N°25 : Blue Lock, tomes 1 à 3

Petit nouveau du Weekly Shônen Magazine, Blue Lock est un manga au gros potentiel. Laissez-moi vous expliquer pourquoi dans cette 25ème critique du site. Pour ce qui est des images, je remercie Scantrad pour leur traduction du manga très qualitative, le lien de leur site est disponible en cliquant ici.

Manga centré sur le football, Blue Lock est déjà l’un de mes mangas de sport préféré, avec Shokugeki no Soma (qui emprunte beaucoup au genre) mais qui innove énormément. Le manga ne nous place pas dans un cadre lycéen, on ne suit pas des personnages dans un cadre lycéen, et c’est déjà un énorme rafraîchissement en comparaison avec les cadors du genre, puisque Blue Lock arrive à garder le lecteurs attentif grâce à ce procédé.


Un manga de foot rafraîchissant

Les auteurs en ont d’ailleurs conscience puisque le chapitre 1 commence en suggérant ce cadre spatial lycéen, avant de nous dévoiler son ingéniosité. Et honnêtement, le cadre spatial de ce manga est juste admirablement bien mené, tant il apporte de la fraîcheur à un genre qui tournait en rond depuis ses débuts. Cependant, si le cadre spatial du manga est excellent et à la limite du grandiose, le scénario lui, est bien plus basique au point d’en devenir moyen…

Pour ce qui est scénario, le manga reste plus que classique. Durant les 3 tomes qui nous intéressent ici, on suit donc le test d’entrée pour intégrer Blue Lock, la formation de l’équipe Z avec nos 11 protagonistes puis 3 matchs contre 3 des 4 autres équipes qui composent le 5ème bâtiment de l’institut, le plus mauvais (les équipe X, Y et W, l’équipe V est affrontée dans le 4ème). Et clairement, le scénario est le domaine où Blue Lock assure le moins.

C’est classique, ça marche parce que c’est classique, mais ça en devient parfois plat parce que c’est classique. Sur les trois matchs, chacun d’entre eux est pimenté par un facteur, facteurs que je ne divulgacherai pas (déjà parce que les facteurs continuent à travailler), car ça vous gâcherait vraiment la lecture, mais aussi car c’est vraiment la seule chose qui peut vous faire accrocher au scénario de Blue Lock, qui vraiment est décevant en comparaison avec le reste du manga. Voici un petit synopsis : Japon, 2018. Jinpachi Ego est embauché par Anri Teieri, alias Miss « QuotaDeWaifu » pour créer l’institut Blue Lock et recruter 300 lycéens joueurs de football au poste d’avant-centre afin d’au final réussir à créer l’attaquant ultime parmi ces 300 « diamants bruts » (un terme du manga).

Seul problème : les 299 autres joueurs ne pourront jamais effectuer de carrière internationale dans le football. Yoichi Isagi, jeune attaquant de 1ère pour le lycée Ichinan est donc recruté par Blue Lock… Il se retrouve avant-dernier de l’institut et membre de la pire équipe, l’équipe Z.


Un scénario qui est en dessous du reste

Pour faire simple, c’est classique et ça risque de devenir ennuyeux parce que c’est classique. Si le synopsis de base est plus qu’intéressant, au final, une fois la lecture des 3 premiers tomes achevée, on a un scénario basique, mais qui se contente du minimum syndical et c’est plus que dommage, surtout quand le manga nous montre dès le début qu’il en garde sous le pied… Car on nous annonce dès le début qu’il y aura de nombreuses épreuves au sein de Blue Lock, et que le joueur qui en ressortira sera promis à une grande carrière internationale… C’est frustrant de voir le manga nous annoncer ça dès le début pour ensuite nous livrer un contenu bien en deçà…

Surtout que les matchs ont un peu près tous un fonctionnement similaire : début, problème face à l’équipe adverse, surpassement des Z, nouveau problème et rebelote jusqu’à la fin du match. Seul le 3ème match, celui contre l’équipe W, change un peu de schéma en instaurant un événement assez inhabituel mais reste malgré tout pas très loin. Chaque match a son facteur qui change la donne, et si je ne vous les divulgacherai pas (parce que c’est pas cool), fatalement on finit par être moins pris, et si le match contre les W est intéressant, le match contre les Y et celui contre les X peuvent paraître long par moment.

On est loin du chapitre 1 de Boruto niveau forshadowing débile mais quand même… Mais c’est plus que dommage, car comme vous allez le voir par la suite, ce scénario fait une tâche dans ce qui aurait pu être le meilleur commencement de manga de sport que je n’ai jamais lu. Après le scénario reste malgré tout très correct, juste qu’il est à mon sens moins bon que le reste du manga.


Un sans faute niveau dessin et univers

Par contre niveau dessin, je n’ai rien à redire. J’aime beaucoup le jeu de couleurs qu’utilise le dessinateur. On sent une véritable alternance entre les décors, souvent représentés en blanc, et les personnages, qui sont eux bien plus souvent en noir ou en foncé. Sans parler des effets de flammes/éclairs, qui sont assez peu présents mais qui font leur effet quand ils sont utilisés. Et je ne vous ait même pas parlé du dessin en tant que tel… C’est simple, je n’ai jamais ressenti autant d’adrénaline en lisant un manga. C’est dingue, mais en lisant Blue Lock, j’ai de ces poussées d’adrénaline, c’est juste dingue ! Vraiment le dessin est magnifique, fluide et original, et cela met en valeur des personnages réussis.

Car Blue Lock nous introduit 11 protagonistes à la fois, mais il arrive malgré tout à rendre chacun d’entre eux intéressant, c’est un vrai tour de force de réussir à faire ça ! Chacun des 11 membres de l’équipe Z est unique en son genre au niveau de son caractère, mais on a également droit à quelques explications des motivations de certains, et c’est une très bonne chose !

Surtout que Blue Lock intègre à son univers un pouvoir qui fait très shônen : les armes. Alors non, ils ne jouent pas au foot avec des katanas et des haches, mais cela représente la meilleure aptitude de chaque joueur, par exemple pour Kuon il s’agit de son saut, pour Bachira c’est ses dribbles et pour Isagi il s’agit de sa perception du terrain. On va dire que ça rattrape un peu le scénario qui est en deçà du reste…

Côté univers, c’est encore une fois du tout bon. Le fait de ne pas placer le manga dans un cadre scolaire classique est très intéressant et ça donne un aspect novateur à Blue Lock, aspect renforcé par les technologies présentes à Blue Lock. On nous présente surtout 3 endroits majeurs durant ces 3 tomes : le dortoir de l’équipe Z, le self et le terrain où se disputent les matchs.

Les deux premiers sont surtout utilisés afin de faire progresser les liens entre les personnages et pour des moments comiques, et c’est bien le terrain qu’on verra le plus (car les matchs sont longs…). Et honnêtement, j’adore le design de Blue Lock. Cette idée de mettre les décors de Blue Lock en blancs est vraiment excellente et renforce l’aspect neuf et inquiétant de l’institut. C’est un très bon point pour Blue Lock, série qui en compte déjà pas mal !

Notation:

Personnages: 16/20

Scénario: 12/20

Ambiance et Univers: 18/20

Dessins: 19/20

Plaisir de Lecture: 18/20

Total : 83/100 = 16,6/20

Blue Lock est un manga plus que prometteur, c’est un fait. Seul le scénario est pour moi un peu en retrait, ce qui n’empêchera pas le manga d’avoir une grosse popularité lorsqu’un anime sera diffusé et qui sait ? Peut-être une parution en France ?

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