On l’oublie souvent, mais le premier contact avec un anime se fait souvent par son opening. Entraînant, épique, coloré, il en existe de toute sorte, et ce sera le but de cette nouvelle chronique bi-mensuelle : l’analyse d’opening, bienvenue à tous pour cette grande première de StudiOpening ! Et pour cette grande première, on va s’attaquer à l’opening N°1 de Bleach, nommé Asterisk !
Mais avant de commencer, laissez-moi vous expliquer comment va fonctionner cette chronique. Avant tout, je vous conseille fortement de regarder l’opening avant de lire l’article, opening que je vous mettrai bien évidemment. On va ensuite analyser le thème de l’opening et ensuite ses visuels. Sur ce, c’est parti pour la nouvelle chronique courte du mardi
L’opening N°1 de Bleach, diffusé pour la première fois le 23 février 2005, couvre les 25 premiers épisodes de Bleach, la fin du 25ème épisode correspondant à l’arrivée du groupe d’Ichigo dans le Seireitei afin de sauver Rukia. La musique de l’opening, Asterisk, est interprété par le groupe ORANGE RANGE, il s’agit d’ailleurs de leur 10ème single. Voici les paroles (traduites en français) de la version d’Asterisk utilisée pour l’opening (d’1m40 là où la version complète fait 4m15) :
J’ai levé les yeux vers la lumière des étoiles dans le ciel nocturne…
J’ai levé les yeux vers la lumière des étoiles dans le ciel nocturne…
Un, deux, la cloche résonne en écho et le son se propage jusque dans les profondeurs de mon cœur.
Les étoiles tombent comme dans une légende et leurs fines trajectoires tracent un chemin.
Les temps changent… Une étoile filante se déplace silencieusement dans le ciel.
Ferme tes yeux et tends l’oreille. Peut-être l’entendras-tu dire « au revoir »…
Libère la lumière ! Elle traversera le temps et les âges sans faiblir,
Jusqu’à ce qu’elle atteigne quelqu’un. La lumière de la gloire
Raconte une histoire au-delà de tout ça avec vous tous.
J’ai levé les yeux vers la lumière des étoiles dans le ciel nocturne…
Les sentiments et les vœux des temps anciens traversent les âges sans faiblir et nous parviennent.
Aujourd’hui, la force des pleurs d’un inconnu qui se reflètent dans tes yeux brillants,
Des sentiments portés par le vent ou des vœux demandés à la lune vit en nous, mais elle est bridée.
J’ai levé les yeux vers la lumière des étoiles dans le ciel nocturne…
Les sentiments et les vœux des temps anciens traversent les âges sans faiblir et nous parviennent.
Continuons de briller comme cette étoile
Pour qu’un jour, nos propres sentiments atteignent le cœur de quelqu’un.
On remarque une très grande présence du mot « étoile », qui apparaît quand même 6 fois le long de l’opening. Ainsi, on a une très grande présence du champ lexical du ciel (étoile, étoile filante, ciel…) et également une très grande présence du champ lexical des sentiments (sentiments, pleurs…). L’opening apparaît donc comme ayant des paroles assez…. mélancoliques, et c’est à mon avis très bien accentué par la musique.
On peut donc séparer le thème de cet opening en 4 parties :
- la 1ère, du début à la 30ème seconde
- la 2ème, de la 31ème seconde à la 47ème
- la 3ème, de la 48ème seconde à la 56ème
- la 4ème, de la 57ème seconde à la fin (100ème seconde)

La première partie constitue ce qu’on pourrait appeler l’intro de l’opening, intro qui a un thème assez distordu, surtout au niveau des paroles qui semblent ne pas être en rythme avec la mélodie, ce qui donne quelque chose de vraiment très intéressant mais qui peut dérouter et gêner au départ. On notera également la présence de ce ton assez mélancolique, surtout dans l’intro où il n’y a pas de paroles chantées. Côté visuels, on peut remarquer que c’est très coloré (du vert, du bleu, du rouge…), mais aussi que les personnages changent sans trop de raisons de vêtements à chaque plan, ce qui sera vraiment une marque de fabrique de l’opening, puisqu’au début, il n’y a pas encore de voyage épique vers la Soul Society, mais juste une histoire de lycéen. Mention spéciale à l’animation des cheveux de Orihime sur le 2ème plan, qui est incroyable sans aucune raison spécifique.

La deuxième partie, qui fait office de couplet, et bien plus calme que la seconde. La mélodie est bien plus posée, et bien plus calme. Je n’aurais pas grand chose à dire dessus, si ce n’est qu’elle reste malgré tout assez rapide. Côté visuels, on retrouve 4 personnages, Ichigo, Chad, Rukia et Ishida dans une ruelle sombre, avec la caméra qui s’arrête devant chacun d’eux, sauf Ichigo. Puis on retrouve Rukia en tenue de lycéenne et la présentation de 3 personnages liés à la Soul Society, Urahara, Yoruichi et Byakuya Kuchiki. La troisième partie, qui fait la transition entre le couplet et le refrain commence alors. Je réunis ces parties car je n’ai pas grand chose à dire dessus. Cette partie est bien plus intéressante du côté de ses visuels que de sa musique. J’aime beaucoup l’idée d’avoir le bas des corps d’Ichigo et de Rukia en haut et leur torse en bas, ça donne une impression de magnétophone cassé, et le fait de les mettre complètement en noir avec un fond rouge c’est vraiment une très bonne idée. Dommage que ce plan très spécial n’ait pas été conservé pour la partie avec Kon, mais c’est compréhensible, vu la petite taille de ce personnage. D’ailleurs, il est intéressant de noter que le « décalage » du plan est synchronisé avec l’accentuation sur le mot ひかり (hikari), qu’on peut traduire par lumière.

Et puis arrive le refrain, qui commence d’une manière assez étrange niveau visuels, puisque l’opening abandonne les couleurs chatoyantes pour nous montrer une scène de combat entre Ichigo et ce qui semble être des Shinigamis entièrement en noir et blanc. C’est vraiment un contraste très intéressant semblable à l’anime : d’un côté, une vie lycéenne tout ce qu’il y a de plus normale, et de l’autre, des combats contre des fantômes horribles issus de l’un des monde des morts. Le reste du refrain, côté visuels, retourne à l’esthétique des 3 premières parties avec des couleurs chatoyantes autour de 3 plans : un où Tatsuki et Orihime taguent l’avant plan pour laisser apparaître les crédits liés à la musique, un 2ème où Ichigo est dans la ruelle de la 2ème partie et où la caméra tourne autour de lui (ce qui « complète » la 2ème partie, où la caméra ne montrait pas Ichigo), et un 3ème plan, qui fait écho à l’intro. Côté musique, le refrain reprend le rythme assez hésitant de l’intro, et le thème calme du couplet, pour accélérer le tout afin de donner un très bel effet.
Au final, Asterisk apparaît comme un excellent opening, qui lance à merveille le monument qu’est Bleach. Et croyez-moi, on aura l’occasion d’en reparler sur le blog puisqu’une fois que les critiques sur JoJo se seront achevées, on continuera avec celles de Bleach, qui commenceront en juillet avec la critique de l’arc de la Soul Society !! Sur ce bonne fin de journée, n’oubliez pas de vous laver les mains, abonnez-vous au blog et bonne soirée à tous !!!