Bonjour et bienvenue dans le test de Dragon Quest XI S, un JRPG majeur de ces dernières années. Avant de commencer, j’annonce que désormais, il pourra y avoir 2 tests ou 2 critiques dans une même semaine, voilà. Bonne lecture à tous !

Dragon Quest XI S est donc la version Switch du jeu Dragon Quest XI sorti en 2017 sur PS4, PC et… 3DS. Le jeu est un Dragon Quest pur jus, série qui, à l’inverse des Final Fantasy, continue d’assumer les codes du JRPG à l’ancienne. Ainsi, on retrouve donc un scénario plus que classique, des combats au tour-par-tour et tout ce qui va avec.
Et ça marche, plus ou moins bien selon les domaines. Car le problème de sortir un jeu qui respecte autant les codes d’antan aujourd’hui, c’est qu’il doit les transcender, afin de ne pas lasser le joueur.
Un gameplay très bon
On va commencer par ce qui fonctionne à la perfection, à savoir les combats. On sent que la série Dragon Quest a 30 ans d’expérience dans les pattes. C’est simple : allumer Dragon Quest XI pour se balader et faire des combats est un pur plaisir, surtout que le jeu gère sa difficulté à la perfection, chaque boss ne pouvant pas être vaincu en fonçant dans le tas comme un dératé.
On sent que le jeu a reçu un soin tout particulier de ce côté-là. Le nombre de sorts est ahurissant, le nombre de compétences avec des armes également, chaque monstre du bestiaire est différent…. C’est un vrai bonheur ! Le jeu propose d’ailleurs 2 modes de combats, l’un où l’on peut déplacer son personnage librement, et un autre plus « classique », où les personnages sont fixes, soit un peu comme dans un JRPG d’antan.
Et si je comprends l’initiative, le résultat est étrange, puisqu’en soit, le combat avec déplacement libre ne sert strictement à rien et que au final, ça va bien plus vite de mettre sur combat fixe. Concernant la variété ahurissante de sort, elle est à mon sens très bien illustrée par les hexagrammes.
Un jeu très rempli au niveau du contenu

Les hexagrammes, c’est des arbres de compétence composés d’hexagones (logique), qui représentent les nouvelles attaques et les améliorations de statistiques des 8 différents personnages, et ces compétences se débloquent en dépensant des points qu’on obtient à chaque montée de niveau (chaque personnage a son propre stock de point).
Et je trouve ce système juste génial. On a la dure décision de choisir la spécialisation de notre personnage, et je trouve l’idée incroyable. Autre chose qui est incroyable (en apparence), c’est le mode 2D.
Ce mode alternatif permet de parcourir le jeu avec des graphismes semblables à ceux des Dragon Quest sur SNES. Ainsi, les rencontres seront aléatoires et les déplacements parfois plus compliqués…. Tout a l’air parfait, non ? Oui, bien sur…. Si on excepte le fait que pour jouer en mode 2D, il faut absolument créer un 2ème fichier de sauvegarde, et donc se taper l’aventure 2 fois pour tout comparer.
Et on le verra, mais parcourir Dragon Quest XI n’est pas facile du tout. Sinon, à part ça, les graphismes du jeu en 3D sont très réussis, que ce soit le chara-design d’Akira Toriyama, un peu répétitif, mais diablement efficace, les effets de lumière, d’eau…. On regrettera juste par moment que le terrain ait un peu l’air « plat », c’est dommage…
Et voilà, c’était les domaines où Dragon Quest XI était excellent. La musique et le scénario sont en deçà du gameplay et des graphismes. Pour la musique, ça peut encore aller, elle est en globalité bonne, mais sans plus. Voici une petite sélection de morceaux. Je précise qu’il s’agit des versions symphoniques, option que la version Switch propose. Ne soyez donc pas surpris si les musiques semblent différentes de votre version PS4 ou PC.
Des musiques très moyennes
Le thème de combat, qui rentre forcément dans la tête au bout d’un moment
Le thème de l’Overworld, entraînant.
Et….. c’est tout. Oui, 2 musiques qui sont au-dessus du lot pour moi, et c’est uniquement parce qu’on les entend souvent. Le reste de l’OST est correct, mais clairement pas au niveau de ces 2 morceaux.
Un scénario à la limite du ridicule
Et puis il y a le scénario, qui est, honteux. C’est simple, c’est du classique, mais qui est tellement classique que le synopsis de Dragon Ball semble être révolutionnaire à côté. Pour faire simple, il y a un méchant, qui a été vaincu par un héros qui s’est réincarné en notre personnage. Le nouveau héros il se trouve des copains, et il se balade dans le monde pour rassembler des orbes qui permettront d’atteindre l’arbre avec l’épée super forte qui peut tuer le méchant…
Et c’est limite dit comme ça dans le jeu.. Alors oui, il y a un twist et des révélations et tout et tout, mais c’est un JRPG ! Un scénario pareil dans un jeu de plateforme je peux l’excuser. Mais un scénario qui fait passer Pokémon Soleil & Lune pour du Maupassant, dans un RPG, ce n’est pas tolérable, je suis désolé ! 7
Le pire, c’est que le jeu est long ! J’ai mis 65H à finir le scénario principal en comptant les heures de grinding obligatoires pour ne pas se faire rouler dessus. Et je ne compte même pas les quêtes annexes, qui sont quasiment obligatoires également vu les récompenses qu’elles donnent !

Notation :
Gameplay et level-design : 18/20
Graphismes et chara-design : 16/20
Scénario : 09/20
Musique : 13/20
Plaisir de Jeu et Durée de Vie : 14/20
Total : 70/100 = 14/20
Dragon Quest XI propose une expérience qui alterne entre l’envoûtant dès que le menu de combat apparaît, et le désastreux dès qu’il tente de faire avancer son scénario. Et c’est dommage, parce que le jeu a du potentiel, et sait garder constamment du contenu sous le coude pour satisfaire le joueur en quête de challenge. Résultat, la partie la plus agréable est le post-game, lorsque le scénario se limite à abattre un boss au niveau abusé, boss qui nécessite de vadrouiller dans le vaste monde qu’offre le jeu afin de combattre pour gagner en niveau, et pouvoir s’amuser en jouant