
Après Phantom Blood et Battle Tendency, il est temps de s’attaquer à la partie N°3 de JoJo’s Bizarre Adventure, qui est encore aujourd’hui le pilier de tout le manga, j’ai nommé JoJo’s Bizarre : Stardust Crusaders, ou « L’aventure bizarre de JoJo : Les Croisés de la Poussière d’Etoile » dans la langue de Molière. Et le tout, sans spoiler (ou divulgâcher).
Un âge qui se sent

JoJo’s Bizarre Adventure : Stardust Crusaders est donc une partie qui bouleverse énormément de règles établies par Battle Tendency et Phantom Blood, règles qui seront pour la très grande majorité respectées dans les parties suivantes (jusqu’à Steel Ball Run en tout cas). Ainsi on retrouve un groupe de protagonistes élargi, là où dans Phantom Blood et Battle Tendency, il n’était que de 3 personnes (6 dans Stardust Crusaders).
Compilée en 16 volumes et adapté en un anime de 2 saisons pour 48 épisodes, JoJo’s Bizarre Adventure se place 50 ans après l’histoire de Battle Tendency. On y suit Joseph Joestar, qui a bien vieilli et qui est passé de jeune adulte intrépide à grand-père rancunier qui se rend au Japon afin de revoir sa fille, Holy Kujo, et son petit-fils qu’il n’a jamais vu, Jotaro Kujo.
Cependant cette visite n’est pas qu’une réunion familiale, puisque Joseph se rend avant tout au Japon pour prévenir Holy et Jotaro que Dio Brando, le frère adoptif devenu vampire de son grand-père Jonathan, est revenu d’entre les morts avec le corps de Jonathan, et avec un mystérieux pouvoir, nommé « Stands » qui s’est également éveillé chez les descendants de Jonathan, à savoir Joseph, Jotaro mais également Holy, qui n’est pas assez forte pour contrôler ce pouvoir, et qui risque donc de mourir dans 50 jours si Dio n’est pas exterminé.
C’est donc le début d’une odyssée jusqu’au manoir de Dio, situé en Egypte, avec un seul but : tuer une bonne fois pour toute Dio afin d’arrêter cette bataille qui dure depuis un siècle entre les lignées Brando et Joestar.

Je vais être direct : Stardust Crusaders au niveau narratif ne réinvente rien. Sur ce niveau-là, c’est vraiment à partir de la partie 4, Diamond is Unbreakable, que JoJo va vraiment commencer à se démarquer du nekketsu classique. Cette partie propose des idées plus qu’intéressantes, comme le fait de parcourir l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, ce qui permet de voir des lieux peu représentés dans les mangas, comme le Pakistan par exemple, ou l’idée d’inclure un protagoniste non humain tel que Iggy.
Cepenant, on se retrouve donc avec un scénario plus que basique et une progression très linéaire (Un ennemi > Combat > On avance), et il peut arriver d’être lassé au fur et à mesure de l’avancement de la partie, surtout qu’il s’agit de la plus longue de tout l’anime. Au final, le scénario paraît parfois extrêmement en avance sur son temps, et parfois tout de même assez daté, c’est très étrange…
Un casting attachant
Cependant côté personnage, Stardust Crusaders élève encore le niveau. Après un Phantom Blood et sa dualité Dio/Jonathan et Battle Tendency et son large cast intéressant mais parfois sous-développé, Stardust Crusaders allie le meilleur de ses deux prédecesseurs : un large cast très, très intéressant et développé. Abdul, Iggy, Kakyoin, Polnareff, Joseph, Jotaro, DIO…. Araki a vraiment décidé de monter d’un cran au niveau de ses personnages.
Je n’en dirai pas plus afin de ne pas spoiler, mais chaque personnage a son histoire, ses motivations (son Stand) et son caractère, et ça donne donc un mélange très intéressant, surtout quand on considère le nombre incroyable d’antagonistes, entre ceux de la première moitié qui possèdent des Stands inspirés des cartes du tarot et ceux de la deuxième moitié qui sont les possesseurs des « 9 Stands des Dieux Egyptiens ».
Cependant, un tel nombre d’antagoniste pose ce qui est pour moi le plus gros problème de Stardust Crusaders : le rythme redescend rarement, il y a constamment de l’action. Vous allez me dire, c’est normal, il s’agit d’un shônen, mais ça pose un problème : 48 épisodes d’action, au bout d’un moment le spectateur décroche forcément. 48 épisodes, c’est long, c’est très long, et regarder Stardust Crusaders d’un coup devient alors limite un calvaire… Alors je dis pas, ça reste très bon, mais là où je peux regarder Diamond is Unbreakable ou Vento Aureo d’un coup si on me donne le temps nécessaire, pour Stardust Crusaders ce sera bien plus compliqué car la partie ne « s’aère » jamais vraiment…
J’imagine que certains doivent aimer, mais pour ma part, je n’aime pas, limite je déteste. Résultat, là où j’ai pris un peu plus d’un mois pour regarder Vento Aureo et Diamond is Unbreakable (2 épisodes par soir), j’aurai mis 2 mois à regarder Stardust Crusaders, non pas parce que la partie est mauvaise, mais parce que je trouve le rythme mal géré et c’est un comble alors que Battle Tendency, qui faisait 17 épisodes, se donnait le temps de relâcher un peu la pression….
Après le scénario en soit n’est pas dénué de qualité : Dio reste l’un des meilleurs antagonistes de JoJo, si ce n’est le meilleur. Le « groupe Joestar » (nom donné au groupe de protagonistes) est également l’un des meilleurs du manga avec des personnages qui savent être à la fois attachants mais également comiques et investis dans leur combats (Kakyoin et Polnareff, pour moi les deux plus grosses réussites de la saison, malgré le fait qu’ils soit généralement en retrait lors des combats).
Une inventivité à tout épreuve

Bon, passons au positif du positif : les Stands. « Remplaçants » de l’Onde, ils incarnent l’énergie psychique des manieurs, et ont chacun un pouvoir bien spécifique. Je vais être direct : l’idée est absolument génial et méga cool. Remplacer une Onde dont on sentait déjà les limites dans Battle Tendency par des Stands tout beaux tout neufs et qui ont pour seul limite l’imagination d’Araki, franchement, c’est une idée de génie, je n’ai rien à dire là-dessus. Quoique, si en fait.
Ce n’est pas de la faute de Stardust Crusaders, mais les Stands de cette partie sont les moins inventifs, car ce sont les premiers…. Alors oui, y’a un tas de Stands cools, comme Silver Chariot, The Fool ou Hierophant Green, mais quand on compare au Stands des 5 parties suivantes, niveau inventivité c’est quand même moins enthousiasment.
Alors oui, on peut considérer que c’est du chipotage, c’est peut être de ma faute aussi, à écrire ça après avoir vu tout le reste de JoJo, mais je considère que c’est quand même non négligeable. Sinon l’OST est géniale. Voilà, vive Virtuous Pope
Au final que retenir de Stardust Crusaders ? Que cette partie reste très bonne malgré le fait qu’elle ait, un peu comme Phantom Blood, assez vieilli. Néanmoins, la partie reste très bien animé et agréable à suivre.
Cependant il est impossible de ne pas nier l’âge qu’à pris la partie au niveau du scénario, ni le fait qu’elle se fait surpasser par chacune des parties suivantes au niveau de l’inventivité des Stands. Elle reste malgré tout excellente et très bonne, un incontournable du monde du manga !
Notation :
Personnages : 15/20
Scénario : 13/20
Ambiance et Univers : 15/20
Animation : 16/20
Plaisir de Visionnage : 14/20
Total : 73/100 = 14,6/20
Contrairement à Battle Tendency, qui reprenait les bases de Phantom Blood, Stardust Crusaders marque une véritable rupture avec ses deux prédécesseurs, en révolutionnant totalement le système de combat, qui passe d’une Onde dont on sentait déjà les limites aux Stands qui sont bien plus inventifs. Cependant Stardust Crusaders souffre d’un problème capital : certes il a révolutionné la série, mais il est la base, que chaque partie suivante a amélioré. Stardust Crusaders est donc la partie avec Stands avec le scénario le moins développé et avec les Stands les moins inventifs…. Reste que la partie est très agréable à suivre, bien qu’un peu longue. Au final, il m’est impossible de considérer Stardust Crusaders comme supérieure à Battle Tendency
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11/03/2020
Un commentaire sur « Critique N°19 : Au fur et à mesure de JoJo’s Bizarre Adventure N°3 : Stardust Crusaders »